High On Fire - Snakes for the Divine

Chronique CD album (59:02)

chronique High On Fire - Snakes for the Divine

Autrefois des géants vivaient dans la terre, Conan, et dans les ténèbres du chaos, ils dupèrent Crom. Ils purent ainsi lui voler l'énigme de l'acier. Crom se mit en colère et la terre trembla. Le feu et le vent abattirent ces géants et ils jetèrent leurs corps dans les mers mais, dans leur rage, les Dieux oublièrent le secret de l'acier et le laissèrent sur le champ de bataille. Et c'est nous qui l'avons trouvé. Nous ne sommes que des hommes, pas des Dieux, pas des géants. De simples hommes. Et le secret de l'acier a toujours porté avec lui un mystère. Tu dois apprendre sa valeur Conan, tu dois apprendre ses lois. Car à personne, personne en ce monde tu ne dois te fier. Ni aux hommes, ni aux femmes, ni aux bêtes.

 

Pourquoi inlassablement évoquer les Chroniques de Gnagna... Conan le Cimmérien, quand on cause de la zic du trio et qu'on est un chroniqueur musical sans un poil d'imagination ?

 

Pour deux choses très précises, tas de victimes issues d'une ethnie décadente:

D'abord la thématique développée par Mike et ses alcooliques : la Fantasy sombre et sexuée de Howard, de Frazetta et plus récemment d'Adrian Smith. En témoigne encore la pochette de Snakes For The Divine et son thème sous-jacent: les affreux hommes lézards qui essayent de nous la foutre dans le Kull depuis l'aube des Temps Immémoriaux.

                                                                                                    

Et puis la forme, pas celle de l'eau mais des armes utilisées par les Américains.

Dès l'intro du morceau éponyme, on est transporté à grands coups de sandales cloutées dans le fondement, au milieu des pleines de Turan alors qu'une horde de Kozakis menée par un géant aux yeux bleu acier descend à brides abattues des collines alentours... pour nous envoyer voir nos bâtards d’ancêtres civilisés. Le morceau, heavy comme un sketch de Bigard, pue la sueur, la poussière et le sang répandu complaisamment. On ira faire notre toilette intime après plus de 8 minutes de frittage de gueule.

Mauvaise idée... il sera toujours temps de se reposer dans la tombe car "Frost Hammer" nous met les coucougnettes comme des noisettes.

C’est le pote à Howard là dont on cause, le psychoparano Lovecraft.

Pris dans le spermafrost de High On Fire, on galère sur le plateau de Leng et la voix traînante de Pike nous dit qu'on va y rester, écrasé sous le marteau d'un chef de guerre made in basse/batterie. "Bastard Samurai" revêt alors les inquiétants atours d'une balade dans le Maul, le quartier le plus craignos de la ville la plus craignos de Zamora : Arenjun, la cité des voleurs. La tronche en biais de Pike nous lorgne sur le perron d'un claque et grogne dans la pénombre, à peine éclairée d'une lampe à huile puant la graisse d'un solo déviant.

"Ghost Neck" a la fièvre aussi, celle de la survie d'Homo sapiens courant en milieu plus hostile qu'une boulangerie prise d'assaut par des retraités.

Et c'est la même jusqu'à la fin, un shoot surpuissant de testostérone parfois sous champi, mais toujours hurlant à la lune, chassant l'ours ou la vierge pour violer le premier et dévorer l'autre.

 

La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstance. Et la barbarie finira par triompher.

 

Pas la moindre trace d'originalité dans le verbiage, vous ai-je dit.

photo de Crom-Cruach
le 07/05/2018

2 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 07/05/2018 à 04:58:09

Cette chro, une fois de plus ! :D Je suis fan

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 07/05/2018 à 10:28:49

De la part d'un senseï... j'en mouille du bout du coup

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