HELLFEST 2013 : le dossier ! - Le week-end de Cglaume (1ère partie)

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The Day Before
Jeudi 20 juin, RER A. ‘y a pas à dire: les transports parisiens à l’heure de pointe, c’est déjà pas drôle, mais avec un sac de rando de compèt’ et une tente Quechua qui-se-déplie-toute-seule-mais-qu’elle-fait-la-taille-d’un-anus-de-cachalot, c’est vraiment galère! 3 « Aïïïe! – Désolé! » et 5 « Ouch! – Sorry! » plus tard, arrivée à « Cité Universitaire » pour retrouver l’Amicale des Joyeux Pélerins-Bourrins dans le carrosse de laquelle votre serviteur doit embarquer pour mettre le cap vers Clisson. La route est longue quand on a les rotules calées au niveau des narines, mais grâce à une pause salvatrice au Quick-du-milieu-du-ch’min et à une initiative « Vas-y on joue à celui qui trouve le plus de groupes commençant par W, X, J… » permettant d’avaler les kilomètres sans en avoir l’air, le désormais célèbre Leclerc, le bureau des accréditations, puis le camping de l’Enfer furent bientôt en vue. Un dépliage de tente éclair, une bouteille de Mojito prêt à l’usage (oui oh ça va hein…) et quelques menus aliments plus tard, nous arrivions aux alentours du Metal Corner. Damned, se pourrait-il que…? Aargh, mais oui: le set de Voight Kampff est déjà terminé! Alors que c’était le seul groupe que je voulais vraiment voir en ce jeudi soir… Heureusement, pour oublier ce premier rendez-vous manqué, le Hellfest a cette année dépêché des vendeurs de bière ambulants dont l’un des plus augustes représentants me servit donc le premier d’une longue série de godets.
Mais ne boudons pas la suite des évènements, et assistons donc à la fin du set des successeurs du groupe de techno-thrash breton: les melodeatheux de Pictured. Les bougres se débrouillent pas mal du tout et tiennent le public en haleine. Je baisse donc la garde, bien que The Strand of Time, leur 1er album, ne m’ait à l’origine pas franchement emballé. Les petits malins continuent leur entreprise de séduction via une reprise du « King of The Kill » d’Annihilator, avant de finir leur set sur un dernier morceau tout à fait sympa. Allez, promis: on écoutera leur 2nd album quand celui-ci sortira. Suivent les hardcoreux de Danforth dont la musique m’évoque une version hardcore-à-casquette de ce que jouent les Spudmonsters. Tout ça est plein de bon esprit, le chanteur se tape un petit slam des familles: ça sent le HxCx et les d’sous d’bras ça Madame!
M’enfin en ces heures où la nuit et l’énergie tombent vite, il ne faut pas négliger la pause sandwich-rillettes suivie de l’incontournable crêpe aux marrons, histoire d’avoir des arguments de poids à lâcher lors de la première confrontation avec les latrines locales. Retour rapide à la tente du Metal Corner pour jeter une oreille rapide au thrash hardcorisant de… Tiens, la description des groupes censés se produire aux environs de cette heure ne correspond pas franchement au style esgourdé? Bon, on mettra ça sur le compte d’une déprogrammation de dernière minute – peu probable – ou d’un taux d’alcoolémie un peu trop élevé! M’enfin pas si élevé que ça vu que 1) votre serviteur a résisté à la tentation d’essayer le maousse plongeoir gonflable déployé par l’organisation du Hellfest à l’entrée du camping – ce sera pour l’année prochaine 2) le chemin du retour vers la tente ne fut pas si difficile, bien que le Yellow Camp ne soit pas si proche que ça. La nuit elle, fut plus mouvementée – m’enfin peut-il en être autrement lors de la toute 1ere nuit du ‘fest?
Vendredi 21 Juin
Bidibip, Bidibip… Forcément, sans réveil, il aurait été vain d’espérer pouvoir se retrouver frais et dispo à headbanguer devant les premiers groupes ouvrant cette édition 2013 du Hellfest. C’est donc au son du Bidibip matinal que le lapin jaune entre-ouvre un œil, puis enfile son costume le plus seyant (imper-capuche, lunettes de soleil, casquette… Ready to fight Meteo ennemies) afin d’être paré pour une longue journée de metôôl!
