Membrane - Reflect your pain

Chronique CD album (35:00)

chronique Membrane - Reflect your pain

A Story of blood and violence (2007), les avaient plongés dans un format Unsane -look like, même rage au ventre, basse tellurique, loués à l'effort de la répétition « Beauty Melancholy » mis à part.
Le trio revient après un split avec Sofy Major qui a fait débat sur-celui-qui-pisse-le-plus-loin. Pas sûr que ce genre d'exercice les intéresse encore.
Leur savoir-faire se vie mieux par lui-même. Pour preuve,  Reflect your Pain est un album imposant.

 

Délaissant la charge épidermique des américains, Membrane propose dans cet opus 6 titres longs, prenants, pesants et déterminés. Des choix qui forcent l'adhésion ou provoquent l'indigestion. Le groupe a beau jouer vite, la tension qui s'installe devient vite intenable pour qui n'apprécie pas d'être pris aux tripes à l'écoute d'un disque. Conseil de l'auteur, - ne cherches pas à faire autre chose, pendant l'écoute de cet album-.

Sombre, dur, violent, Reflect your Pain laisse peu de place à la respiration. Il faut atteindre « Lonesome » pour observer l'effroi que plusieurs écoutes consécutives ont provoquées. Pour déclencher ce genre de sensations, ils ont réviser comme il le fallait leur Neurosis illustré et ont cramés les pages depuis un bon moment ; tout comme la bande à Kelly et Von Till, mais c'est un autre débat.

 

« A dead weight » qui ouvre les hostilités, ne traîne pas pour délivrer la puissance redoutable dont le trio est capable. « The Face » rappelle les heures de Eden on Earth, le chant y est pour beaucoup, il n'est pas le titre le plus intéressant. «Leaving a trail » emporte tout sur son passage, probablement que le tempo ralenti permet d'apprécier au plus juste son impact. «Breath » ressemble à ce titre que l'on joue sans cesse en répète, histoire de se mettre en jambes, en voix, en doigts qui saignent... et au bout du labour, une voix féminine apporte un repos à nos nerfs bien nécessaire. « Never ending » leur fera dire qu'ils viennent du Punk et du Metal, mazette, le traitement qui est réservé. « Lonesome » est un pur moment de bravoure, le coeur plein d'émotions, les cervicales qui s'agitent de plus belle.

 

Par sympathie (et copinage), on rapproche facilement Revok de Portobello Bones. - Ils reprennent les choses, là où PB, les ont laissés... - ce genre d'affirmation.

À y regarder de plus près – oreilles grandes ouvertes – ce serait davantage les Franc-comtois qui ont reçus les clés de l'arrière boutique.

photo de Eric D-Toorop
le 28/01/2016

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