Sodom - Sacred Warpath

Chronique Maxi-cd / EP (19:13)

chronique Sodom - Sacred Warpath

Comment? Une année entière se serait-elle écoulée sans nouvelles de Tonton Angelripper? Tatata… Inconcevable! D’autant qu’ayant une tournée russe programmée en novembre, puis de nombreuses dates avec Kreator et Arch Enemy début décembre, il aurait été difficilement concevable que celui-ci ne soit pas tenté d'appâter un peu le poisson métalleux avec quelques bonnes petites roquettes thrash. D’où Sacred Warpath, EP clairement destiné à teaser le chaland, constitué d’un morceau éponyme dépêché en éclaireur de l’album à venir – le gros morceau de la galette, donc – et de 3 titres live enregistrés cette année en terres teutonnes – le remplissage, quoi.

 

Allez, pour un fois allons droit au but. Le nouveau morceau est tout à fait sympa. Menaçant, mélodiquement brumeux (sur les couplets on croirait entendre du Immortal période At The Heart of Winter / Damned in Black), mid tempo et épique, « Sacred Warpath » laisse de plus une large place au chant vintage de l’oncle Tom, avec les postillons haineux proto-black de circonstance. Bon, on sent bien qu’on n’est pas en train d’écouter « My Atonement », mais il y a manifestement ici une volonté de retrouver une certaine aura occulte. Donc je dis oui.

« Ouiiiiiiiiiiiiii ! »

Mais pour être honnête, étant plus fan des gros biceps et de la vélocité de Tapping The Vein que des errances de bidasse zombifié claudiquant à travers les tranchées sous un crachin maussade, j’aurais préféré un morceau plus conforme à l’image que l’on pouvait se faire d’un prochain album annoncé comme « cru et brutal ».

 

*** ...ronchonne, ronchonne... ***

 

Viennent ensuite les confiseries live, avec pour commencer le classique – mais assez bof-bof en ce qui me concerne – « The Saw Is The Law ». Le morceau passe tout de même assez bien, notamment parcequ’il démarre sur les **Papa-Oom-Mow-Mow** de la cover hyper-punkisée de « Surfin’ Bird » (les Ramones, et avant eux The Trashmen, et encore avant The Rivingtones). En 3e position déboule ce qui est sans doute le meilleur morceau de Epitome of Torture: le très Tapping The Vein-esque « Stigmatized ». Maman c'te grosse mandale! En queue de peloton arrive enfin « City of God » (extrait de l'éponyme Sodom) dont la vitesse de croisière de gros bombardier mélodique le rapproche du nouveau titre – bien que le côté « retour aux sources & Evil attitude » ne soit pas vraiment ici de circonstance.

 

Vous aurez compris qu’il n’y a pas ici matière à écrire une thèse en Thrashologie: ce nouvel EP est tout à fait sympathique mais ne constitue pas non plus un événement propre à exalter les foules. Que les fanatiques acquièrent cette nouvelle offrande tout à fait honorable, et que les autres attendent l’arrivée du 15e album – du fin fond d’un pit sodomaniaque ou en se repassant les albums du warmaster teuton, on vous laisse le choix des armes.

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: Sacred Warpath est l’exemple type de l’EP apéro pour faire patienter, et rappeler aux fans que des tournées se préparent.  Un nouveau titre sombrement acide et 3 morceaux live pas crado... Pas de quoi pousser les fans à évangéliser le badaud sur le marché de Ste Marceline en Poitou, certes, mais une occasion supplémentaire de se dire que le père Angelripper vieillit bien, le bougre !

photo de Cglaume
le 17/12/2014

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