Lyzanxia - Interview du 18/06/2011

Lyzanxia (interview)
 

Première et seule question sérieuse de cette interview: vous êtes – comme nous! – manifestement "en mode festival" aujourd’hui… Pourrait-on savoir s’il vous reste quand même un petit peu de sang dans votre alcool?

Franck: Bon, clairement, ok, on a un peu picolé ouais…

Ça va être une chouette interview alors! :) 

En fait on a fêté notre bonne performance de ce matin! *rires*

 

Justement tiens: alors, votre ressenti sur cette prestation?

Bah écoute ça nous a vraiment plu de jouer. On s’est vraiment bien marré. On appréhendait un peu de jouer en premier, mais au final eh bien on a bénéficié d’une heure de soundcheck… T’imagines les groupes qui jouent en ce moment? Ils ont un quart d’heure seulement! Alors que là on était vraiment hyper relax, les mecs nous ont monté notre matos…! Je ne sais pas si t’imagines: d’habitude c’est nous qui le faisons! A peine on avait eu le temps de réaliser qu’ils nous montaient notre matos qu’il était déjà temps de faire le son. Bref on était hyper relax, et je pense que c’est aussi grâce à ça qu’on s’est bien marré sur scène…

 

Et du coup il y avait du monde, quand même, à cette heure?

Eh bien écoute, d’après Ben du Hellfest, au vu des résultats enregistrés par un appareil spécialisé dans la mesure d’affluence, il y avait 450 000 personnes. *rires* 450 000, ou 480 000, je ne sais plus trop…

Bon on dit 45 000 alors…?

Ouais, peut-être, disons 45 000. En sachant que le Hellfest fait 90 000, je pense que 45 000 c’est bien.  :) Il y avait du monde quoi!

 

A propos de l’orga' du Hellfest, des réclamations? On leur transmettra!  :)

Techniquement parlant, franchement aucun reproche: c’était nickel. Que ce soit avec Lyzanxia ou One Way Mirror, on a quand même fait pas mal de festivals, et – c’est vraiment pas pour lécher le cul du Hellfest hein! – c’est vraiment la meilleure orga' qu’on ait jamais vu. On a fait des festivals en Tchéquie, en Allemagne, en Angleterre… Mais c’est au Hellfest que ça se passe le mieux. T’arrives: tout est carré…

C’est peut-être parce que tu parles français en fait…  :)

Ouais. C’est peut-être parce qu’on parle français, parce qu’on est des « locaux » – parce que finalement on est à trois quarts d’heure d’ici – mais j’ai l’impression que c’est pour tous les groupes pareil. Non, c’est vraiment mortel. Mais je pense que c’est hyper important pour un festival de proposer un putain de bon accueil: c’est ce qui fait que ça marche, et c’est ce qui fait au final que c’est complet.

Perdi: Quand t’es bien accueilli, tu te donnes vraiment à mort, tu n’as rien d’autre à penser que faire ton show.

Franck: Tu vois franchement, ils nous paient quand même 200 000 euros pour venir – et encore on n'a pas la pyrotechnie ni les jets privés – et c’est vrai qu’on a hésité… Et puis finalement c’est une nana, une fan qui s’est fait tatouer Lyzanxia 73 fois sur le ventre…

73?

Ouais.

Perdi: C’est tatoué en tout petit en fait.

Franck: Et donc elle nous a dit « Ouais: si vous ne venez pas je vais tuer quelqu’un » et la vérité c’est que c’est ça qui nous a poussés à venir…

 

On aurait fait pareil je pense… Bon, next on the list: votre dernier album est un bon compromis entre vos racines death/thrash à la suédoise et une approche plus moderne. Est-ce le fruit du hasard? Est-ce délibéré? Ou sont-ce mes oreilles?

C’est l’évolution naturelle du groupe.

Perdi: Allez démerde-toi avec cette réponse *rires*

Franck: Non mais en fait quand on compose ça ne se présente pas comme ça. Sur le 1er album, Eden, je veux bien qu’on ait « calculé »  un peu ce qu’on faisait: on voulait vraiment s’inscrire dans un mouvement. Pour le 2e album on n’en avait plus rien à foutre, et sur le 3e album encore moins… Et alors là, maintenant qu’en plus on a notre propre studio, on s’en branle complètement: on fait ce qu’on veut faire! Voilà pour ta question! :)

Et c’est quoi alors, ce que vous voulez faire? *rires*

Faire un truc qui nous plaise, tout simplement! Et là pour le coup, Locust c’est clairement notre album préféré en tant que musiciens. Précisons quand même: notre album préféré de Lyzanxia. Et sur le prochain, on sera encore plus dans cette optique.

 

Sinon à propos de l’enregistrement, hormis le fait que vous vous en soyez chargés vous-mêmes, pourquoi avoir changé la donne côté mastering?

Alors c’est vrai que cette fois c’est Björn Engelmann du Cutting Room qui s’est chargé du mastering. On avait déjà bossé avec lui auparavant pour des pre-masters: c’est un gros nom du mastering. Faut savoir que quand tu bosses avec lui, tu lui envoies ton mix, il te renvoie une idée de mastering et te demande si ça te va ou pas. Si ça te va, alors c'est: « Est-ce que tu veux que je bosse dessus, oui ou non? ». Nous on a dit oui. Si tu dis non, clairement, tu ne paies pas. On avait eu de bons échos de lui. On a refait faire le pre-mastering pendant 2 semaines: le mec a vraiment bossé dessus sérieusement. C’est pas le genre de mec qui se pointe, qui te fait tout ton mastering en un après-midi et qui n’en a rien à branler. Il a vraiment joué le jeu, il était à 100% et c’était hyper cool. Bon, forcément on n’est pas monté en Suède – ça vaut pas le coup financièrement – mais il a vraiment bossé sur le projet sérieusement comme il a bossé sur un autre projet pour Rammstein, ou Abba.

Abba?

Parce qu’il a fait Abba ouais. Le Remastering de Abba, et il a été disque d’or pour ça. T’imagines: tu prends des disques de Abba, et tu fais des remasters dans les années 2000… Faut que ça sonne! Faut que ça sonne en télé, faut que ça sonne en radio et faut que ça sonne sur CD. C’est pas un boulot qu’est aussi simple qu’on pourrait le penser. Et ce mec là a grave assuré, et en plus il est humain. C’est pas comme Howie Weinberg, le mec qu’a fait Faith No More, Nirvana, etc. Lui il n’en a rien à branler, il fait tout faire par son assistant!

 

Un an après sa sortie, pouvez-vous nous dresser le bilan de Locust?

Bah écoute, pour être honnête, on est super contents de ce qu’on a fait, musicalement parlant. Par contre on n’est absolument pas contents de ce que le label (13 bis) a fait. Vous avez reçu le CD vous, en tant que webzine? Non, voilà! En gros on est tombé sur un label qui se prend pour une major, mais qu’a pas les couilles de l’assumer. Et là je le dis clairement, il n’y a aucun souci là-dessus. T’es sur un label qui montrait – à l’époque – l’étiquette SONY-BMG en énorme, en disant « Ouais, on va faire de vous des artistes super contents, vous allez toucher vachement d’argent… ». Là moi déjà quand un label me dit que je vais toucher vachement d’argent, je ne comprends pas, parce que je n’ai jamais touché de thunes avec la musique… Si un label me dit « Vous allez avoir beaucoup de pub, on va faire un maximum pour que vous jouiez live, dans des festivals… », ouais, ok, là on a le même langage. Mais le discours de Listenable…? Je ne comprends pas. Avec ces mecs là on n’a pas du tout le même discours. Eux ils ont un discours qui est financier, alors que le nôtre est complètement artistique. Ce qui fait que je n’ai plus du tout envie de leur parler…

Et du coup, pour la suite...?

Pour la suite on se barre de chez eux! Sincèrement. Je préfère être seul, graver mes CDs dans mon garage et les donner à des gens que de continuer à être sur un label qui essaie de se faire de la thune sur ton dos, qui prend un pourcentage énorme (60%!) alors que toi tu te fais chier à payer pour tes répèt’s , tes instruments, ton enregistrement. Je suis désolé, c’est dégueulasse, et il n’y a que dans le metal que ça se passe comme ça!

Vous pourriez continuer juste avec une structure qui vous épaule pour la distribution, un peu comme ce que propose Season Of Mist pour certains groupes…

Ouais voilà, exactement.

 

On va évoquer maintenant vos side-projects: One Way Mirror, Phaze IC’en est où?

On va commencer par Phaze I – ça va être court: Phaze I c’est mon frangin, Dirk (Verbeuren, de Soilwork) et moi… Là, pour le prochain album, il nous reste juste le chant à faire: ça va être ultra-ultra-violent! Attendez-vous vraiment à de l’hyper brutal, beaucoup plus que le 1er! On ne sait pas encore trop comment on va le sortir, si on va l’« offrir » ou pas sur Internet, on va voir… Et sinon pour le dernier One Way Mirror, on vient juste de tout finir, il nous reste juste le mastering, et bon – c’est pas pour faire comme tout le monde mais… – le nouvel album est vachement plus mature. Alors ça fait chier de dire ça, mais pour une fois, contrairement à ce que dit Mötley Crüe, c’est vrai. C’est vachement plus mature, c’est vachement plus varié – parce que, c'est vrai, le premier album n’était pas très varié. Cette fois on a vraiment composé en groupe, et au final c’est vachement plus brutal et à la fois vachement plus mélodique.

Plus de relief donc …?

Plus de relief ouais, de la profondeur, et des refrains encore plus catchy! *rires* Sinon One Way Mirror c’est une expérience qui est vraiment hyper cool, parce que c’est un délire de potes qui a bien marché, en fait. Et ça n’a pas bien marché qu’en France, mais partout en Europe. Quand on est parti en tournée avec Soilwork, on s’est rendu compte qu’il y avait pas mal de gens qui chantaient les paroles. Ça fait peut-être un peu vantard de dire ça mais bon, c’est vrai…! Après, "pas mal de personnes" ça veut pas dire non plus 200 hein *sourire*, mais bon, 25 ou 30 ou 40 par ville, ça commence à être pas mal. Bon alors le 2e album c’est pas le même esprit du tout par contre. C’est vachement moins spontané, c’est plus réfléchi. Mais on s’est autant fendu la gueule que sur le premier, et ça c’est important!

 

Comment vous fonctionnez avec Dirk et Guillaume? La gestion des plannings...

Eh bien en fait Dirk ne fait plus partie de One Way Mirror. Il a enregistré le premier album, il a fait la tournée – pendant laquelle, vu qu'on jouait avec Soilwork, il faisait 2 sets par jour! Et maintenant il est tellement pris par Soilwork et ses autres projets que malheureusement, il ne peut pas continuer. Mais ça reste un super pote parce qu'il continue à jouer dans Phaze I! Vraiment, Dirk c'est un de nos meilleurs potes. Mais on ne peut pas continuer avec lui et vice versa parce qu'avec One Way Mirror on demande une vraie implication. Et du coup on a pris Clément – de Lyzanxia. Pour nous ça paraissait évident, vu qu'il y avait déjà le bassiste de Lyzanxia dans One Way. Donc, finalement, One Way Mirror c'est Lyzanxia plus un chanteur …

Ouais ça devient carrément ça: une deuxième incarnation de Lyzanxia...

Oui mais en fait c'est quoi le but? Le groupe à la base, c'est des potes qui jouent ensemble. Donc je me voyais hyper mal faire une espèce d'audition pour trouver un batteur! Pour nous il fallait un pote qui soit branché par l'idée. Si on sort de ce côté « bande de potes » on arrête les frais! D'où l'arrivée de Clément. Et ce qui est marrant quand on répète avec Lyzanxia ou One Way, c'est que d'une journée à l'autre ce n'est pas du tout le même état d'esprit…

Des alcools différents...?

Oui, déjà. Quand c'est avec Lyzanxia, c'est bière, et encore: pas trop. Et quand c'est avec One Way, c'est délire total! On est vachement plus relax.

C'est le côté "side project" qui veut ça? D'ailleurs est-ce qu'on peut encore parler de "side project"?

… Je ne sais pas trop … « Side project » ça a une connotation négative en fait … Alors que One Way est aussi important que Lyzanxia.

D'ailleurs en terme de retombées One Way donne l'impression d'être limite plus « productif » que Lyzanxia

Ah en effet, c'est devenu vachement plus important que Lyzanxia de ce côté là, et ça nous a carrément surpris. Ce qui fait que maintenant on continue à jouer le jeu et on va le faire jusqu'au bout! Et puis le jour où on ne se marrera plus à faire ça, on arrêtera. Si c'est pour commencer à te prendre la tête à chaque répète...

 

On parlait de Dirk... Vous avez écouté ce qu'il a fait sur le nouveau Devin Townsend?

Ouais, il nous a envoyé des trucs en effet. *hésitation* C'est difficile avec Dirk parce qu'en plus d'être un pote, c'est juste un des meilleurs batteurs au monde! Et vraiment je ne dis pas ça parce que c'est un pote. Pour avoir bossé avec lui en studio et en live, je persiste: c'est vraiment un des meilleurs batteurs au monde. Déjà c'est le plus carré que j'aie jamais vu. Même Maceo Parker, qui jouait la semaine dernière, il n'a pas un batteur aussi carré que Dirk, même en jazz, en funk... Bosser avec un mec comme Dirk, déjà faut te dire que ça fait 2 jours d'enregistrement à tout pêter. Il ne se prend pas la tête, il a toujours le sourire, il ne boit pas d'alcool, il est hyper fun, et c'est le mec le plus gentil de la Terre... Et bon, peut-être que c'est parce qu'on a les mêmes goûts, mais à chaque fois qu'il fait un album, ça donne ultra bien, c'est énorme. Et là ce qu'il a fait avec Devin Townsend c'est monstrueux. Achetez l'album!

 

Hop, transition, cascade, et finalement retour sur un sujet qu'on avait évoqué un peu avant l'interview: j'étais censé vous voir en première partie de Devin Townsend à l'époque de Physicist, au Café de la Danse en juin 2001. Malheureusement – bien que cela m'ait donné une bonne occasion d'acquérir Eden – vous avez finalement été déprogrammés... Qu'est-ce qui s'est passé?

En fait c'est Olivier Garnier qui à l'époque s'occupait de nous – d'ailleurs maintenant il bosse sur la promo du Hellfest – et il nous avait booké sur cette date. Au final ça n'a pas pu se faire, mais Olivier s'était vachement battu à l'époque avec Roger et Harraq – qui bosse maintenant pour Melodica Records – bref, les 3 s'étaient vraiment battus pour ça, et finalement ça ne s'est pas fait.

Pourtant il y avait bien votre nom sur le billet...

Franchement Olivier Garnier avait fait un putain de bon boulot autour de Eden – c'est d'ailleurs l'album de Lyzanxia qui a le plus vendu en France grâce à lui. Après il a tenté la première partie de Devin Townsend, mais bon, ça na pas fonctionné quoi. À côté de ça il nous a dégoté d'autres choses qui ont vraiment bien marché. Et puis grâce à Olivier Eden a vraiment été distribué comme il fallait...

 

Bon et Phaze I du coup, on pourra les voir un jour sur scène ou pas? S'il est si violent que ça le prochain album, ça pourrait être bon sur scène!

Le truc c'est pas que ce soit violent ou non, c'est surtout que ça risque de coûter cher, parce que dans Phaze I on est 3. Si on se produit sur scène il faudra un bassiste en plus – puisque c'est mon frère qui fait la basse en studio – il faudrait un autre guitariste aussi, il faudrait quelqu'un au clavier, il faudrait absolument de la vidéo sinon ça n'aurait aucun sens, de la lumière, du son... Ça fait vachement de budget en fait, et je ne suis pas sûr qu'on remplisse les salles... Je ne pense pas qu'on ait le budget pour pouvoir assumer tout ça. Parce que c'est hors de question de se pointer sur scène avec Phaze I en jeans et en T-shirt, à l'arrache. Soit on fait un show, soit on ne fait rien. C'est pour ça qu'on n'a jamais fait de concert et que je pense qu'on n'en fera jamais. Si un jour on en fait un, c'est qu'il y aura le budget – ou pas! – et en tous cas les moyens techniques qui permettent de mettre tout ça en place.

Ça serait sympa ça, pour un gros anniversaire, à l'occasion des XX ans de Lyzanxia, de monter une affiche avec vos « side projects »

Bah écoute là, côté Lyzanxia on ne va pas vraiment faire une pause mais pas loin, parce qu'on va maintenant se pencher sur One Way Mirror tous ensemble. Et puis parallèlement on reprendra le travail de composition pour Lyzanxia. Mais là, à partir d'aujourd'hui, on met de côté Lyzanxia et on passe sur One Way. On est obligé à un moment donné d'appuyer sur le bouton STOP et de passer à autre chose. On ne peut pas faire 2 choses en même temps.

