Hellfest 2015 : le dossier ! - Le week-end de Toukene

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Cette année fut la bonne. Je n'ai pas eu l'amertume de voir "les autres" se rendre dans le jardin d'Eden du metalleux.
J'ai même bien choisi mon année. Il fallait être sacrément difficile pour ne pas trouver son compte. Les 700kms, le coût, les congés à poser etc. ne pèsent pas bien lourds lorsque l'occasion se présente.
Vendredi 19 juin 2015
L'arrivée dans un Clisson, vomissant de bagnoles jusqu'au milieu des ronds-points, laisse une 1ère idée de l'énorme machine qu'est le Hellfest.
La machine semble bien huilée, les bouchons sont inexistants pour l'accès au fest ce vendredi matin.
Avec deux camarades nous arrivons devant les grilles où quelques impatients trépignent. Il est 9h30, les portes s'ouvrent et une sous-merde défoncée donne déjà du travail aux secours pour le moins réactifs.
Le metalleux est parfois très con.
Je découvre les lieux et la fameuse pelouse dans laquelle se jettent certains habitués, fous de bonheur.
L'entrée principale par la "cathédrale" est sympathique, la version "evil" de Disneyland avec sa grande roue derrière est assumée. L'habillage des deux Main Stage est le comble du kitsch, mais peu importe : on vient pour les groupes.
Je repère rapidement les scènes, conscient que mes mollets vont travailler durant tout le weekend.
Dans la valley s'installe Glowsun. Un groupe que je connais par coeur : les lillois font du stoner instrumental et ont la mission dégueulasse de lancer le fest. Le chapiteau n'est guère rempli, mais les auditeurs présents sont motivés.
Le groupe leur rend bien et parait très à l'aise avec un son nickel : première agréable surprise.
30 minutes de dépucelage pour ton rédacteur qui a aimé ça.
Evidemment la 1ère bière ne tarde pas à arriver en même temps que Sticky Boys sur la Main Stage.
Kronenbourg, Skoll, Grimbergen. Le metalleux ne doit pas être trop difficile (et sait ne pas l'être pour le coup). Peu importe, c'est frais, et avec la BO hard-rock des parisiens : ça passe bien. Ça joue fort, les oreilles ne sont pas encore habituées, mais chaque riff de cette matinée est ma vaseline auriculaire. Concert de loin, peu fan du genre, mais le groupe semble avoir très bien fait le taf.
Pour No return, c'est autre chose : Groupe mythique de son vivant, inratable, il faut s'approcher.
L'excitation de l'arrivée retombe vite.
Le son est sale, le groupe a beau faire de son mieux, y'a un truc qui ne va pas. Le public est trop frais, trop sobre peut-être. Les pogos sont timides, le circle pit ressemble à un jogging du 3ème âge dans un vélodrome. Je suis déçu du son, la presta me laisse sur ma faim et j'ai beau connaître les morceaux, je ne m'y retrouve pas.
Pire, le concert suivant se passe sur la Warzone, la meilleure scène du fest (j'y reviendrai) : Despise you a déjà bien entamé son set lorsque j'arrive. Et je suis heureux d'en avoir loupé la moitié. Leur hardcore pourrait être sympa, mais la chanteuse a la voix de la secrétaire de mon dentiste. Le groupe y met toute la conviction qu'il faut pour faire son HxC, idéal pour lancer la journée, pourtant, ça coince.
Encore plus dur : en me rendant à la Valley pour voir Samsara Blues experiment, je prends conscience du monde qu'il y a sur ce fest.
Il fait chaud, c'est blindé et l'apéro du midi attaque les neurones des moins résistants à l'alcool. Merde. Me voilà plus misanthrope, moins sociable que prévu.
Cela s'aggrave lorsque j'ai toute les peines du monde à rentrer dans le trip de Samsara. Le groupe, heureux de jouer devant tant de monde en a endormi quelques-uns.
Pas la bonne heure pour cette musique : digérer son repas (chèrement payé pour mal manger) en somnolant devant des allemands me rappelle mes mois de chômage (oui, je regarderai Derrick à13h50 sur France3). La chute continue, car pendant ce temps, je rate Sylosis et Leng Tch'e (invité en dernière minute). La frustration s'installe avec l'agacement de supporter The Quireboys.
Vient alors le truc, le déclic qui relance la spirale positive.
En général, il est originaire de Suède. Truckfighters. En 45 minutes les mecs donnent l'énergie qu'un container de Red Bull ne donnera jamais. Le chapiteau déborde de tous les côtés, et le trio fait un show parfait, avec un très bon son et les titres qu'il faut, trouvant l'équilibre sur sa discographie. C'est rock'n'roll, fuzz et ça fait du bien ! Ces mecs boostent des milliers de personnes qui n'étaient pas là pour rien : et cela s'est senti sur l'ambiance qui monte d'un cran.
Si la circulation n'est pas idéale pour se rendre dans la Warzone, l'effort est récompensé. S'y poser, un peu à l'écart des autres scènes, avec une petite pente qui permet d'apprécier la scène où que l'on soit installé.
J'en suis presque à ignorer l'amplitude thermique de +15°C avec mon Pas-de-Calais : Defeater entre sur scène et c'est un plaisir d'y découvrir enfin les américains et leur hardcore pas comme les autres.
Avec leurs tronches de gendres idéals, les mecs y vont franchement, bien que l'assistance ne transpire pas pour les morceaux mais pour le cagnard qui s'abat sur des peaux blanches comme des culs.
Le concert laisse un sentiment d'inachevé, mais le reproche ne revient pas au groupe qui a fait un show à la hauteur de ses compos : classe, original et hurleur.
Une dynamique brisée par Godsmack. Eux qui ont bercé mes années lycée, jouent mollement en piochant dans toute leur discographie. Mais il y a un réel manque de patate. Quant au son, il s'est amélioré sur les "Main", se corrige dès les premiers morceaux et demeure la plus grande satisfaction du moment. Beaucoup profitent de la pelouse comme il se doit, dans une ambiance vraiment bon enfant.
On se sent bien, et depuis le début de la journée je n'ai vu que des sourires. Le metalleux est décidément une bête étrange, mais bien plus sympathique que l'on ne l'imagine lorsqu'on met une bande son qui lui convient.
L'enchaînement sur Melechesh est également une semie-deception. Les israéliens ont principalement laissé parler leur côté bourrin, au détriment de leur musique "ethnique". Du death-black bien violent, comme il faut pour contenter une fosse bien heureuse de ce set tout en puissance. Pas mon bonheur mais celui des festivaliers...c'est le principal.
J'écoute de loin Sodom et Motorhead. Sans regret pour le premier qui n'a jamais été mon truc, mais qui a fait le taf : du bon thrash à l'ancienne, hyper carré, pro pour contenter le chevelu.
Louper le trio le plus rock'n'roll du monde ne me perturbe pas. Aux dires d'un de mes camarades, Lemmy a fait un AVC pendant 50 minutes.
Vient l'heure d'Envy. Peu importe si Bloodbath joue en même temps. Les japonais sont trop rares, trop précieux et leur dernier album est surtout excellent. Si j'avais déjà vu les japonais, le souvenir commençait à remonter (7 ans), mais j'ai eu la sensation d'être face à une fratrie de Benjamin Button. "Atheist's cornea" a l'effet d'une cure de jouvence sur le groupe.
Le lancement sur deux nouveaux morceaux, la suite sur d'anciens explosifs ou au contraire post-rock, et putain, des frissons : tout le temps. Rien à voir avec la petite brise qui pénètre la Valley à moitié vide (l'heure de l'apéro sans doute).
La "claquette" de la journée. Celle qui fait vibrer, qui motive pour les 6 prochaines heures, qui laissera un souvenir pour les prochaines années.
L'optimisme est toujours de mise lorsque je découvre Alice Cooper. Oui "découvrir".
Je vais utiliser une expression aussi vieille que le mec : "quelle pêche !"
67 ans et un show parfaitement réglé, une interprétation au poil, et tout ce qu'il faut pour contenter une Main Stage blindée pour applaudir un mec qui fait honneur au Hard-rock. Je ne connais pas mes classiques, Alice Cooper est ma bonne surprise de la journée. Le Charles Aznavour du hard, la sur-classe en plus. Respect.
La nuit tombe doucement et on sent que le fest affiche complet. On se marche dessus. Applaudir Mastodon se fait à des dizaines de mètres de l'entrée de la Valley. Les relous sont torchés, tant mieux, ils paieront ça samedi et dimanche. Le concert était excellent à entendre, à voir sur écran un peu moins. Peu importe : Meshuggah joue dans une heure et ça, je ne veux pas le passer devant la TV.
Moi qui cherchais une autre claquette pour m'en faire une paire, j'ai carrément pris une tatane.
Dantesque. De la part de suédois comme par hasard.
Les mecs sont venus pour mitrailler et sortir la setlist idéal. Carnage. Commencer sur "Rational Gaze" était presque un échauffement. Le groupe a fait mal, marqué les esprits avec un son du tonnerre. L'Altar a vibré et a justifié à lui seul mes légers acouphènes. Mes boulequiess n'ont pas suffi mais j'ai encore bien assez d'énergie pour Slipknot que j'attends depuis l'obtention de mon BEPC.
Que l'on ne me qualifie pas d'"hater". J'ai aimé le groupe a ses débuts et son 5ème chapitre m'a vraiment plu. Mais la chute est rude. La barre devait être trop haute après le show de Meshuggah...
Le groupe débarque en playback avec la 1ère piste de son nouvel album, continue sur la 2nde et on voit direct tout ce qui ne va pas dans ce live.
Corey Taylor est complètement à bout de souffle. Des cris forcés, sans puissance, sans rage, lâchés dans une posture qui laissent croire que l'effort y est...en vain. Les parties mélodiques sont légion alors...c'est chiant.
Des flammes et des percussions qui tournent sur elles-même pour donner un peu de corps à des membres qui ne servent à rien, que l'on n'entend pas.
Seul le batteur rattrape le coup. J'abandonne sur un "Wait and bleed" sans saveur. Cela n'empêche pas une énorme assistance d'être complètement folle devant les mecs de l'Iowa. J'aurais peut-être été de ce genre il y a 10 ans. Mais hélas, il n'en est rien : Slipknot est en souffrance. J'apprenais le surlendemain que le groupe se mettrait en pause pendant deux ans à la fin de l'été. Ils auraient dû la commencer à la fin du printemps.
Samedi 20 juin 2015
Il était écrit que la 2ème journée serait la plus pauvre. Et si elle n'a commencé qu'à 14h20 avec The Wounded kings, elle n'en fut pas mauvaise...
L'ambiance n'est pas encore folle sous la valley quand jouent les doomeux. Mais il y a du monde. Pour être sincère, ce set ne fut pas dingue.
Psyché ou doom, les mecs tanguent d'un côté comme de l'autre, si bien que le rendu est un peu fade, mais sympathique. Les 40 minutes passent vite et ça vibre quand même bien pour le coup.
Là où l'ambiance va monter d'un cran c'est sur la Warzone, par deux fois.
Tout d'abord avec la découverte Merauder.
Au départ, cela ressemble à du hardcore tout ce qu'il y a de plus classique, mais la montée en puissance du groupe se fait à chaque morceau. Les new-yorkais sont conviviaux, bavards avec le public, enthousiastes, ce qui ne peut que parler à une fosse suant de grosses gouttes. Le dernier morceau, joué en compagnie d'un spectateur de 10 ans (bien mal à l'aise) a rajouté pas mal de sympathie. Pas très evil, mais cool.
C'est tout le charme de cette scène, qui va vivre encore un grand moment lorsque Rise of the Northstar va s'incruster pour 50 minutes avec son hardcore classique mais couillu. Plus de surprise, je les ai vu il y a 3 mois, mais toujours la même envie communicative du groupe. Ça marche, quoiqu'ils fassent, évidemment.
Je fais une petite impasse sur Airbourne pour perdre du temps dans le coin Merch qui regorge de bons disquaires, mais pas spécialement de bonnes affaires.
Par contre je me mets en retard pour Finntroll.
Car oui, j'aime plutôt bien Finntroll. Un amour mal assumé, mais mon souvenir d'un live du groupe est largement positif, au contraire de l'écoute de leurs cds.
Le "Temple" est d'ailleurs si blindé que j'assiste au concert depuis l'extérieur...où de nombreux fans chantent en choeur, dansent avec joie et hurlent comme des dingues à la fin de chaque titre.
Aucun doute, les mecs savent y faire sur scène et contenter leur public, fidèle et receptif. Ok c'est kitsch, mais c'est assumé et vraiment fun : tout le monde le sait déjà, mais un putain de groupe de live !
Les dilemmes dégueulasses du running order m'obligent à choisir entre Killing Joke et Bodycount. Je connais mieux le 1er que le 2nd et l'accès à la Warzone est un peu pénible. C'est donc à la messe de cultissimes Killing que je me rends entre bonheur et lassitude. La folie Finntroll retombe nette, car KJ joue dans une autre cour. Bien classe mais posée. L'interprétation de titres phares du groupe s'enchaîne et si l'on sent les 35 ans de carrière, c'est uniquement pour les aspects positifs : ça déroule à l'aise. Classe certes...bien qu'un peu mou, leur musique voulant ces ambiances.
