Death Breath - Stinking Up The Night

Chronique CD album (33:58)

chronique Death Breath - Stinking Up The Night

Ce qui leur permis de ne pas s'auto parodier est la volonté de jouer la musique qui les a inspiré, plutôt que de reproduire celle qui ont déjà joué ensuite. La différence est notable.

Quand cette bande de suédois décide de s'éclater à faire du death metal old school, ça ne donne pas ce qui devint le death metal suédois. C'est l'étape juste avant. C'est donc cru, plutôt que gras. Death metal « les origines », no-attitude, juste le bruit, l'insouciance sale, le rien à battre et le punk. Vous aurez compris, on parle de zombies. Quand cette bande de suédois, Robert Pehrsson, Magnus Hedquist et Nicke Andersson, accompagnés de Fred Estby et Jörgen Sandström, auraient pu dérouler une resucée de ce qui fît leur gloire - pas que locale - avec leurs groupes respectifs, rien de moins que Entombed, Dismember, Grave, ils jouent, avec Death Breath, plutôt la carte de l'international avec Autopsy, Repulsion, ou Hellhammer. Et le premier Slayer. En gros. Scott Carlson, de Repulsion justement, aussi présent au chant sur 3 titres, a dû, comme les autres, prendre son pied.

 

C'est donc simple, efficace, carré, et, comparé à l'époque, certain pourraient même leur reprocher d'avoir un son trop polissé et de trop bien jouer. Oui maintenant que ce sont tous des musiciens aguerris, et même si l'album reste sauvage, il n'y aura pas ces petits pains et autres ratés qui font le charme des albums et démos d'antan. Mais là, ils n'ont pas le temps. Ça frappe, ça frappe, ça frappe. Et ça remous la vase. Ancien neo-Fest-Noz autours des abîmes, c'est bien du death metal (même le doomeux "Dragged Into The Mud" qui rappelera Asphyx).

 

Musicalement, Andersson et Pehrsson se partagent l'intégralité de la musiques et des paroles, avec une maitrise impressionnante (les deux feront d'ailleurs à nouveau la paire dans le futur sur les albums d'Imperial State Electric et de Robert Pehrsson's Humbucker). Les riffs et les solos guitare écorchent la peau, la batterie, de Andersson, elle, la décolle. Et les 3 voix de l'album incantent par dessus ce joyeux et ténébreux bordel à la résurrection des damnés. Perhsson, Carlson et Sandström sont un bon cru de voix du death metal et le prouvent encore une fois ici.

 

Point à noter, juste avant de quitter le death metal et Entombed qu'il a formé, Nicke Andersson forme le groupe de garage rock The Hellacopters vers qui il se consacrera ensuite entièrement. Avant d'exploser The Hellacopters qu'il a formé, il fonde Death Breath. Il n'y aurait pas eu Imperial State Electric on se serait trouvé avec un nouveau groupe de death qui butte à long terme. Une histoire de cercles… mais qui au final, il laissera ouvert. Mais sachant qu'un nouveau Death Breath traîne dans les tiroirs depuis longtemps… il n'y a plus qu'à guetter.

photo de R.Savary
le 27/08/2017

2 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 27/08/2017 à 18:17:02

Nom de nom: que je l'ai aimé cet album du retour "dans le marais" !

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 27/08/2017 à 22:15:04

Ben tiens, me le repasse là, en mode LOOOVE dans la courge avec une masse d'arme.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements