Unfold - Aeon - Aony
Chronique CD album (1:00:39)

- Style
Hardcore chaotique, metal - Label(s)
code breaker - Sortie
2003 - Lieu d'enregistrement Tonteknik Recording à Umea (Suède)
Sorti il y a maintenant 2 ans, ce Aeon Aony ressort sous l'égide du label Code Breaker et vient rappeler à ceux qui l'auraient oublié qu'UNFOLD - qui a malheureusement splitté en 2004 - restera un groupe majeur dans la discographie H*C helvète aux côtés de SHOVEL (R.I.P également), KNUT, NOSTROMO (encore R.I.P) ou encore IMPURE WILHELMINA. Ce testament legué par ce groupe torturé et sombre nous démontre, si besoin est, que lourdeur et sursaturation sont gages de qualité lorsque celles-ci sont mises au service de la mélancolie.
Ce Aeon Aony est constitué de 10 véritables brûlots intenses et diaboliquement oppressants; s'il pouvait y avoir un pont entre la noirceur métallique ultra-saturée d'un WILL HAVEN et l'univers glauque d'un KNUT ce serait sans conteste du côté d'UNFOLD qu'il faudrait aller le chercher, tout simplement. La marque de fabrique de cet album, ce que l'on retient en premier dès les premiers morceaux: le couple grosse caisse/basse qui vous fait vibrer les intestins à vous donner envie de vomir, cette basse à la saturation si irréelle qui semble faire passer n'importe quelle effet disto pour un son de guitare folk. Et tout est fait pour mettre l'auditeur dans un sentiment de malaise profond, et ceci durant l'heure que compte « Aeon »; que ce soit cette voix rageuse hurlant dans les abîmes sur des rythmes lents, pour mieux vous amener tout doucement aux confins de la folie, ou cette caisse claire à la reverb ultime. Les grattes ne sont, bien évidemment, pas en reste car les riffs servis sont tout simplement monstrueux d'efficacité (sur tous les morceaux) et tirant même parfois vers des sonorités plus métalliques, mais c'est surtout leur lourdeur qui fait tout le charme d'UNFOLD et ceci couplé avec la basse méga-saturée pour rendre le tout très noir (d'où la comparaison avec WILL HAVEN). La qualité de composition est également présente car tous les passages « son clair » (l'intro de 'Phantom structures' - 'we remember the king' - même du piano sur 'Baron rouge' ou 'Enter Sinus') sont indispensables pour faire monter la pression jusqu'à explosion totale, et c'est bien réussi sur toute la longueur. Le jeu des grattes est, parfois aussi, bien caractéristique de ce qu'on peut retrouver dans la scène genevoise ('I miss My dallas' - 'Superman Diabolico' ) et tels que savent si bien les éxecuter les IMPURE WILHELMINA et consorts. Mélangé à la facette lourdissime proche de celle du combo de Fresno susnommé, tout cela fait que le sentiment de mal-être en ressort d'autant plus inexorable et jouissif (musicalement parlant, bien sûr).
Si, comme moi, vous ne vous réveillez que maintenant pour découvrir un combo aussi talentueux et gorgé de hargne alors il ne vous reste plus que vos yeux pour pleurer, car UNFOLD ne remettra jamais le couvert. Consolez-vous en écoutant cet album ultime et profitez de sa réédition, ou alors vous pouvez toujours suivre les périgrinations de certains membres avec ceux de SHOVEL et IMPURE WILHELMINA au sein de VANCOUVER et ça vaut le détour, croyez-moi.
4 COMMENTAIRES
frolll le 22/08/2011 à 16:26:14
BAM
Et t'aimes ça.
Jull le 23/08/2011 à 19:01:33
Dans le lecteur maintenant, la, tout de suite!!!!!
Zizi tout dur!!!!!
sepulturastaman le 23/08/2011 à 19:20:47
Les gars, personne n'a pensé à dire à Jull que c'est pas dans le lecteur qu'on met le zizi ? ou alors tu donnes de drôle de surnom à tes amoureuses ?
mat(taw) le 29/08/2011 à 10:14:59
juyen son zizi il le met un peu partout si tu savais...
J'ai réécouté Aeon ce w-e et putain, mais quel rouleau compresseur ce truc...
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