Electric Wizard - Electric Wizard

Chronique CD album (47:24)

chronique Electric Wizard - Electric Wizard

C'est là, dans le Dorset puritain et disséminé dans la campagne Anglaise encore assez épargnée par les remous gluants du punk, du metal et autres insanités que naquit un monstre enfumé de cette herbe verte au parfum si délicat. L'ennui, la morgue et l'environnement ont poussé les trois compères Jus Oborn, Mark Greening et Tim Bagshaw vers la drogue et Black Sabbath. Ah ça, du Black Sabbath, ils en ont bouffé ça s'entend dès les premières secondes de cet album.

 

Jus Oborn terminait alors son office dans le groupe de Doom Cathedralesque (au sens de l'album "Forest of Equilibrium") Thy Grief Eternal, lorsqu'il a rassemblé les deux junkies en son sein. Pour faire quoi ? Une musique qui leur ressemble, c'est à dire du Doom, mais plombé au Black Sabbath, comme Pentagram, Saint Vitus le faisaient, Cathedral aussi. Sauf que celui-ci a tendance à prendre un virage psychédélique que peu ont réussi à atteindre encore. Les brouillons Saint Vitus avaient déjà fini de cultiver l'attitude de loosers finis nés bien trop tard. Il fallait désormais aller plus loin, trouver un endroit, un son où l'on pouvait apprécier un peu de plénitude, loin, très loin du Dorset.

 

Ce premier album d'Electric wizard met avant tout l'accent sur une lourdeur dans sa composition, un véritable pachyderme cavalant lentement sur Mars. A peu près la totalité de l'album est dans ce goût, oui mais ! On sent déjà les prémices d'envolées psychées, de delays perdus, et comme la cover l'indique, on a parfois l'impression d'être en orbite autour d'une planète un peu bizarre, entre cosmique et kitsch (si ça vous fait pas penser à Cathedral ça !).

 

Un album foutrement heavy avec des titres dont rien n'est à jeter, mais, sans être trop sévère, rien n'est à retenir non plus : les riffs sont tous bien trouvés, bien tony (Iommi), mais le son manque encore de personnalité... En fait il n'en manque pas, mais ce qu'ils ont fait par la suite est tellement plus authentique que cet album reste le plus anecdotique de la discographie. A ce moment là, du magicien on ne savait encore que peu de choses. Le meilleur était alors à venir...

 

 

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photo de Carcinos
le 19/12/2010

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