Roadburn 2023 - Un live-report où il y a des basses

Menu du dossier
Le Roadburn....
C'est un festival qui nous a fait rêver depuis bien longtemps, en tant que sorte de Mecque des musiques sombres et énervées depuis une vingtaine d'années.
Cette année 2023, grâce au travail de Becky Laverty (booker et chargée de communication), que nous remercions énormément et dont nous saluons l'incroyable travail sur le festival, CoreandCo a pu y envoyer une délégation plénipotentiaire composée de trois de ses chroniqueurs : Freaks, Moland Fengkov et Pingouins, pour le meilleur et pas tant pour le pire.
Ce qui fait la particularité de ce festival, c'est son aura de créativité et son approche vis-à-vis du fait de proposer des performances uniques au public qui gagne chaque année Tilbourg, avec des artistes qui se prêtent largement à ce jeu de création, en plus d'une certaine exclusivité de plusieurs groupes et noms (par exemple, cette année, il s'agissait du seul concert de Chat Pile ou de Julie Christmas en Europe, entre autres).
Deux groupes, Sangre de Muérdago et Oiseaux-Tempête, étaient en résidence pour proposer trois concerts originaux tout au long de ces quatre jours de festival.
Plusieurs joueront des shows spéciaux lors desquels ils présentent l'intégralité de certains de leurs albums : on peut par exemple évoquer Sunbather de Deafheaven, Heavy Pendulum de Cave In, Nature Morte de Big|Brave, ou encore le nouvel album de Bell Witch (Future's Shadow Part 1 : The Clandestine Gate) dont la date de sortie a volontairement coïncidé avec leur participation au festival, tout comme Seven Keys To The Discomfort of Being de Predatory Void, qui ont tous été joués ainsi, pour une expérience totale des projets des artistes.
On trouvait également cette année plusieurs projets commissionnés : les Danois de John Cxnnor (side-project de membres de LLNN), les Suisses de Trounce (où carte blanche avait été donnée au responsable de Hummus Records et membre de Coilguns), une collaboration entre Duma et Deafkids, mais aussi la possibilité pour un groupe composé d'étudiants en musique de la fac de Tilbourg de se présenter sur scène avec le résultat de leurs efforts : Alkahest.
En parallèle, quelques trous étaient présents dans la programmation : des créneaux pour les secret shows, annoncés au dernier moment via affiches et/ou notifications sur l'app du festival, provoquant parfois quelques petits mouvements de population impromptus d'un endroit à l'autre.
Si l'on ajoute des conférences, des expos dans la ville et autres joyeusetés, ce sont quatre jours bien remplis qui nous attendent.
D'autant plus qu'en parallèle du festival se déroule le Roadburn Offroad : des concerts organisés dans les salles et bars de la ville aux mêmes dates que le fest, pour proposer une offre encore plus diversifiée. Cette année, on y aura par exemple vu Terzij De Horde.
Et c'est donc bien décidés que nous prîmes la route vers le grand nord : pour les uns, 14h de route avec des tentatives de garder une apparence sociale présentable et « normale » auprès des personnes partageant notre covoiturage, mais qui n'aura pas tenu jusqu'au bout, notamment du fait du nouveau morceau de Julie Christmas (le premier depuis 13 ans!) « Not Enough », sorti le jour même.
Il nous aura fallu donc le blaster dans la Berlingo réaffectée en CoreandCar et perdre tout espoir de faire illusion auprès de nos compagnon de voyage.
Au bout d'une douzaine d'heures de route, Freaks et Pingouins décident de dormir sur une station-service, et de faire péter les canettes pour fêter ça, parce que nous commençons à sentir que nous y sommes presque. Avant de déchanter rapidement devant la glauquitude de l'endroit où nous avions jeté notre dévolu pour passer la nuit dans la voiture : nous nous sommes garés pile à l'endroit où un certain nombre d'individus mâles de quarante-cinquante ans faisaient les cent pas en attendant leur tour de se rendre à l'orée du bois pour faire leurs affaires une centaine de mètres plus loin.
Pas hyper chauds à l'idée de passer la nuit au milieu de cette ambiance et de se faire tourner autour, nous reprîmes la route pour gagner la station suivante, qui fût la bonne. De là, une « bonne » nuit avant que ne commence le premier jour de festival.
Le dernier des comparses, bien qu'à une distance moindre, ratera un bout de début de premier jour à cause des embouteillages du grand nord, mais nous parviendrons finalement à regrouper l'équipe en milieu d'après-midi.
Il s'agissait d'une première fois au Roadburn pour chacun d'entre nous, et si nous ne savions pas exactement à quoi nous attendre, nous partions déjà convaincus d'être en route pour en prendre plein la gueule pendant quatre jours.
Parce qu'un slogan est porté par le Roadburn : « Redefining heaviness », une ambition aussi chargée que la musique qui s'y développe et s'immisce dans tous les recoins pendant ce long week-end.
Alors ce festival atteint-il cet objectif qu'il se donne publiquement ?
Vous trouverez des éléments de réponse dans ce dossier, avec un live-report de chaque jour, les belles photos de Moland Fengkov (et quelques-unes beaucoup moins jolies de Pingouins qui illustrent quelques concerts) et une conclusion d'ensemble pour en faire un petit bilan.
De là, vous pourrez voir si ces contrées néerlandaises vous inspireront pour une prochaine édition.
Bonne lecture !
4 COMMENTAIRES
Seisachtheion le 29/07/2023 à 18:25:12
Superbe travail les gars !
De mon côté je vais me coller au live report de l'Ascension Festival 😅
Moland le 29/07/2023 à 18:32:14
Bon courage, camarade. Hâte de te lire.
cglaume le 29/07/2023 à 19:20:49
CoreAndCo en force, ça fait plais’ 🤘🤘
Pingouins le 31/07/2023 à 13:31:06
Merci d'avoir lu, hé :)
AJOUTER UN COMMENTAIRE