Obszön Geschöpf - Highway of Horror

Chronique CD album (64:37)

chronique Obszön Geschöpf - Highway of Horror

Autre temps, autre époque, nous étions dans les années nonante... vers la fin du siècle. La presse spécialisée avait pignon sur rue avec un argument massue de vente – le CD Sampler - ! Basé sur le bon vieux principe des K7 compilations que nous nous concoctions durant les années 80, ces mini-albums de promotion auront ouverts des portes et des oreilles à un bon paquet de musiciens, d'auditeurs et d'animateurs radio concernés. Probablement que l'expression – j'écoute de tout – vient de là ! Retour sur la dernière sortie en date, d'un enfant de cette époque qui a bien grandi.

 

En 2002, Remzi Kelleci propose sa créature obscène au magazine D-Side pour un concours-tremplin consacré à la scène française où 300 concurrents vont jouer des coudes, son “Godless Society” figure en dixième position sur la douzaine de titres. Il est l'un des plus marquants. Cet habitué du Coquin et du Trianon (à Tournai, Belgique) ainsi que du Steeple (à Waregem, Belgique toujours) frappe fort avec un titre décisif dans le genre EBM customisé. Et l'on se met à chercher des traces de la première démo sortie quelques années plus tôt, en vain.

 

Dans le milieu des années 2000, Obszön Geschöpf propose un album assez conséquent, Tomb of the dead. On y retrouve le titre “Hellbound” qui deviendra un classique absolu de toutes les soirées noires. Des soucis avec un label, des faux départs, mais aussi des remixes et une tournée européenne finiront par asseoir, avec une poignée de rescapés, OG sur le tas de cendres encore fumant des groupes electro-indus qui volent en éclats après une dizaine d'années d'agitation industrielle tout azimuts. Les lives, les remixes et une présence précoce sur l'ensemble des réseaux sociaux n'y sont pas étrangers.

 

Highway of Horror apparaît, enfin, comme L'album rêvé par ses suiveurs. Un album ouvert, travaillé, empruntant le meilleur dans les genres défendus, soutenu par une kyrielle d'activistes de la scène qui se sont appliqués à suivre les consignes du gourou nordiste. Highway of Horror est au centre d'un triangle d'or dont les angles tutélaires seraient composés de Mind is a Terrible Thing to Taste de Ministry, Signos de Aberracion d'Hocico et l'album éponyme de Bodycount ! Si vous cherchiez l'efficacité...

 

Ce huitième album convoque un who's who des musiciens agités de l'hexagone, on y croise entre autres, les guitares de Manimal, Carnival in Coal, Mercyless, Dagoba, les batteries d'Ultra Vomit, de Eths, L'Esprit du Clan ou encore la basse de Syn-Anton de Treponem Pal sur le titre éponyme. Question de riffs, nous sommes dans le redoutable, dans l'uppercut. Appuyées par les vocalises de Remzi volontairement étouffées, les ambiances digne d'une série Z 5 étoiles (les derniers Rob Zombie) visent l'hommage à toute une culture. Le seul défaut de ce disque est d'arriver un peu tard après les albums du Père Zombie justement. Ne boudons pas notre plaisir, il y'a bien longtemps que l'on a pas pris une telle savonnée nostalgique et aussi efficace.

 

photo de Eric D-Toorop
le 22/07/2013

4 COMMENTAIRES

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 22/07/2013 à 23:57:10

Sympathique en effet et découvert grâce à Lapinou mais je ne savais que c'était un "groupe chorale".

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 28/07/2013 à 13:21:21

C'est le cas pour cet album qui sonne comme "un retour" dans l'esprit de l'auteur... Sinon OG, c'est le projet d'un mec seul... qui aime s'entourer de temps à autres ^^

Hum Toks / E.5131

Hum Toks / E.5131 le 06/08/2013 à 22:45:56

le bassiste qui officie sur le morceau "Highway of Horrors", c'est Syn-Anton du groupe Treponem Pal - et non Syd (comme noté dans la chronique)...

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 09/08/2013 à 12:16:39

corrigé, merci (une erreur d'enthousiasme)

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