Perihelion - Zeng

Chronique CD album (34:14)

chronique Perihelion - Zeng

Sorti de Tormentor et de Thy Catafalque, ma connaissance de la scène metal hongroise est proche du néant. J'abordais donc l'écoute de Zeng avec un bon a priori, les formations pré-citées étant réputées pour leur caractère audacieux. En prétendant jouer de l'avantgarde / post-black, il n'y avait pas de raison pour que Perihelion me déçoive. Lors des premières écoutes, j'ai cru avoir affaire à un clone de Sólstafir, première époque, avec ce mélange antre plans typés black et passages oniriques chers à la formation islandaise. Ce n'est que petit à petit que sont révélés à mes oreilles les réelles qualités de ces 34 minutes de metal aérien. Dans les grandes lignes, je le décrirais comme du metal progressif épique et atmosphérique. J'y ai retrouvé du Sólstafir justement, du Mithotyn, du Therion, période Lemuria / Sirius B, ou les moments les plus calmes du Solefald récent. Lancé comme ça, le mélange peut paraître étrange ; cependant, la force de Perihelion est de savoir ciseler des pièces à la fois contemplatives et épiques sur des formats courts : tous les morceaux sont compris entre 3:00 et 5:30. Le groupe, malgré sa jeunesse affichée (formé en 2014 avec un E.-P. et un album dans sa besace), n'en n'est pas pour autant composé de débutants puisqu'une partie du line-up évoluait auparavant au sein de Neokhrome, actif depuis 2001. Cela se sent, puisqu’il propose une variété de structures, de tempos et de sons de guitares, avec une maturité certaine dans les arrangements.

 

Les vocaux, majoritairement en chants clairs, mais qui ne rechigne pas à utiliser le shriek, sont intégralement en hongrois, ce qui apporte de part le fait un côté folk à l'ensemble. Certaines sonorités de cette belle langue m'évoquent souvent le finnois (j'espère qu'un linguiste ne me tombera pas dessus parce que j'ai écrit une hérésie). L'incompréhension générée permet à l'esprit de vagabonder et de laisser libre court à son imagination. Cependant, le timbre de Gyula Vasvári manque de personnalité et peine à se démarquer de la concurrence.

 

Finalement, l'album se termine trop rapidement ; embarqué dans le voyage Zeng, l'auditeur se retrouve enivré au cœur de contrées étrangères et quand s'éteignent les dernières notes de « Széthulló színek », naît un sentiment de frustration et d'inachevé. Il est rare que je dise cela, mais vu la qualité et le style pratiqué, dix minutes de plus n'auraient pas été de refus.

 

photo de Xuaterc
le 27/11/2015

2 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 27/11/2015 à 12:21:16

Dans les groupes hongrois qui te feraient planer - mais tu connais peut-être - il y a Gire, l'"ancêtre" de Thy Catafalque...

Xuaterc

Xuaterc le 27/11/2015 à 13:28:57

Ah, ah, guette ma chro the Thy Catafalque dans ce cas là ;-)

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