Betiz'fest 2015 (Unswabbed + W.I.L.D. (ex-Wild Karnivor) + Rise Of The Northstar + Fall Of Messiah) le 10/04/2015, Palais des grottes, Cambrai (59)

Unswabbed + W.I.L.D. (ex-Wild Karnivor) + Rise Of The Northstar + Fall Of Messiah (report)

Zahiri de Samarcande écrivait dans "Le livre des Sept vizirs" (non, pas la lessive, connard) que "Chaque promesse non tenue est une nuée sans pluie, une épée sans fil, un arbre sans fruit". (Et ouais gars, j'suis bibliothécaire).
J'honore donc l'invitation que le Betizfest a eu l'honneur de me faire en l'échange de quelques mots pour Coreandco.
Ils ne couvriront cependant que 25% du festival, ayant été averti trop bien tard de cette agréable mission...qui grignotait sur d'autres obligations.

 

Cher lecteur,


Je m'abstiendrai de te présenter la bonne ville de Cambrai, qui, comme beaucoup de cités, est toujours plus belle ensoleillée que brouillée par une lourde ondée.
Mais je pris plaisir à retrouver ce coin du Nord que je découvrais il y a plus de 20 ans : je n'étais alors qu'un enfant.

Après l'éternité qu'aura duré ce vendredi travaillé, j'arrivais non loin des Grottes pour lesquelles fut érigé un palais il y a 40 années passées.
Sous ce dôme, qui peut accueillir jusqu'à 3000 hommes, résonnent alors des décibels par tonnes.

 

Unswabbed vient d'entamer son set, signant ainsi le début de la "Bêtise-fête".
Alternant chansons d'antan avec d'autres du présent, je vécus alors une véritable réminiscence de ma tendre adolescence.
Un nouveau batteur ; celui de Lumberjack feedback, qui a tout l'air d'être un crack. Avec un chant toujours alléchant et un son dont le credo n'appartient plus qu'au néo : la setlist ne fut pas triste et le concert file dans une ambiance quasi-fébrile mais pas encore 200% virile.
Avec des titres comme "Paranoïaque" je me remémore sans retord ce fabuleux passé que le groupe sait toujours honorer...sans compter ses nouvelles compositions qui ne manquent pas d'inspiration.
Il est toujours délicat de crier au branle-bas de combat dans une fosse où il n'y a pas encore un chat, mais à force d'ardeur, le chanteur a su motiver quelques remueurs avant 19h.

 

A quelques pas de là, s'échauffe Fall of Messiah.
Sur cette deuxième scène, de taille plus modeste, la qualité n'est pas en reste.
Le groupe, qui a lâché le cri primal du screamo, et soigne maintenant ses maux par de doux instrumentaux, pour offrir une performance qui émeut les curieux.
Leur musique, sobrement interprétée, n'a nul besoin de corps exaltés par ceux qui l'ont créée.
Leurs notes savent nous parler et tant pis pour les insensibles :  chaque seconde fut, pour moi, terrible.
2h plus tard, je leur lâcherai quelques euros chaudemment économisés, pour m'offrir des albums qui me rappellent que le bonheur n'est complet que lorsqu'il est partagé. Ce sera donc chroniqué d'ici quelques semaines à tout casser.

20h n'a pas sonné que l'on entend les balances de furieux coreux empiéter sur le son des régionaux qui font de l'émo sans mot. Ce drôle de mash-up annonce un concert  où l'on jumpe.


Rise of the northstar débarque avec la rage de 12 clébards. Geoffrey vous en avait parlé il y a quelques années pour un EP qui savait déjà motiver : depuis le groupe a clairement accéléré.
Face à de véritables show-men qui surjouent les clichés, toute la fosse arrive à s'y retrouver. Alors que le nombre d'entrées décolle à l'approche de Madball, les parisiens réussissent à ameuter des coreux déjà bien excités.
J'entendais certains dire que leur musique est terne, j'avais envie de leur répondre de déposer leur cerveau de chercheur au CERN, et de profiter de ces gros breakdowns pour comprendre combien leur musique est bonne.
Je craignais qu'en surjouant ils en deviennent amusants, mais leur conviction béton et ce gros son réchauffaient largement le palais alors que la nuit tombait.

Le son de la grande scène à peine coupé, je me précépitais pour retrouver un groupe que j'ai toujours aimé.

 


W.I.L.D. (ex-Wild Karnivor), sera mon dernier effort. Jusque-là sagement posé, buvant une bière en retrait, les premiers riffs grassouillets des nordistes me rappellent qu'une nuque peut se secouer.
10 ans que mes disques cervicaux sont endoloris par leurs compos de death groovy. Cela ne s'est pas arrangé avec leur set qui rassemblait leur best. Précédents albums et futur EP sont ainsi interprétés avec la fraîcheur d'un groupe nouveau-né.
Les nouveaux titres vous feront suer par litre car Wild est un groupe de live. En studio on ne ressent pas la même puissance de leurs brulôts...mais j'attends impatiemment leur EP qui sortira prochainement.
Tous finirent sur Madball / As they burn / Skindred. Ma soirée, elle, s'acheva sur une énorme reprise de Machine Head.
J'avais tout de même pris ma dose de décibels, limitée pour raisons professionnelles...  

 

Voilà, cher lecteur, cher Betizfest, ainsi ai-je honoré ma promesse.
Des photographies auraient sans nul doute aidées à la compréhension de ce texte, mais je ne suis ni équipé, ni instinctif lorsqu'il s'agit de prendre des photos sur le vif. Puisses-tu, cher lecteur, trouver dans cet écrit la motivation pour participer à la prochaine édition...et me pardonner pour ce report d'une soirée...largement amputée...

photo de Tookie
le 24/04/2015

2 COMMENTAIRES

el gep

el gep le 25/04/2015 à 16:58:42

T'as craqué les rimes, Touk-Touk, ahah!

Tookie

Tookie le 27/04/2015 à 08:12:44

Ouep, bon, le rendu ne pète pas vraiment, comparé au boulot que ça m'a donné.
La rime ne paie pas...

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