Converge + Rise And Fall + Birds In Row + Toxic Holocaust le 06/08/2012, Le Glaz'art, Paris (75)

Converge + Rise And Fall + Birds In Row + Toxic Holocaust (report)
Concert du mois d’août, concert souvent festif car ça sent les vacances, même pour les Parisiens restés dans la capitale, et on y voit souvent de bons groupes qui viennent prendre du plaisir à jouer devant une salle généralement bien remplie. Converge passe souvent pendant l'été d’ailleurs et en ce 6 août le groupe de Boston ne déroge pas à la règle. Accompagnés de nos petits Français de Birds in Row mais aussi de Rise and Fall et de Toxic Holocaust, les Américains investissent les bords du périphérique... et putain il fait chaud! Bon d’accord avant la chaleur, on s’hydrate comme on peut à base de bières, histoire de mettre notre corps en condition, c’est important, et hop on rentre dans la salle, deux minutes après les premiers accords.

Birds in Row est sur scène et à peine rentré dans la salle, mes oreilles souffrent: quel son de malade, la balance a bien été faite et le son est d’une justesse rare pour une petite salle comme celle-là. Je ne connais que très peu le groupe, ayant mis une oreille rapide sur le dernier album des Lavallois, je me demandais comment j’allais apprécier LE groupe Francais que Jacob Bannon a fait signer sur son label et que Converge a fait venir avec lui sur les routes US au printemps dernier. Et bien j’ai aimé! Très bon concert, tout en sobriété et efficacité, avec un Ditow faisant face à son ampli, un Timmy qui martèle grosse claire comme si sa vie en dépendait et qui raisonne dans nos oreilles éternellement et Bart qui balance son chant d’une violente émotion. Le son en façade est d’une qualité rare pour ce genre de petite salle ( je me répète je sais...) , l'éclairage est parfaitement adapté à la musique du groupe et le public, où se mélange néophytes comme moi et connaisseurs du groupe, est hyper réactif à la fin de chaque morceau. Un peu plus de 30 minutes de set, de très bon set, et le groupe laisse sa place. Putain mais qu’il fait chaud et humide... Ca promet.

Le temps d’aller avaler un nouveau godet, de voir le merch (hop un nouveau t-shirt de Converge dans la poche) et Rise and Fall monte sur scène. Montée que j’ai d’ailleurs loupé car j’avoue que le groupe ne m'intéresse guère, donc je rentre dans la salle à un peu moins de la moitié du set et... bah c’est chiant. C’est chiant car les riffs sont basiques, le chant pas original pour un sou et le groupe quelque peu statique. Ok ok les Belges envoient le bouzin avec leur hardcore basique, font bouger les têtes de certains, mais c’est basique justement. Sûrement mieux sur galette, alors attendons le nouvel album. Le groupe quitte la scène sous les applaudissements d’un public qui commence à avoir besoin de boisson et d'oxygène. Putain mais qu’il fait super chaud et humide!

Toxic Holocaust suit... et c’est tout ce que j’ai à dire car je n’ai pas pris une seule minute pour jeter un coup d’oeil dans la salle lorsque le groupe jouait. Plusieurs raisons à cela: la première, le groupe ne m'intéresse pas musicalement. Après plusieurs écoutes sur le net, ça ne me parlait pas, mais alors pas du tout, donc je ne voyais pas l'intérêt de rentrer dans le four qui servait de salle. La deuxième, bah j’avoue je parlais avec du beau monde, une bière à la main, et donc pas envie de terminer les diverses conversations entamées pour aller voir des gars faire des soli pas forcément intéressants à mes yeux. Bref... je finis ma bière dès que j’entends les derniers accords, je rentre dans la salle et je pars me foutre devant (savoir qu’au Glazart, être devant signifie «être presque sur scène car on y est collé et on résiste tant bien que mal aux brutes qui poussent dans le dos»). Oh putain qu’il fait super chaud et humide!

Converge est installé, accordé, échauffé, et lance sa déclaration de guerre par... Jane Doe! Non mais t’es sérieux là? Si le groupe voulait achever tout le monde fallait le faire à la fin, mais comme souvent avec lui, il a préféré nous surprendre en nous annonçant qu’on n’allait surement pas sortir indemne de ce show. Le morceau presque en entier, plus de 7 minutes, et hop c’est parti pour du «Dark Horse», du «Heartache» et un tout nouveau titre, «Aimeless Arrow» qui, j’avoue, devra être écouté à tête reposée avec un meilleur son car il ne m’a pas marqué en live. Pourquoi? Bah parce que j’étais en train de lutter (mes pauvres cuisses peuvent en témoigner) pour ma vie, compressé contre la scène à remettre en place le putain de retour de Bannon toutes les 30 secondes, avec des coudes qui arrivaient de tous les côtés et des mecs qui pensaient que les têtes des gens étaient des pistes d'atterrissage. Violence quand tu nous tiens (on t’aime quand même).
Très peu de blah blah de la part du chanteur qui d’habitude est quand même un peu plus loquace, mais faut dire que la chaleur ambiante (il devais au moins faire 40 degrés dans la salle et sur scène) n'était pas forcement propice aux monologues.
Les morceaux s’enchainent très bien et les nouveaux titres se fondent dans la masse. Après un «Cutter» qui me fait toujours autant bander et un «Worms Will Feed/ Rats Will Feast» où Ballou pousse toujours autant la gueulante, un autre petit nouveau «No Light Escapes» pour la même analyse: vivement fin août et la sortie de l’album!
Nate Newton est toujours aussi vivant sur scène, il saute, il envoie sa basse dans tous les sens et se fait toujours autant plaisir, tout comme Ben Koller derrière ses fûts qui grimace à chaque fois qu’il martèle son instrument. Bannon en revanche, je le trouve moins présent qu’à l’accoutumé, l’air ailleurs, c’est dommage, mais il est toujours en forme et chante un peu plus les morceaux.
La chaleur devient vraiment étouffante et désagréable, je ruisselle à grosses gouttes. Allez on enchaine pour une fin marathon avec «Shame in the Way» (nouveau titre), «Plagues», «Axe to Fall», «The Broken Vow», toujours aussi énorme malgré ses dix années d’existence et Last Light». Le groupe sort de scène, boit un coup, remonte 30 secondes plus tard pour un rappel, court mais d’une intensité rare, «Concubine». Une souffrance pour l’auditoire due à la chaleur et la folie qui amène tout le monde à se foutre sur la gueule et puis... rien, fini, terminé. Le groupe se casse sans un au revoir, rien. Bannon qui a pour habitude de rester sur scène et de parler avec tout le monde s’en va en premier. Il n’y a que Newton pour venir serrer quelques pognes, puis les lumières se rallument, on ouvre les portes du four et on libère tout le monde. Hum, mon short est trempé, mes chaussures aussi, heureusement que j’avais fait des emplettes au merch, je peux mettre un t shirt sec, j’ai quelques griffures sur le dos et mes côtes ont morflées aussi.
Mais putain de bordel qu’il a fait chaud et humide...



Setlist du concert de Converge :
Jane Doe
Dark Horse
Heartache
Aimless Arrow
Eagles Become Vultures
Empty on the Inside
Reap What You Sow
Cutter
Worms Will Feed/Rats Will Feast
No Light Escapes
Hell to Pay
Shame in the Way
Plagues
Axe to Fall
The Broken Vow
Last Light

Rappel:
Concubine
photo de Jull
le 29/08/2012

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