TOOL + MASTODON le 08/12/2006, Le Zénith, Nantes (44)

TOOL + MASTODON (report)
Le report de Pidji :


Que ce concert démarrait mal ! Une queue pas possible dehors, le groupe qui interdit tout téléphone portable à l’intérieur, impossible pour moi de prendre des photos de TOOL (refus du groupe également) ; bref, la galère. Mais c’est avec un peu de chance (merci (((Viking Jazz))) ) que j’arrive à temps dans le ZENITH de Nantes, fraîchement inauguré, afin d’assister à la première partie en la présence de MASTODON. Juste le temps de se prendre une pression (4 euros, et bien, ils vont vite rentabiliser leurs frais à ce prix là) et je rentre dans la salle proprement dite.

Première remarque : le son est fort, très fort ! Trop fort même. Je suis placé loin de la scène et pourtant j’ai déjà les oreilles en charpie. En plus, le son des guitares est brouillon, et pour les dernières compos de MASTODON, pleines de technique guitaristiques, c’est catastrophique. De plus, ne connaissant pas le dernier album « Blood mountain » (par contre je connais parfaitement les 2 premiers), je n’arrive pas du tout à rentrer dans le concert car l’essentiel des chansons jouées sont tirées de ce dernier (seules 2 chansons seront jouées de « Leviathan »). Aucune communication avec le public, le groupe se contente de balancer seulement des samples entre chaque chanson, c’est léger tout de même. Bref, 40 minutes et puis s’en vont, vraiment rien de transcendant, alors que leur concert au FURY FEST 2005 m’avait laissé sans voix tellement c’était intense. Là, rien ne m’a fait vibrer. En même temps, j’ai pu déguster ma bière tranquillement, c’est sûr.

Et bien voilà, on se prépare à une longue attente, avec TOOL c’est souvent le cas, le temps d’installer tout le matériel sonore et visuel. C’est le moment de retourner dans le hall, histoire de discuter un peu avec les potes autour d’un verre de cette première partie et de se faire accoster par les pauvres représentantes d’un fournisseur telecom à la couleur rouge, réquisitionnées afin de nous vendre leurs derniers téléphones portables… Je ne pense pas, vu le public du soir, que ça ait marché. Bon elles ont tout de même fait fureur ces demoiselles, mais pas forcément pour le produit qu’elles vendaient. Hem, bref, passons. Et finalement, le temps passe plus vite que prévu, car à peine retourné dans la salle les lumières s’éteignent. C’est parti pour le show.

Un concert de TOOL, c’est toujours un moment unique, quelque chose d’indescriptible, et pourtant je vais essayer de vous en parler. Le groupe arrive sur scène, et comme d’habitude, Maynard KEENAN fait son excentrique : il va jouer tout le concert avec une espèce de masque à gaz où le micro est planté dedans. Je ne suis pas sûr que pour le son cela ait une quelconque incidence mais bon.
Le tout démarre vraiment de la meilleure des façons, car c’est avec « Stinkfist » et « Forty six and two », toutes deux tirées de « Aenima », que le groupe commence son set. Le son est tout simplement parfait, peut-être aussi fort que MASTODON mais tellement bien réglé au niveau des balances que nos oreilles en redemandent. Pour être un peu tatillon, peut-être que la voix était un petit peu en retrait au départ. Sinon, tout est parfait.
« Jambi », tiré du dernier album en date « 10.000 days », est ensuite lancé. On s’aperçoit alors que les effets sont retranscrits en live tel quels, Adam JONES balançant un max d’effets sur sa voix et sa guitare. Les 7 minutes passent évidemment très vite, et avant même que le groupe ne lance le nouveau titre, on sait de par les 4 écrans géants qui font défiler le clip derrière eux que SCHISM va être joué. Et si vous n’aviez encore pas remarqué que le bassiste est incroyablement fort, ce titre ne peut que vous en faire rendre compte. La maîtrise du groupe sur scène est vraiment impressionnante.

Comme sur le dernier album, sont enchainées « lost keys (Blame Hofmann) » et « Rosetta stoned ». La première étant une intro à la seconde. Le groupe en profite pour nous alourdir le son durant l’intro, et de nous jouer donc « Rosetta stoned », qui démontre également, mais ça vous devez déjà vous en douter, que le batteur est incroyablement bon techniquement également. Le passage « tribal » où il joue sur des percus, est fantastique : on a l’impression qu’il joue 2 rythmes différents en même temps. A la fin de ce titre, petite pause pour le groupe, les membres (sauf Maynard, évidemment, qui lui est reparti en coulisses) s’assoient côte à côte tandis que le bassiste allume un briquet. Toute la salle suit, et on a l’impression d’être au concert de Patrick BRUEL (ah non, c’est le lendemain pardon).

La pause terminée, c’est « Wings For Marie (part1) » et « 10.000 days (wings part2) » qui sont jouées. Encore une fois, la première est une intro à la seconde, pour un total de plus de 17 minutes. Jusqu’alors, les effets visuels avaient déjà été énormes, grossissants petit à petit avec les affichages de vidéos sur les 4 écrans géants, des spots lumineux qui se baladent à droite à gauche, trois « cercles » lumineux remplis de spots qui bougent. Mais là, le concert atteint son apogée : des rayons laser verts se mettent à remplir toute la salle : oui oui, toute la salle ! Ils partent dans tous les sens, de derrière, sur les côtés, etc… Et tout ça mélangé à de la fumée, donne un résultat incroyable. On ne reste que bouche bée, et les minutes s’égrainent sans que l’on s’en rende compte. D’autres jeux de lumières feront leur apparition, tout comme un énorme drapeau affichant l’artwork intérieur du boîtier du dernier album.

Le concert se terminera sur « Lateralus » et « Vicarious », très bon choix d’ailleurs même si évidemment, je regrette que « Aenima » ne soit pas dans la setlist… Et je rêve secrètement que « Third eye » soit joué une fois en live ; avec tous ces effets ce serait magnifique... mais non, car comme d’habitude, aucun rappel. Tout est tellement calculé au niveau sons et lumières que l’improvisation est évidemment impossible.

Ce concert de TOOL était donc fantastique, vraiment. Je suis rarement aussi enthousiaste à la sortie d’un concert mais là, c’était vraiment superbe. La première partie de MASTODON est vite oubliée quand on a vu un concert de cette ampleur. Je n’ai malheureusement pas pu prendre des photos, mais vous pouvez en trouver de-ci de-là sur le net (pas forcément de Nantes, mais c’est la même chose) par exemple ici ou là ; d’ailleurs ne vous privez pas car elles sont superbes. Ce n’est forcément pas la même chose que de l’avoir vécu en live, mais les images parlent déjà d’elles-mêmes.
Parlons tout de même des mauvais points : les mecs de la sécurité vraiment pas « sympas », une mauvaise gestion de l’entrée (certains n’ont même pas pu voir MASTODON), les prix des consommations vraiment prohibitifs et ne parlons par de celui du merchandising, hors de prix. Malgré cela, si on ne parle que des 1h45 de TOOL, la soirée fut magique.


Le report de (((Viking Jazz))) :


Après avoir attendu longuement dans le froid après une queue qui semblait interminable, peu avant 19h30, les portes du Zénith s'ouvrent enfin à nous. Nous découvrons alors la nouvelle salle nantaise impressionnante, par sa taille et son entrée de stade de foot avec grillage et gros gorilles a la fouille.

Mastodon commence à l’heure pile, nous raterons ainsi leur entrée en scène, c’est bien la première fois que je vois un concert commencer dans les temps. Malgré un son très-trop fort et l’absence de boules quiès, nous nous dirigeons, sourire aux lèvres au devant de la scène où peu de monde s’est alors attroupé, faute d’un son trop imposant. La part belle est faite au dernier opus du combo ricain avec le sympa « This Mortal Soil » pour entamer le set. D’entrée de jeu nous constatons que des efforts ont été portés sur les voix. Un des gratteux qui a sur album une part plus importante de lignes de chant est sur scène autant impliqué au micro que son comparse bassiste (nous noteront des effets sur les voix qui seront sympathiques). Les mélodies sont assez délicates à cerner a cause du son brouillon et la batterie surnage dans les basses; dommage car ce dernier album très porté sur les correspondances mélodiques des deux guitares nécessite plus de clarté guitaristique. S’enchaîneront diverses titres de Blood Mountain comme le monstre « The Wolf Is Loose », le reposant « Sleeping Giant », le tube en puissance « Circle Cysquatch », ou encore « Colony Of Birchmen » et il me semble « Crystal Skull » si je n’oublie rien. La déception suivra avec seulement deux malheureux titres de Leviathan le génial prédécesseur de Blood Mountain. La déflagration « Megalodon » et le jolie « Hearts Alive » qui clôturera le set auront eu raison de moi, qui n’ai pu me retenir de me jeter a corps perdu dans un pogo assez bourrin bizarrement pour un groupe qui envoie juste un gros metal -pas brutal outre mesure. Les bémols sont nombreux pour ce concert que le public n’attendait pas particulièrement, avec un son dégueu un manque de tubes issues de Leviathan « Blood and Thunder » par exemple… Le groupe n’a pas beaucoup communiqué, et le guitariste qui ne chantait pas était très concentré sur son instrument, pas un regard à la fosse. On attendait mieux du géant américain.

Autre géant américain: TOOL qui fait les frais de mon scepticisme. Pour moi TOOL ce sont de très bons musiciens, de très bons morceaux, mais pas un très bon groupe. Le fait qu’ils se prennent trop au sérieux, que Maynard soit très imbue de lui même etc. m’exaspère. Mais ce soir, surprise, Maynard est en forme. Malgré un masque a gaz derrière lequel il se cache pour nous dire quelques mots ( rarissime) il chantera bien ce soir (bien qu’un poil sous mixé) Le batteur et le bassiste effrayants de techniques et d’inventivité n’auront cesse de m’impressionner. Le guitariste croulant sous les effets sera également bien balèze. Je ne vais pas faire une redite de Pidji concernant la tracklist (pour moi c’est en revanche « Hooker with a penis » et « The Grudge » que je rêve secrètement de voir interprété) Un son très bon, des effets visuels « en veux tu en voilà », bref un très bon concert. Plus a voir qu’a écouter finalement…
Cependant (voilà le revers de la médaille) malgré un début de set très dynamique (et une petite impro pas piquée des hannetons sur un pont de « Stinkfist ») , après sa célèbre pose, le groupe va s’enliser dans deux compos franchement chiantes sur scène avec beaucoup trop de basses : l‘intro « lost keys (Blame Hofmann) » et « Rosetta stoned » Là aussi dommage, c’était franchement un choix regrettable. En revanche, terminer le set par un « Vicarious » dantesque sera un bon point. Le public en revanche moins exigeant que moi sera ravi, en chantant en cœur avec Maynard tout le set (un peu gavant on se croirai a un concert d‘Ill Nino) et les kids qui sautent tous quand la musique prend un peu de pêche (on se serai cru a un concert de néo-metal quelconque).

En bref, mon avis sur le groupe ne change pas, il m’a cependant fait passé un excellent moment, idem pour Mastodon qui malgré un son de merde aura fait souffrir mes cervicales; finalement je n’en demandai pas plus !
le 31/05/2007

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