Waltari - Big Bang

Chronique CD album (1:05:12)

chronique Waltari - Big Bang

Tari, le Wal? Penses-tu! Les flots tumultueux de l’inspiration et du génie ne semblent pas près de cesser de jaillir à gros bouillon de la source de nos lutins finlandais… Et là je ne vous tiens pas ces propos en tant qu’observateur omniscient jaugeant l’œuvre du jour depuis le confort de l’année 2015, alors que la qualité du récent You Are Waltari vient appuyer mes propos d'un éclat et d’une force indiscutables. Non non, ici c’est le chroniqueur fraîchement extirpé de sa DeLorean, terminus 1995, qui vous cause. C’est qu’après les sémillants Torcha! et So Fine!, il n’était pas déconnant d’imaginer que le groupe aurait un peu de mal à maintenir la barre de la Fusion pétillante à un niveau aussi élevé. Parce qu'après tout, tout le monde a droit à un petit coup de mou de temps à autre… Mais Waltari n’est pas du genre à faire une pause toutes les 2 heures quand il parcourt nos platines au volant de sa Formule 1 Nawak Metal. Du coup, plus détonnant encore que les 2 précédents titres à points d’exclamation, c’est carrément à cheval sur l’explosion originelle que la formation nous balance ce Big Bang situé dans la droite lignée – stylistique, euphorique et qualitative – des albums précédents.

 

Se placer dans la suite logique de Torcha! et So Fine!, cela signifie continuer dans la voie d’un Metal hyper métissé, éminemment enthousiaste et indubitablement malicieux – beaucoup des morceaux forgés sur ce modèle étant de véritables petits (Pourquoi « petits »?) tubes. C’est d’ailleurs par la liste de ceux-ci que je vais vous introduire (… mais non, mais non: on ne se connait pas assez bien voyons) dans cette 4e évangile selon Saint Kärtsy. Le plus évident des nouveaux hits de cette cuvée ’95 est sans conteste « Atmosfear », qui mélange dans un bain Fusion « cyber » hyper catchy les bienfaits conjugués de Pain et Devin Townsend (… putain ce refrain!). Cette bombinette bénéficia d'ailleurs d'une sortie « single », accompagnée pour l'occasion en face B d’une autre belle pioche, « Feel! », formidable brulot d’Electro-Indus légèrement teinté de gouleyants accents moyen-orientaux. Ce n’est par contre pas le contenu du 2e single extrait de l’album (« The Stage », titre tout à fait honnête mais bien trop orienté Radio / « Allume et balance ton briquet en rythme, Babe » pour nous convaincre) qui vous indiquera la nature de l'autre incontournable de cette galette. Car ce rôle échoit à « Color TV », titre à la basse monstrueuse et au délectable contraste [Folie furieuse bicéphale à la Brutal Truth / Refrain insouciant à p’tites fleurs] merveilleux.

 

Pour le reste, quasiment aucun faux pas – si l’on excepte, pour les tatillons, le précédemment cité « The Stage » (... dont le début rappelle salement le « Cendrillon » de Téléphone, gloups), ainsi qu’un « Slow Thinking Street » qui conclut l’aventure dans un trop plein de coton. L’album tape régulièrement dans la composante Dance/Indus (cf. « Real One » et le morceau-titre, entre autres), dans le Rap Metal d’époque (sur « One In The Line » par exemple), ainsi que dans les sucreries Funky (« Follow Me Inside »). On y trouve également une bonne dose de Metal « pur jus », avec cette fois le Crossover de « Sensitive Touch », le Thrash folklo’ de « Jänkhä » (sur lequel les chants féminins renvoient au titre « So Fine! ») et l’habituel titre Metal extrême, « Let’s Get Crucified », qui semble émaner d'un Melt Banana qui se serait reconverti dans le Grindcore. Et puis, forcément, on y trouve encore tout plein d’incongruités juteuses et d’invitations à transpirer joyeusement, parmi lesquelles on retiendra « Connection » et ses gratouilleries électro-acoustiques déchaînées, « Real One » et ses relents Infectious Grooviens, ou encore « Showtime » qui allie bon vieux Metôôôl et Happy attitude Punk Rock.

 

Allez, comme on ne peut indéfiniment attribuer 9/10 à tous les albums de la bande à Kärtsy – sinon vous finiriez par mettre en doute l’intérêt de la chose, et vous ne sauriez plus vers quel opus vous tourner en premier lieu –, on va baisser un cran la note attribuée à cet opus-ci. Cela « sanctionnera » à la marge les titres « The Stage » et « Slow Thinking Street »... Voire un « On My Ice » que certains rustres trouveront sans doute trop roudoudou. M’enfin ne vous y trompez pas: l’album vaut carrément le détour, et l’ignorer serait équivalent, metalliquement parlant, à aller en prison sans passer par la case départ ni toucher 20 000 francs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: autant certaines légendes ne tiennent debout que grâce à un – allez: 2 – album sortant du lot (non non, pas de nom), autant Waltari collectionne les sorties démentielles. Car une fois de plus, chers amateurs de mélanges heureux entre Metal et espiègleries dansantes, avec Big Bang c'est un Big Gang Bang headbanguant qui vous attend... Autrement dit une invitation qui ne se refuse pas!

photo de Cglaume
le 29/11/2015

1 COMMENTAIRE

mcmetal

mcmetal le 30/11/2015 à 09:30:08

Mon favori ,un melting pot incroyable de titres ayant ous une saveur partuculière

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anonyme


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