 

Parlons donc un peu du Dôme studio maintenant. Bon il n'y a pas David, c'est un peu con, mais est-ce que vous pourriez nous dire un petit mot sur le studio, sur vos prod' récentes, vos coups de cœur …?

Eh bien on vient de passer à France3 région grand ouest, donc c'est bien cool, ceci alors qu'on était en train d'enregistrer Kilø, qui est un groupe qu'on « coproduit », entre guillemets. Donc en gros là on va produire le prochain album de Kilø – on a vraiment hâte! Et puis sinon on a produit A Subtle Understatement aussi... On est carrément bien booké en fait, donc on est hyper contents. Le but du studio c'est de produire des groupes qui nous plaisent, et surtout de partager. Sincèrement, c'est vital que les groupes qui viennent chez nous nous plaisent; 'faut qu'on ait un truc à dire.

Et vous pensez sortir un peu des limites du metal dans l'avenir ou…?

Moi je préfère me concentrer sur le metal, le rock... Peut-être en allant à l'extrême sur de la pop, mais qui tirerait sur le rock. Et je ne veux pas faire autre chose tout simplement parce que je ne suis pas capable de faire autre chose. Autant se concentrer sur un truc que tu connais.

 

Tiens, comme il y a une bonne ambiance là, on va en profiter pour jeter un froid avec la question où je me prends des baffes: je me disais récemment que, quand quelqu'un – moi le premier – donne une liste de bons groupes de metal français, eh bien on n'y trouve quasiment jamais Lyzanxia. Ce n'est clairement pas une question de qualité – perso' j'aime beaucoup vos albums – mais bizarrement, à moins que vous soyez en train de promouvoir un nouvel album et qu'il y ait donc du buzz, le nom Lyzanxia ne ressort pas souvent dans la suite des Gojira, Benighted, Gorod, Klone... 

Sauf si tu poses la question à l'étranger!

Peut-être en effet... Mais à ce moment là – comme un Gorod il y a encore quelques années – le groupe est peut-être finalement plus reconnu à l'étranger qu'en France...

Après regarde, le guitariste de Bring Me The Horizon, à chaque fois qu'il fait une interview il nous cite ...C'est quand même la classe!

Il y a peut-être quand même un problème d'exposition... Non? Il faut blâmer Listenable?

Non, on n'est pas cité parce qu'on n'est pas connu quoi!

Je ne sais pas... Lors de la sortie de vos albums, le nom de Lyzanxia revient se placer tout en haut au même niveau que d'autres gros, mais rapidement après, ça retombe… A cause du nom peut-être?

Ou alors peut-être que c'est toi? :)

Ouais, c'est ma trop grande consommation d'alcool :)

Je pense que quand tu demandes à un gars de te citer 3 groupes français, il va te dire Dagoba, Gojira… Mais il faut savoir un truc, c'est qu'en allemand, Gojira ça veut dire Lyzanxia... Et je ne suis pas sûr que tu parles bien allemand en fait *rires*. Non mais bon on n'est pas un gros groupe hein. Là preuve tu vois on joue aujourd'hui à 10h30, sur la Main Stage 2... *rires*

 

Bon allez, dites-nous ce qui vous fait bander en ce moment, côté musique

*désignant une charmante demoiselle qui a atterri dans notre box on ne sait trop comment ni pourquoi…* Elle! *rires* Non sinon moi je suis très Depeche Mode, notamment le dernier.

Donc, si on va par là, on pourrait finalement imaginer que des groupes assez éloignés de la sphère metal viennent au Dôme Studio!?

Sauf que Depeche Mode c'est quand même une influence majeure du metal.

Mouais... Du gothique alors... Ou de l'indus.

Perdi: Sinon il y a le dernier Morbid Angel que je trouve génial. *rires*

 

C'est trop facile de cracher dessus! M'enfin c'est très bien qu'on en parle tiens: on aimerait avoir votre avis sur la récente série des « Retours des Vieux de la Vieille ». Donc Morbid Angel, ok, c'est torché… Sinon voyons pour les autres: il y a Morgoth qui joue demain. Ce groupe, ça vous parle?

Non pas trop …

Coroner?

Perdi: Les suisses, ouais. C'est eux dont le très bon guitariste a joué longtemps avec Stephan Eicher.

Franck: ...Stephan Eicher que j'ai vu coucher avec un autre homme... J'ai des photos, j'ai des preuves: je vous montrerai...

