Krisiun - Scourge Of The Enthroned

Chronique CD album

chronique Krisiun - Scourge Of The Enthroned

Forged In Fury en 2015, n'avait pas été pas super emballant. A ranger dans la catégorie « sympa sans plus ». Sympa pour un album de Krisiun... y'a pas comme une maldonne là ? Voilà pourquoi, j'ai mis du temps à entrer dans ce Scourge of The Enthroned. J'étais frileux, comme un ministre de Macron à l'idée de prendre une décision.

 

Premier bon point par rapport à son précédent, l'album bénéficie d'une prod bien stoco rendant de nouveau hommage à la dévastation rythmique pratiquée par Max Kolesne. De plus, le toujours fringant Monsieur Agression du combo est bien plus fin dans son jeu qu'un simple bœuf nourri aux hormones de croissance. Il demeure toutefois la pièce maîtresse du trio de frérots (même s'il porte le nom de sa mère mais on s'en cogne).

Le son concocté par le Teuton Andy Classen (aux manettes d'Asphyx, de Belphegor, de Rotting Christ et autre Tankard), gratteux des légendaires Holy Moses, remplace ainsi avantageusement celui d'Erik Rutan qui s'était bien caqué dans les bottes pour Forged In Fury.

 

Le titre éponyme va alors nous démontrer que c'est le retour aux affaires pour le trio là. Le Get To Da Choppa est flagrant dans une avalanche furibard, qui malgré sa longueur, nous secoue la semoule du fond du crâne.

Mais c'est "Demonic III" qui va vraiment donner le LA de l'album avec un furieux riffing, tortueux juste ce qu'il faut pour déchausser les molaires du fond. On se retrouve plongé dans un passé, approchant les débuts sauvages du combo.  Le slayerien "Devouring Faith" poursuit la cure de vitamines, soli à l'appui. Le skeud rentre donc dans la tête direct en trois titres : bigre !

Car Scourge Of the Enthroned est sans nul doute un retour à une relative efficacité de composition, la passion de nouveau chevillée au corps.

 

Mais un gravier se glisse peu à peu dans la chaussette à partir du quatrième morceau "Slay the Prophet". On a bien pigé que le côté Rumble In The Jungle des gars revenait gonfler leur mojo. Mais ça commence à se répéter sévère là. Le titre se sauve in extremis dans sa dernière partie avec une fin plus canon que Lagertha sans pantalon.

S'ensuit alors un "A Thousand Graves", correct, évidemment mais en mode pet glissé au fond du pajot et surtout un "Electricide" bien peu intéressant malgré ses cassures de rythmes qui se veulent chiadées en débouchant sur un morceau bâclé.

Le malin et varié "Abysmal" revient heureusement au titre d'intro par une pirouette cacahuète en pleine tête.

La pochette d'Eliran Kantor (Bloodbath, Crowbar, Incantation, et surtout les deux derniers Soulfly et Hate Eternal) emballe ce concentré très respectable de badass attitude.

 

Techniquement irréprochable et brutalement conseillable, Scourge Of The Enthroned possède un charme palpable et durable.

photo de Crom-Cruach
le 27/07/2020

2 COMMENTAIRES

papy_cyril

papy_cyril le 27/07/2020 à 10:37:31

mais c'est qu'il deviendrait poète le cromy !

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 27/07/2020 à 16:32:06

Merci, suis assez fier de mon verre (hips): une fin plus canon que Lagertha sans pantalon

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