Brutal Assault 2019 : le guide du routard - Les « je sais pas trop ce que c'est mais ça a l'air cool »

Brutal Assault 2019 : le guide du routard Les « je sais pas trop ce que c'est mais ça a l'air cool » (dossier)
 

 

Azusa

 

 

Au final, je me demande si c'est vraiment de la découverte : pour le besoin du présent article, j'ai écouté le titre éponyme de leur premier – et seul pour le moment – album sorti en fin d'année dernière, Heavy Yoke, histoire de voir ce que ça pouvait bien donner. Sauf que maintenant, l'album tourne en boucle dans ma chaumière. Mes voisins pleurent mais Azusa me magnétise, m'obsède même. De plus en plus au fil des écoutes. Le coup de cœur massif est là et je m'en demande même comment j'ai bien pu passer à côté de cette pure merveille ! Il faut dire qu'il y a tout ce que j'aime : de la voix féminine alternant chant clair et cris hystériques, de la double-facette extrême sauvage et saturée / pop magnifiquement spleenesque, une forte densité de contrastes, des rythmiques bigarrées (il y a du personnel issu de The Dillinger Escape Plan en même temps...) et tout plein d'autres joyeusetés improbables. De l'identité fort personnelle et de la démarche avant-gardiste en stock que je ne dois absolument pas louper !

 

 

 

Coven

 

 

Parce que je n'ai pas le grand âge que notre papy Cyril, j'avoue ne pas spécialement connaître Coven. Qui semble avoir fourni quelques éléments d'influences à Blues Pills à en écouter un peu ce délire hautement régressif. Ça pue les 60's/70's psychédéliques en diable où des hippies semblent s'être dit que cela pourrait être une bonne idée de jouer aux sorcières. A comprendre, imaginez les Jefferson Airplane version rituel dans les bois pendant l'Inquisition. Il y a fort à parier que tout cela ait mal vieilli mais il faut reconnaître que la manœuvre est risquée en terme de programmation tant le combo dénote parmi tous ces jeunes – et moins jeunes – loups qui savent montrer les crocs jusqu'à parfois mordre, la bave rageuse au coin des lèvres. Et offrir un douce pause récréative au milieu de deux débauches d'agressivité.

 

 

 

Entropia

 

 

Entropia, fort d'un post-black misant beaucoup sur les ambiances et la contemplation, peut se révéler être un excellent concert « repos entre deux effluves de violence ». J'ignore en revanche si le combo arrive à varier et renouveler son délire – et c'est le risque principal de sa prestation d'ailleurs – mais cela pourrait s'avérer intéressant à suivre. Bref, à voir si l'occasion de découvrir un peu ce que ça donne se présentera.

 

 

 

Eskhaton

 

 

Du « psychotic death metal » ? Qu'est-ce qué ça ? Aucune idée mais apparemment, en terme de débauche de violence, Eskhaton pourrait nous livrer une prestation intéressante. Même si la prod' de ce que j'ai entendu me semble un brin trop brouillonne à mon goût, il y a comme une ambiance intéressante et personnelle qui se dégage. Et qui pourrait se révéler autrement plus terrifiante et fascinante retransmise en direct.

 

 

 

Vampillia

 

 

Aucune idée de ce que c'est mais ça a sauté aux oreilles de Xuxu comme Dracula s'empiffre de la jugulaire de la belle blonde qui traîne au fond. Et quand tu vois le speech, il faut quand même admettre que ça donne bien envie. Déjà, voir des groupes japonais en Europe, c'est assez rare pour être acclamé. Et entendre un pot pourri de tout et n'importe quoi joué en configuration « orchestre brutal » – une démarche qui rappelle de manière lointaine les Britanniques de Chrome Hoof d'ailleurs – ça mérite le coup d’œil, surtout en live.

 

Nos articles sur Vampillia

Chronique de Happiness Brought By Endless Sorrow (2018)

 

 

 

Ved Buens Ende

 

 

Autre groupe qui doit parler à notre Xuxu, Ved Buens Ende, un des pionniers du black metal avant-gardiste norvégien. Que je ne connais absolument pas mais j'admets que ce que j'ai écouté m'a plutôt bien ravi les oreilles. Car mélanger du black metal et du jazz en 1994 alors que Mayhem et Burzum venaient tout juste de faire leurs cirques, il fallait oser. Et comme, ils ne sont pas avares en concert, autant en profiter !

 

 

 

Windhand

 

 

En terme de découverte posée, on peut poser une option sur Windhand qui semble aussi enfumé dans le délire qu'Electric Wizard. Bon, en un peu plus soft et moins provocateur quand même. Histoire de voir plein de licornes et d'arcs-en-ciel au concert suivant. Mais bon, la drogue, c'est mal, m'voyez...

 

Nos articles sur Windhand

Chronique de Windhand (2012)

Chronique de Soma (2013)

Chronique de Reflection Of The Negative (2013)

Live Report du Mudfest 2013 à Venlo (Pays-Bas) le 02/11/2013

Live Report à Paris le 18/04/2014

 

 

 

Zuriaake

 

 

Apparemment, ces Chinois se sont bien comportés puisqu'ils ont obtenu l'autorisation de venir passer des vacances musicales en Europe. Ca va, le black metal n'est pas si mal vu là-bas donc... C'est ainsi qu'on pourra découvrir Zuriaake qui a la particularité de marier quelques ambiances typiquement asiatiques à son black quelque peu cracra et old-school. Et juste pour ce genre d'audace, voilà qui pique ma curiosité de voir ce que ça peut bien donner. Le Batushka des Trois Royaumes ? Peut-être bien...

 

photo de Margoth
le 02/07/2019

2 COMMENTAIRES

Xuaterc

Xuaterc le 02/07/2019 à 16:07:57

J'y serais bien allé rien que pour Ved Buens Ende...

papy_cyril

papy_cyril le 03/07/2019 à 08:05:02

Faut-il que je te poursuive avec ma canne ? (et mon grand âge va encore augmenter sous peu !)

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