Kongh - Counting Heartbeats

Chronique CD album (01:04:44)

chronique Kongh - Counting Heartbeats

Nous voici en présence du premier véritable album de Kongh (comme la marque de trucs en caoutchouc à mordre pour chiens vous situez?); trio suédois que j'ai découvert il y a quelques longs mois de cela grace a notre bien aimée myspace. Une démo chroniquée plus tard et un joli artwork dessiné par Seldon Hunt (rien que ca), me revoici confronté avec la musique du groupe et une page blanche. L'avantage avec ce release tout comme son predecesseur, c'est qu'il est tres bon, et que quelques noms d'influences bien placés et autres superlatifs suffisent a dire et a penser du bien de ce skeud.

 

Vous le savez, on ne choisit pas un groupe au hasard pour lui donner le statut de "groupe du mois", ce que vous ne savez pas en revanche c'est que celui ci est décidé la veille au soir dans l'urgence et la panique la plus totale. Laissant le droit a celui qui a émit la brillante idée de mettre celui ci en tete d'affiche du webzine pour le mois, de faire une chronique après seulement une (peut etre deux) écoute de leur dernier méfait. Vous voilà prévenus!

 

Trève de bavardages entrons dans le vif du sujet. Si vous vous rappelez de la démo sortit l'an passé vous allé attendre beaucoup de ce skeud tout comme moi. Et vous ne serez pas décus ! En effet nos amis suédois remettent le couvert avec des titres oscillants entre 11 et 15minutes toujours aussi bien ficelés, aux arrangements subtils et dont la puissance n'a d'égale que sa légereté. On retrouve dans ce Counting Heartbeats tout ce qui a fait la gloire de ses influences, a savoir la lourdeur d'un Neurosis avec des arpèges à la Mastodon, allié a la légereté d'un Mare et à l'aspect torturé d'un Zatokrev forniquant avec Isis et Minsk. La prod' que j'avais trouvé incomensurablement bonne pour une démo est ici en revanche un poil en dessous vis a vis de nos attente pour un vrai album. Je la trouve légerement granuleuse (ça a beaucoup de charme entendons nous bien) mais l'atmosphère assez aérien voir aquatique des compos laisserait une production plus ronde mettre plus en valeur la profondeur de certains riffs. Ici c'est un aspect plus brut, plus rèche peut être volontairement plus "sludge" que prend cette prod', peut etre est elle le reflet de la maturité acquise par le groupe depuis.

 

En tout cas une chose est sure, on s'en prend plein la mouille pendant plus d'une heure et on en redemanderai presque. Les ambiances sont variées, la repetition n'est franchement pas decelable car le jeu des guitares est suffisamment varié pour nous faire passé d'un passage atmospherique à une pesanteur mammouthesque ( les pontées en puissances sont par ailleurs très bien réussies). Que ce soit dans des arpèges subtiles ou dans des riffs lourds apocalyptiques, le groupe sait comment construire ses morceaux et nous amène dans différents recoins de leur univers en sortant des sentiers battus.

Beaucoup de finesse dans ce disque qui se détache peu a peu de ses influences malgré la personnalité forte qui se dégage des compos (surtout dans le jeu varié et par l'utilisation non abusive d'effets en tout genre sur les grattes).

 

Le chant juste mixé comme il faut ne gache pas l'edifice instrumental remarquable que batissent les musiciens a travers des titres longs et epiques, mais donne plus d'accroche aux titres et renforce l'aspect torturé de certaines ambiances. Sachant marier lourdeur avec légerté, le groupe n'oublie pourtant pas d'envoyer la sauce quand il faut (l'intro de "Zihuatanejo") et il ne se perd pas dans des chansons a rallonge ou a tiroir qui pecheraient par des structures molassones. Ici malgré la lenteur de certains passages ou les arpeges en son clair le dynamisme n'en prend pas un coup, au contraire.

Seul petit bémol, la présence sur ce 5titres de deux chansons qui figuraient déjà sur la démo (qui se suffisait a elle meme au vu de ses qualités materielles) Le choix est donc un peu étrange car ces titres ne sont pas réarrangés ou remixés de façon significative pour l'appréhension de leur contenu.

Enfin là je vous l'accorde c'est chipoté car on tiens là un groupe talentueux au potentiel réel qui sait composé et qui, on l'espere, continuera sur sa belle lancée !

photo de Viking Jazz
le 01/07/2007

3 COMMENTAIRES

sepulturastaman

sepulturastaman le 01/07/2007 à 22:55:16

Ca donne envie ton truc. ¿ C' est qui lui Seldon Hunt ?

(((viking jazz)))

(((viking jazz))) le 04/07/2007 à 00:33:47

le graphiste qui a fait des affiches pour ISIS, c'est aussi un pote de Stephen O'Malley, et il à également tourné le 'documentaire' "Within The Drone" sur EARTH présent dans "Hibernaculum"... en gros

sepulturastaman

sepulturastaman le 05/07/2007 à 17:14:52

Merci.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements