The Electric Hellfire Club - Electronomicon

Chronique CD album (48:32)

chronique The Electric Hellfire Club - Electronomicon

Le monde de la musique Indus se divise en deux, avec comme point central l'utilisation, ou non de la guitare électrique. D'un côté, l'école électronique, avec Front Line Assembly ou Cabaret Voltaire, de l'autre les tenants d'une ligne plus métallique comme Ministry ou Nine Inch Nails. Des passerelles entre les deux existent et sont nombreuses, les deux courants sont loin d'être hermétiques.

Et puis, il y a The Electric Hellfire Club.

Le groupe est né dans le Wisconsin (E.-U.) au début des années 1990, autour de Thorn au chant, claviers et programmation, et du Rev. Dr. Luv, Shane Lassen. Ils sont entourés du batteur Eric Peterson, rapidement remplacé par Richard Frost, de Ronny Valeo aux guitares et de Sabrina Satana à la basse. En janvier 1996, Rev. Dr. Luv est tué dans un accident de voiture, à l'âge de vingt-cinq ans. Un peu à la manière de Syd Barrett avec Pink Floyd, ou Cliff Burton chez Metallica, son esprit semble animer les musiciens survivants au moment de composer les cinq albums qui ont suivi jusqu'en 2001, date de la dernière activité discographique de The Electric Hellfire Club, ce Electronomicon dont je vais vous parler aujourd'hui.

 

Il serait dommage de se contenter de la comparaison à laquelle j'ai trop souvent été confronté, qui taxait TEHC de White Zombie du pauvre. C'est ignorer toute la personnalité et les subtilités que propose la musique du groupe. Malheureusement, il est trop longtemps resté dans l'ombre de formations qui pullulaient à cette époque et qui oeuvraient dans un registre plutôt similaire. La faute à pas de chance et à un label assez discret, et malgré des tournées qui lui ont fait partager la scène avec entre autres Gwar, Alien Sex Fiend, Type O Negative ou Fear Factory. La proximité de Thomas Thorn avec l'Eglise de Satan transparait assez nettement à travers les paroles, qui font aussi la part belle au sexe et aux drogues, toujours avec un humour pince-sans-rire qui lui est propre.

 

Il est le seul, à ma connaissance, à proposer ce subtil mélange entre gros riffs, Électro, Goth, samples de films de série Z, satanisme et refrains facilement mémorisables : « Hypochristian » en est l'illustration parfaite, morceau qui voit la participation au chant de Peter Tägtgren (Pain, Hypocrisy...), propriétaire du studio Abyss, où a été enregistré l'album. Sur cet opus, la guitare est tenue par Ricktor Ravensbrück, qui plus tard, s'est illustré chez Wolfpack 44, groupe de Black Indus. Les claviers sont à la fois bizarres, psychédéliques et dansants, mêlés au timbre très particulier de Thorn, mélodique et robotique, Plus expérimental qu'il pourrait y paraître au premier abord (on peut entendre un plan Synthwave, avant même que le terme n’existe, au milieu de « I Dream Of Deamons ») Electronomicon mérite plus qu'une écoute distraite et se révèlera au fil des écoutes. Je suis sûr que des artistes comme GosT ou Punish Yourself seraient d'accord avec moi. Trop Metal pour beaucoup, comme Witness The Millennium (2000), il est cependant une référence en matière de Metal Indus, au même titre qu'Astro-Creep :2000 et Psalm 69.

photo de Xuaterc
le 09/07/2023

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