Shaolin Death Squad - Shaolin Death Squad

Chronique Maxi-cd / EP (30:56)

chronique Shaolin Death Squad - Shaolin Death Squad

Pour aborder la discographie de Shaolin Death Squad, votre webzine préféré a procédé selon un protocole strictement conforme aux valeurs Nawak: 1) tirage au sort de l’album à chroniquer en priorité, 2) débat sur le fond avec la grand-mère du boss, 3) consultations croisées des astres et des viscères d’un jeune marcassin retrouvé agonisant sur le bord de la route départementale 17 en direction de St Gatien en Tarterelles. Dans un premier temps, l’application de ce procédé a abouti à des conclusions claires et sans appel: primo, on était décidément une bonne grosse bande de gogols, et secundo, il fallait commencer notre périple chroniquatoire par Intelligent Design, premier album longue durée de nos moines chantants. Et au terme d’une étude impliquant coups de scalpel experts, multiples mesures et pratique de la Brouette Laotienne dans sa version crémeuse, nous avions été en mesure de vous affirmer que cet objet discographique n’était pas tout à fait une merveille de Nawak Metal croustillante, mais plutôt une pépite de metal progressivo-avant-gardiste ayant une bonne grosse papatte dans le metal bien poilu, et un 2e papatte – quand même! – dans l’univers des musiques barrées.

 

N’ayant pas réussi à trouver de nouveau marcassin, on s’est contenté des viscères de la grand-mère du boss pour continuer d’avancer dans la jungle discographique des américains. Et puisque ce qu’on y a lu contredisait ce que nous révélaient les astres (c’est que ça sagittaire dans la lune de la vierge!), on a laissé tomber le protocole et on est revenu à la simple chronologie pour s'attaquer à Shaolin Death Squad, le premier EP du groupe sorti en 2004. Pour le coup, on tient là une galette qui a de quoi plaire plus globalement aux joyeux nawakophiles qui traînent en ces pages. Car si ces 6 titres proposent également une musique aventureuse pouvant sans mal satisfaire les prog freaks, ceux-ci (les titres, pas les freaks) n’incluent pas autant de détours psychédéliques, ni de ces planeries alambiquées qui réduisent un peu la Tirelipimpon attitude du 1er album. Non pertinentes cette fois sont les références à Voivod ou S.U.P.: ici, quand les Shaolin Death Squad empruntent la voix de Nono le petit robot, ce n’est plus pour être « Lost In Space » du côté de The Outer Limits, mais plutôt pour évoquer Tub Ring (cf. « One More Day » ou « Black Smile »)… Ou Cynic, à la limite. Dans le même mouvement, on ne retrouve pas tellement de passages Metal extrême sur cet acte de naissance... Enfin si l’on excepte la fin un poil mouvementée de « Good Mourning » et les growlounets perçus de-ci de-là sur « Waiting To Desintegrate ». Ce qui nous est offert ici, c’est une sorte de « Smart Nawak Metal » – smart parce que frais, mesuré et légèrement déconnant, plutôt que complètement déglingo. Le côté Dog Fashion Disco est plus que jamais sensible (sur « Blanket » ou « Good Mourning »), ainsi que cette décontraction insouciante et ensoleillée qui évoque Toehider (cf. « Waiting To Desintegrate », et « Good Mourning »).

 

Et pour ne rien vous cacher, ce côté plus « Cool Raoul » est bien plus en adéquation avec la nature espiègle de mes récepteurs nawakophones que les compositions admirables mais pas toujours assez décontractées du gland de Intelligent Design. D’autant que les compos de cet EP font preuve d’une accroche assez exceptionnelle, de celle que l’on avait appréciée sur le 1er album des petits frères suédois de Sneaking Past Dogs. Car bordel, qu’elle est sympa cette escapade nus-pieds dans la clairière ensoleillée qui s’ouvre devant nous, à 2:04 sur « One More Day ». Et que la journée pourtant monotone qui sert de toile de fond à « Good Mourning » réserve de majestueuses envolées et d’attachantes badaboumeries Nawak! Et que le réveil des guitares sur « Waiting To Desintegrate » met parfaitement en valeur l’insouciance du chant Mike Millsien des frères O'Hearn! Non, sans rire on prend un vrai panard sur cette petite mais intense demi-heure!

 

Du coup, l’objet a beau être plus compliqué à dégoter, vos conseillers en placements métalliques fructueux mais néanmoins amis de CoreAndCo vous conseilleront de placer vos deniers durement gagnés dans cet EP fondateur plutôt que dans le 1er album qui suivra – ceci, bien entendu, si vous ne pouvez acquérir les 2, cette dernière option restant encore la plus judicieuse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: autant parfois il n’est pas bien grave de passer à côté des premières démos et EP d’un groupe – le 1er album constituant le plus pertinent des tremplins pour plonger dans l’univers de celui-ci –, autant quand il s’agit de Shaolin Death Squad il serait carrément dommage d'ignorer leur superbe premier EP auto-intitulé. Car celui-ci est plus mélodique, plus doucement Nawak, moins « purement progressif » que son successeur longue durée. Fans de Dog Fashion Disco, Toehider et Tub Ring, foncez sur cette version plus mesurée mais excellente de la musique de vos idoles!

photo de Cglaume
le 27/09/2015

3 COMMENTAIRES

pidji

pidji le 27/09/2015 à 14:16:22

Le titre en écoute, c'est marrant il aurait pu figurer sur le novueau FAITH NO MORE, non ?

cglaume

cglaume le 27/09/2015 à 14:22:08

A la limite, ouaip...

Xuaterc

Xuaterc le 28/09/2015 à 19:33:24

Je confirme, on dirait du FNM

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