HELLFEST 2013 : le dossier ! - Le week-end de Juliette Mono

HELLFEST 2013 : le dossier ! Le week-end de Juliette Mono (dossier)
 

 

Après 2 éditions loupées, enfin, me voilà de retour au Hellfest ! J'ai bien étudié le programme avant de venir, et à part quelques rares exceptions, je ne vais pas vraiment décoller de la Valley, (la plus petite tente du site, qui regroupe tout ce qui est doom, stoner, heavy, revival 70's, etc). Bref, du lourd, du gras, et des jeans flare.

 

DAY I

 

Pourtant, c'est sous la Temple que j'entame ces trois jours, où j'arrive en courant juste à temps pour entendre le dernier morceau des bordelais de The Great Old Ones. Le jeune groupe de black metal ambiant aux influences lovecraftiennes est en train de se tailler une solide réputation depuis un an, et il s'agit aujourd'hui de convaincre un public dont la majorité n'a probablement jamais entendu parler d'eux. Ayant déjà eu l'occasion de les voir en terrain connu, je ne peux qu'être impressionnée par leur aisance et leur maitrise, et visiblement je ne suis pas la seule.

 

Je décide ensuite d'aller faire un tour pour me familiariser avec le site, que je n'ai jamais connu aussi grand. Je me retrouve donc devant les Main Stage, où jouent Kissin' Dynamite. Jamais entendu parler d'eux, et quand je vois leurs dégaines, je comprend pourquoi. En jeans léopards moulants et baskets blanches montantes, ils font partie de cette nouvelle scène qui n'a pas digéré Motley Crüe et W.A.S.P., et pour dire ça poliment : autant j'aime le glam metal 80's, autant en ce qui concerne leur descendance, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Le temps de faire 2 ou 3 photos et je décampe, pour enfin aller faire connaissance avec la Valley.

 

C'est Eagle Twin qui joue. Je partais avec un à-priori négatif, puisque je trouvais les quelques morceaux studios que j'avais écouté plutôt sans intérêt, et tout à fait brouillons. Pourtant, le duo, sans aller jusqu'à me donner envie de me précipiter sur leurs disques par la suite, parvient à me faire passer un bon moment. Le set envoie du gros son qui, vu l'heure, me réveille agréablement, c'est carré, ça joue : bref, c'est efficace, et ça me suffit, puisque je n'en attendais rien.

 

Après une courte pause, ça s'enchaine avec Black Cobra : c'est la seconde fois que je les vois, je n'ai pas grand souvenir de la première au Hellfest 2010, et effectivement c'est efficace et plutôt bien fait mais ça n'a rien de transcendant : en vérité, je m'ennuie un peu.

 

Je délaisse ensuite la Valley pour aller voir Evoken sous l'Altar, et tant pis pour le punk-hardcore de Negative Approach (un choix que, au vu des différents retours que j'ai eu du show, je n'ai visiblement pas à regretter). Le funeral doom des américins est lourd et hypnotique, et j'ai un peu l'impression de voir le même morceau en boucle ce qui est finalement à peu près ce à quoi je m'attendais. Malgré tout, les types sont bons, et il n'est pas difficile de se laisser emporter par le son.

 

C'est un groupe que j'attends avec impatience qui suit, Aura Noir, et qui va s'avérer être l'une des  grosses claques du fest. Le groupe assène son black thrash parfaitement exécuté sans nous laisser une minute de répit, tandis que ses membres adoptent une attitude aussi effrayante que leur musique, surtout quand d'aventure on croise le regard de l'un d'entre eux. Le public est plus que conquis, et moi avec.   

 

Retour dans la Valley, pour les jeunes espoirs du doom metal amércain, j'ai nommé Pallbearer. Le groupe a fait l'unanimité avec son premier album Sorrow and extinction, que je n'ai pourtant écouté que quelques fois, sans y trouver le petit truc en plus pour qu'il tourne en boucle. Pourtant, sans doute grâce à la mise en avant de la voix si belle, presque angélique, je commence à entrevoir ici tout le potentiel de ce groupe et reste scotchée devant leur performance sans fausse note.

Le temps de faire un tour au carré vip pour découvrir les lieux, je ressors à temps pour entendre le tube légendaire des Twisted Sister : We're not gonna take it, que je ne peux pas m'empêcher de reprendre en chœur avec un public déchainé. Quant même, ils assurent, les papis !

Mais pas le temps de lambiner, il est temps d'aller voir Primordial... qui sont en retard, la faute à leur compagnie aérienne. Qu'à cela ne tienne, je vais en profiter pour aller voir une valeur sûre, Black Pyramid. Je ne reste pas plus de 5 minutes, de peur de louper les black metalleux, mais ça a l'air chouette !

Primordial arrivent donc à temps pour jouer une moitié de set, et même si c'est décevant, tant pis, vu la qualité de ce qu'on se prend dans les oreilles. En seulement 4 morceaux, tous repris en chœur par le public dans un grand moment de communion, le combo nous met à genoux : le son est parfait, c'est beau, et le frontman a un charisme sorti tout droit des Enfers. Empire Falls vient clôturer le concert, pour l'un des moments les plus épiques et plein de frissons du festival.

Le temps d'avaler un (mauvais) sandwich, de fumer un joint histoire de se mettre dans l'ambiance, et c'est l'heure de Sleep. Et bien, si j'ai effectivement apprécié entendre, entres autres, Holy Mountain live, le concert ne m'a pas réellement convaincue.

Neurosis vient terminer cette première journée. Je l'avoue sans honte (malgré la longue liste de critiques que cela a pu me valoir), j'ai jamais accroché à ce groupe, et ce concert n'a fait que me confirmer cet avis. Car je me suis plutôt pas mal ennuyée : c'était mou, c'était long, et pas un instant ce que j'ai entendu n'a réussi à me distraire de ma fatigue, c'est dire...

 

 

 

DAY II

 

La journée commence avec Procession. le temps de m'interroger sur le look étonnant du groupe que je vois monter sur scène, et je prends conscience de mon erreur : tous les concerts de la Valley ont été décalés, et je ne suis pas devant Uncle Acid. Je connais très peu ce groupe, mais le doom des  avec de gros accents heavy me fait passer un très bon moment à remuer la tête frénétiquement.

 

Ensuite, enfin, arrive l'heure deUncle Acid and the Deadbeats. C'est probablement le groupe que j'attendais le plus de ces trois jours, malgré ma certaine déception quant au dernier album, Mind Control. C'est déjà leur troisième album, mais ils n'ont pourtant fait que peu de concerts jusqu'ici, et malheureusement cela se ressent. Le groupe a beau enchainer des morceaux que j'adore, Death Door et I'll cut you down notamment, il manque d'ampleur et de présence scénique. Cela ne m'empêche pas de devenir plutôt hystérique durant ces morceaux que e connais par cœur, mais c'est tout de même dommage.

 

C'est Witchcraft qui enchaine. En ce qui les concerne, ils sont l'exact contraire de mes chouchous : en effet, ils font preuve d'une énergie et d'une présence scénique incroyable, mais c'est dans la composition que le groupe pèche. Pas de tubes donc, mais malgré tout une bonne ambiance du déjà à la fin, et des musiciens qui se donnent à fond.

 

Puis, s'enchainent Red Fang, le groupe qui a fait le buzz durant l'année 2012, mais dont je me suis finalement très vite lassée, et Manilla Road. En live pourtant, le jeune groupe donne tout, montre qu'il est là pour se faire plaisir, et par conséquent le plaisir se ressent dans le public. Les fans sont déchainés, et il devient ainsi difficile de rester de marbre devant l'efficacité du rock'n'roll survolté que nous balance le groupe. Je connais moins le heavy metal du groupe des 80's a la discographie impressionnante qui suit, mais je passe un bon moment. Le public, assez rare, est ravi, c'est épique, et il faut le reconnaître : les vieux assurent.

 

Détour ensuite sous la Altart, pour Candlemass. C'est un groupe que j'attendais énormément, mais que j'appréhendais encore plus. Étant une grande fan de Epicus Doomicus Metallicus, et n'ayant pas pris la peine de jeter une oreille aux derniers albums, je n'ai donc jamais entendu le dernier chanteur en date. Résultat, je craignais le désastre. Et bien, surprise, ce n'est pas du tout ce qui se passe : le jeune homme et son incroyable voix heavy à souhait déchirent tout. Les nombreux morceaux récents ne me passionnent pas pour autant, mais je vis avec Solitude, qui clôt le set, un des hilights de mon weekend. C'est un grand moment d'émotion, visiblement partagé par une grande majorité du public avec qui je reprends le refrain en chœur. Et, j'avoue, je suis même à deux doigts de verser ma petite larme.

 

  

 

Suite, à cela, je tente d'aller voir Immortal, qui ne me convainc pas, puis je passe en coup de vent dans la Valley où joue Cult of Luna,histoire surtout de prendre quelques photos pour faire plaisir au rédac' chef, mais visiblement ces messieurs ne les autorisent pas. De toute façon, j'aime pas ce groupe, et c'est sans regret que je vais me coucher : demain, il s'agit de se lever tôt.

 

DAY III

 

Le dernier jour du fest commence avec Truckfighters. Et pour bien commencer la journée, quoi de mieux qu'un groupe de stoner suédois à la maitrise parfaite, et dont les membres ont l'air de passer le meilleur moment de leur vie ? Ils sautillent partout, rigolent, cabotinent, tout en enchainant les riffs explosifs : de quoi mettre tout le monde d'accord dès le réveil, en somme.

 

Malheureusement, c'est My Sleeping Karma qui prend la suite : je suis d'habitude plutôt ouverte à tout ce qui est lourd et psyché, mais là le groupe ne parvient qu'à me plonger dans un état léthargique proche du coma. J'aurai aussi bien fait d'aller boire quelques bières.

