THE DILLINGER ESCAPE PLAN + POISON THE WELL + STOLEN BABIES le 28/04/2008, L'Olympic, Nantes (44)

THE DILLINGER ESCAPE PLAN + POISON THE WELL + STOLEN BABIES (report)
Après avoir annulé leur tournée européenne en Novembre dernier avec Meshuggah, les ricains de The Dillinger Escape Plan reviennent comme il se doit pour promouvoir leur derniere galette (qui fait couler beaucoup d’encre), « Ire Works ». Direction la salle de L’Olympic dont la ponctualité est infaillible pour apprécier un des combo des plus prolifiques, des plus novateurs et des plus barrés sur scène.

Comme prévu donc, a 20h30 et pas une minute de plus, les Stolen Babies investissent les planches devant une assistance des plus réduite. Le groupe fait en effet tâche sur l’affiche typiquement « hardcore » de cette tournée, et on réalise seulement lorsque le batteur s’installe qu’il s’agit du nouveau cogneur de TDEP. Bon petit coup de promo pour son autre groupe qui profite de l’opportunité de cette tournée sur le vieux continent pour se faire un peu connaître, malgré le manque flagrant d’intérêt pour les premières parties inconnue de la part du public Français en général. Surtout que le cabaret-metal très « Tim Burtonesque » du groupe ne ravi pas spécialement nos oreilles, et les 25 petites minutes du set sera suffisant pour se faire une idée de la musique du groupe. Assez similaire a l’album Stolen Babies ne fera pas de grandes émules mais intriguera par son côté carnaval, et sa petite chanteuse accordéoniste aux gueulantes puissantes... Et ce malgré le très mauvais son en façade.

On ne perd pas de temps, Poison The Well s’installe vite et la salle se remplit suffisamment pour prétendre à un peu plus d’ambiance. Le son est meilleur mais ce n’est toujours pas ça pour le chant, ce qui gâchera un poil la prestation du combo à mèche. Cependant, l’énergie dégagée par le combo malgré la durée du set (environ 40minutes) est vivifiante, incitant même certains a mosher joyeusement. Un petit melting-pot des différents albums du groupe venu tout de même promouvoir son dernier opus en date : « Versions » . On a le droit a du neuf et aux bons vieux morceaux tout droit sortis des placards, mais je trouve qu’il manque les gros tubes du groupe de l’époque « Tears From The Red » et « You Becomes You » pour faire de ce set une bonne tuerie en dépit de la sonorisation moyenne. On salue quand même la prestation de ce groupe assez mythique qui, content d’être là prend plaisir a jouer. Et un plaisir communicatif vaut mieux qu’une branlette ultra-carrée et rodée que nous offre la plupart des groupes us…un groupe a revoir dans de meilleurs conditions.

Le temps pour un mastodonte du staff d’installer des caisses bizarres sur la scène, nous observons que le balcon de l’Olympic est fermé car trois caméras s’y sont installées pour filmer le show des Dillinger Escape Plan. On sent la tension monter d’un cran au fur et a mesure que le sound-check avance. Une fois les lumières éteintes, retentit la voix éraillée de Greg Puciato avec un « Yeaaaah » qui fit tremblée toute l’assemblée. Les fameuses « caisses » a côté des amplis se révèlent alors être des projos rectangulaires à plusieurs niveaux proposant soit une lumière blanche aveuglante fixe ou stroboscopique, soit des petits rectangles changeant de couleurs et bougeant (reprenant l’artwork intérieur du Ire Works). Ainsi le groupe sera tout au long du set éclairé seulement par ces projos et par les projos de la salle situés au dessus d’eux. L’effet de contre-jour constant avec la fumée et le stroboscope donna ainsi un effet épileptique sur-amplifié par la musique chaotique du combo.
A peine le temps de comprendre ce qu’il se passe, le groupe arrive et sans ménagement balance après une brève intro un « Panasonic Youth » monstrueux. Il nous faut trois bonne secondes pour calculer que le groupe vient d’arriver sur scène, qu’il a commencé le set, et qu’il s’agit du morceau d’ouverture du « Miss Machine » L’effet est immédiat et s’étend sur toute la salle comme un ras de marée de spasmes jazzy et brutaux. La réputation du groupe ne faillit pas, et même si on sait que ces zicos sont des tarés et carrés sur scène on s’étonne quand même qu’il y ait si peu de « pains » avec autant d’énergie déployée. Ca saute partout, ça monte sur tous ce qui traîne (amplis, retours, structure près des enceintes etc) ça fait valdinguer sa guitare dans tous les sens, ça se taule par terre, ça tournoie… TDEP sur scène c’est un peu le cirque du soleil mais en hardcore.
On a le droit a un enchaînement de titres bien bourrins, après le premier on a le droit au « -43% Burnt » du cultissime Calculating Infinity et de « Fix Your Face » titre d’ouverture du dernier opus. S’en suivent en vrac « Holywood Squares » de l’époque Mike PATTON -dont on ressent vraiment l’influence sur le chant de Puciato sur scène- « Milk Lizard », « Sugar Coated Sour », le monstrueux « Baby’s First Coffin » de Miss Machine ainsi que « Sunshine The Werewolf » et il me semble « Setting Fire To Sleeping Giants ». Un petit moment de répis avec le très heavy « Black Bubblegum » et le groupe nous balance également le premier titre d’ « Under The Running Board » pour rappeler aux vieux fans qui se sentent trahis par le dernier album plus pop, que le groupe pioche aussi les titres les plus bourrins dans l’intégralité de son répertoire. Ceux qui avaient peur du nouveau line-up de TDEP a prit ce soir une bonne claque car même si on ressent la différence de jeu entre le nouveau et l’ancien batteur, on ne peut pas dire que ça n’avoine pas en règle. Tout comme le nouveau gratteux a mèche qui se donne a fond pour faire oublier la bête Brian Benoit.

Sacrée prestation donc que celle de Dillinger, dont le son fut très correct comparé aux précédents combos. Je ressors extrêmement bluffé par les effets visuels provoqués par l’éclairage et par ces casses-cou de guitaristes, ainsi que par Greg-la mule-PUCIATO et son chant hallucinant de justesse en clair et de puissance en criée. Seul point noir a la soirée, la brièveté des set des groupes: 25mn pour SB, 40mn pour PTW et 50mn pour TDEP, c’est ma foi trop court ! On reste sur notre faim car l’effet rouleau compresseur a tellement fonctionné qu’on s’en serai bien resservi une tranche ! Vivement la prochaine fois en compagnie des jazzeux-coreux les plus tarés du circuit; The Dillinger Escape Plan marquera vraiment l’histoire du metol comme étant un des groupes les plus innovants artistiquement et les plus déchaînés scéniquement.
photo de Viking Jazz
le 07/04/2008

1 COMMENTAIRE

Vinc

Vinc le 10/04/2008 à 22:37:05

Et bien ma foi, c'est un bon report, bien fidele à ce que mes conduits auditifs saignants apres cette boucherie ont perçus!
Néanmoins ils auraient été détruits si le set de TDEP avait été un peu plus long en effet :s
J'aurai préféré cela à mon simple saignement mais bon..
Tres bon concert, et content de les avoir vu dans une "petite" salle, avant le hellfest

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