The Crown - Hell is Here

Chronique CD album (47:03)

chronique The Crown - Hell is Here

Il serait tellement facile de résumer ce premier album (sous ce nom) de the Crown à sa pochette. Le chroniqueur fainéant pourrait souligner que cette dernière dit tout: une main faisant les cornes du diable surgissant de flammes sur fond de pentagramme. Et pour être sûr d'éviter que s'immisce le moindre doute, le titre: Hell is here. Peut-on faire plus cliché ? L'affaire pourrait s'arrêter là, emballez, c'est pesé.

 

"Et si on retourne le boîtier ?" me direz-vous. Et bien les titres des chansons sont en cohérence avec la pochette. "Black Lightning", "Give you Hell", "The Poison", "The Devil and the Darkness" ... C'est à ce moment que l'on se rend compte qu'on a affaire là à du second degré. Jusqu'au bout du cliché. Difficile qu'il en soit autrement.

 

S'arrêter là et ne pas laisser sa chance au disque serait une grave erreur. Car sur le fond, on est en présence d'un album on ne peut plus solide. Même si le son global, et en particulier celui des guitares, est loin d'être ce qui se fait de mieux en terme de puissance, il est suffisamment clair pour que le plaisir d'écoute ne soit pas gâché. La batterie est particulièrement bien mise en valeur, et c'est tant mieux, tant la prestation de Janne Saarenpää est bluffante. Tout autant que les deux guitaristes, le batteur mène la danse sur ce disque.

Sorti en 1999, en pleine explosion de la scène de Göteborg (In Flames, Dark Tranquillity et consorts), elle même fière héritier des Entombed et autres Dismember, avec Hell is Here the Crown se positionne entre les deux.


Des premiers, on retrouve le sens de la mélodie qui fait mouche au détour d'un lead ou d'un arpège en son clair. Des seconds, le groupe a pris les aspects les plus bourrins, en particulier ces blast beats ravageurs qui émaillent l'album. Le tout ponctué de solos dignes de la Bay Area, période 1983-89. Mais ce qui, à mon sens, fait tout le sel des 11 compos, c'est ce riffing que l'on sent inspiré par un maître du genre, j'ai nommé Mr. James Hetfield. "1999 – Revolution 666", "Mysterion", "The Devil and the Darkness" sont autant d'orgies « riffesques » conçues pour déboîter les cervicales de n'importe quel metalleux. Même lorsqu'ils ralentissent le tempo, comme sur "Death by my Side", les Suédois ne perdent pas en efficacité, pour un final tout en lourdeur.


Quant aux vocaux, ils sont fidèles à l'école suédoise de cette époque, graves sans être gutturaux à l'extrême.
Johan Lindstrand est très bavard, avec une propension à en mettre partout. Cela apporte un côté chien fou à sa prestation, la sensation qu'il va vous sauter à la gorge et vous arracher les veines. Couplé à un petit je-ne-sais-quoi rock'n'roll, on tient là le second vrai point fort du groupe.

 

Comme ils le chanteront plus tard, « Let the hammering begin ! »

photo de Xuaterc
le 22/03/2015

3 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 22/03/2015 à 13:02:49

Album ultra-jouissif !

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 22/03/2015 à 13:19:28

J'en resterai sur "Deathrace King" perso.

Xuaterc

Xuaterc le 22/03/2015 à 16:09:37

J'adore aussi Deathrace King, plus maîtrisé, plus posé, mais du coup sans ce petit grain de folie qu'on retrouve sur Hell is Here.

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