Appollonia - Dull parade

C'est un disque que j'attendais tout particulièrement cette année, je l'avoue.

Et pourtant, ça fait maintenant 6 mois que je l'écoute, et ce n'est qu'aujourd'hui que je me lance dans sa chronique. Désolé les mecs !

"Pourquoi ?" Me direz-vous. Et bien, tout simplement car je ne sais pas comment débuter. Au premier abord, on se dit pourtant que le groupe continue sur la lancée de l'excellent Crimson shades ; mais non, il y a une évolution. DES évolutions même. Sont elles positives ou pas ? Des fois je pense que oui, et d'autres fois non. Etrange, hein ? Oui je sais.

Merde, je me met à écrire comme El Gep.

Allez, revenons à nos paons, et disons le clairement tout de suite : OUI, ce Dull parade est un très bon album. Les bordelais mélangent une nouvelle fois metal, rock, post hardcore, pop, etc. avec brio, et le son proposé ne nous est pas inconnu.

Ce qui est nouveau, ce sont ces petites touches supplémentaires, disséminées tout au long du CD, comme ce démarrages très rapide ("Ammunitions Please"), ces plans de grattes en tapping ("To study lips", dont ce passage me fait d'ailleurs penser à "Aerodynamic" de Daft Punk), ces voix encore plus claires (l'intro de "To Study lips" encore une fois), ces solos qui semblent plus présents ("Elizaberri")... On a même le droit à un titre acoustique avec batterie électronique sur "Anelace" (avec un featuring : lta de Le A, groupe indie folk bordelais). Ce titre n'est pas mon préféré d'ailleurs, car il casse un peu le tout ; il aurait mérité d'être placé plus tôt dans l'album, soit à la toute fin. Du coup, "Welsh rarebit" se trouve dans une position inconfortable, vu qu'on a la sensation que le disque est terminé. Et c'est dommage car c'est un très bon titre ! D'aileurs il condense un peu tout ce que le groupe a voulu apporter de nouveau dans ce Dull parade : du chant clair, des accélérations, des solos... Tout ça accompagné de hurlements et de passages plus violents ; un régal.

Appollonia est en constante évolution et c'est tant mieux. On est loin d'être dépaysé malgré les nouvelles sonorités proposées par-ci par-là ; le groupe confirme donc tout simplement sa place dans le haut du panier en France.

Pour tout vous dire, je comprends toujours pas comment ce groupe peut rester sans label, et sortir ce disque en autoprod'.

Pidji

le 12/12/2014