Celeste - Interview du 18/10/2024

Celeste (interview)
 

Bonjour à vous deux. Bienvenue à la Seisach Metal Night n°5. Vous êtes dans le démarrage d'une grosse tournée qui a démarré avant-hier à Barcelone, si je ne me trompe pas.

 

Avedik Adjamian (guitare) : Oui, c'est la deuxième partie de la tournée.

 

Et…qui vous emmène pour le moment jusqu'au 16 novembre, d'après les dates que j'ai vues. Alors, c’est pareil, peut-être qu'il y en a d'autres aussi ?

 

Antoine Royer (batterie) : Ça va continuer plus loin.

 

Avedik : Début décembre au Japon.

 

 ...J'allais dire que vous alliez (aviez) traverser l'Espagne, France, l'Italie, le Royaume-Uni, Pays-Bas, Belgique. Mais ça, c'est les dates que j'ai vues du coup

 

Avedik : Allemagne et Suisse aussi, Arménie, Géorgie et Japon.

 

Antoine : Japon et après, on revient à Lyon et à Limoges.

 

Durant ces dates, vous allez, j'imagine, passer sur des scènes de tailles bien différentes. Mais ça fait quoi de passer de scènes aussi grosses comme celle du Hellfest, par exemple, cet été, à celle d'un festival plus confidentiel comme celui-ci ? Comment vous vous préparés pour chacune d'elles ? Est-ce que vous avez une façon différente à chaque fois ?

 

 Antoine : Il y a un peu plus de pression, forcément, quand on est sur des grosses scènes style Hellfest ou d'autres festivals à droite à gauche en Europe. Mais c'est à peu près pareil. Peut-être un peu plus de pression, effectivement, sur les événements où on joue devant beaucoup plus de personnes. On se prépare pareil…

 

Avedik : Oui, moi, je ne vois pas trop de différence. J'avoue que quand on joue devant beaucoup de monde, c'est plus agréable. Après, moi, en tout cas, je parle pour moi. Je ne sais pas. C'est débile. Moi, depuis que je suis gamin, j'entends toutes les interviews que je vois de mes groupes préférés. Ils racontent les mêmes trucs. Quand tu as plus de monde, quand les gens, tu sens qu'ils te rendent quelque chose, ton énergie est vachement plus élevée, tu as une motivation plus élevée. Mais c'est la stricte vérité, en fait ! Pr

 

Avec la variété d'affiches partagées et de concerts maintenant à travers toute l'Europe, est-ce que ça vous permet de cartographier un petit peu les ambiances, les régions, les styles de salles ou de festivals dans lesquels vous vous épanouissez le plus ?

 

 Avedik : (Rires) On peut parler de ce genre de trucs ?

 

 Antoine : Euhhh...

 

 Avedik : Tu veux dire, est-ce qu'il y a des pays où l'ambiance est meilleure que d'autres ?

 

 Antoine : Il y a plein de facteurs qui jouent. Effectivement, ça en fait partie. Certains pays vont être un peu plus peut-être blasés, on va dire,

 

Avedik : …ou froid..

 

 Antoine : …ou d'autres vont être un peu plus au taquet. Ça dépend des…

 

Avedik : Des villes, surtout.

 

Antoine : Oui, ça peut être aussi… Des fois, si tu joues un lundi soir, par exemple, parce que tu es en tournée, les gens, ils ont peut-être encore la gueule de bois ou ils sont fatigués de…

 

Antoine : … et ils sont là : "on va aller au concert, ça peut être cool". Du coup, ils sont là un peu faiblards et à la fin, ils viennent te voir, super chaud, mais tu les as pas sentis vraiment réceptifs et en fait, ils ont grave kiffé apparemment. C'est très aléatoire. Et il n'y a pas de vraies règles. Parce que des fois, par exemple, en France, ça peut arriver qu'il y ait des fois les gens, ils soient un peu les bras croisés, sans réponse. Et ils ont quand même passé un bon moment, à ce qui paraît. Et en France, également, un autre concert, ils vont être ultra chauds et pourtant, ça reste en France…

 

 

Avedik : Je pense que c'est culturel aussi, mais selon les pays, les gens, ils sont plus ou moins réceptifs, mais quoi qu'il arrive, à la fin du show, ils sont tous super contents.

Ils viennent te voir en disant, ouais, c'était énorme. Votre concert était trop bien, etc. Donc, tu as beau te dire des fois, tu joues, tu dis : "wah les mecs, ils sont pas chauds".

 

Avedik : Ouais, Par exemple, hier soir, on a fait un concert à côté de Bilbao. Pendant le concert, les gens, ils parlaient entre eux, tu vois.

Tu dis, ils se font chier. Par contre, à la fin, ils étaient comme des dingues, « Wah c'était trop bien. »

Ils commentent, en fait. En direct, ils commentent ce qu'ils voient.

C'est leur façon de vivre le truc. Donc, ça se respecte.

Mais des fois, on est là, qu'est-ce qui se passe ? "Taisez-vous, on est en train de jouer..." ! (rires)

 

celeste

 

Globalement, en tout cas, vous avez une excellente réputation sur scène, toujours avec ces fameuses frontales rouges. D'où est venue cette idée de tous porter ces frontales ?

 

Antoine : C'est assez vieux. On était en soirée avec des potes, on faisait un peu les cons. Et puis d'un coup, il y avait une frontale et on commençait à head-banguer sur du métal ou autre  Et puis on a fait « hum, c'est marrant, on teste un truc à une prochaine répète ». Et c'est venu un peu de là, un pote qui faisait le con, on a fait pareil, on a fait « Hop, viens, on tente un truc ».

Ça peut avoir un aspect visuel intéressant, mais on ne va pas se mentir, ça part d'une soirée arrosée.

 

Un de mes chroniqueurs émettait l'idée que c'était pour faire chier les photographes avec leur smartphone.

 

Avedik : Parce que ça gêne les photographes ça ou pas ?

 

Je pense, non ?

 

Avedik : (s’adresse à Moland) La frontale rouge, ça gêne les photographes ?

 

Moland :  Ah non, j'ai fait des super photos pro au Hellfest !

 

Antoine : Non, mais après, à l'époque où on a fait ça, il n'y avait pas de super smartphones. Parce qu'on commence à dater.

 

Avedik : Moi, j'aime bien viser les gens avec les frontales. Tu vois, les fixer, c'est plutôt cool.

 

En tout cas, ce côté énigmatique que vous renvoyez sur scène est presque intimidant. Je ne sais pas si vous en avez conscience et si c'est volontaire ?

 

Antoine : Ouais, je pense. Après, clairement, depuis le début, on a aussi voulu se mettre dans une ambiance où on était confort. On se mettait un peu dans notre délire, on va dire, dans notre atmosphère. Et après, on s'en foutait un peu de la vie des autres…sur le début. Après, on reste un peu dans le même style de vision, de stratégie…Pas de stratégie mais de mise en scène du show. Mais ce n'est pas vraiment une mise en scène. On se met un peu dans notre truc, dans notre ambiance. Ça va bien avec la musique et après, si ça plaît aux gens, tant mieux !Mais globalement, ce n'était pas notre première intention. Après, on s'est dit, ouais, au final, on tire un peu notre épingle du jeu en ayant quelque chose d'un peu unique. Mais on l'a eu après coup, ça, un petit peu.

C'était vraiment pour se mettre une espèce de coup de folie, stroboscope, lumière rouge qui part un peu dans tous les sens.

 

Ouais, je me rappelle de vieux concerts de vous avec que du stroboscope tout le long.

 

Antoine : Ouais, et il y avait quelque chose de genre…Pfffioouu… Genre, on a tout envoyé. On se mettait un peu dans notre atmosphère. Voilà.

 

Avedik : Ouais, ça aide à faire un bon concert, en plus.

Il y a deux, trois trucs comme ça. Il y a deux, trois détails scéniques qui font qu'on est mieux. Quand tu as les frontales, bah déjà, voilà, c'est de base. Et quand tu as une bonne machine à fumer avec une bonne fumée, quand tu as le vidéo proj qui balance tes vidéos derrière, tu vois, tous ces détails-là font qu'au final, quand tout ça est présent, ça nous met vraiment, vraiment bien dans le truc et ça fait des bons concerts.

 

L'un des principaux points forts, du coup, de la musique de Céleste, c'est la qualité de ces ambiances sombres et poisseuses que vous mettez en place. Est-ce un aspect sur lequel vous travaillez particulièrement lorsque vous composez ?

 

Antoine : Ouais, pendant très longtemps, on a voulu…On le fait un peu encore, on va dire qu'on s'est un peu calmés mais pendant très longtemps, on a voulu essayer de trouver le truc le plus dark, le plus evil, le plus violent, dans les mélodies, dans la façon de les transcrire. C'était un peu notre but, ouais. Après, ces derniers temps, on va dire qu'on s'est un peu ouvert à différents types. On s'est dit : "Ah tiens, si on mettait une guitare lead un petit peu plus mélancolique, pourquoi pas ?". Mais oui, pendant très longtemps, oui, c'était notre but ultime, quoi : faire un album encore plus abusé que celui d'avant.

 

Ce qui fait que vous n’appartenez pas forcément à une scène en particulier, en fait. Vous n’êtes pas que metal, vous n’êtes pas vraiment black metal, parce qu'il y a plein d'autres choses qui gravitent autour. Vous jouez aussi avec des tas de groupes aux genres différents. Est-ce que ça vous semble être un frein, ça, ou une opportunité ? Parce que des fois, de pas être catalogué, ça peut jouer des tours.

 

Antoine : En fait, c'est une très bonne question. Globalement, j'ai l'impression que quand même, par exemple, si on va être dans une soirée plutôt axée black metal par exemple, bah quand on a un peu tout le temps les mêmes groupes où ça blaste de A à Z, et que c'est pas… C'est un peu tout le monde est corpse paint, etc. Au final, quand nous on joue, on sort un peu notre épingle du jeu. Des fois, il y aura des gens qui auront des bonnes surprises, vu qu'on a un set avec un peu de tout…

 

Avedik : Oui, plus varié, avec un peu de relief…

 

Antoine : Ouais, en mélangeant pas mal de styles, on va dire. Je pense que ça nous apporte un truc, ouais, on sort notre épingle du jeu. Après, il y a sûrement des gens qui ont déjà dû dire…

 

Avedik : « je m'attendais à un groupe de True Black » ou je sais pas quoi !

 

Antoine : C'est ça quoi ! « C'est un peu mollasson ». Mais au final, il y a pas mal de trucs, après ça c'est mon avis personnel, par exemple le True Black, pour moi je trouve ça fun à souhait. Pour moi, ça rock en fait, avec des accords un peu bidons. Voilà, c'est mon avis. Après les groupes de Black Metal d'aujourd'hui, qui sont vraiment axés Black Metal, ça reste quand même assez evil, etc. Mais des fois c'est des accords un peu basiques aussi. Mais bon…le True Black, pour moi, c'est du rock avec un mec qui braille. Mais c'est un avis personnel.

 

Avedik : Il est fan des Beatles, il connaît bien le truc.

 

Antoine : Ouais, pourtant. C'est ma base de mon enfance. C'est vrai.

 

PIERRE : En même temps, c'est une bonne base.

 

Avedik : Même le fait qu'on ne soit pas catalogué spécialement dans un style défini, moi je trouve ça plutôt cool. C'est bien de se dire que Celeste ne fait pas soit du Black Metal, soit du Metal de base...

 

Antoine : …soit du post-hardcore

 

Avedik : …avant-garde hardcore metal… (rires)

 

Tout en sachant à quoi s'attendre quand on vous écoute malgré tout. Il y a la touche Celeste qui est toujours présente.

 

Avedik : Comme disait Royer, il y a des gars qui ont des surprises, très souvent bonnes, et des fois sûrement pas bonnes. Soit le mec vient pour nous et sait à quoi s'attendre, soit il ne connaît pas, il est venu voir un autre groupe. Et puis ça ne peut être qu'une surprise.

Ou il va surkiffer, ou il va se dire « non, ce n'est pas trop mon truc ».

Et quoi qu'il arrive, il n'était pas venu pour nous, donc il n'est pas déçu.

 

celeste

 

En parlant de tous ces styles, et du coup des quelques années au compteur du groupe, est-ce qu'il y a quand même certains autres groupes que vous écoutez et qui peuvent toujours vous influencer ? Ou des scènes plus que des groupes peut-être, je ne sais pas? Justement, vous parliez d’ouverture dans le dernier album….

 

Antoine : Le problème, c’est qu’on n'écoute pas grand-chose. Moi, j'écoute toujours les mêmes trucs, souvent les mêmes trucs. Parce que je me dis, tiens, le même groupe que j'ai écouté il y a deux ans, il a sorti un nouvel album, du coup, vas-y, je vais écouter. Mais globalement, chez moi, je n'écoute jamais de musique. Je n'écoute que de la musique quand je me balade à pied dans la rue. Mais si, après il y a des trucs. Si, on écoute un peu des trucs du moment, un peu les nouveaux groupes, un peu djent, post-metal. Le dernier Knocked Loose. Oui, on suit un petit peu parce qu'il y a aussi un petit mélange derrière et puis les sons sont fat, c'est efficace. C'est plutôt bien composé globalement. Et puis si ça marche, c'est qu'il y a aussi une raison. Mais oui, même les derniers Gojira, les machins, on suit un peu tous les gros comme ça, Meshuggah ou autre. Mais globalement, on ne va pas aller trop chercher dans le détail alors que peut-être à une époque, on écoutait plus peut-être des petits groupes et on connaissait moins les gros.

 

Avedik : Oui, et puis tout ce qui est des influences peut-être aussi. On est vieux maintenant. Je veux dire quand tu es gamin tu es chaud d'écouter plein de trucs.

 

Avedik : Moi, quand j'étais gosse et que j'étais avec mon groupe…Enfin, « gosse », plus jeune, que j'étais avec mon autre groupe. Moi, je suis fan de Slayer, Sepultura, je faisais des trucs qui ressemblaient à ça. Mais c'est les groupes que j'écoute encore maintenant. Honnêtement, on n'a chacun notre avis sur ce qu'on écoute et moi, je n'écoute rien de nouveau. Honnêtement, chez moi, j'écoute Celeste, Sepultura, Slayer et System of a Down, tu vois. Ce n'est pas super original.

 

Antoine : Pas que. Mais oui, ça fait partie des bases…Deftones aussi. Même des fois, on peut essayer d'écouter d'autres trucs où ça chante un peu plus mélo.

 

Avedik : Ouais, pas forcément du metal.

 

Antoine : Oui, ça va rester une base de metal. Mais derrière, ça ne chante pas forcément crié ou screamé.

 

 Avedik : Ouais, on n'écoute pas que du metal. Je te dis il est fan des Beatles.

 

Antoine : Black Sabbath, Led Zep, tout ça. Ca a un peu bercé mon enfance. Pis, c'est la base aussi. On ne va pas se mentir. Ce n'est pas que mon avis, je pense. Mais oui, non.Pfff. On écoute plus de trucs maintenant qu'à une époque de notre scène, je pense. Alors qu'à une époque, on connaissait quoi ? Ouais, Sepultura et Deftones. En groupe de black metal, on était là : « On ne sait pas trop ce que c'est, on sait juste qu'ils se peignent la gueule ».

 

Avedik : Il y avait Immortal, Dark Fufu, etc.

 

Antoine : Mais j’avais jamais écouté de ma vie

 

Mais il y avait moins d'accès aussi

 

 Avedik : Il y avait moins d’accès, complètement. Tu tombais sur un album de Marduk, tu disais « wahh c'est quoi ce délire ? ». Et tu n'avais pas Internet, maintenant tu en bouffes avec Spotify et tout ça.

 

 Antoine : Oui, tu as juste à faire trois clics et c'est tout.

 

Oui, c’est tout much.

 

Avedik : Oui, tu n'as même plus le temps d'assimiler le truc, tu as déjà autre chose.

 

On revient à Assassine(s), qui est votre premier album chez Nuclear Blast. Pourquoi avoir quitté Denovali Records ? Est-ce qu'il y a des raisons particulières ?

 

Antoine : En fait, ça s'était toujours très bien passé. Mais à un moment, on s'est dit, on ne va pas se mentir, c'était plus un distributeur qu’un réel soutien, même au niveau communication, il n'y avait pas de grandes ambitions. C'était un peu un label de niche. On était un peu les OVNI d'ailleurs, en parlant de Frontal. Il y avait trois groupes de post-hardcore à leur début, on était un peu le dernier. C'est surtout qu'on avait besoin d’un peu de renouveau. Et puis, au bout d'un moment, on essaye de viser un peu plus haut.

Et puis, plein de choses comme avoir une bonne communication, que les gens, en fait sachent déjà qu'on a sorti un truc parce que des fois, ceux qui avaient l'information qu'on avait sorti un dernier single ou même juste un album, c'était les true fans, je ne sais pas si ça existe, ou alors, c'est vraiment qu'ils nous suivent à fond à fond. Mais on n'avait pas de projection sur la scène métal globale.

 

Avedik : Ni de com’…

 

Antoine : Oui, il n'y avait pas de com’ en fait…

 

Alors qu’avec Nuclear Blast, forcément.

 

Antoine : Oui, voilà. Et en fait, il y a ça aussi qui rentre en jeu beaucoup. Après, ce n'est pas parce qu'on rentre chez Nuclear Blast qu'on va devenir Iron Maiden du jour au lendemain.

 

Est-ce qu'en plus du côté promo marketing, il y a aussi eu plus de support ? Pour la production, pour le mix, vous avez eu plus de moyens ?

 

Antoine : Pas forcément, parce qu'on a fait ça de notre côté. Et puis, on a voulu garder notre esthétique, etc. Mais effectivement, on a fait un peu plus de clips, ce genre de choses qu'on n'avait pas trop fait avant. Rarement fait..Sur Infidèle(s), on avait fait un clip.

 

C'est un exercice qui vous plaît ça les clips ?

 

Royer : C'est un peu de taf. Après, comme d'habitude, il faut trouver un truc intéressant qui est en lien avec la musique, avoir une idée de scénario, etc. C'est plus Yoann, notre chanteur, qui est axé là-dessus, qui a un peu ses idées, qui travaille aussi avec des artistes. Mais oui, effectivement, après, on ne va pas se mentir, on en parlait tout à l'heure. Il faut aussi se mettre dans le jeu….Si on veut un peu développer notre musique ou se faire voir…

 

Avedik : Ouais, il y a des trucs à faire…

 

Antoine : …Effectivement, il faut être un peu sur les playlists Spotify. Il faut être présent. On est content qu'il y ait des gens qui découvrent d'autres trucs, qui se disent « waouh, je ne connaissais pas ». Parce qu'avant, on était enfermé dans une niche et on n'était pas, j'ai envie de dire, exposé. On n'était pas trop mis en avant. Je ne sais pas si c'est le bon mot, mais on va dire qu'on n'avait pas de communication globale sur ce qu'on faisait.

 

Et depuis cet album, vous avez même sorti un EP en digital. Dans la logique, qu'est-ce qu'on peut attendre sur scène ou sur CD ? Sur scène, vous avez actuellement votre grosse tournée mais sur album, est-ce qu'il y a quelque chose de prévu ? Pourquoi sortir un EP aussi vite après ?

 

Antoine : Parce qu'on voulait faire une sorte de transition après la sortie de l'album, qu'il y ait une espèce de… comment dire...

 

Avedik : De continuité ?!

 

Antoine : Oui, de petite continuité. Ou pas. On ne sait pas. Non, mais qu’il y ait un petit peu d'actu aussi. parce que c'est vrai que ça marche un petit peu comme ça aujourd'hui. Et que, aussi, on se rend compte que si tu fais, par exemple, Animale(s), c'est un album qui fait 1h10. Double CD avec des tracks longues comme ça. On se rend compte que même sur Assassine(s), qui fait, je ne sais pas, 45 minutes ou 50 minutes.

 

Avedik : 49 minutes.

 

Antoine : Et bien maintenant, les gens, au bout de 7 ou 8 tracks max, ils lâchent, ils en ont "ras le cul"...

C'est con, mais ça joue. Ça a joué aussi.

 

Avedik : Si tu ajoutes ces trois morceaux sur le même album, les gens vont te dire qu’il y en a trop…

 

Antoine : ils ne vont pas écouter jusqu'au bout.

 

Avedik : Tu zappes vite, au moins là tu as le temps de digérer l'album, et un peu après, tu as un nouveau 3 titres. Ca garde l’actualité.

 

Antoine : Ça fait une petite transition.

 

Cette année, COREandCO fête ses 20 ans...

 

Antoine : Oui, bon anniversaire !

 

Avedik : bon anniversaire !

 

Merci ! Du coup c'est l'occasion pour moi de vous demander quel rapport vous entretenez avec la presse, qu'elle soit sur papier ou format numérique.

 

Avedik : Très bon rapport.

 Antoine : Oui on a toujours été plutôt... En faisant de notre mieux mais de plutôt répondre un peu à tout le monde, que ce soit des petits trucs ou des gros trucs.

 

Avedik : Ouais, toujours.

 

Vous êtes friands de la presse sinon, à titre perso ?

 

Avedik : La presse musicale tu veux dire ?

 

Antoine : De moins en moins personnellement.

 

Avedik : Je ne suis pas un gros lecteur moi que ce soit la presse musicale ou pas. Après on a notre réseau de potes qui à chaque fois qu'il y a un article sur un truc, on a un truc intéressant.

 

Antoine : Ouais, qui savent des trucs et qui nous le disent

 

Avedik : Ça arrive sur le téléphone. Putain il y a ça qui s'est passé avec lui ou il y a ce groupe là qui sort ça.

 

Antoine : On utilise nos réseaux.

 

Avedik : Moi je suis nostalgique de... Encore une fois je suis plus âgé de tous là. J'ai 47 balais quand même. Je suis assez nostalgique de l'époque où j'achetais mes magazines de métal avec les petits CD découvertes des groupes et tout ça. Je sûrkiffais quoi.

 

Je ne suis pas loin de ton âge donc je vois de quoi tu parles (rires)

 

 Avedik : Bah voilà tu as connu ça, tu vois les Hard Force, Hard&Heavy, Metalian, toutes ces conneries là...

Et tu avais toujours des chroniques des albums qui sortaient.

 

Et on revient à cette idée de découverte parce qu'il n'y avait pas des sorties dans toutes les sens.

 

Avedik : Exactement. Je suis un peu nostalgique de ça donc du coup j'apprécie moins aller sur les réseaux et... J'ai mon téléphone aussi hein ! Comme tout le monde mais ça me saoule un peu quoi. Mais sinon pour ce qui est de répondre à la presse, on aime bien ça.

 

Encore merci à vous  !

 

Avedik : Avec plaisir.

 

Antoine : Et bon anniversaire !

 

celeste

photo de Pidji
le 22/01/2025

1 COMMENTAIRE

Seisachtheion

Seisachtheion le 22/01/2025 à 09:50:34

Itw très fournie ! Bravo !
De notre côté, niveau com' notamment, on a tout fait pour que ce festival soit moins "confidentiel" ; mais on a encore du travail à faire ! ^^

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anonyme


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