Mainstage 2 – Dr Living Dead! – le report du fan de Souïssaïdôl
C’est sous un ciel menaçant et un début de micro-pluie que se déroule le set des suédois de Dr Living Dead!. Armé d’une imagerie hyper-ST-ienne, de masques figurant des têtes de mort cartoonesques coiffées de bandanas, et de T-shirts affichant les couleurs de Cro-Mags et du Suicidal Tendencies des origines, on peut dire que le groupe affichait clairement la couleur! Et en effet, c’est parti pour une demi-heure de crossover thrash qui sprinte, jumpe et moshe. Malgré quelques petites chutes sporadiques de pluie, les plus courageux commencent à entamer un premier circle pit aux alentours du 3e morceau, encouragé par un chanteur parlant un (tout petit) peu français (« Ca va tout le monde? »). Le 8e et avant-dernier titre, « Dead New World », prend des accents plus slayeriens, avant que le groupe ne nous abandonne sur son hymne, « Dr. Living Dead ». Vraiment sympa… Pas aussi bien que si la bande à Cyko Miko avait fait le déplacement, mais idéal pour se réveiller!
La crossover fiesta terminée, le souvenir fugace du Cobra Commander me poussa à aller renifler les dessous de l’Altar, histoire de voir si Captain Cleanoff n’aurait pas quelques plats grassouillets susceptibles de m’exciter les papilles. Et c’est vrai qu’avec ces brulots de 30 secondes, son chant alternant gruiks et gueulantes criardes, et son grind old school rappelant le moins chamallow du répertoire de Brutal Truth, il y aurait eu de quoi faire briller les écailles de notre grand gaillard de spécialiste en charcuterie métallique. Mais je dois avouer que le délicat pavillon de mes oreilles eut rapidement du mal à accueillir tout ce raffut sans que ça commence à le piquer. D’où abandon rapide de la partie pour aller prendre mes marques à l’intérieur du carré VIP – c’est qu’il ne faudrait pas se laisser impressionner par une nouvelle déco’ d’intérieur où une réorganisation osée du jardin. Mais on ne s’y attardera pas afin d’être aux premières loges pour SSS. En attendant ceux-ci, on tendra une oreille passive au show de Kissin’ Dynamite, mais le Loreal metal du groupe, la coiffure post-Desireless du frontman et sa traîne inspirée de celle de Freddie Mercury ne nous laisseront pas une forte impression. Laissez donc Mötley Crüe mourir en paix que diable!
Mainstage 2 – SSS – le report du mec qui s’attendait à du revival thrash fadasse
Cette année encore, la programmation du Hellfest avait réservé aux thrashers dans l’âme une journée pleine de bonnes choses. Après les skaters de Dr Living Dead!, ce fut donc aux angliches de SSS de prendre possession de la Mainstage 2. Le backdrop arborant pentagrammes et boucs malfaisants indiquaient que nous aurions là le droit au set d’un groupe de jeunes fans des débuts de Sodom, ou alors au show d’un groupe maniant un joyeux second 2nd degré… La 2e réponse s’avéra être la bonne! Le combo, doté d’un mini-bassiste se débrouillant maxi-bien et d’un chanteur sosie d’une version jeune et sévèrement barbue de Marc Jolivet, proposa à l’assistance un thrashcore particulièrement jouissif, à la croisée des Spudmonsters et de Nuclear Assault. Bien que relativement thrash musicalement, l’attitude du groupe s’avéra plutôt être celle d’un groupe de hardcore punky, ce que reflétaient bien leurs T-shirts arborant fièrement les noms de Siege ou Negative Approach. Ce concert fut l’occasion pour l’assistance de découvrir 3 nouveaux morceaux, avant que le groupe finisse sur un trio « The Beast » / « SSS » / « Dismantle The Dream » particulièrement efficace. Gros panard!