 

Graveyard, heureusement, vient me réveiller avec son heavy rock 70's pêchu.Un groupe très attendu en ce qui me concerne, même si, comme pour les Uncle Acid, j'accroche beaucoup moins au dernier album qu'à Hinsingen Blues. Les tubes énervés me ravissent, mais les trop nombreuses ballades m'ennuient et je ne suis finalement pas complètement convaincue par ce concert en demi-teinte.

 

Lorsque Spiritual Beggars entre en scène, je commence à me dire que ce n'est pas ma journée. J'avais vaguement écouté quelques morceaux qui ne m'avaient déjà pas franchement convaincue, mais alors là... Ben, j'aime pas. Je reste 2 morceaux histoire de, et je me décide enfin à aller jusqu'à la Warzone, beaucoup trop loin à mon goût.

 

Je vais donc aller jeter une oreille à Cockney Rejects sans m'attendre à grand chose. Ben oui, les  morceaux que j'écoute datent des 80's, et je n'ai aucune idée de ce qu'ils peuvent bien jouer maintenant. Les 5 minutes de set que j'en vois ressemblent à une vaste blague : ils sont tous habillés comme des tough guys, tandis que le chanteur passe son temps à sautiller d'un coin à l'autre de la scène ou à boxer dans le vide : bref, ils sont ridicules (et je n'ose même pas parler du son).

 

Du coup, retour à la case départ, pour The Sword. Un groupe que je connais peu, dont la performance heavy rock est tout à fait honnête, sans m'emballer plus que ça non plus.

 

Clutch étant annulé, c'est Down qui doit jouer un show spécial, avec des invités etc. Bon, et bien je n'aime pas ce groupe, et j'aime encore moins ce concert : je préfère donc aller m'assoir dans l'herbe en écoutant Turbonegro devant le stand Volcom, en spéculant sur la suite.

 

Car ensuite, c'est l'heure de Danzig! J'avais très peur. En effet, ses trois premiers albums tournent en boucle, et j'écoute Misfits depuis l'adolescence. D'ailleurs, une rumeur coure quant à l'éventualité d'un set constitué en partie de leurs morceaux. Ainsi, lorsque Glenn débarque sur scène, le cheveu rare et les kilos de muscles qui commencent à devenir de la graisse, et se met à chanter (mal) un morceau que je n'ai jamais entendu, je tremble. Sauf que...  Après avoir déclaré « enough with the new shit », c'est l'enchainement de tubes :Twist of Cain, Am I Demon, Dirty Black Summer... et la magie opère. Jusqu'à ce que, lorsque plus personne n'y croit... Glenn appelle son pote Doyle, qui débarque maquillé comme à l'époque, la mèche devant la gueule, et l'énergie débordante. Et bim, Last Caress, Skulls, et j'en passe, je suis en transe, je sautille, je hurle, tandis que le reste du public fait de même. Mais ce n'est pas encore fini, puisque arrive LE tube de Danzig : Mother. L'émotion me submerge, je ne vais jamais m'en remettre, Danzig va me tuer. Il est suivi par un rappel, et le concert s'achève sur Die, Die, Die my  Darling de Misfits repris en chœur par le public déchainé. Je réalise une fois les lumières éteintes que je viens de voir un concert deDanzig et de Misfits en même temps, et jamais j'aurai imaginé avoir cette chance un jour. Bonheur.

 

Seulement, le fest n'est pas encore terminé, et je retourne en coup de vent à la Warzone pourPunish Yourself : comme d'hab, le groupe envoie du lourd, les décors sont magnifiques, et qui plus est ça enchaine les tubes. Nickel.

 

 

Hors de question que je traine pourtant, puisque dans la Valley il va être l'heure de Swans. Malheureusement pour moi, j'aimal aux jambes, aux pieds, au dos, et je suis épuisée... Résultat, j'ai du mal à rentrer dedans, malgré la puissance et la folie distillées par le rock industriel expérimental des américains. Je termine donc mon Hellfest assise par terre, à essayer de me laisser emporter par la déferlante sonore qui met le public peu nombreux en complète transe, et finit par abandonner avant la fin du set.

 

 

 

MON BILAN :

 

Le concert qui a particulièrement fait vibrer mon petit cœur, vous l'aurez deviné, c'est celui de Danzig. Gros coups de cœur ensuite pour Aura Noir, Primordial, Solitude de Candlemass, Pallberear pour la bonne surprise et enfin, malgré leurs faiblesses, pour mes petits préférés de Uncle Acid and the Deadbeats.

Pas de vrai déception néanmoins, même si j'en attendais plus de Graveyard, et que j'aurai aimé parvenir à me mettre dans l'ambiance pour Sleep et Swans.

Et puis quand même, le top 3 des (bouts de) concerts les plus mauvais ou risibles à mon goût : My Sleeping Karma, Spiritual Beggars et Cockney Rejects. Ah oui, et puis le « concert » de Down sous la valley, aussi.

Et vivement l'année prochaine !

 

le 29/08/2013

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