High On Fire - Cometh The Storm
Chronique CD album (06:12)

- Style
Badass Metal - Label(s)
MNRK Heavy - Date de sortie
19 avril 2024 - écouter via bandcamp
Ab irato.
Comment en effet, prendre le remplacement d’un membre fondateur d’un groupe désormais 9 fois sanctifié ?
Mal évidemment. Un peu comme le martyr de cette bonnasse de Blandine.
Bon, certains s’esbaudiront sur l’arrivée d’un nouveau prophète à la batterie en la personne de Coady Willis échappé de Big Business et de Melvins.
Perso, j’avais jamais entendu causer du vicaire en question. Alors, on reviendra sur le fond baptismal de la rythmique, plus tard.
Car il est important de causer en premier lieu du single lancé par la Sainte Trinité ici Idolâtrée.
"Burning Down", accompagné de son clip tout bonnement providentiel, n’a pas converti le réseau profane de cet impie de Zuckerberg. Que Pazuzu lui rôtisse les roustons jusqu’au Jugement Dernier. Impossible ainsi de le partager, même dans sa version studio.
Il témoignait pourtant d’une santé extatique de la part de Saint Pike. Le psaume était, en effet, ardu, d’une puissance apocalyptique, et plus charbonneux que le squelette plusieurs fois cramé de Jeanne d’Arc, le plus grand homme de l’histoire.
High On Fire ne revient pas pourtant ici à une liturgie ancienne mais fait évoluer sa prêche. Le diacre Kurt Ballou a bien compris comment faire sonner les vêpres du trio de Croisés nouvellement constitué. Tout est plus gras que le frère Tuck. Tout est plus lourd que les stalles autrefois érigées.
Prières et méditations se succèdent alors que Tierce, Sexte et None ne dérogent à aucune règle établie depuis L'Art De Kicker des Tronches. Toutefois l’homélie donnant son titre à la célébration montre une noirceur peu commune dans la diffusion de sa Promesse Sacrée. "The Beating" fait aussi dans la mortification rituelle centrée sur la rapidité des coups infligés pour sanctifier la chair des fidèles. Un instru se rapprochera aussi du côté orientale d’une Papauté dansant du bide. L’archevêque Matz joue ainsi du bağlama bien mieux que le grand-père de cet enfoiré de Recep Tayyip Erdoğan.
Ces sonorités, lorgnant du côté des Infidèles ottomans, se perçoivent aussi dès le biblique "Lambsbread".
Putain de bon œcuménisme de ses morts.
Hors donc, le nouvel officiant flagellant les fûts, sue sang et eau pour apporter la Bonne Parole en mode « Tuez les tous et High On Fire reconnaîtra les Nôtres ». En maître castagneur, Willis se fait alors aussi Bruce que Lee.
Pendant ce temps, le Dernier Apôtre hurle ses cantiques à la Lune en faisant s’effondrer les murs de Babylone sur un terrifiant "Trismegistus" (« Trois Fois Plus Grand », surnom du dieu Hermès). Le Prédicateur du Michigan sabre à tout va les Incroyants, sans aucun répit pour leurs coutumes de fragiles musicaux, inspiré par l’Esprit Saint de la 6 cordes même et les vents vengeur de Sa Mère La Grosse Disto.
Cometh The Storm se révèle ainsi une communion sacrée pour tous les intégristes du Divin Rock de Badass. Dieu est mort le 28 décembre 2015 mais son fils spirituel n’est toujours pas enfermé dans un tombeau à la con.
La messe est dite.
7 COMMENTAIRES
Tookie le 12/04/2024 à 12:23:24
Bon ben va falloir patienter encore un peu mais les deux extraits en écoute pour le malheureux fan lambda sont bien bien emballants...
el gep le 13/04/2024 à 10:59:34
...tout pareil.
Crom-Cruach le 14/04/2024 à 19:28:13
Chaque morceau est indispensable.
Moland le 15/04/2024 à 10:10:02
Amen, mes frères et sœurs. Cela est juste est bon.
cglaume le 15/04/2024 à 13:38:55
Bien aimé le morceau titre. Le mastodonte “Burning Down”, par contre, c’est moins ma came.
el gep le 15/05/2024 à 00:32:53
Un grand monolithe noir tout finement gravé d'injonctions à empaler son prochain (tout en lui posant des questions existentielles et métaphysiques incompréhensibles d'une voix posée).
Crom-Cruach le 17/05/2024 à 10:52:24
Grosso modo.
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