Mais pas le temps de rêvasser devant la scène, Misanthrope se produisant à présent sous la tente de l’Altar, et – bien que le chant de Mr de l’Argilière me soit toujours resté en travers de la gorge – il serait dommage de ne pas saisir cette occasion de retrouver les frissons d’une adolescence en partie bercée au son de 1666 Théâtre Bizarre et Visionnaire… Bah oui mais en fait non: pour une raison sans doute due à la bizarre configuration de mes connexions audio-neuronales, et malgré une prestation a priori tout à fait convenable incluant l’interprétation du classique « Bâtisseur de Cathédrales », j’abdiquais dès « L’Ecume des Chouans », le chant et la gestuelle de SAS ne passant définitivement pas…
Mainstage 2 – Vektor – le report du fan de techno-thrash
Thrash encore, thrash toujours, mais techno- et old school cette fois, avec les américains de Vektor– autrement dit la nouvelle coqueluche des vieux fans de Coroner, Mekong Delta et Watchtower, ainsi que d’une certaine intelligentsia métallique toujours à l’affut du nouveau buzz de qualité. C’est qu’avec Black Future et Outer Isolation, nos gaillards ont vraiment frappé très fort en remettant sur le devant de la scène un thrash exigeant, notamment inspiré des vieux Voivod. Le groupe semble particulièrement attendu à voir l’affluence devant la scène – même si certains abandonneront la bataille en cours de route, le chant aigu particulièrement typé de David heurtant la sensibilité de la jeune génération. C’est logiquement avec le premier titre du dernier album – autrement dit « Cosmic Vortex » et son intro – que les américains débutent leur show. Entre leur bassiste asiatique – qui nous rappelle forcément un peu les Death Angel – et leurs T-shirts Watchtower et Symphony X, on est sûr de ne pas s’être trompé de show! Le groupe enchaîne avec « Black Future », puis revient au dernier album avec « Echoless Chamber » et continue ainsi à passer de l’un à l’autre de ses 2 derniers albums jusqu’à « Asteroid ». La prestation est impressionnante, le plaisir grand (Miam « Tetrastructural Minds »!), même si l’impression est peut-être moins enthousiasmante en live que sur CD. Quoiqu’il en soit le groupe aura le succès qu’il mérite, d’autant qu’il finira sur une touche qui lui fera gagner un supplément d’affection de la part de l’assistance en lançant de grosses poignées de CDs dans le public. Confirmation.
Enfin une vraie pause en ce début de première journée relativement chargée! C'est le moment d'aller recharger – puisqu'on en parle – les batteries à houblon, et d'aller retrouver certaines des têtes qu'on ne croise qu'une fois l'an, en terres clissonnaises. Puis, rapidement, retour à la programmation de ce Thrash Day fort en décibels à patches.
Mainstage 2 – Heathen – le report un peu léger, certes
Fort de son statut de gros bras de la 2nde vague du Bay Area Thrash, Heathen aurait théoriquement mérité que je vous fasse un report en bonne et due forme de sa prestation, avec moult détails passionnants et anecdotes croustillantes. Sauf que votre serviteur ne connait que la vieillerie Victims of Deception (… et encore, c'est beaucoup dire d'un album qui a dû tourner juste une vingtaine de fois dans mon lecteur il y a une grosse poignée d'années de cela), que le son connaitra quelques soubresauts évoquant l'agonie des merguez le soir au fond des barbeq' – du moins au début –, et que tout ce dont je me rappelle clairement, hormis un set assez carré techniquement, c'est qu'on se sera à nouveau pris de la flotte sur le groin pendant le morceau instrumental de service. N'empêche, l'impression d'ensemble restera bonne, et on partira du devant de la Mainstage 2 avec le « Death – by hanging. Death – from the gallows » du dernier morceau vissé dans le crâne pendant un bon quart d'heure.
Alors que les thrash brigades se dissipaient, qui vers les stands de bouffe, qui vers les fournisseurs de douceurs alcoolisées, le 1er relativement gros nom de la journée – Saxon – prenait d'assaut la Mainstage 1, non sans créer un petit remords au fin fond de nos boyaux – le reporter consciencieux tout comme le curieux avide de combler ses lacunes se devant normalement de sauter sur l'occasion pour se prendre une bonne dose de décibels chargés en Histoire. Mais le 2e effet Kiss Cool du début de festival – beaucoup d'alcool dans le sang mais peu de bouffe dans le bide, le tout allié à une 1ere série de concerts sympas mais ne proposant que rarement des groupes de nous chéris – eut raison de notre conscience professionnelle. Bref, la barre des 15h fut la marque du début d'un gros break qui ne prit fin qu'à l'occasion du « Final Countdown » de Europe, qui – mais quelle surprise! – rameuta les foules nostalgiques aux alentours de la Mainstage 1.
Mainstage 2 – Testament – le report qui tourne en rond
Ce n’est pas la première fois que l’on a l’occasion de voir la bande à Chucky sur scène, c’est le moins qu’on puisse dire, le groupe ayant l’habitude d’inclure la France dans l’itinéraire de ses tournées européennes. Et c'est toujours un plaisir, même si j’avoue honteusement ne m’être pas assez sérieusement préoccupé des dernières sorties du groupe, bien que celles-ci soient manifestement de qualité. C’est donc un Chuck Billy de plus en plus massif année après année que l’on retrouve aux avant-postes de la Mainstage 2, son gabarit étant d’autant plus impressionnant qu’en comparaison, Alex Skolnick fait vraiment minette avec sa méchouille et sa Gibson. Le groupe attaque logiquement avec des titres des 2 derniers albums… Ce qui fait paraître le temps un peu long, bien que ceux-ci soient tout à fait sympathiques. Il faut dire que pour ne pas aider, notre position est telle que le son n’est pas des plus fabuleux! Bref: le vieux croulant que je suis attend les classiques! C’est donc avec joie qu’on accueille « Practice What You Preach », « Into The Pit », « The New Order » puis « Over The Wall », avant que le groupe n’oblique pour des titres de « The Gathering ». L’occasion étant trop belle, cette 2e partie de set fut mise à contribution pour initier au Circle Pit une connaissance démarrant son initiation métallique. Inconvénient: je paume l’une de mes protections auditives dans l’histoire (et ce n’était pas de la boule Quies à 3 pesos, grrr…). Avantage: je me retrouve tout devant et reçois, sans l’avoir demandé, l’un des médiators envoyés dans la foule. Inutile de préciser que, la fin de course de l’objet ayant été masquée aux yeux du plus grand nombre, je taisais la chose à la horde des thrasheurs qui rampaient sur le sol dans l’espoir de trouver ce Précieux ayant disparu de manière incompréhensible…
Là, tout être normalement constitué aimant le death old school, le morceau « Streams of Ancient Wisdom » et possédant l’album God Cries serait allé sous la tente de l’Altar pour assister au concert d’Asphyx. Sauf que la fatigue et la certitude de se prendre dans les feuilles une grosse poignée de titres inconnus au bataillon me poussèrent à m’asseoir sur ce que ma conscience me dictait de faire pour me mener par le bout du nez vers le Carré V.I.P… Le set de Kreator passa à l’as pour les mêmes raisons, ma pomme ayant déjà vu ceux-ci par le passé, et les albums de moi connus étant vraiment trop vieux pour pouvoir espérer entendre du lourd. Oui oh bon: ça va hein les critiques! La tranche 20h30 – 22h00 ne fut d’ailleurs pas exploitée beaucoup plus activement… M’enfin j’allais avoir besoin de forces pour les 2 rendez-vous à venir avec de très vieilles connaissances datant de mes années cartable…
Mainstage 2 – Helloween – le report du mec qu’est hap-py hap-py helloween-helloween-…
Diantre, il sera dit que cette journée était la journée de la Mainstage 2! Et bordel, j’allais enfin voir pour la 1ere fois en 37 ans de headbanging mes vieilles idoles teutonnes de Helloween. Alors certes, j’ai 7 bons albums de retard. Mais crévindieu: j’avais autant la banane que la patate à l’idée d’entendre en live ces titres qui avaient contribué à achever mon tout premier walkman K7 de collégien boutonneux!! La seule ombre au tableau à vrai dire, c’est que je ne pourrai pas rester jusqu’au bout, At The Gates devant commencer son set avant la fin de la fête à la citrouille… Arrivée de la teutonic league sur la scène, petit shot d’adrénaline… Non? Si! Le groupe commence avec un « Eagle Fly Free » d’anthologie! Joie, joie et re-joie!! Bon, forcément, tout ça embraye sur des titres des derniers albums en date. GrmblGrmblGrmbl… Mais paf, au 5e morceau, qu’entends-je enfin? « I’m Alive ». Yeees, je revis! Choco-BN, acné et carnet de liaison en force!! Mais le feu se ré-éteint un peu vite avec le retour de titres plus récents. Allez quoi, encore une petite vieillerie pour faire plaisir à papy!!! Non? Ah putain, en plus voilà-t-y pas qu’arrive une méchante envie de pisser. Et puis le concert des papes du melodeath se rapproche à grands pas. Argh, tant pis: je louperai les dernières et sans doute grandioses giclées de heavy youpi metal. Mais on remettra ça, promis!
Altar – At The Gates – le report du fan de All Your Fears - Unleashed, The Face of all your feaaaaaars
Aaaaaah, je me doutais bien quand même qu’il n’y avait pas qu’une seule scène cette année à Clissons. Première infidélité sérieuse à la Maistage2 donc, pour voir en chair et en os les ultra-mythiques Thomas Lindberg, Jonas Björler, Adrian Erlandsson et compagnie (que nous avions – pour certains – déjà eu l’occasion de voir au Gibus, en 2001, sous la bannière The Haunted, en compagnie de Carnal Forge et The Forsaken… Les p’tits bleus ouvrant la soirée n’étant autres que Nile… Fin de la parenthèse « j’me la pète »). Début logique des hostilités, le groupe balance un « Slaughter of the Soul » tout à fait sympathique, bien que le son, épais et indistinct, ne rende pas hommage au titre. On embraye comme sur l’album avec le très bon « The Cold », puis petit pas en arrière vers « The Swarm ». Bonheur, malgré le son. Et quasiment tout Slaughter of the Soul y passe, The Red In The Sky Is Ours n’étant représenté que par « Windows » tandis que pour With Fear c’est « Raped by the Light of Christ » qui sera chargé de contenter les fans. Personnellement j’aurais pu me passe de la cover de « Captor of Sin » pour – pourquoi pas – écouter le magnifique « The Scar ». M’enfin ne boudons point: en 15 titres, notre faim aura largement été rassasiée!
Après ces intenses émotions, retour vers le centre de l’arène histoire qu’avec un peu de chance, on puisse choper un titre ou deux d’Adrenalize. M’enfin de « Rocket » à « Animal », malgré un show maousse costaud, les limites de ma patience furent vite dépassées, et les talons tournés pour ne pas s’attarder plus longtemps devant le set de Def Leppard. Et la fin de journée n’étant pas spécialement des plus ragoutante pour nos délicates papilles, c’est une fois de plus au sein du carré V.I.P., en compagnie de la joyeuse bande des 6:33, que nous abandonnâmes toute fierté pour nous déhancher sur « I Like To Move It », « Denver le Dernier Dinosaure » et même « Les Sardines »… Comme quoi « ils » ont raison: on ne devrait jamais abuser des boissons alcoolisées!
Samedi 22 Juin
Cette nuit du vendredi au samedi se sera avérée être la première du week-end à permettre un sommeil vraiment réparateur, les pochtrons du Yellow Camp ayant été relativement sages. Pourvu que ça dure! C’est après le petit déj’ de compèt’ réglementaire et la traditionnelle toilette aux lingettes nettoyantes pour bébé que l’on sortit enfin notre nez de sous la tente pour l’exposer à un ciel bien menaçant, et annonciateur d’une journée qui ne se déridera que peu, météorologiquement parlant. M’enfin ce n’est pas ce qui nous empêchera d’aller joyeusement nous faire sonner les matines par Benji et sa fusion furieuse…
Mainstage 2 – Skindred – le report du fan de Dub War tout prêt à être converti
Plus que jamais auparavant, ce Hellfest aura été celui des découvertes et autres piqures de rappel. Pour le coup, Skindred fait partie des lacunes que cette édition 2013 nous permettra de combler – l’impasse étant d’autant plus impardonnable que je suis fan de Dub War, le groupe précédent de Benji! Nous ne sommes pas très nombreux à venir nous coller aux grilles faisant face à la Mainstage 2 à 10h30, mais c’est avec plaisir que je retrouve quelques connaissances, dont un échantillon représentatif de la mafia 6:33. Comme quoi finir la journée sur « Les Sardines » n’empêche pas forcément de démarrer la suivante avec du bon son! Maintenant que vous dire d’un concert dont je ne connaissais pas un seul titre avant d’arriver? Eh bien que cela ne m’aura pas empêché de me prendre l’un des pieds les plus maousses du fest’, la faute à des titres franchement tubesques (dont le nouveau titre « Kill The Power »), ainsi – et surtout – qu’à un leader espiègle à la personnalité bien trempée, le père Benji ayant mis le public dans sa pogne en 2 temps trois mouvements. Le set fut tout simplement énorme, la bête de scène maniant le micro ayant fait de nous ce qu’elle aura voulu (…des témoins auraient même aperçu un lapin jaune torse nu jumper en faisant tourner son Tshirt en mode hélico au-dessus de sa tête!). Si le samedi n’aura clairement pas été la journée la plus juteuse, ce n’est pas faute d’avoir démarré sur les chapeaux de roues!
Bien que pas forcément hyper motivé pour assister au concert de T.A.N.K. – leur dernier album ne m’ayant que moyennement convaincu –, l’affiche extrêmement restreinte (au vu de mes goûts) de cette 2nde journée de metal m’aura poussé aux abords de The Altar pour voir si le groupe n’arriverait pas des fois à me convaincre depuis le haut des planches. OK, c’est clair, sur scène les franciliens ont une grosse patate, ce que le public leur aura bien rendu en se livrant entre autre à un bon vieux Wall of Death. M’enfin j’avoue trouver ce metalcore/hardcore certes bien fait, mais trop générique pour arriver à être vraiment emballé. On passe…
Et à partir de là c’est la cata’, l’intérêt suscité par les affiches à venir étant proche du 0 degré Kelvin. Certes, il aurait fallu avoir la curiosité de vérifier si Dead Congregation valait vraiment tout ce buzz animant les tréfonds de l’underground death metallique. Mais bon, les Immolation et autres Incantation m’en ont de tous temps gratouillé une sans chatouiller l’autre, alors boaarf… Certes, il aurait fallu aller voir Monstrosity, au moins en souvenir du bon vieux temps (entre autre celui du titre « Final Cremation » sur la VHS Visions of Brutality) et aussi par ce qu’y figure actuellement Mike Hrubovcak – qui tient entre autres les rennes du très bon Azure Emote. Mais en fait, bah non… Alors quoi, aller voir si on a eu raison de ne pas céder aux sirènes du néo en matant le show de Coal Chamber? Sans moi. Essayer de se convaincre que le pagan black de Kampfar pourrait me parler? Mouais… Allez, on va profiter du prochain set de Sinister pour aller écouter un peu les derniers morceaux des norvégiens, des fois que…
Bon bah en fait non, ce n’est pas demain que je courrai nu, une hache à la main, à travers la forêt des âmes éternellement tourmentées, le démon du black me dictant mes actes d’une voix de feu et de froid. Pourtant le groupe semble apprécier les terres françoises, ce show étant leur unique prestation de l’année parce qu’il s’agit justement de la France, et que « … vous ne risquez pas de nous voir en Allemagne par contre ». Ah bon? Pourtant la séance de clap your hands concluant leur set ne semble pas indiquer que le groupe soit un intégriste de la trve black attitude. Va comprendre Charles…
The Altar – Sinister – le report du mec qui voudrait écouter l’intégrale de Hate
Je n’y croyais pas trop à un set de Sinister fait de beaucoup de Hate, ainsi que d’un peu de Cross The Styx et de Diabolical Summoning pour gonfler le tout. Mais vous savez comment sont les nostalgiques, surtout après une journée à se morfondre au fond de la cage V.I.P.: ils finissent à croire à leur fantasmes! Au final, seul le titre « Sadistic Intent » nous aura été servi, m’enfin ‘pas grave, le death muddy-creepy-catchy des hollandais étant toujours agréable à entendre. Alternant entre du Cannibal Corpse « the old way » et du Grave bas du front, les p ‘tits gars nous auront un peu sorti de notre léthargie. N’empêche, un set uniquement axé sur Hate nous aurait fait le même effet que le show de Bolt Thrower il y a 2 ans de ça, pour sûr. Une idée à explorer en 2015, pour les 20 ans de l’album?
Mais en attendant le show d’Amorphis à venir au même endroit dans une petite heure, retour à la case houblon, juste le temps de croiser un Peter Tägtgren complètement à la masse et de profiter de mon ivresse bien à moi pour lui glisser une pôv ‘ blague à base de Peter-->Pierre-->Stone-comme-toi-mon-cochon! Ouarf… Bah quoi? Bon bah puisque c’est comme ça je m’en vais de ce pas pécher au bord des 1000 lacs de la bande des finlandais amorphes… Quoique tout comme pour Sinister, les espoirs ténus que le show à venir soit placé sous le signe de The Karelian Isthmus, Tales… et Black Winter Day soient aussi probables qu’un triomphe de Diapsiquir aux Victoires de la Musique.
The Altar – Amorphis – le report du fan de Tales From The Thousand Lakes
Alors comme ça il paraitrait que les finlandais ont fait des albums après Tales… Et que ça serait tout gothico-chamallow-dark & folk? Vous dites ça pour me faire de la peine, hein, c’est ça? Allons vérifier sur le champ! Bon et bien c’est vrai, le set commence sur deux morceaux extraits du dernier album Circle, « Shades of Grey » et « Mission », le 1er dans le plus pur style Pouët metal sympa et le second plus « classique », mais tout aussi sympa. Les morceaux s’enchaînent sans temps mort et je me rends compte que la musique du Amorphis 2013 est parfaite pour triper quand on est bourré! Et puis voilà-t-y pas que le moment tant attendu arrive avec « Into Hiding », morceau représentatif s’il en est du death mélodique comme on le pratiquait au milieu des années 90s. Merci messieurs!
Tout juste le temps de souffler et de retourner boire quelques coups (… un peu trop d’ailleurs: les journées passées à attendre plus qu’à se trémousser sur de la musique sont particulièrement destructrices…) qu’il était déjà temps de se rendre au RDV que nous avaient fixé 3 grands barbus de nos années collège…
Mainstage 1 – ZZ Top – le report du fan qui voulait faire le Vel-cro fly,Toudoudou, faire le vel-cro fly!
Ahhh ZZ Top… Pour moi c’est une K7 d’Afterburner prêtée par le gros dur de la classe, en 4e, dans le bus qui nous emmenait, de nuit, vers Londres, pour un échange linguistique. « Tu vas voir petit, c’est de la bombe ça! ». Tu m’étonnes! Et je dois dire que plus de 20 ans après, le Hard’n’blues des américains est toujours aussi excellent. Bon certes, pas trace d’un titre du fameux Afterburner en ce début de soirée. N’empêche, un petit « Gimme All Your Lovin’ », ou l’infectieux « My Head Is In Mississipi », quelle patate! C’est ça le rock les copains! Alors forcément, quand les grattes ronronnent et que les chromes luisent, comme par enchantement réapparaissent nos amis les effeuilleuses, sur les hauteurs surplombant le camion d’« Une Dose 2 Metal ». Comme lors du show de Mötley Crüe, l’année précédente, c’est ça… Un show toute en pompe tranquille, à l’américaine (la version saloon, pas la version Beverly Hills). A noter la reprise du « Foxy Lady » de Jimmy Hendrix, qu’on avait déjà pu entendre parmi les bonus de leur Live In Texas.
Afin de rester frais pour une fin de journée plutôt sympa, il aurait fallu aller trinquer avec Finntroll, puis pourquoi pas aller se faire remuer les bretelles par NOFX. Mais non, il était écrit que cette journée serait celle d’une coupable indolence, et ce furent donc les gosiers qui furent mis à contribution plutôt que les oreilles – notamment à l’occasion de rencontres sympathiques, comme celle avec Antoine, chanteur de Toumaï, en vadrouille en terres clissonnaises. Sauf qu’après 2 jours et des cacahuètes de metal, quand on n’est plus tenu par l’adrénaline des concerts et que l’on vide trop de pichets, c’est notre ami Morphée qui s’en vient nous chopper insidieusement par le caleçon. Pour lui échapper, je m’échappai donc vers la tente The Temple afin de voir les Princes de Blashyrkh, Immortal. Mais le son et les titres entendus lors des 10 premières minutes du show ne réussirent pas à me convaincre de lutter contre une fatigue de plus en plus insistante. Las, tant pis pour le show de Korn (bien que je sois l’un des rares à avoir relativement apprécié leur dernier bébé discographique) et pour celui de Morbid Angel (qu’on avait déjà vu ici en 2011, et dont on m’avait dit le plus grand mal quant à leurs toutes dernières prestations)… Demain il fera jour !
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