Un show d'anglais en bouscule un autre : je fonce voir Orange Goblin 20-25minutes, afin de ne rien louper de Faith No More. Je croise sur ma route des personnes revenant de Bodycount en hurlant que les mecs ont tout explosé. Frustration.
Orange Goblin m'a tout de même remonté le moral avec son stoner bien lourd et a su mettre le feu à la Valley à grand coup de dédicaces à tout ceux qui boivent une bière. Alors on boit et on s'amuse.
A noter que cela fonctionne aussi très bien avec le muscadet local, mais Patton ne va pas tarder et je quitte à regret un live bien rock'n'roll.
La tatane du jour est entrée sur scène. 2 SMICS de fleurs en guise de déco. 1 stade Bollaert dans la fosse. 5 putains de stars avec des instruments et sans doute un énorme cachet...pour une incroyable claque.
Patton est un chanteur extraordinaire, ce n'est pas nouveau. Mais le véritable ennui c'est que les mots me manquent pour vous parler d'un moment qui en mérite des centaines.
C'était parfait, rythmé, magique même. Ouais. Magique. Anciens, nouveaux morceaux, une ambiance si étrange et si personnelle.
Un groupe blagueur avec son public, la sécurité. J'étais hyper loin, les membres étaient grands comme des moustiques...et pourtant, impossible de ne pas sentir le charisme de chacun. Ces gars là ne se sont pas gourrés de carrière. Question musicale, il y avait de tout, pour tout le monde, vieux et néos fans.
Même qu'après ça il y avait Marilyn Manson et toute une tripotée d'autres groupes, mais on pouvait tous rentrer chez nous. Ce que je fis. La journée fut courte, mais intense. Le Patton Band avait joué. Bouquet final. Cerise sur le sundae saupoudré de sucre doré de cette journée. Merci, terminé, bonsoir.
Bouquet final ? Pas vraiment.
Le Hellfest transforme le ciel en un putain d'harlequin avec pour bande-son AC/DC / Queen, pour un "Bohemian Rhapsody" repris par tous les festivaliers.
Des frissons de gosse, une communion rare. Tu finis par te demander si t'as vraiment envie de retourner à la réalité.
Mais tu songes à demain, la dernière journée...puis Scorpions commence. Alors là, vraiment : Merci, terminé, bonsoir.
Dimanche 21 juin 2015
Pas question de traîner pour ce dimanche.
Iron Reagan ou Hypno5e. Le petit dej' encore chaud dans le bide, il faut déjà faire des choix pénibles.
Hypno5e pour la dernière date de leur tournée du 2nd album. Résultat : la claque de 30 minutes. Pas rouillés ni usés pour deux ronds par leur réveil aux aurores les montpelliérains. Loin d'être lassés par leur setlist, les sudistes défoncent tout et font honneur à "Acid mist tomorrow".
Encore une fois le son leur rend bien et la petit gym matinale est bien agréable avec cette bande sonore parfaitement interprétée. Un peu de stretching dans une Altar bien trop vide (y'avait pas la quantité, mais la qualité) pour le spectacle proposé.
On me dit dans mon oreillette qu'Iron Reagan pète tout en même temps (brin !), et on fait un petit jogging jusqu'à la Warzone où Birds in Row débute son show.
Là encore, cocorico. Le chauvinisme c'est très con comme notion. Mais pour le coup : avoir des groupes pareils chez nous est une petit fierté.
Là encore, on est fan du groupe sur le zine, alors à part dire du bien de la presta rageuse, énergique, intelligente, blindée d'émotions calée entre deux explications de textes et des messages simples, positifs et pas démagos (quand tu vois les gars tu vois que ce n'est pas le genre) : bah tu te prends une 2ème claque alors qu'il n'est pas midi.
La suite se fait avec Death engine. Le seul moyen de ne pas s'envoler était de se coller des chewing-gums sous les pompes : ça jouait fort, puissamment, si bien que cela a un peu plus usé mes oreilles. Encore 14h de concerts à tenir pourtant...
Et pas des concerts de fillettes. Enfin, presque, avec Eths. Mais une fillette qui a la rage alors. J'ai lâché le groupe il y a quelques années et j'étais plutôt content de les croiser, sacrifiant Code Orange sur l'autel des choix de fest. J'ai un peu regretté : si le public était bien receptif, j'ai trouvé ça un peu plat...musicalement. Ça a plu. Soit. Je ne suis pas le seul festivalier.
Il valait mieux avoir le ventre vide pour The Haunted qui trouvera bientôt sa place dans le dico des synonymes avec "rage", "taré", "violence", "putain de sa mère". Du thrash scandinave, une énergie de foufou et l'impression que ce fest ressemble à une formation de kick-ass. On va rentrer à la maison plus aguerris pour la bagarre que ne l'étaient nos darons du service militaire.
Sofy Major était sous la valley. Encore un choix qui faisait mal au cul.
Red Fang rentre alors sur scène. L'ennui c'est que j'ai vécu ce concert de tout près. Devant, l'ambiance est toujours bonne et fofolle. Du coup, pour moi c'était la claque. Les bons morceaux, la bonne patate, le bon stoner'n'roll qui va bien. Red Fang c'est toujours bien de toute façon, alors je prendrais peu de risques à dire que c'était très cool...devant.
On se calme alors avec Russian Circles qui est un bon groupe, mais pas pour un festival; encore moins en plein aprem. Même report que pour le live d'avril à Tourcoing. Dur d'accrocher dans ces conditions.
De toute façon Snot se prépare sur la Warzone est pour y accéder cela ressemble à un chemin de croix.
Un seul et unique album. Mais quel album ! Tout le monde le connait par coeur, tout le monde l'a chanté, tout le monde s'est amusé. Voilà. C'est con, ça ne va pas plus loin, mais c'était cool de voir le groupe. Maintenant, on pense au défunt chanteur mais aussi aux gars qui doivent songer à écrire d'autres morceaux... Parce que la fibre nostalgique doit être pesante au fil des ans...
La suite se fera plus posée avec Exodus en fond, pour une presta bien thrash comme il faut, bien qu'un peu lassante.
Quant à A day to remember, il est bien la preuve que le metalcore à l'américaine bien foutu c'est vraiment agréable. (N'en déplaise aux ronchons) : super presta !
S'en suit un peu de repos et l'attente d'Alestorm.
Alestorm...du pirate metal. Concept moisi au départ, je m'étais promis de ne pas perdre mon temps avec ça, jusqu'à ce que je vois que le groupe est calé avec Max Cavalera et les Wampas. Difficile de savoir des trois maux lequel est le pire, j'ai choisi celui que je ne connaissais pas.
Et j'y ai passé un des moments les plus cools du fest.
Depuis le début du festival j'avais croisé plus de mecs habillés en Jack Sparrow que de noirs. Bon. Les pirates, passé 12ans, je trouve ça un peu ringard. Sauf que des pirates qui font du metal avec des hymnes dedans, principalement dediés à la bière, ça défonce !
Le public était déjà chaud bouillant 1h avant le set. Pendant, c'était juste dingue. Je ne m'étais pas amusé ainsi à un concert depuis...jamais.
Se retrouver à ramer en plein milieu. Danser, boire, headbanguer. Je pense que je suis parti en couille pour toujours à cause de ces écossais, mais que j'ai découvert ce à quoi ressemblait un metalleux. En rentrant, le lendemain, le groupe était dans la playlist et il aura mes euros pour leur prochain live dans mon coin. Sur cd c'est toujours aussi naze, mais ce groupe a du génie...et son public aussi.
L'ambiance est redescendue avec Epica, qui a fait un show très honnête, parfaitement interpreté, en tout cas bien plus stylé que celui de Limp Bizkit.
Encore une fois, que l'on ne me traite pas de hater. J'aime encore aujourd'hui le groupe. Mais 1h10 de flottements, de reprises célèbres à la guitare pour combler des creux, une reprise des RATM pour foutre une vraie ambiance, un Fred Durst aussi animateur qu'un DJ de mariage avec son fan club sur le côté de la scène qui ressemble aux 500 choristes puceaux sur TF1...
Que ce fut pénible. Très pénible.
J'ai donc eu la meilleure idée du monde : aller voir At the Gates.
Je ne me remercierai jamais autant. At the gates a cassé Altar. Defoncé complètement. Le groupe a mis tout ce qu'il avait, le public aussi. J'y ai perdu une épaule, mais gagné +10 points de bonheur.
Thrash-death, pas des masses mélodiques pour le coup, terriblement hargneux. Evidemment, la venue du frontman de The haunted en bonus a rajouté un peu de violence à ce live démentiel.
