Toehider - 49 Songs You MUST Hear Before You Die - De début mai à début septembre 2018: les titres de #9 à #16

Toehider - 49 Songs You MUST Hear Before You Die De début mai à début septembre 2018: les titres de #9 à #16 (dossier)
 

 

DEBUT MAI ---> DEBUT SEPTEMBRE 2018

 

Il aura cette fois fallu un petit mois de plus - on monte à 4, donc - pour boucler les huit morceaux suivants du "marathon des 49". Au menu de cette nouvelle série quelques exercices de style avec figure imposée (les habitués du projet « 12IN12 » ne seront pas dépaysés), mais encore et surtout de nouveaux chefs d'oeuvre dans des styles très différents les uns des autres, la muse de Mike continuant manifestement de s'approvisionner auprès de dealers provenant d'horizons très variés. Avec 16 titres, nous arrivons déjà au tiers de l'entreprise (puisque, maintenant on le sait: les covers ne comptent pas dans l'addition finale)... Ce qui constitue déjà un sacré morceau, mais laisse encore la place à de nombreuses péripéties. Mais ne nous aventurons pas trop vite dans le futur, et concentrons-nous plutôt sur les morceaux #9 à #16 via autant de mini-chroniques qui devraient, si vos pièces détachées sont similaires aux miennes, vous faire méchamment saliver. C'est parti !

 

LES TITRES INEDITS DU NUMERO #9 AU NUMERO #16

Avertissement: puisque, à l'heure où je vous écris, seuls les participants au projet Patreon ont accès aux artworks créés par Salty pour illustrer les créations de Mike, ceux proposés ci-dessous sont des échantillons qui n'en révèlent qu'une portion congrue.

 

 

KEG

Genre: Zappa goes blablah

Durée: 1:57

Note: 2,5/5

Je vous parlais d'exercices de style dans l'intro... Eh bien pour le coup ici on nage en plein dedans! En effet Mike semble être fan du morceau "The Jazz Discharge Party Hats" de Franck Zappa - titre sur lequel Steve Vai interprète à la guitare tout ce que dit le Francky, en respectant ses intonations et le rythme de sa voix. Et c'est bien là le genre de défi technique suffisamment dingue pour titiller Mister Mills! "Keg" est donc la version Toehideresque de cet exercice périlleux. Forcément, le morceau est complètement dingue, terriblement tordu, et inclut non seulement des dialogues mais également les bruits environnant. Cela a semble-t-il donné pas mal de fil à retordre à Mike. C'est bluffant à écouter... Mais pour être honnête c'est un peu lourd à digérer, car il n'est ici pas beaucoup question de mélodie. On accordera la moyenne quand même, pour la difficulté de l'exercice.   

 

 

SHROOM RIDE

Genre: Fresh & dynamic Rock

Durée: 3:49

Note: 3/5

Jamais un sans deux: c'est la règle ici. Car après le discours riffé de "Keg", Mike se lance dans un nouveau défi exercice-de-stylesque: écrire et enregistrer un morceau en une heure chrono, avec pour seul point de départ l'illustration proposée par Salty. Evidemment, le son du titre est un peu rêche, et on ne trouve ici ni fastueuses orchestrations, ni breaks à tiroir. N'empêche, Mike réussit à composer un morceau de "Gros Rock" frais, simple - mais avec un bon petit solo qui ne fait pas semblant! - et accrocheur, qui brille notamment par des lignes de chant dont l'expressivité compense un peu la frugalité relative de l'instrumentation. Bref, une autre facétie sympathique... Mais qui donne d'autant plus envie d'un vrai titre 100% Toehider!

 

 

I HAVE LITTLE TO NO MEMORY OF THESE MEMORIES - PART 3: THE HOARDER

Genre: Pur Toehider, grand et pétillant

Durée: 3:14

Note: 5/5

Riff vif, nerveux, débordant de vitamines. Clavier dévalant l'espace sonore environnant en de joyeuses cascades. Polyphonies townsendiennes multi-couches. Mélodies qui vous remuent les ventricules aussi fortement que les oreillettes. Rhâââââ: quand cette "3e partie de morceau" (Mike parle de ce titre comme du premier extrait de ce qui devrait être son premier opéra Rock!!!) nous déboule dans les oreilles, on n'a qu'une envie: sortir dehors et vivre. "I Have Little To no Memory #3" est donc l'un de ces morceaux caractéristiques du "style Toehider" évoquant un Queen jouant du Heavy Metal enjoué sous la direction de Devin Townsend. Un pur bonheur !

 

 

 

I HAVE LITTLE TO NO MEMORY OF THESE MEMORIES - PART 5: BRALIEN MESSES UP 

Genre: Complainte "dark", slow & Stoner-friendly 

Durée: 5:14

Note: 3,75/5

Deuxième extrait et 5e partie d'un Opéra Rock en cours d'écriture, "Bralien Messes Up" est à l'extrême opposée de "The Hoarder" en terme d'humeur et de dynamique. Ici le tempo est lourd, le ciel maussade, la pesanteur exacerbée. La lourdeur et le gras des guitares peuvent évoquer un Stoner particulièrement doomy, mais quand on ferme les yeux, qu'on se concentre sur la voix de Mike et les atmosphères, on peut aussi penser aux épisodes sombres du Operation Mindcrime de Queensrÿche, ou même à ceux du The Wall de Pink Floyd. Pas le type d'ambiances que l'on associe naturellement au nom Toehider, mais une belle réussite quand même.

