Cult of Luna + The Old Wind - Råångest

Avant de commencer la lecture de cette chro, je t'avertis : j'ai le syndrome de Tourette enthousiaste. Je balance les pires saloperies de la langue française lorsque je suis content. Certains vomissent leur jus d'orange, moi je dégueule du gros mot. 

Quand j'vois le nom de Cult of Luna inscrit, je sors le sopalin et demande quelques minutes pour m'isoler après avoir vissé le casque sur ma tête.

Surtout, je ne sais pas si tu t'en souviens, mais les actions de Kleenex avaient grimpé à la découverte de la puissance sonore qu'était "Vertikal". Un peu moins "Vertikal II", mais quand même : ça avait de la gueule.

Sauf que cette fois, le disque est un split. Et, excuse ma vulgarité déjà débordante, mais c'est comme quand tu lances un bon porno des familles avec ta star favorite pour un "tricycle magique" et, finalement, tu kiffes bien plus l'autre actrice (ou acteur hein, tout dépend des goûts de chacun(e)).
 

J'ai bien aimé le titre de CoL, pas de problème pour ça.
"Last will and testament" est un très bon morceau.

Avec une intro qui prend les mêmes airs que les débuts de "Vertikal",  on peut craindre que cela ne pue un peu la redite...heureusement, les suédois n'en auront pas le temps.
On sent tout de suite que le mastering n'est pas aussi puissant et précis que ce que l'on avait entendu sur ce LP. Mais qu'importe : le morceau se lance extrêmement vite et on bascule vite dans l'univers de ce titre particulièrement rageur.
Lourdeur, cris d'outre-tombe, et riff d'une simplicité aussi puissante que son efficacité.
Si efficace que pour un morceau de 7 minutes ça passe aussi bien qu'il n'y pas la moindre surprise.

Pas de surprise mais un bon moment. Ou plutôt un sympathique apéro.
Parce que si l'apéro est mon moment préféré de la journée, c'est parce que ce que je me mange derrière n'est pas toujours folichon. 

Or, cette fois, avec The old wind, y'a de quoi prendre cher.

Pour la partie bio (dont je t'ai privé pour Cult of Luna, faut pas déconner hein) The old wind, j'te la fais courte : y'a des anciens Breach dedans. Swarm en avait gratté à leur sujet...sans tâcher du calbute.
Pourtant, je sens déjà la tente Quechua monter en toi. Et y'a de quoi.
Deux morceaux, 9 minutes et un ratatinage complet. C'est un passage à tabac pour finir brûlé vif. C'est carrément violent, sombre, abrasif : tout ce que tu veux, mais d'une énorme lourdeur, puissance, haine : le trio classique mais idéal.
Bref, que du bonheur.
Pourquoi ? Comment ? En faisant du post-hardcore...hardcore. Des hurlements arrachés, des guitares noires et une batterie hyper-puissante. Une résurrection de Breach avec des éléments d'AmenRa, ou Zatokrev

Si ce split est carrément anecdotique pour sa pochette, plutôt passable pour le titre classique de Cult of Luna, il est presque indispensable pour le claquot que met The old wind.
Quelques semaines après la rencontre Mono / The Ocean, cette collaboration suédoise de luxe est une autre belle sortie Pelagic.

Tookie

le 25/01/2016