HIGH ON FIRE + YEAR OF NO LIGHT + ES LA GUERILLA le 01/12/2005, Le Batofar, Paris (75)

HIGH ON FIRE + YEAR OF NO LIGHT + ES LA GUERILLA (report)
Pas facile de cumuler les plans les soirs de concert, impossible pour moi d'arriver à l'heure indiquée pour l'ouverture des portes, c-a-d 20h30. Après 3 putains de correspondance de métro ce n'est qu'à 20h50 que je rentre au batofar; premier "véritable" concert pour moi dans ce lieu mythique de la scène électro parisienne, que j'ai déjà fréquenté mais pour des soirées mix le samedi soir. Bref, je vais pas non plus raconter ma vie, donc, j'en étais où? merde.... Ah oui!! Je rentre donc dans le bateau...

Et ES LA GUERILLA a déjà commencé à assommer le public avec son espèce de Doom Hardcore super lourd. C'est bizarre il me semblait déjà avoir vu ces mecs sur scène mais je les associais pas à ce type de musique, j'avais le souvenir d'un jeu un poil plus rapide et rentre-dedans, là ça headbangue toujours sur la scène (que des chevelus sauf le chanteur chauve) mais lentement. Y a pas à dire c'est accrocheur comme style, on ne peut s'empêcher de suivre le rythme et c'est bien en place, d'ailleurs les premiers rangs sont visiblement venus pour eux. En fait je n'entendrai que 2 chansons ½ mais le tout m'a semblé, bien que de qualité, un peu trop linéaire, mais bon; le tout n'étant pas mon style de prédilection il a bien fallu que je trouve des tucs à redire. A la fin du set, le batteur tape la discute, distribue des bières, paye des verres et semble bien joyeux (je le reverrai près des marches, pendant le set de HIGH ON FIRE, fin bourré, à marcher difficilement droit: bonne soirée pour lui).

L'heure de la pause (mais non, pas la pause kit kat, la pause kit rafraîchit), et mes yeux sortent de mes orbites en voyant les tarifs: 5€ la pinte!! Et bin c'est parti: "une pinte patron!". Les changements sont assez longs: changement de drumkit à chaque fois, ça n'arrange rien de ce côté-là...21h30, les YEAR OF NO LIGHT montent sur la scène du batofar. Le chanteur "émomècheux" qui occupe le centre de la scène avec son mini-synthé reste silencieux durant de longues minutes le temps de laisser monter la sauce, l'atmosphère est pesante et sombre, chacun se dandine de son côté avant le 1er cri qui annonce le plongeon. On dirait que le phénomène OVERMARS a fait des émules puisqu'on pourrait rapprocher le style des YEAR OF NO LIGHT de ces derniers: des cris (mais stridents ici), des cycles répétés, une ambiance obscure... Enfin UN groupe qui a bien choisi son nom. Les différences se situent au niveau du rythme qui est, en moyenne, plus soutenu chez les YONL et des voix. Celle du frontman de YONL devient rapidement soûlante: criée toujours de la même manière, sur la même tonalité, ça manque un peu de fond là-dessus. Le reste étant assez plaisant et la 1/2h de set passe plutôt bien pour moi, le reste du public en revanche reste perplexe et ne semble pas convaincu. Bref, il se fait tard et on attend quand même de voir HIGH ON FIRE!

Il est 22h50 et les soundchecks ont été rapidement envoyés, là-dessus Matt Pike – chanteur et unique guitariste du combo – nous balance un "Hi Paris we're fuckin' HIGH ON FIRE!" et c'est parti... Pas le temps de quoi que ce soit et le 1er titre est déjà envoyé. Ca bastonne dur et nos 3 gars de Frisco sont très en forme: Matt Pike bouge, headbangue, nous balance des grimaces de tueurs et assure tous ces soli comme une star, le bassiste Joe Preston reste, quant à lui, dans son coin et bouge simplement la tête les yeux fermés, quant à Des Kensel au drumkit très "rock qui pète" configuré à la Dave Grohl (charley à hauteur de la nuque , fûts gigantesques), il se donne à bloc et nous fait sonner tout ça très lourdement. Côté tracklist, n'étant familier qu'avec (mais ultime fan) "Blessed Black Wings" j'ai été comblé puisqu'on retrouvera ce soir: l'éponyme "Blessed Black Wings", ''brother in the wind'', ''cometh down messiah'', ''to cross the bridge'', ''the face of oblivion'' ou encore "Devilution" en dernier, avec en prime quelques mots sur le thème des chansons, type "this is a song about self destruction" (pour 'Blessed Black Wings') ou "This is a song about imperialism" ou encore le plus beau pour la fin "This is a song for George Bush, he's a fuckin asshole", quoi de mieux pour se mettre le public français dans la poche... En tout cas, pour un trio je suis épaté du rendu très pêchu en live (comme sur album d'ailleurs) et Matt Pike m'a réellement impressionné, ce type a un charisme gros comme ça et porte une bonne partie du set sur ses épaules. Il assure tous les titres presque facilement, et pourtant certains morceaux ne sont pas évidents du tout pour ce qui est d'assurer un chant en même temps, finalement ce set aura été du tout bon du début à la fin. Le public est resté plutôt contemplatif – normal, en voyant la moyenne d'âge (c-a-d la mienne en gros) il ne fallait pas s'attendre à un concours de slam – mais les claps sont nombreux entre les chansons, les 150/200 personnes présentes ont quand même montré signe de vie...

Bonne soirée donc, même si une fin de set à 23h45 ça complique un peu le rentrage en RER. Même si je n'ai pas tout apprécié à sa juste valeur ce soir, la tête d'affiche nous a mis une belle claque et c'est le principal. Un dernier mot pour ce qui est du son: le batofar a vraiment une acoustique géniale! Tout le concert sans boules quies (alors que la salle est petite) et pas un acouphène, que dalle, de plus le son était très clair et on pouvait quasiment tout discerner clairement, que du bonheur! J'y retournerai avec plaisir...
photo de Mat(taw)
le 29/05/2007

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