HELLFEST 2013 : le dossier ! - Le week-end de Cglaume (2ème partie)

HELLFEST 2013 : le dossier ! Le week-end de Cglaume (2ème partie) (dossier)
 

 

Dimanche 23 Juin

 

Bon alors j’espère vraiment ne pas m’être trompé! Parce que OK pour se lever une fois de plus « aux aurores », sous la pluie, mais uniquement si le Leprous annoncé sous la Temple est bien le groupe de metal progressif norvégien qui a écrit Bilateral, et pas un obscur combo de raw black ukrainien. Une connaissance m’apprit alors que je risquais bien de déchanter, mais bon, maintenant qu’on est sapé, brosse-à-denté et finalement paré, il ne reste plus qu’à aller vérifier sur place…

 

 

The Temple – Leprous – le report du gars qui se prend une méchante chair de poule  à 10h30 du mat’

Lumières feutrées, costumes et cravates sombres: hé hé, il semblerait que le Leprous qui s’empare de la scène soit bien celui que j’étais curieux de découvrir. Premier choc: la voix, superbe, qui fleurit par-dessus un synthé planant. Deuxième choc, ces superbes saccades cardiaques qui émanent des guitares. Et cette question, poignante: « Where you are, My Secret Star? ». Ce premier morceau – “The Valley”, extrait du tout dernier album d’après ce que j’ai pu apprendre après coup – m’aura tout simplement filé de grosses vagues de frissons. Bordel, ce n’est pas si souvent qu’un groupe découvert en live peut se vanter de vous faire un tel effet! Le morceau est long, se déploie en vagues massives, tendues, hypnotiques, par-dessus lesquelles flotte la voix d’Einar, sirène dans la tourmente. On en pleurerait tiens! Le 2e morceau, « Chronic », s’avèrera moins céleste, plus saccadé à la sauce « modern metal ». Et après ce gros quart d’heure c’est le plus délicat et aigu « The Cloak » qui se trouvera chargé de continuer à nous présenter le nouvel album. Sauf que 11h approche à grand pas, et que je veux être aux tous premiers rangs de la messe Waltari. Au revoir donc, messieurs, et à bientôt, promis!

 

Mainstage 1 – Waltari – le report du mec qui se prétend fan de nawak et qui ne connait pas Waltari…

Bordel, j’en ai fait des impasses sur des groupes majeurs, mais révérer à ce point le metal nawak sans avoir entendu ne serait-ce qu’un morceau de la bande à Kärtsy Hatakka, c’est quand même un putain de scandale! C’est la conscience malmenée par cette cruelle vérité que je suis venu m’accrocher à la barrière dressée le long de la Mainstage 1, à quelques encablures des mêmes connaissances que celles présentes hier pour le concert de Skindred: il y a des signes qui ne trompent pas quand à la bon-goût-itude de certains! Arrivent alors les finlandais les plus barrés de la planète metal, et je découvre alors que Plastic Bertrand a un frangin qui joue de la musique de taré dans le grand nord! Marrant comme Kärtsy et lui partagent, en plus de quelques traits, une certaine gestuelle « délicate ». Le show démarre sur un « In The Cradle » rappelant un Faith No More (côté chant du moins) très couillu, tout ça pour embrayer sur la jouissive reprise du « Caught In A Mosh » d’Anthrax qui nous fout une banane de tous les diables. Et vas-y que ça ska-ïse, et vas-y qu’on jumpe! On continue sur un « Get Stamped » plus électro mais néanmoins toujours assez marqué au sceau de Mike Patton & co. « Atmosfear » s’avère lui plus rap metal, mais maintient sans problème le niveau d’accroche et d’énergie des précédents morceaux. Viennent ensuite un « One Day » plus metal, puis enfin un « So Fine! » limite house / indus, mais comprenant néanmoins sa dose de metal et de growl. Ouawh, quelle claque! Le maître de cérémonie nous quittera alors (déjà??) sur ce qui deviendra mon slogan personnel en matière d’approche musicale: « STYLES SUCK! »

 

C’est donc le réservoir plein d’euphorisante adrénaline que je m’en allais souffler une petite demi-heure auprès des copains les plus matinaux, histoire d’aller déverser dans la discussion un peu de ce trop-plein d’étoiles que les 2 premiers groupes de la journée m’avaient balancé à pleines brouettes dans les yeux. Mais attention hein, sans retomber dans les travers éthyliques de la veille, la quantité de bons groupes au menu de la journée étant trop importante. D’ailleurs, zou, pas le temps de traîner: c’est que Treponem Pal nous invitait incessamment à aller nous embourber du côté de la Warzone…

 

Warzone – Treponem Pal – le report du (décidément…) vieux con révérant les 3 premiers albums

Nom de nom, cette année aura (pour moi) vraiment été axée 50% découvertes, 50% groupes de quand-j’tais’jeun’ – Treponem Pal rentrant clairement dans la seconde catégorie, leurs sorties post-Excess And Overdrive étant passées bien loin de mes radars à skeuds. Mais commençons d’abord par causer Warzone, ce concert dominical m’ayant permis de découvrir pourquoi cette année  tout le monde se plaignait de la débilité de l’accès à cet enclos à punks … C’est que, en plus d’avoir ouvert celle-ci aux 4 vents, ce qui – pluie oblige – aura transformé les alentours de la scène en véritable matelas à boue, les organisateurs ont décidé de nous jouer un sale tour en obligeant les festivaliers à passer par un couloir-entonnoir tout riquiqui pour enfin pouvoir aller se disséminer devant les planches… Bonjour les embouteillages! Mais revenons à l’ex-gloire hexagonale du metal-indus hypnotique qui jouait ce matin. Premier choc: argh, maman, késako?!! Qu’est-ce qui est arrivé à Marco? Bordel, l’animal est tout bonnement devenu énorme! Enfin disons plutôt que, côté voix, il est resté énorme – sa voix étant relativement conforme à notre souvenir. Par contre, physiquement, le frontman trépané s’est manifestement fait greffer un matelas gonflable au squelette, le malheureux étant devenu terriblement… massif! M’enfin on oubliera vite cet aspect morphologique pour retrouver avec plaisir un « Out Of Reach » qui – encore? Décidément – nous renverra bien loin, à l’époque du lycée. S’ensuivra un morceau plus récent, de nous inconnu, qui nous permettra de nous concentrer un peu plus sur le spectacle se produisant sur scène. C’est que 2 bimbos électro-goth pathétiques (enfin surtout l’une des 2, l’autre étant plutôt choupinette) prirent la scène d’assaut, concentrant tout un faisceau de regards masculins hagards. En parlant d’hagard, le pauvre hère affecté aux claviers / à la console ne semblait tenir debout que grâce à un tuteur planté dans le sol et relié à quelques vertèbres bien choisies, le pauvre ayant la vitalité d’un Jean-Paul II en fin de vie s’étant enfilé son dernier rail de coke dans les naseaux. Je ne serais pas surpris d’apprendre que le pauvre sortait de 15 jours d’hosto, et qu’il allait y retourner pour au moins aussi longtemps! Mais le set embraya alors sur un 3e morceau plus metal / dance floor, avant de nous emmener à nouveau dans la transe d’un « Pushing You Too Far » de folie! Non mais quelle matinée les loulous! Quelques frotti-frottas avec les gotho-danseuses et un arrosage de batteur plus tard, le set se terminait sur un « Excess & Overdrive » qui en remit une couche dans la boîte à souvenir. Diantre, pourquoi ne me suis-je pas repassé les albums de la bande à Marco ces dernières années moi?

 

Mainstage 2 – Prong – le report du gars bien décidé à se snapper le neck

Décidément, impossible de ranger le cartable ce matin. C’est que Cleansing et Rude Awakening ont été de loyaux compagnons de mes 1eres années post-bac. Impossible, donc, d’aller respirer un peu d’air houblonné pour fêter le retour de Treponem Pal. Allez, on se bouge! Mais-mais, tiens? Le backdrop arboré par le groupe en fond de scène n’arborerait-il pas les couleurs de Beg To Differ? Bien que cela en satisferait sans doute certains que Prong cède lui aussi à la mode du « On va vous jouer tel album en intégralité », j’avoue que si le groupe décidait de faire l’impasse sur certains de ses plus gros classiques, ça me défriserait salement les couettes! Mais plus de peur que de mal, seul l’introductif « For Dear Life » étant extrait de l’album de 1990 – son successeur, « Unconditionnal », avançant tranquillement selon l’axe du temps vers Prove You Wrong. D’ailleurs ce vieux thrash groovy et puissant nous revigorera bien comme il faut. Puis incartade vers le dernier album avec un « Eternal Heat » pas hyper virulent mais à l’impact non nul, la « faute » à une bonne rythmique et à un groove accrocheur. Mais là où l’assistance se mit à entrer dans une transe joyeusement dansante, ce fut au son des « Cut-Rate », « Rude Awakening », « Whose Fist Is This Anyway » et autre « Snap Your Fingers, Snap Your Neck » d’anthologie. D’ailleurs, réflexion faite, je me demande s’il existe un groupe thrash aussi « dansant » que celui de la bande à Tommy Victor? 

 

Diantre, mais c’est qu’il se fait déjà 13h30?!! Alors que faire: aller voir Cryptopsy en comptant sur la chance, espérant entendre des bombes de None So Vile, Whisper Supremacy et And Then You’ll Beg? Ou jouer la sécurité et aller faire la fête avec Le Bal des Enragés? Allez, vu comment le groupe s’est fait latter sur ses derniers albums et comment ce début de journée s’est révélé jouissif, je n’ai pas envie de soudainement gâcher tout cela avec de la soupe deathcore à casquette et une grosse déception des familles: direction la Warzone donc!

 

Warzone – Le Bal Des Enragés – le report du Fan de C’est-la-fête-au-village metal

Pour ceux qui ne seraient pas au courant, Le Bal Des Enragés c’est un collectif de musiciens français issus de groupes établis (Lofofora, Loudblast, Punish Yourself, Tagada Jones, Black Bomb A) qui se font plaisir en reprenant de grands classiques metal / punk / rock. Bref, c’est la grosse teuf! Bon, l’entrée sur le site sera relativement difficile vu 1) la configuration des lieux 2) notre arrivée tardive (le set de Prong ayant été bu jusqu’à la lie) 3) et le remplissage ras la gueule des lieux. Mais quel panard les aminches! Nous sommes arrivés pile-poil pour nous prendre un « The Beautiful People » bien enlevé. Nos oreilles accrochèrent ensuite à un « Enter Sandman » facile mais agréable, un « Feuer Frei! » (Rammstein) inattendu, un « Killing In The Name » hyper-vitaminé puis une avalanche de friandises appelées « Refuse / Resist » / « Antisocial » / « Vive le Feu » (Les Bérusen force!) et enfin un « The Kids Are United » que j’avoue ne pas connaitre (oh ça va hein…). Diantre, c’est qu’on dirait bien que le sourire ne va pas nous lâcher de la journée aujourd’hui!

 

Après le Bal des Enragés, ce fut autour de la Complainte des Affamés de nous parler aux tripes. Le petit break salvateur de 14h20 – 15h00 fut donc l’occasion de faire le plein de super, avant de retourner à la Warzone pour continuer la liste des sympathiques découvertes faites sur le tard…

 

Warzone – Senser – le report express du mec qui débarque

De mémoire, mon seul contact avec Senser a dû se faire au détour d’un Metal Express, à l’époque où M6 mouillait un peu le maillot, ou sur un Boulevard des Clips à l’heure des grattes qui rugissent. Mais l’impression avait été bonne. Alors pour résumer, du point de vue d’un auditeur vierge de toute idée préconçue, Senser joue une sorte de fusion indus / rap / metal-pas-content avec DJ de service – celui-ci nous rappelant Rémi de The Algorithm, soi-dit en passant. Sur des morceaux naviguant entre électro/indus, fusion RATMisante et trips Dub War-like pas crado, le couple mixte à l’œuvre derrière le micro mène le bal avec vigueur, une mention spéciale allant à la charmante dame dont la férocité des vocaux tranche agréablement avec le look beaucoup plus orienté « Heavenly Voices ». Une découverte carrément sympa, peut-être pas aussi jouissive que les Waltari, Leprous ou Skindred – non je ne vais pas courir acquérir leur discographie à mon retour –, mais néanmoins bonne à prendre!

 

Cette fois encore, la suite des événements devait se goupiller pas trop mal, un créneau libre permettant d’aller respirer le bon air frais de la pression houblonnée avant d’embrayer sur la Mainstage 1. Mais histoire de réussir à se placer tranquillou entre les 2 scènes et de pouvoir ainsi passer du bassiste américain aux chantres du SF metal canadiens, on ne traîna pas trop longtemps nos guêtres le long des comptoirs poisseux et partit assister de loin à la fin du set de Mass Hysteria. D’autant que ça tombe bien: malgré la relative renommée du groupe dans nos contrées, mes petites fiches restaient désespérément muettes au sujet du groupe… C’était là une bonne occasion de combler une lacune! Sauf que mouais, sympa, bon esprit… Mais pas de reconversion en vue dans l’hystérie de masse pour le lapin jaune! On passe…

 

Mainstage 1 – Newsted – le report du « Alors, il nous joue du Metallica ou bien? »

A vrai dire, les quelques chroniques consacrées à Metal, le 1er album solo de l’ancien bassiste du plus gros groupe de metal de la planète (mais non pas Flotsam & Jetsam!), avaient plutôt eu tendance à me tenir éloigné de l’engin – d’ailleurs notre Cobra Commander national a son lot de responsabilité dans l’affaire. M’enfin bon, on en était tous au même point: putain ça le ferait d’écouter des titres de Metallica sur une Mainstage du Hellfest! Sauf qu’il faudra être sacrément patient, et écouter une bonne petite dizaine de titres rock & metal sympas mais pas boulversifiants  (…et même assez génériques pour être honnête) sans perdre patience ni lâcher l’affaire – comme pourtant nous le criait le petit démon logé sur notre épaule droite. Cette musique gentiment virile doit certainement bien passer quand on conduit sa décapotable en bord de mer, ou quand on rote sa bière avec des potes bikers… Mais en l’occurrence là, la musique des américains se sera avérée aussi marquante que de l’eau claire sur de la toile cirée. Le genre qu’on écoute vaguement en tapotant des SMS. Heureusement, afin de ne pas laisser l’assemblée de métalleux réunie devant lui repartir la queue basse et l’amertume collée au fond du bide, Mr Newsted nous gratifiera quand même d’un « Whiplash » revigorant. Merci Jason!

 

Mainstage 2 – Voivod – le report du fan pas exhaustif, mais fan quand même

OK OK, je n’ai pas encore franchement écouté le dernier album des canadiens. Certes certes, projetée sur mes étagères à CDs, la discographie du groupe ressemble à un gruyère qui baille. N’empêche: Killing Technologies, Phobos… Allez même Nothingface tiens: rhââââ! C’est donc extrêmement déporté vers la gauche que je finissais le set de Newsted, histoire d’être idéalement placé pour assister à la prestation de la bande à Blacky et Away. La réputation de groupe qui – en dehors de la musique du moins – ne se prend pas la tête semblait une fois encore se vérifier: alors que nos lascars apportaient les dernières touches aux préparatifs de la fiesta spatiale à venir, ils ne furent pas avares en clins d’œil à l’attention du public, faisant par exemple mine de réclamer la coupure du set de leur voisin de Mainstage pour cause de dépassement d’horaire! Enfin, c’est en toute logique que les canadiens démarrèrent leur show sur le 1er morceau de leur dernier album, celui-ci fournissant encore 2 autres titres à la setlist du jour – « Mechanical Mind » et « Kluskap O’Kom ». Pas d’extrait de Phobos par contre, snif, mais quelques chouettes surprises quand même. D’abord un extrait de Nothingface, « Astronomy Domine », emprunté au répertoire de Pink Floyd, mais surtout joué en compagnie de Phil Anselmo – qui trépignait depuis le début du set aux abords de la scène. Un délicieux extrait de Killing Technologies ensuite, « Forgotten In Space », qui nous collera la chair de poule (All systems goooooo!!). Puis un final – qu’à vrai dire on attendait, vu la connexion étroite entre les artistes et les plannings – qui verra Jason Newsted jouer « Voivod » en compagnie de ses vieux copains. Voilà, c’est exactement ce genre d’événement qu’on est en droit d’attendre d’un fest’ qui ne fait pas les choses à moitié. Merci M’sieur Barbaud!

 

Mainstage 1 – Gojira – le report de l’ex-fan qui a un peu lâché après From Mars…

Alors certes, je n’ai même pas encore écouté les 2 derniers albums des landais. Et puis j’avoue que je garde de bons souvenirs des concerts donnés à la Loco et à L’Elysée-Montmartre – respectivement pour promouvoir The Link (lors du VS Fest) et From Mars… (avec Textures en 1ere partie) – et que je n’avais pas trop envie de gâcher ceux-ci par un concert décevant. Mais ça fait tellement plaisir de voir un groupe de petits frenchies rameuter autant de monde devant la Mainstage1 qu’il était dur de résister à l’appel des Gojira boys. Malheureusement, j’avoue que contrairement au vélo, si on ne pratique pas suffisamment assidument leur musique, ça s’oublie… Et c’est tout juste si j’ai vraiment tilté aux titres extraits de From Mars… Damned. Cela n’empêchera pas le groupe d’avoir la scène et le public bien en main. Entre les cabrioles de Jean-Michel, le (presque) traditionnel changement de poste Joe / Marco et les invectives lancées par Joe aux « branleurs » qui gênaient la mise en place d’un mémorable « Mur de la Mort », le concert aura manifestement ravi les afficionados. J’avoue par contre n’avoir pas ressenti plus que ça le besoin de mettre mon nez dans les dernières sorties du groupe…

 

Valley – Anselmo et les tuyaux percés – le report du faux scoop le plus vicelard du week-end

C’est donc sans pincement au cœur que nous avons écourté le set de Gojira pour courir à la Valley… Tu m’étonnes: depuis une bonne partie de la journée, la malicieuse organisation du fest’ (enfin on peut imaginer que ça émanait de là, sans pour autant en être sûr) avait fait courir le bruit qu’en l’absence de Clutch (eh oui), Phil Anselmo et ses potos pourraient bien investir la Valley pour… Non? Si! Tu le crois ça? Déchaîner la panthère comme à la grande époque? Rhâââââââ! Sauf que comme pétard, on fait difficilement plus mouillé. Pschiiiiiiiiiiiiiiiiit. Pantera? Tu parles, même pas une cougar. C’est une compilation de reprises et de raretés de tous poils que nous servirent finalement Mr Anselmo et les Down, laissant les rats comme votre serviteur quitter rapidement le navire pour aller éteindre l’acide incendie de la déception sous des Canadairs de bière…

 

Après un début de journée aussi fort que celui de ce dimanche, l’après-midi ne se sera donc pas tout à fait avéré à la hauteur, et c’est presque à reculons qu’on envisageait la soirée, de peur que les bonnes impressions matinales ne finissent noyées sous une grosse vague de bof. D’où zap total des Moonspell et autres Lordi & Ghost pour finalement se concentrer sur le 1er dilemme de la journée: alors Hypocrisy ou Punish Yourself? Punish Yourself ou Hypocrisy? Le raisonnement fut finalement le suivant: n’ayant pas les tous derniers opus de la bande à Tägtgrend (dernier en stock: Virus…), et ce festival s’étant avéré cette année (grosso merdo) meilleur vecteur de découvertes que de gros panards nostalgiques, on continuera donc la quête des bonnes surprise en allant voir les électro-anarcho-barjots.

 

Warzone– Punish Yourself – le report du gay boy in bondage

« Un concert de Punish Yourself, tu verras: c’est d’abord un putain de show! ». Tu m’étonnes! Et c’est bien l’une des raisons principales qui m’ont poussé à piétiner la gadoue vaguement solidifiée de la Warzone, un peu avant 23:00. Car ce n’est pas ma connaissance à présent bien poussiéreuse de Pink Panther Party ou l’excellent tube « Gay Boys in Bondage » qui auraient suffi à me motiver sinon. Mais là, pas de mauvaise surprise: sur scène, c’est bien La Petite boutique des Horreurs. En effet, seul un maigre faisceau de lasers verts empêchait le bestiaire humain tout de peinture phosphorescente bariolé de nous sauter dessus. Entre parade nuptiale monstrueuse, jonglage, séance de « je fais des étincelles avec ma scie circulaire » et autres joyeusetés spectaculaires dont cette formidable Cour des Miracles n’était pas avare, les yeux n’avaient pas le temps de s’ennuyer. On aurait cru voir les White Zombie s’éclater lors d’une rave party SM. Et les oreilles furent tout aussi bien traitées pour être franc, l’indus metal électroïfié envoyé par le groupe étant sympathiquement dansant! D’autant que, bonus de fin de freak show, le groupe envoya le fameux « Gay Boys in Bondage »… Content le lapin!

 

Alors, et maintenant? Cradle of Filth? Les Swans? Naon! Par contre on pourrait peut-être aller voir à quoi ça ressemble Volbeat quand même non? Pas faux… Oui mais non: ‘faut aller dire au revoir aux copaingggs quand même! Et puis il va nous falloir un siège pour nous pencher sur le dernier calcul de la soirée: Napalm Death (vu l’année précédente) ou Atari Teenage Riot (connu uniquement de réputation)? Au final on ne changera ni de main ni de logique: et vivent les bonnes surprises!!

 

Warzone– Atari Teenage Riot – le report du mec qui espère se faire remuer le joystick

Bon alors honnêtement, finir le Hellfest sur Atari Teenage Riot, c’est sympa mais ça donne l’impression d’avoir changé de crémier en toute fin de parcours pour atterrir en plein teknival. A peu de chose près, le groupe (une baraque black peignée comme Desireless avec bouteille de whisky à la main, une brunette hyper trognon et un jeune geek vénère autour d’une table de mixage) joue de la techno « militante », et puis basta. Allez, on a peut-être bien eu le droit à quelques boucles de guitare, mais l’ami présent à mes côtés – amateur notable de rave et de petites pilules – était clairement comme à la maison. Si on ne peut qu’apprécier l’éclectisme affiché par le festival, là j’avoue que c’était quand même un poil too much. N’empêche, ça faisait plaisir de voir autant de métalleux (quoiqu’en fait: des punk et des coreux en majorité) prendre leur pied sur des musiques « différentes ». M’enfin en conclusion d’un gros festoche metal, je me suis pris à regretter un peu de ne pas avoir choisi l’option Barney & co…

 

 

 

 

CONCLUSION

 

Malgré l’affiche la moins youpla de ces 3 dernières années – la faute a du vu, du revu et du « facile » – le Hellfest aura néanmoins réussi une fois de plus à organiser une putain de fête de famille. La mention « Rhâlala n’importe quoi » sera attribuée, vous vous en doutez, à l’accès tout moisi à la Warzone. Et la mention « Prosper yop la boum » ira à l’impressionnante quantité de prestations-bonnes surprises – appréciation tout à fait subjective, il est vrai. Et s’il ne fallait retenir qu’une poignée de concerts, ce serait ceux de Skindred, At The Gates, Waltari, Leprous, Voivod, Vektor et Le Bal Des Enragés. Allez, à l’année prochaine les loulous!

photo de Cglaume
le 04/10/2013

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