...Sur Facebook! Bon, pour rester dans les groupes qui se produisent ici, il y avait aussi Whiplash ce matin... Non? Bon je tombe manifestement à côté de la plaque... Pas une reformation qui trouve grâce à vos yeux?

Non! De toutes façons je n'écoute pas beaucoup de metal. Non par contre en ce moment, je pense que tous les 2 *il montre Perdi* on est pareils: on écoute vachement de jazz. Dernièrement on a vu Macéo Parker – le grand chef des cuivres de James Brown – au Chabada... Putain le mec, c'était une tuerie! Il a joué 2h30 à 70 piges. Je défie n'importe quel groupe qui joue au Hellfest de faire la même chose à 70 ans! Et non seulement ça joue grave, mais en plus les mecs ont envie de jouer grave...! Perso' tu vois, quand je me suis pointé sur scène aujourd'hui, on jouait à 10h35, eh bien à 10h30 je n'en pouvais déjà plus: je voulais monter sur scène. Et j'ai envie que ce soit encore comme ça dans 20 ans! Et Macéo Parker, avec ses 70 piges, il fonctionne comme ça depuis 40 ans...! Ça fait 40 ans qu'il tourne. T'as des mecs qui te sortent: « J'ai pas envie de jouer aujourd'hui! ». J'ai envie de leur répondre: « T'as pas envie de jouer connard? Tu te rends compte de la chance que tu as? Putain mais va à l'usine espèce de con! Change de métier. Je sais pas moi: fais des interviews de groupes de metal... Tu verras ce que c'est que d'être en galère!» *rires*

Ouais le pire c'est quand les groupes vomissent sur tes pompes!

Bleuuaaaargl! *rires*

 

Tiens, un sujet qu'on a un peu abordé tout à l'heure sans vous avoir vraiment demandé votre avis... Rectifions le tir: que pensez-vous de la scène hexagonale?

*Joyeux bordel ambiant*

Le dernier Loudblast peut-être?

Sincèrement, Hervé Coquerel c'est un pote, je l'adore: il est hyper cool. Stéphane, pareil. Je n'ai pas écouté leur dernier album, et clairement, si je les croise, je leur dirai en face, voilà. Je m'intéresse plus à la scène locale, à ce qui se passe autour d'Angers. Je pense à Kilø qui peut faire un truc monstrueux – vraiment énorme –, je pense à General Lee. À Hacride aussi, qui est énorme. Il y a plein de trucs qui sont monstrueux et tout le monde parle de Gojira, Dagoba et Loudblast... Ok, il faut que la scène française soit représentée par ces groupes là, parce qu'ils sont crédibles: ils ont un passé, ils ont un charisme, ils ont un son... C'est hyper important. Mais par contre il y a tout un truc derrière qui est énorme, et on n'en parle jamais! En France, clairement, on est très très bons.

Après c'est une question de promo...

Non, ce n'est pas seulement une question de promo. Tu vois, on a joué plusieurs fois en Suède: on se retrouvait entre 2 groupes suédois – je ne sais plus quel groupe et Soilwork – et clairement quand on jouait, le public suédois se barrait. Ils étaient là pour la première partie, ils se barraient quand One Way Mirror jouait, et après ils revenaient. Moi j'ai trouvé ça un peu malsain. D'un autre côté, les mecs soutiennent à fond leurs groupes. Et en plus le gros problème en France, c'est qu'on ne peut pas jouer. Ou en tous cas pas n'importe où. Pointe-toi dans une salle, dis leur que tu es prèt à venir jouer gratos et demande leur d'ouvrir les portes: les mecs vont dire non. En Angleterre ou aux Etats-Unis, ils te diront oui. Voilà, ça c'est la grosse différence. C'est la culture. Nous on a la culture de la peinture, du théâtre, de la littérature, mais on n'a pas la culture rock. Et on ne l'aura jamais.

 

Allez, on arrive au bout: c'est le moment de la connerie finale...

*1 minute de gros boxon*

Bon, la connerie finale alors? Euh… *prenant la voie de Kevin-Trop-Lol*: Les mecs merci beaucoup pour votre soutien... Les gars: sans vous on ne serait rieeeeeen! *rires*

 

 

 


 

On y a bien réfléchi: honnêtement, on pensent qu'ils bluffent...
:)

photo de Cglaume
le 17/11/2011

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