Ground Festival (Amon Amarth + Septicflesh + As I lay dying) le 27/10/2011, Aéronef , Lille (59)

Amon Amarth + Septicflesh + As I lay dying (report)
Il fallait arriver à l'heure le jeudi 27 Octobre 2011 à l'Aeronef de Lille.
Le concert réunissant Septic Flesh, As I lay dying et Amon Amarth débutait à 19h30 : timing respecté à la seconde près.

Je pénètre dans une salle quasi-pleine de cheveux longs. Je repère ça et là quelques casques à cornes qui saluent la venue de nos vikings, d'autres n'ont pas eu le temps de troquer leur costume de ville pour celui de métalleux, la faute à cet horaire serré.
Qu'importe, l'habit ne fait pas le sataniste et Septic Flesh démarre en trombe avec le somptueux morceau d'ouverture de "The Great Mass" : "The vampire from Nazareth".

Le set sera bien court pour les grecs : 30 minuscules minutes plus tard la messe noire prendra fin. Avec un son correct pour l'ouverture de la soirée, il semble y avoir eu unanimité pour ce départ monumental.
On se prend une belle baffe aussi bien pour le professionnalisme des mecs sur scène que pour l'impact de leurs créations.
L'unique regret tiendra donc dans la durée : Septic Flesh a tellement dit et tellement fait que l'on n’aurait pas rechigner à grappiller sur notre temps de sommeil pour quelques gifles de plus...

On admire une dernière fois le superbe pied de micro de "Seth", alors que les techniciens font tomber le fond de scène grec pour laisser découvrir celui à l'image du dernier album d'As I lay dying. La salle se vide pour commencer un apéro dans le bar de la salle.
Soit-dit en passant, j'ai beau connaître et adorer cette salle, je ne me fais toujours pas à la lenteur et au manque d'entrain des bénévoles derrière le bar. Et je tiens à préciser que la critique est celle de quelqu'un qui a déjà rempli de nombreux gobelets ...avec le sourire...
On se souvient alors que la patience est mère de toutes les vertus, histoire de ne pas chopper les bracelets à clous de quelques jeunots perdus dans la foule et transpercer le cou des serveurs…
"Bonjour ! Circle Pit !" C'est par ces mots que débute un gros show d'A.I.L.D.
Les panses remplies de breuvage houblonnées ne s'attendaient pas à ça et il faudra attendre pour que l'assemblée ne réponde aux demandes du chanteur.
Concurrent sérieux à la palme du chanteur le plus musclé du monde avec Greg Puciato, Tim Lambesis est monté sur ressorts. S'il n'a pas fait qu'écumer les salles de sport c'était bien pour celles de répétitions parce qu'un coffre pareil ne s'obtient pas sans boulot.
La grosse prestation vocale est à partager avec Josh Gilbert (basse) qui assure le chant mélo à la perfection. Par contre, niveau sonore la déception sera au rendez-vous. Dans le duel entre les deux guitaristes qui décident de monter leur ampli jusqu'à 11, le perdant est...le spectateur. Heureusement on se retrouve dans les rythmiques ultra-efficaces et rentre-dedans (notamment du mémorable "Anodyne sea") malgré la bouillie des guitares. Le batteur a sans doute réussi à accélérer la rotation de la terre rien qu'avec son headbanging : le groupe donne de sa personne.
Un wall of death, un deuxième, un chanteur qui fait plus de sauts sur scène que Stallone avec sa corde à sauter dans la série des Rocky. Quelques mots entre temps, 40 minutes plus tard le boulot est fait, la fosse conquise : "Decas" peut sortir et vu ce que le groupe a dans le pantalon, beaucoup s'y intéresseront.

On s'active sur scène et le changement est bouclé en 20 minutes. Le voile sur la batterie scandinave tombe alors que la diffusion de "Master of Puppets" suffit à garder les voix chaudes de spectateurs impatients.

Bim Bam Boum !
"War of the gods" retentit, les suédois viennent avec leurs gros sabots : en même temps Amon Amarth n'est vraiment pas un groupe de ballerines. Je connais assez peu le dernier album mais s'il est de la même teneur que les autres : le public sera réceptif.
Sur scène les bonhommes sont plutôt discrets derrière un Johan Hegg en bonne forme qui s’ose à quelques mots de français.
On se pose entre les titres, on fait une blague ou deux, on tente de faire chanter tout le monde : l'ambiance est excellente et la scène vibre véritablement.
Un simple mime d'Hegg buvant dans sa corne (sans doute vide) attachée à la ceinture provoque l'émoi de groupies poilues.
Il ne faut pas une seconde pour que l'ensemble de l'Aéronef reconnaisse le riff de "The pursuit of vikings" : ça hurle virilement, ça lève des gobelets quasi-vides, beaucoup lèvent l'index et l'auriculaire. Près de 5 minutes de défouloir avec une assemblée de connaisseurs.
La suite est classique : Amon Amarth connait son boulot et le fait bien avec un son irréprochable.
Pour des raisons pratiques, j’ai du quitter le concert avant la fin, à la fin de "Embrace of the endless ocean".
Je fais donc confiance au rédacteur de setlist.com pour ce qui suit :

War of the Gods
Runes to My Memory
Destroyer of the Universe
Live Without Regrets
The Pursuit of Vikings
For Victory or Death
Varyags of Miklagaard
Slaves of Fear
A Beast Am I
Ride For Vengeance
Embrace of the Endless Ocean
Free Will Sacrifice
Asator
Death in Fire

Rappel:
Twilight of the Thunder God
Guardians of Asgaard

6 titres de "Surtur rising" joués avec plus ou moins de succès : le passé du groupe demeurant marqué d’une certaine flamboyance.
Derrière cette association plutôt surprenante, limite improbable, entre des grecs uniques, du métalcore américain et des suédois qui font du death viking sans en être vraiment, la soirée s'achève avec un sentiment plus que positif.
La soirée fut bonne en tout point et je quitte une salle au sol collant : la bière ayant souvent débordée des gobelets. Un signe qui ne trompe pas sur l'énergie déployée ce soir là…
photo de Tookie
le 22/11/2011

1 COMMENTAIRE

Kurton

Kurton le 22/11/2011 à 20:23:53

Super chro mec!

"Et je tiens à préciser que la critique est celle de quelqu'un qui a déjà rempli de nombreux gobelets ...avec le sourire..."
Franchement a Lille c'est un peu la tradition...

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