Purse Snatcher - Narrated by

Chronique CD album (14:13)

chronique Purse Snatcher - Narrated by

Tout simplement.

 

Basement Apes est généralistement « post-rock » et a sorti / contribué à sortir de grands disques de « l’indé » français. La liste est longue, et surtout bien belle : Morgue, Superstatic Revolution, Time To Burn, Membrane, Spinning Heads, Goodbye Diana, General Lee, Sofy Major, Anorak… Teintés de hardcore, de noïse, de metal ou de progressif, si ces disques montrent le goût pour Isis, Cult Of Luna et autres du boss du Label, ils révèlent surtout sa volonté de mettre en avant des groupes à absolument découvrir.

Basement Apes c’est donc une famille, avec le copinage naturel qui va de pair et les multiples liens entre les groupes du « rooster ». Ainsi, le boss du label était à la guitare et au chant de Morgue et de Superstatic Revolution, le chanteur de Spinning Heads a été de passage dans Morgue et a co-produit aux côtés de Basement Apes, avec son label Head Records, des albums des groupes précités. Enfin, pour la touche « internationale » qui nous amène au pourquoi de cette chronique, Purse Snatcher. Basé à Cleveland, avec en son sein Cyril Blandino, qui n’est autre que l’ex bassiste de And Say We Did (autre sortie sur Basement Apes), de Superstatic Revolution et de Morgue. Voilà pour ce que j’en sais de la petite histoire, au final, pas simple à lire.

 

Et donc, les Purse Snatcher nous livrent avec ce Narrated By un vraiment chouette album / EP de rock instrumental. Ils se définissent « metal progressif instrumental» mais ce serait vraiment réducteur de ne prendre en compte que la partie « metal » de leur musique. Je la considère davantage comme « rock » au sens large, puisqu’elle va autant piocher de-ci de-là, dans le metal que le math-rock, l’instrumental au sens « post-rock », que le « power-rock » ou la noïse mélodique. Ainsi si le premier riff guitare du premier titre, "Empty Vials", sonne très Isis période Celestial, le morceau s’enfuit vite dans une direction noïse ultra catchy. Ce sera de même tout au court de ces - seulement -18 minutes. À l’instar des Llamame La Muerte chroniqués sur ce site, dès que les gaillards auront caressé une approche musicale, le morceau s’échappera dans une autre direction. C’est rondement mené et à aucun moment on ne s’ennuie, voir à aucun moment on ne pense à quitter le disque pour, lire un magazine, faire la vaisselle, ou, se moucher, tellement on reste scotché. De fins jongleurs de riffs et de rythmes que ces Clevelandais ! Du coup on retrouvera blindé de références, tel Isis, Capricorns, Pelican et d’autres (oui quand c’est « heavy », c’est « heavy as a really heavy thing » comme dirait Devin Townsend), mais finement injectées par doses de 5-10 secondes, puisque à chaque fois que l’on en identifiera une, le morceau se sera déjà échappé dans une autre direction ! Et tout ça en 18 minutes que l’on peut aisément se repasser en boucle, avec l’impression que chaque écoute est la première.

 

Tout simplement addictif !

photo de R.Savary
le 11/04/2012

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