Killswitch Engage - As Daylight Dies

Chronique CD album (44 minutes)

chronique Killswitch Engage - As Daylight Dies

Dire que Killswitch Engage est un groupe majeur est presque inutile, tellement son second album « Alive Or Just Breathing » aura influencé, voire même créé ce style de métal, aujourd’hui énormément populaire, qu’est le Métalcore. Un précurseur du genre en somme.

 

Revoilà donc KsE avec leur nouvel et quatrième album, après un « The End Of Heartache » qui, malgré un gros succès, avait divisé les fans hardcores du groupe avec l’apparition d’un nouveau chanteur, et un revirement plus mélodique de leurs compos. Le précédent album faisait donc place au nouveau chanteur Howard Jones, qui remplacé de pied levé le vénéré Jesse Leach, et malgré toutes les craintes, la nouvelle recrue s’est avéré être très douée et convaincante, permettant au groupe d’incorporer plus de mélodies…trop selon certains fans. On pouvait donc se demander si le groupe allait retourner à une musique plus violente des débuts ou alors continuer sur la vague du succès.

 

Il est clair qu’à l’écoute de cet album on se rend vite compte que le groupe surfe sur la vague du succès et reste donc dans la continuité de « The End Of Heartache ». On nous ressert donc sur un plateau en argent un métalcore aux influences très scandinaves, alliant passages trash et hardcores avec des refrains très mélodiques et une bonne dose d’émotions plus ou moins formatées. Tout cela étant posé sur des schémas musicaux bien classiques, couplet/refrain/couplet/pont et refrain. Classique, mais efficace. Bref, un concentré de ce que KsE nous a offert jusqu’à aujourd’hui.

Nous n’avons donc droit à aucune petite évolution de la part du groupe, et pourtant, on ne s’en plaint pas. En effet, malgré ce côté très formaté, on ne peut pas s’empêcher d’apprécier les onze morceaux de cet album, qui restent malgré tout des petites bombes de métalcore.

De la première piste « As Daylight Dies », à la dernière « Reject Yourself », le groupe nous fait vibrer et nous fait plaisir.

Tout d’abord il faut dire que la technicité des musiciens n’y est pas pour rien, entre un batteur devenu un peu plus agressif et qui offre de bons breaks, un guitariste certes pas très original mais qui fait des miracles avec des riffs très efficaces. Mais surtout et par-dessus tout, c’est la prestation de Howard Jones qui fait la différence. Passant allégrement d’un chant death très scandinave à un phrasé hardcore pour finir sur un passage des plus mélodiques, cette ambivalence est la force du groupe. Il n’a plus rien à envier à son prédécesseur et se place comme un des meilleurs chanteurs du genre. On notera également la production très léchée et très propre qui fait honneur à l’écurie Roadrunner. Ensuite viennent les morceaux eux-mêmes, malgré leur manque d’originalité certains, ils ne sont pas un simple copier/coller du précédent opus, et peuvent se targuer d’être bien différents les uns des autres, évitant tout de même l’ennui pour l’auditeur. De plus, il se révèle être d’une efficacité rare, comme par exemple « This Is Absolution » ou « My Curse » où refrains très accrocheurs et mélodiques croisent des couplets bien saccadés et violents. Ou alors la semi ballade hard rock qu’est « The Arms Of Sorrow » qui risque de faire pleurer les midinettes découvrant le groupe.

 

Difficile de dire donc si cet album est réellement bon ou mauvais. Si il n’est pas original pour un sous, il a au moins le mérite d’être efficace et très agréable à écouter, avec des morceaux d’une qualité certaine. Les réfractaires au genre n’apprécieront certainement pas ce cd, mais les fans du précédent opus seront comblés avec certitude. Killswitch Engage n’invente plus rien, mais il a déjà fait beaucoup pour le métal.

photo de DreamBrother
le 26/11/2006

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