Svartelder - Askebundet EP

Chronique CD album (23:54)

chronique Svartelder -  Askebundet EP

Norway's finest part 7 

 

On aurait pu croire qu'avec le temps, le flot de formations et de sorties estampillées « black metal » en provenance de Norvège allait ralentir voire se tarir. C'est le contraire qui se passe. Entre les historiques qui arrivent à se renouveler avec plus ou moins de succès (Satyricon, Mayhem), les orthodoxes, toujours plus trve (Godseed), ceux qui tentent de repousser toujours plus loin les frontières stylistiques (Solefald, Fleurety), tous les mois ou presque se présentent à nos oreilles de nouvelles formations et la qualité est souvent au rendez-vous, à défaut de l'originalité.

 

Depuis quelques mois, Svartelder fait bruisser Internet avec une science du teasing maîtrisée, couplée à une volonté de conserver l'anonymat des musiciens impliqués, certains connus pour leurs participations à Pantheon I, Den Saakaldte, In The Woods..., auxquels s'ajoute l'anglais Kobold de Old Forest aux claviers. Tout ce beau monde s'est réuni sous l'impulsion de Doedsamiral (chant) pour développer un « black metal without restrictions and unwritten rules ». Comme premier témoignage, le groupe propose un E.-P. De trois longues pièces, uniquement au format digital.

 

Les influences qui ont présidé à la conception de cet E.-P. sont assez claires : on retrouve du Emperor, du Borknagar, du Dimmu Borgir (circa Spiritual Black Dimensions) ou encore du Limbonic Art. Le tout, passé à la moulinette de l'expérience des musiciens concernés, donne un cocktail pour le moins savoureux, exécuté de main de maître. Mené par la guitare implacable de Maletoth, le riffing est à la fois agressif, mélodique et épique, couplé aux claviers discrets mais biens présents de Kobold, aux relents psychédéliques (ce qui n'a rien d'étonnant quand on connaît les influences du bonhomme). Le chant arrive à rester cru et suffisamment varié pour ne pas paraître monocorde. Diversifiée et ambiancée, la musique du quartet est toute en contrastes, ne se basant pas exclusivement sur le blast, se développant autour de mélodies sombres et de riffs teintés de heavy. Le second morceau, "Bleeding Wounds", quant à lui, montre une facette plus directe du groupe, plus violente, assez comparable au Madraum d'Enslaved.

 

Si le premier album, en préparation, est à la hauteur de cet E.-P., et qu'il arrive à tenir toutes les promesses, et si les musiciens très occupés par ailleurs arrivent à trouver le temps nécessaire, Svartelder a dans ses mains tous les atouts pour devenir une valeur sûre.

photo de Xuaterc
le 27/08/2015

2 COMMENTAIRES

Xuaterc

Xuaterc le 18/09/2015 à 12:08:03

Je fais suivre une petite info complémentaire que j'ai reçu

"Je voudrais juste de préciser que le EP de Svartelder a été ré-ampé, mixé et masterisé à mon studio (WSL Studio) et il en sera de meme pour le futur LP.
Pour une fois que des norvégiens confient leur oeuvre à un français, je pense qu'il est intéressant de le souligner :)"

Xuaterc

Xuaterc le 18/09/2015 à 12:08:54

*reçue

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements