HELLFEST 2012 - Le report de Cglaume - partie 1

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Jeudi 14 juin
16h51. « Arrivée en gare de Clisson. Bon festival à tous ! ». Tiens, il semblerait que ce soit là qu’il faille abandonner madame SNCF. D’autant que l’ouverture des portes du TER en provenance de Nantes provoque une soudaine et impressionnante hémorragie de poils et de vestes à patches, ce liquide humain s’écoulant en une traînée épaisse et bruyante sur le quai de la gare. Hop, on se recale la lourde carapace de tortue festivalière sur le dos, et en route la troupe, à l’assaut de ces riantes contrées !
Un reniflage de boules plus tard – j’imagine que les stocks de weed de la maréchaussée locale sont au plus bas, et que cette dernière compte se renflouer en contrôlant les Hellfesteux avec leurs détecteurs canins – nous voilà rendus à faire une queue assez mal branlée (si j'ose dire) dans l’attente de la prochaine navette ou du prochain taxi qui nous délestera des 2 euros réglementaires pour un aller simple jusqu’au nouveau site où se tient la cuvée 2012 de la grand-messe clissonnaise (si c’est pas de la phrase proustienne ça !).
Arrivé sur les lieux, premier constat : la nouvelle configuration du champ de bataille ne risque pas de trop déboussoler les habitués. M’enfin c’est encore demain qu’on en jugera le mieux. En attendant, il faut en passer par l’étape obligée de la récupération du précieux sésame. C’est d’ailleurs l’occasion de retrouver les premières têtes connues, photographe 6h33-ophile et barbu SoM-ien. Et d’en profiter pour former une cordée avec les plus téméraires d’entre eux, ceci afin de pénétrer la jungle du camping-of-death et d’y dresser campement avant que la pluie et les festivaliers bourrés ne rendent le travail plus compliqué. Tiens, il reste de la place au Red Camp ?! C’est donc le fumet des toilettes de ce haut lieu de la metal-way-of-camping qui bercera les 4 nuits à venir…
Récupération du pass, montage de tente, gonflage de matelas… Si vous avez le quarté dans l’ordre, vous savez que le dernier passage obligé d’un début de Hellfest réussi consiste en un pèlerinage au Leclerc du coin, histoire de ramener de quoi s’enfourner dans la chaudière. Et hop, exécution. De retour au campement, il est plus que temps d’aller grailler, s’enfiler quelques godets, et écouter le roucoulement des jeunes groupes chargés d’enflammer le Metal Corner en ce début de festoche. D’autant qu’Arcania, l’autre groupe du plus jeune des gratteux de Gorod, doit se produire ce soir.
Mouais, eh bien ma carte de grand reporter CoreAndCoreux va en prendre pour son grade, parce qu’à part 2 titres d’un groupe de modern’ vénère-core inconnu au bataillon, je n’aurai entendu ni vu beaucoup de groupes ce premier soir, la flemme m’ayant poussé à passer la soirée avec quelques connaissances croisées sous la grand’ tente, l’alcool, les pizzas, les bagarres entre métalleux salement cuités et les séances de « je montre mon cul à l’assistance surchauffée » ayant ma foi constitué l’échauffement idéal pour se mettre dans l’ambiance.
Vendredi 15/06
Le match de la nuit fut sans appel. Non je ne vous parle pas de Espagne – Irlande, dont je me tamponne la clavicule comme de mon premier 45 tours de Dorothée. Je vous parle du « Boules Quiès 0 – Festivaliers bourrés 1 »… Ah ça, de 5h à 6h du mat’, la loooongue séance de « Li-bé-rez l’a-pé-ro, li-bé-rez la kro-nem-bourg, li-bé-rez … » n’a en rien été atténuée par ces prothèses occultantes aussi inutiles que « non metal ». M’enfin on n’est pas non plus venu ici pour faire de belles nuits reposantes hein !
Vers 9h45, la queue est déjà sacrément longue devant les grilles encore fermées du fest’. C’est dans ces moments-là qu’on est content d’avoir son passe-droit rouge au poignet, et de pouvoir entrer sur les lieux de la bataille à venir alors que les organisateurs s’affairent encore à finir de mettre en état le site. Premier constat : on est loin de la pataugeoire annoncée… M’enfin les belles ornières bourbeuses situées en extérieur, ainsi que les bains de boue couverts nommés The Altar et The Temple attestent des fortes précipitations des derniers jours. Alors que Trepalium est en train de procéder aux derniers réglages pour être fin prêt dans une grosse demi-heure, on croise Olivier et Liem de Benighted, puis Julien et Nicolas de Gorod, ce dernier ayant manifestement passé une toute petite nuit… 'Va falloir se Red Bulliser la tête violemment pour être au top cet après-midi ! Mais l’heure de l’ouverture officielle des portes approche, et c’est de l’intérieur que l’on assiste à ce moment impressionnant où une légion de jeunes poilus hurlant investit les lieux avec l’avidité sauvage d’une quadragénaire célibataire fondant sur un pot de Nutella. M'enfin ne nous laissons pas doubler par cette horde de barbares, et retournons vite vers The Altar afin de squatter une place contre les barrières, en périphérie de la mare gadouilleuse s’étendant de la console de l’ingé’ son aux premiers rangs.
Trepalium – The Altar – *le report du fan des 3 premiers albums*: Bon, soyons honnête. Bien que fan des 3 premiers albums du groupe, j’ai un peu de mal avec H.N.P., et je comptais bien voir de quel bois cet album allait pouvoir nous chauffer sur les planches du Hellfest. Eh bien j’ai été heureusement surpris de ce que j’ai pu voir et entendre. Notamment lors du monstrueux « Insane Architect », que je trouvais initialement un peu trop « facilement » proche des morceaux groovy auquel le groupe nous avait jusqu’ici habitués, mais qui s’est avéré une sacrée torgnole live. D’ailleurs mes problèmes de voix du week-end ont commencé sur ces « Live like if this day is last! Spend time... TOO FAST! », qu’il était inimaginable de ne pas hurler en chœur avec KK ! En parlant de ce dernier, il a été le premier à être touché par les problèmes de voix / micro qui seront malheureusement récurrents sur cette scène durant tout le festival. Pas dramatique, mais un peu dommage. Autre grand moment du set des poitevins, le classique « Sick Boogie Murder » sur lequel Yann de Klone, muni d’un nez rouge de circonstance, est venu assurer les passages scat. Fin « facile », mais incontournable: le groupe nous fait ses adieux sur la reprise du « Broken » de Pantera, morceau sur lequel KK sera une fois de plus épaulé derrière le micro par un pote du groupe – cette fois Luis Roux de Sinscale. Dans ces conditions quoi de plus normal que, malgré une boue déjà omniprésente, les plus courageux s’en soient donnés à cœur joie côté slam. Merci les gars pour ce début de fest’ en fanfare !
Bon, c’est pas tout ça, mais vu la grosse journée qui se présente à nous – largement placée sous le signe de The Altar – il faut profiter des pauses pour aller se dégourdir le gosier et se vidanger le bolide. Dont acte. Chemin faisant, on croisera un échantillon de l’U-zine team, ainsi que Mathieu Pascal – qui fait lui aussi une journée marathon, puisqu’après sa prestation avec Gorod, le guitariste virtuose devra se taper quelques heures de voiture direction Bordeaux, son autre groupe donnant un concert le soir même. Mais ne traînons pas trop en route, car ça va Benighter sous peu !
Benighted – The Altar – * le report du gars qui aime le death brutal et la bonne humeur *: Un concert de Benighted, c’est l’avalanche de parpaings et la grosse bonne humeur assurées – m’enfin virile la bonne humeur quand même ! Le set sera assez naturellement axé sur le petit dernier, Asylum Cave (« Let the Blood Spill between my Broken Teeth », « Asylum Cave »…), avec tout de même un poil de Icon (d’ailleurs tiens: ça fait longtemps que je n’ai pas entendu les tubes de Identisick et de Insane Cephalic Production live moi… Snif !). Le son – cette fois perçu depuis les alentours de la console – me semble meilleur que celui des Trep’. Sur scène, c’est comme d’hab’ Julien, Olivier et Eric qui assurent le show, Liem restant quant à lui plus en retrait. Entre 2 titres, Julien n’aura de cesse de haranguer le public, le poussant au circle pit, au pogo « mâle », donnant du « les amis » et félicitant le festival d’avoir programmé une telle brochette de bons groupes francophones. Le public, survolté par ces invectives et la bonne humeur du groupe, se donnera sans compter. Configuration fest’ oblige (quoique, les Spudmonsters réussiront l'exploit quelques jours plus tard), le groupe ne finira pas en remplissant la scène de metalheads surexcités, mais on voyait bien que le cœur y était. Un bon concert de plus, donc !
Deux concerts à haute teneur en adrénaline, quelques premiers godets houblonifiés et une nuit courte, ça casse. L’occasion rêvée d’aller vérifier si le carré VIP renferme toujours cette légendaire collection de hamacs où il fait bon aller souffler entre 2 concerts. Eh bien oui : les organisateurs ont eu la bonne idée de renouveler cette judicieuse expérience, ce qui me permit de rajouter 15 bonnes minutes à ma courte nuit… ZZZZ… M’enfin ‘faut pas déconner : il y a des concerts à enchaîner. Il ne faudrait pas non plus que Morphée nous détourne de notre quête métallique. Juste le temps de retrouver d’anciens acolytes d’un webzine ami qui commence par Thrasho- et qui finit par -core, et il était déjà temps de retourner sous The Altar assister au concert d’un dinosaure du death européen…
Benediction – The Altar – * le report du mec qui maîtrise moyen * : Benediction, pour ma pomme, c’est à la fois légendaire et presque inconnu. Légendaire parce que le groupe figurait, avec le titre « Senile Dementia », sur le premier volume de la compilation Masters of Brutality. Inconnu parce qu’en dehors du titre précédemment évoqué et d’une vieille K7 de The Dreams You Dread, je n’avais jamais vraiment eu l’occasion d’écouter la musique du groupe. D’ailleurs j’étais parti perdant, pariant sur le fait que jamais le groupe ne jouerait le titre « The Dreams You Dread » en question. Tout faux le lapin ! C’est que ce fut justement l’un des tous derniers morceaux du set ! Ze bonheur nom d’un chihuahua enragé !! D’autant que même sans connaître les titres des anglais, ce death old school accrocheur et revigorant s’avère extrêmement jouissif. Bien bourrinos, pas prise de tête, classique mais efficace dans ses choix, la musique de Benediction c’est l’assurance d’une séance de headbang facile et rafraîchissante comme une virée en tracteur décapotable. Noter pour plus tard de se pencher sur la discographie du groupe…
Après cette triplette death, et alors que le ciel commence à nous expliquer qu’il ne va pas se retenir beaucoup plus longtemps de pleurer à grosses gouttes, il est temps de se reposer l’estomac et la gorge avec quelques douceurs… Avant de repartir profiter de l’un des trop rares représentants du metal barré lors de cette édition du Hellfest.
Unexpect – The Altar – * le report du fan qui en aurait voulu plus * :
Soyons clairs : Unexpect, même sur album, il faut du temps pour rentrer dedans. Il faut dire que la musique des québécois est tellement folle, multi-couches et virevoltante qu’il faut s’accrocher. Mais nom de Zeus comme ça en vaut le coup ! En tout cas en concert, devant une assistance par forcément acquise à sa cause, j’étais curieux de voir si la tente se viderait, ne laissant que les die hard fans en petit commité, ou si le groupe remporterait son pari. Eh bien pari réussi : la tente n’a pas désempli ! Il faut dire que, même si les interventions de violon – pas forcément au goût de tout le monde – et les pistes de synthé auraient pu en faire frougner plus d’un, la virtuosité des guitaristes, les 3000 cordes de la basse de ChaotH, ces 3 chanteurs – dont la charmante Leïlindel qui n’a pas peur de shrieker – et la certitude d’assister à quelque chose de tellement grand que le cerveau a du mal à en faire le tour auront suffi à captiver l’attention. Pourtant le groupe n’aura pas joué la facilité, et aura interprété certains de ses morceaux les plus abrupts. Pour ma part, le bonheur-o-mètre était au plus haut. Tabernac’ quel set !!
Par Jupiter, tout juste 15h et que d’émotions déjà ! Dans ce genre de situation, une seule chose à faire : aller causer à Madame Houblon pour voir si elle est toujours aussi blondement fraîche…
Gorod – The Altar – * le report de la groupie * : Bordel quel plaisir que les bordelais aient été choisis pour remplacer Origin au pied levé ! Déjà que le groupe avait joué les Atheist à la place d’Atheist au Brutal Assault l’année précédente… Comment leur popularité sans cesse croissante pourrait-elle être plus clairement démontrée ? Et quelle occasion rêvée d’entendre les morceaux de A Perfect Absolution sur scène, moi qui avais honteusement loupé leur prestation parisienne ?! Mais quand le set démarre, quelque chose semble clocher : Julien reste statique, Pascal – el Manager – va d’un musicien à l’autre… C’est quoi ce bordel ? Pas un faux départ, non : c’est juste que le groupe s’est (et nous a) offert l’interprétation du début de « Birds of Sulphur » en guise de fin de balances. Mais le concert commence enfin, et là c’est une autre paire de manches : Julien se donne à fond, Barby se ballade, Mathieu arbore la banane des grands jours, Nicolas semble avoir récupéré de sa petite nuit. La fête ! Bon les problèmes de son – au niveau du chant – rencontrés lors du set de Trepalium semblent à nouveau vouloir gâcher la prestation derrière le micro… À moins que cela dépende du placement dans la salle (j’étais devant pour ces 2 sets, et plutôt près de la console pour les 3 autres) ? Toujours utile que cela n’a pas dégradé plus que ça la prestation du groupe. Je ne peux pas évoquer de grands moments particuliers lors de ce concert tant l’ensemble était magique. « The Path », « The Axe Of God »… Nombre des classiques du groupe furent de la partie. Et il y aurait d’ailleurs dû y en avoir au moins 2 de plus si une panne générale d’électricité – a priori causée par la « mort subite » d’un groupe électrogène – n’avait salement écourté le set. Restant longtemps sur scène, dépité mais avec le sourire, le groupe aura fait de son mieux pour contenter son public, qui le lui a d’ailleurs bien rendu, hurlant son nom et applaudissant à tout rompre. Putain de groupe, putain d’ambiance !!
16h30 déjà : l’heure des choco-BNs, du lait fraise et du repos des braves. J’avoue que je m’étais fixé comme ligne de conduite d’aller vérifier ce que donne en vrai un set des vétérans punkeux de Discharge… Mais étant un peu sur les rotules, et accompagné de soiffards encore plus déshydratés que moi, les bonnes résolutions restèrent lettres mortes et verres vidés… Allez, on se motive pour Brujeria ? Mouaif… Le souvenir d’un Matando Güeros bordélique au possible et un poil dans la main ayant commencé à pousser suffisamment long pour atteindre le fond d’un pichet de kro nous poussèrent à continuer à deviser dans le jardin du carré V.I.P., tandis que les lointains échos du « Heyyyyyyy Maaa-rijuana ! » provenaient jusqu’à nos oreilles quelque peu indolentes. Clair que la jauge à énergie n’était pas loin d’être au plus bas lors de cette longue pause. La preuve : même pas moyen de mobiliser un nombre suffisant de neurones et de muscles pour ouvrir l’un de ces put%$# de parasols / parapluies gracieusement mis à notre disposition par l'orga' pour se protéger du petit crachin désagréable qui venait diluer les bulles de notre jus de houblon… La honte quoi ! M’enfin mieux vallait se réserver pour le prochain vrai gros morceau de la journée : les adieux de Nasum, toujours sous La Valstar... Euuuh: The Altar.
Nasum – The Altar – * le report du fan de Shift * : Aaaaah, Nasum. Gros regret que de ne pas avoir eu l’occasion de voir ce groupe sur scène avec Mieszko, dans les années 2004-2005… Bordel, quelle claque que Shift à l’époque ! Putain, « Twinkle, Twinkle Little Scar », « The Deepest Hole » ou encore le définitif « Ros »… Que de hits ! Pour sa tournée d’adieu, il faut bien avouer que le groupe nous avait mitonné l’une de ces bonnes vieilles petites mises en scène simples mais efficaces, de celles qui savent faire monter idéalement la pression en début de set : c’est ainsi que, sur fond de sirènes annonçant l’apocalypse, un couple de mariés dotés de masques à gaz vint se présenter à nous, zombies modernes mettant l'assistance bien dans l’ambiance. Puis vint le groupe, visiblement prêt à en découdre – bien que le look de Jon Lindqvist, arborant bandana sur le crâne et grosse barbe de hippie, fasse plus penser à la dégaine des mecs de St Vitus qu’à un musicien prêt à tout retourner. Malheureusement pour moi, les hits attendus ne seront pas interprétés ce soir – à moins que le son assez approximatif ne m’ait pas permis de les reconnaitre… ? Heureusement, en contrepartie, certains des meilleurs morceaux de Helvete furent joués, comme « Scoop » ou « Relics ». M’enfin je dois bien avouer ne pas avoir réussi à rentrer vraiment dans le show des suédois… Snif. Trop tard, quoi.
Mais la journée était bien loin d’être finie. Car une heure seulement nous séparait du show des bouchers américains. Cela nous aura juste laissé le temps d’un aller-retour rapide vers la Main Stage 1, histoire de constater que Lynyrd Skynyrd avait rassemblé un public tellement dense qu’il devenait difficile de circuler aux abords de l’espace V.I.P.… Quoiqu’un coup d’œil dans la direction opposée à la scène nous appris rapidement que les sudistes n’étaient pas les seuls responsables de la haute densité de poilus ici rassemblés : en effet, un quarteron de demoiselles de l’est en (toute !) petite tenue et prenant des positions franchement suggestives se donnait en spectacle à des hauteurs inaccessibles pour tout organe autre que les yeux. Décidément, d’années en années l’adage semble se vérifier : pas de Hellfest sans Hell fesses…
Cannibal Corpse – The Altar – * le report du fan profitant de son Ne concert * :
OK, c’est vrai, on a souvent l’occasion de voir les canniboules sur scène. M’enfin perso’, ça commençait à faire (à l’époque de Gore Obsessed, à La Loco pour être précis)… Et si la période post-Bloodthirst n’a pas forcément été synonyme de grandes réussites pour le groupe, depuis Kill ça va quand même drôlement mieux – Torture étant un vrai bon petit album bien grassouillet. Donc le cglaume était joie à l’idée de re-re-re-[…]entrer sous la toile de The Altar pour voir la bande à Corpsegrinder. Et le début des hostilités fut d’emblée l'occasion d'une bonne claque, via un « Demented Aggression » somme toute logique dans le rôle de mise en bouche. La visite guidée de Torture continua avec un « Sarcophagic Frenzy » sympa, puis un « Scourge of Iron » un peu moins intéressant. Petite incursion du côté de Vile ensuite, histoire de se réveiller, puis retour vers un titre chiant avec « Evisceration Plague ». Bordel, avec tous les excellents morceaux que les américains ont dans leur besace, qu’est-ce qu’ils nous emmerdent avec leurs compos les moins inspirées ? Heureusement, les vieux titres efficaces ne tardèrent plus trop, et c’est un grand sourire sur le visage qu’on reçut « Covered With Sores » et « I Cum Blood », avant que ne revienne un titre plus récent (… et bien bon : « Encased in Concrete »). Enfin gros gros plaisir sur la fin, avec un « Unleashing The Bloodthirsty » divin, « Make Them Suffer » du très bon Kill, un « Hammer Smashed Face » qui pour une fois ne conclut pas le show, et pour finir la cerise « Stripped, Raped, and Strangled ». Peu de surprise – Georges headbanguant comme un hélico charolais, gros son et musiciens plutôt statiques –, quelques titres dispensables, mais au final un très bon set !
Aaaaah… Perso’ la journée aurait pu finir sur ce dernier concert, j’aurais déjà été ravi. M’enfin Megadeth en concert, ça ne se refuse pas. Et tant pis pour Obituary (ça fait des années qu’on attend un bon album messieurs!). En attendant, direction les stands de bouffe pour une petite crêpe revigorante. Au passage, en passant à côté de The Valley, on aura eu droit à un petit aperçu de ce que propose Hank 3 – qui nous avait été chaudement recommandé… Ouch ! De la country plus ou moins électrifiée. Mouaif… Il semblerait que le gus ait fini sa prestation sur un doom particulièrement glaireux, mais en attendant, la musique pour cowboy n’aura pas réussi à nous scotcher dans la Valley (vu qu’en plus celle de Dana nous attendait avec ses crêpes…). Puis on se dirigea tranquillou vers les Main Stage, le temps de déguster la fin du concert des Dropkick Murphys, dont l'irish punk rock festif, avec accordéon et bonne humeur de série, s’est révélé assez communicatif. D’autant qu’en nous offrant une petite reprise du « T.N.T. » d’AC/DC, les gars ne risquaient pas de faire fausse route…
Megadeth – Main Stage 1 – * le report du collégien qui a salement usé Rust in Peace dans son walkman K7 *
C’est malheureusement sous une petite pluie fine, capuche sur la tête, que l’on assista à l’arrivée de la bande aux 2 Dave. OK, Mr Mustaine commence à vieillir, mais sa voix n’a pas trop perdu, et même si c’est un « new born christian » tranquille qui nous fait face plutôt qu’un p’tit jeune prêt à casser la baraque, il n’empêche qu’un bon morceau reste un bon morceau, surtout quand il fait perdre 20 piges à celui qui l’écoute ! Un extrait de Thirteen nous est servi en guise d’entrée – mouaif –, suivi d’un autre titre récent, « Head Crusher ». Ok. M’enfin bon… Ça arrive ce feu d’artifice ou bien ? Heureusement, bam, lumières vertes de circonstance, « Hangar 18 » débarque enfin. Rhaaaaaaaaa… Et les classiques vont enfin commencer à tomber : « In My Darkest Hour », « Foreclosure of a Dream », « Dawn Patrol » (rare !), « Poison Was The Cure », « Sweating Bullets », « A tout le monde » – France oblige –, « Angry Again », « Symphony of Destruction »… Sur « Peace sells… », un Vic Rattlehead de passage (qui n'aurait pas dénoté à Eurodisney) viendra nous faire un petit coucou. Puis, petit retour aux racines des traditions rock’n’roll live, Dave nous présentera son groupe, ainsi qu'il est d'usage lorsqu’on se produit avec des musiciens de session le temps d’une tournée (au revoir Shawn et Chris ?). Puis, après une hésitation feinte, le groupe finira sur un « Holy Wars » dans lequel « Mechanix » aura été introduit aux forceps. Carrément sympa ! Alors forcément, on ne va plus voir Megadeth comme on va s’éclater devant un concert de punk : on est dorénavant plus dans le registre « show à la Ozzy ». Mais bordel que ce répertoire est bon…
Arrivé à ce point, j’aurais été consciencieux, je serais allé voir Amon Amarth. Oui mais en fait non : flemme. Et puis je préfère rester sur la bonne impression que le groupe m’avait laissée à La Loco, à l’époque de Versus The World. Non, pour finir cette soirée, rien de tel qu’un long épisode glandouille-binouze avec mes Thrashocoreux d’anciens collègues, à portée d’oreille d’un carré V.I.P. subissant les assauts de DJs assez saoulants. Tiens, mais il est déjà 3h ? Il faut partir messieurs, demain l’aventure continue !
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