Kommand - Death Age

Chronique CD album

chronique Kommand - Death Age

Il suffira d’une dernière pandémie et d’une énième guerre voulue par un gros taré pour qu'Homo Sapiens Sapiens redevienne un primate ravi de détruire son prochain. C’est grosso modo ce que raconte Kommand sur son deuxième album.

Toute ressemblance avec la réalité sera purement voulue.

 

La dystopie proposée par Kommand est ainsi faite d’un enfer d’armes bien lourdes et de monceaux de cadavres. Mieux vaut aller voir un spectacle de Palmade pour se bidonner. Quoique sa dernière presta n’a fait rire personne.

 

Mais passons à la question qui vous taraude tous, je le sais :  y a-t-il eu évolution depuis Terrorscape pondue en 2020 ?

 

Les esprits chagrins diront aucune, walou, peau d’zob ou encore macache.

Car avec le Death primitif des Californiens, Darwin se retourne toujours dans sa tombe.

 

Pourtant les esthètes protohistoriques constateront d’emblée une opacification du son des Néandertaliens américains.

La grotte a eu droit à un petit coup de feng shui.

Les carcasses des congénères ont été débarrassées et leurs cranes nettoyés bien rangés sur une étagère. En effet, nul doute que les copains oldskull qui n’ont pas fui le coin serviront d’engrais, rapport à la puissance de Death Age.

Un juste retour à la nature.

Si l’homme a découvert la massue, ce n’est pas pour continuer bêtement à enfoncer ses pouces dans les orbites des copains. Et si la mitrailleuse a remplacé la massue, il doit aussi y avoir une bonne raison.

Arthur Rizk connaît ainsi son taff de producteur en ayant charcuter également sur Power Trip ou encore Trapped Under Ice.

 

Tout ce petit monde a bénéficié du surcroît de munitions, la batterie, les guitares et le chant de Jesse Janes (Hoax). Le méchant leader se fait encore plus effrayant et caverneux en ayant rasé sa moustache. Le duo de guitares creuse de redoutables tranchées faites d’un grondement de terrassier carnassier. On pensera à Acephalix et son suffocant Theothanatology mais aussi au stenchcore de Sanctum et son flippant On The Horizon, deux albums sortis sur 20 Buck Spin, également. Le batteur ne nous laisse alors aucun répit, déchiquetant notre drapeau blanc sous un déluge de blasts purificateurs. On évoquera aussi les Texans de Frozen Soul ou les Finlandais de Slugathor dans un élan de poésie belliqueuse.

 

C’est écrit dans le gras du jambon : chaque année voit se pointer un prétendant au trône de Bolt Thrower. En 2023, Kommand a mis sa combat boot sur la première marche du Haut Siège des Anglais. Ce qui est déjà un beau fait d’armes.

photo de Crom-Cruach
le 06/04/2023

2 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 06/04/2023 à 11:56:40

J’ai bien aimé également, même si ça ne me retourne pas autant le slip qu’à toi. Je reste sur un 7,5/10 satisfait mais pas rhaalovelisé 🙂

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 06/04/2023 à 12:48:26

J'ai hésité sur la note et l'est gonflée un peu, au final. Elle est juste le reflet d'une démarche purement personnelle rejetant la modernité et la préciosité de certains groupes de Death actuel (ouah la phrase bien pompeuse). Sans compter le rapprochement avec la scène crust des origines.

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