Puissance et classe. At the gates a mis tout le monde d'accord. Preuve supplementaire que la Suède est le meilleur pays qui soit. Le groupe peut se re-séparer maintenant, je peux mourir tranquille.
Puisqu'on en est aux groupes qui cassent les scènes alors que le soleil se couche une dernière fois sur l'édition 2015, un petit mot sur NOFX.
Je connaissais bien mal le groupe, et ne l'avais jamais vu. Là encore, je peux mourir tranquille et vous conseille de même pour être sûr si cela venait à arriver bien trop vite.
Les américains sont drôles (leur fond de scène suite à un vol bricolé en 9 minutes et j'en passe), cinglés, punk et excellents musiciens (leur medley de 11 morceaux en 6 minutes). Ce concert durant lequel les allemands, Limp Bizkit et la sécurité en ont pris plein la gueule était une boule d'énergie, un kamehameha straight in the face. Peu surprenant que les mecs soient des légendes parce qu'en plus d'être cons, pas mauvais musiciens, ils semblent sincères.
Aucun regret d'avoir loupé In flames qui me paraissait bien mou...Mes deux précédents concerts du groupe m'avaient plus enthousiasmé que les deux titres entendus en passant...(Peut-être est-ce une conclusion un peu hâtive, je retournerai les voir en Novembre 2015).
La dernière bonne surprise vient de Korn. Voilà un bout de temps que le groupe me déçoit. 10 ans en fait. Mais conscients d'être devenus plutôt chiants, les membres jouent pour cette tournée anniversaire, l'intégralité de leur 1er bébé.
Evidemment : ça pète. Arrivé en cours de route, il y aurait eu des soucis techniques. Peu importe, ce que j'en ai vu était sacrément bien interprété. Si le groupe manque de chaleur, il a fait le taf et laisse le fan adolescent que je suis, en pleine chute vers un syndrome Peter Pan.
Je retrouve alors mes phrases favorites de gosse / ado :" Veux pas y aller ! J'peux reprendre une bière ?" (j'étais précoce à ce niveau) / "Non, j'irai pas m'coucher".
La 4eme chanson de Nightwish aura eu raison de ma motivation...puis, tant qu'à faire, autant rester sur une bonne note...
Parce qu'en retournant à la voiture, les moments tout juste vécus ont le temps de se transformer en souvenirs...encore frais, purs, réels. Ils ne tarderont pas à être idéalisés lorsqu'il faudra reprendre le cours d'une vie normale.
Il ne faudra pas grand chose pour qu'ils nous apparaissent parfaits.
Ce weekend était bon.
Les volontaires, même la sécu, bref : tout le monde était cool, souriant.
Pour des misanthropes, les metalleux sont des gens vraiments agréables lorsqu'ils sont entre eux. Relous parfois, stupides quand ils sont bourrés, comme tous les gens bourrés...mais la plupart sont sympas.
Le son était nickel pour un grand fest. L'organisation semblait sans couac. Elle en connut sans doute, mais la magie pour le festivalier lambda est intacte.
Alors, définitivement : Merci, terminé, bonsoir...et à l'année prochaine.
5 COMMENTAIRES
berzouille le 04/09/2015 à 15:01:42
j'ai fait la même erreur que toi : aller voir slipknot, juste après avoir eu un orgasme avec Meshuggah... et j'ai eu exactement le même ressenti. corey souffre, et c'est le seul a se sortir un peu les doigts.
quand on observait les deux guignols sur leurs tambours qui tournent, on remarquait qu'ils ne se donnaient même pas la peine de faire semblant de jouer quelque chose et d'être utile...complètement pathétique.
mais Meshuggah... bordel... c'etait parfait...
Eric D-Toorop le 15/09/2015 à 13:28:35
ça donne envie (sic).
Crom-Cruach le 21/09/2015 à 21:29:00
MERAUDER, Chiliens ??? De New York alors.
Tookie le 21/09/2015 à 22:12:06
Pouah, la boulette ! Désolé !
Je ne connaissais pas et j'avais cru voir un drapeau chilien sur scène. (Après visionnage de vidéos du live ce n'était absolument pas chilien...).
Je corrigerai ça dès demain. Encore une fois...je suis confus...
Crom-Cruach le 16/10/2015 à 13:47:36
Tu m'écouteras 4 albums de Sick Of It All à la suite pour la peine.
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