 

 

 

WELLGIVIT

Genre: Synthwave / 80s Synthpop

Durée: 5:04

Note: 4,75/5

"Je peux tout faire, et exceller à chaque fois": c'est le message silencieux que l'on entend quand on se déhanche sur l'irrésistible "Wellgivit". Parce que ce titre est le premier morceau de Toehider sans un poil de guitare, et qu'il se vautre largement dans la mouvance 80s / Synth / Dominique et Davina / Jean-MichelJarrecore au sommet de laquelle surfent les Carpenter Brut et consort. Habituellement pas plus client que ça de l'exercice - dont je reconnais pourtant l'accroche extrême et "honteuse" -, j'avoue ne pas pouvoir résister à l'appel du dance floor quand c'est Mike qui l'enflamme. Ces mélodies synthétiques et extrêmement séduisantes sont d'autant plus irrésistibles que l'effet de contraste est saisissant après "Bralien Messes Up". Ha-Ha-Ha Stayin' Alive, Stayin' Alive! 

 

 

HANNAH'S WILL

Genre: Rock automnal

Durée: 3:17

Note: 4/5

Mike présente ce morceau comme du Rock alternatif très typé 90s, dans la veine des Smashing Pumpkins ou des Foo Fighters... Et je le crois sur parole vu que j'avoue ne maîtriser qu'extrêmement mal ces références! Ce qui est sûr c'est qu'à son écoute on a l'impression de filer à bonne allure, les fenêtres baissées, sur une belle route d'un automne clément. La guitare est ici essentiellement un élément rythmique, la mélodie principale du titre étant poussée à l'avant par un clavier au son fortement synthétique et aigu (plutôt 80s, lui, du coup). Exactement le genre de morceau "mineur" mais extrêmement plaisant, dans la veine de ces "feel good" songs teintées de nostalgie que Toehider nous propose régulièrement.

 

 

THE ULTIMATE EXALTER

Genre: Hard Rock hoolywoodien

Durée: 5:06

Note: 4.5/5

C'est à un nouvel "exercice de style" - cette fois bien plus excitant que les 2 qui démarrent cette série de 8 - auquel Mike se frotte ici. L'idée? Ecrire l'un de ses titres qui, au cinéma, illustre les moments où, après s'être lancé un défi, le héros s'entraîne dur pour arriver au niveau requis. Comme Stallone dans les Rocky, avant de monter sur le ring pour Ze match, voilà, c'est ça. A partir de ce postulat de base, Mike propose un morceau plein de chromes et de pec' saillants, plus quelques chœurs et notes de synthé made in 80s, quelque-part entre les morceaux de Europe et le "Eye of The Tiger" de Survivor. C'est excellemment too much, et mené par ce genre de batterie mid tempo implacable à la Manowar qui fait bomber le torse. "If you like, we can go through with this to-geeeee-theeeer !"

 

 

CONCERNING LIX & FAIRS

Genre: Epic Over-The-Top Prog Metal vaguement médiéval

Durée: 6:33

Note: 5/5

Si l'on veut respecter la vision de l'artiste, il faut présenter "Concerning Lix & Fairs" comme un morceau de Sci-fi Celtic Lazer Country... Et pourquoi pas après tout? Selon Mike, c'est le genre de titre qui devrait contenter les fans de Kornog, Muse et Townes Van Zandt (... vous en faites ce que vous voulez). Démarrant par une excursion matinale sur les routes de La Comté en compagnie d'une poignée d'amis cowboys (Hein? Oui. Ici TOUT est permis), cette nouvelle composition extrêmement ambitieuse se révèle vite être l'un de ces titres abritant à lui seul tout un monde. Fort d'une progressive et grandiose montée en puissance, d'entremêlements experts de voix, de solos juteux et d'inclusions occasionnelles de sonorités plus synthétiques (au plus fort du morceau), "Concerning Lix & Fairs" est typique de ces morceaux Toehideriens qui nous flanquent des frissons, nous éprouvent les limites de la cage thoracique et renforcent notre admiration pour ce génie farfelu qu'est Mike Mills. L'un des moments les plus forts de cette série de 8, c'est le moins que l'on puisse dire!

 

 

 

 

 

Note des morceaux #9 à #16 (calculée de la plus froide et mathématique des façons): (2.5 + 3 + 5 + 3.75 + 4.75 + 4 + 4.5 + 5) / 4 =  8.12/10

 

 

 

 

 

 

Mon avis, version courte: un petit peu plombé par les expériences pas-stériles-mais-presque du printemps ("Keg" et "Shroom Ride" sont plus anecdotiques que légendaires), cette nouvelle série finit quand même affublée d'un gros 8/10... Ça en dit long sur la qualité constante des morceaux livrés par Mike, et ceci quel que soit le style auquel le bougre se frotte (mention spéciale à la parenthèse Synthwave "Wellgiveit") ! Par ailleurs les premiers extraits de "I Have Little To no Memory" - projet-dans-le-projet qui devrait aboutir à la réalisation d'un opéra-rock Toehiderien - nous prouvent si besoin était que Mike Mills en a encore beaucoup sous le coude, et nous donnent plus que jamais soif d'en savoir plus. Vivement les 8 prochains!

 

photo de Cglaume
le 24/10/2018

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