Monarch + Elysium - Split CD

Chronique CD album (1h04)

chronique Monarch + Elysium - Split CD

En guise de préambule je souhaiterai vous avertir que cd split-cd 100% francais est probablement le plus extreme mais également un des meilleurs de l'histoire du split cd (rien que ca) Réunissant les nantais d'Elysium et les Bayonnais de Monarch (dont j'ai déjà vanté les mérites dans un report) se partagent de la plus belle facon cette heure de musique en proposant une tracklist a la hauteur de la personnalité musicale de chacun. L'interet particulier de cd skeud est que ces deux groupes évoluent dans des styles diamétralement opposés, a savoir GRINDCORE et DOOM. (je sais ca laisse soit pantois, soit sceptique) 6 malheureuses minutes en 4 chansons pour Elysium et 58minutes pour Monarch...ca y'est vous avez compris qui joue quoi ?

 

Issue du milieu grind (Georges Bitch JR; TEKKEN) les Monarch marquent ainsi leur affiliation a la scene extreme en partageant ce disque avec les non moins extremes Elysium (Napalm Death rules avec une chanson de 8 secondes !) Bon Elysium envoie le bouzin en quatre titres dans un esprit bien punk qui n'est pas sans rappeler Blockheads je trouve; avec du blast a tout va et des titres de chansons en décalage avec le style ("Amen Jesus je t'aime" par exemple) Bref du lourd, du blast, du grind: tout ce qu'on aime ! Une prod' parfaite pour ce style ni surfaite ni trop crade suffit amplement a tout foutre en l'air dans votre baraque. Seul bémol, même si on affaire a du grindcore des bois, 6minutes c'est vraiment court; même si on est habitué a des cd's de plus en plus courts (les 7minutes de l'avant dernier Last Days Of Humanity, ou encore les 11minutes du dernier An Albatross) Une bonne mise en bouche cependant pour donner envie a l'auditeur de soit remettre en boucle ces titres, soit de topper leur disco entière (a vu de nez un bon quart d'heure hehe) soit d'aller se prendre la mandale en live car rappelons le, le grind ca se vit dans un PIT !!!

 

Passons maintenant a la musique lente de Monarch, qui signe ici sa 6eme chanson seulement depuis ces débuts discographiques (pour 3heures de musique quand meme) Les ingrédients sont les mêmes: c'est lent, ca sonne comme l'apocalypse, c'est sombre et torturé et surtout c'est putain de bon ! La transition entre les deux groupes est d'une violence inhabituelle: imaginez passer d'un film X bien crade a Thalassa; et bien passer d'Elysium a Monarch fait a peu pres le même effet. Sauf que -trève de plaisanteries- ce "Amplifire Death March" est loin des iles paradisiaques et des lagons bleus que l'on retrouve sur France3 le vendredi soir... Plongeant l'auditeur dans une tourmente a la lenteur pachydermique, où les cris déchirants d'Emilie nous enfoncent a chaque coup de cymbale (le temps d'aller pisser entre chaque coup donc) dans une noirceur terrifiante. Arriver a tirer l'auditeur vers ce point de non retour grace a ce groove transcendental et mortuaire tiens du défit car après quatre titres de grindcore la descente aux enfers est difficile, on a plutot envie de continuer de tapper du pied ou de se remettre un bon vieux Scum. Cepandant, au fur et a mesure que le morceau se met en place (oui ca met du temps) la puissance du son du groupe s'amplifie et nous amène vraiment en voyage vers un monde où les ambiances sont aussi subtiles que telluriques.

 

Finalement l'ombre de Khanate, Moss, Corrupted, Noothgrush et consorts ne plane pas sur la musique de Monarch, car en plus d'avoir une demoiselle au chant et d'avoir développé sa personnalité grace a des visuels très en décalage avec ce style d'ordinaire morbide; le groupe sait pondre de vrais bonnes chansons (ici en l'occurence une seule) S'il est donc assez dur de rentrer dans ce titre de Monarch (le premier quart d'heure notemment) la suite moins repetitive (enfin c'est relatif) nous zombifie totalement et c'est là que la sauce prend. Ici tout réside dans la tension et s'il est parfois délicat de la maintenir a un tel niveau le groupe s'en donne tout de même les moyens pour un resultat remarquable ! "La qualité, pas la quantité": voilà la réussite de ce disque.

photo de Viking Jazz
le 09/02/2007

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