Hellfest 2018 - Le week-end de Cglaume - Seconde partie

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Le Samedi, c’est youpi !
Nom de nom que la programmation de ce jour-pivot dénotait face à celle de la veille: Psykup, Body Count, Dead Cross, Cro-Mags! S’il n’y avait pas moyen de remplir sa brouette à Miam de pleines louches de plaisir auditif aujourd’hui, c’est qu’une comète avait décidé de perturber le cours habituel des affaires terrestres! Ou qu’il était temps pour le lapin d’aller se chercher un hospice au chaud…
Et quoi de mieux pour démarrer la journée qu’un groupe plein de X et de suffixes en « -or »? Hexecutor, c’est justement le combo idéal pour faire le plein de cartouchières, de vestes à patches et de Flying V! Quoiqu’on reprochera au groupe de ne pas avoir été jusqu’au bout du délire en adoptant carrément le patronyme de Hexxxekütor. Pas grave: ce sera pour les side-projects! Alors les Bretons sont-ils en phase avec leur blaze? Eh bien oui Maryse! Même que sur scène on croirait voir le Destruction des tout débuts. Et vas-y que je prends des poses bien caricaturales avec ma guitare. Et vas-y que je cavale à donf à dos de Thrash. Et vas-y que j’aère mon futale au niveau du fessier. Et vas-y que je vrille les tympans les plus sensibles avec des cris aigus bien dans la tradition… Rien de tel pour un p’tit déj’ en festoche! Et les morceaux de s’enchaîner sans que la magie de la caricature-vivante-tu-les-crois-eux ne faiblisse. Solo à genoux, solo allongé sur le dos exécuté en mode toupie: chaque musicien participe au délire. Et le plus beau c’est que ces jeunes chevelus nous auront offert la running joke que mes compères de webzines (voisins ou trves) et moi-même feront tourner toute la journée durant: « La Sorcièèèèèèèèère… La Sorcièèèèèèèère… Du Ma-Rais! ». Oui je sais: comme ça, en dehors du contexte, ça ne donne pas grand-chose. Mais hurlé avec conviction, plein de bile dans la voix et de venin dans les yeux, en introduction du morceau du même nom, ça atteint un tel niveau de toomucherie brute qu’on ne sait plus si c’est du lard ou du piggy. En tout cas merci pour cette chouette demi-heure agrémentée d’une bonne barre de rire les gars!
Comme le Hellfest c’est beaucoup – voire SURTOUT, selon les jours et les années – l’occasion de rattraper les impasses en allant voir ces groupes dont tout le monde parle mais auxquels on n’a jamais vraiment décidé de s’attaquer, la suite de la matinée fut consacrée à Black Bomb A. D’autant qu’avec ce petit vent frais, ça allait être parfait devant la Main Stage 2! Vu à travers les yeux d’un bleu, la tribu BBA c’est tout d’abord le duo Arno / Poun, autrement dit: 1) un Tortue Géniale punk habillé aux couleurs de Freitot 2) plus une version « Rapid-Fire-Hardcore » de Rini, le chanteur à registre aigu de Dirty Shirt. Quand le bleu en question est en fait un vieux fan de Death Metal, BBA c’est ensuite Hervé Coquerel, le batteur de Loudblast. Et puis ce sont surtout de grosses mandales Hardcore / Metal / Punk / Sa-Mère-Avec-Une-Batte-De-Baseball. Punk, parce que « Bord To Die », en 2e position de leur set. Hardcore, parce que « Police Stopped Da Way », en 5e position. Et puis on pourrait presque dire Fusion aussi, vu les « Oooh-Ooh-Ooooh » entendus sur « The Point of No Return », que même que ça rappelle drôlement le « Another Body Murdered » du duo éphémère Faith No More / Boo-Ya Tribe. ‘fin vous voyez le tableau, d’autant plus si vous maîtrisez mieux que moi le sujet. Avec la patate déployée, vous imaginez le bordel dans le pit – et vous avez raison! Etant donné les références qui me traînent aux pattes, je ne peux m’empêcher de remarquer que de temps à autre, quand le Poun s’égosille dans les aigus, ça rappelle drôlement Ju de Psykup. Mais happé par le set fiévreux des Franciliens, je suis rapidement trop à fond dans le trip pour être capable de continuer à faire de telles comparaisons. A noter l’interprétation d’un nouveau titre, « Wake up », qui ne laissait alors pas entrevoir que le nouvel album susciterait autant les objections des membres de la team CoreAndCoresque. A noter encore le gros impact du titre « Mary », tube manifeste du groupe, bourré de groove, garni d’une bonne petite basse en intro, et recelant une bonne grosse accélération pas dégueu. On en aurait bien pris un peu de rab’!
Le créneau 12h10 – 12h45 ne proposant a priori rien de spécialement excitant, je restai aux abords des Main Stages pour voir si le Thrash des Anglais de Savage Messiah méritait vraiment d’être mis en avant sur une si grosse scène. Bilan: bof. D’ailleurs je ne resterai que le temps des 3 premiers titres. Le groupe pratique un « Iron Maiden Thrash » (si, c’est possible!) relativement pépère, dans l’esprit de ce que fait un Flotsam & Jetsam aujourd’hui. C’est bien Rock’n’Roll, il y a des trémolos dickinsonniens dans la voix, ça mouille gentiment le maillot, mais finalement ça fait presque plus penser à ce que fait Slash (cf. la tignasse du gratteux, Sam Junior) qu’à la violence d’un Slayer. Bref: j’en profiterai peut-être mieux quand je serai quinqua.
12h50: l’heure de la grand messe « Je n’ai jamais écouté mais il faut y être parce que c’est cvlte ». C’est que les Finlandais de Demilich se produisaient cette année sur le fest’, et tous les hérauts du « Le Hellfest c’est nul, c’est trop commercial » encore présents à Clisson cette année se pressaient donc sous l’Altar afin d’assister à ce genre de concert qu’on aurait plutôt imaginé au Fall of Summer. Demilich, j’imaginais ça grumeleux, parcheminé, necro comme le public de Michel Drucker… Alors que le Death Metal des loustics, bien que basique, s’avère relativement groovy. La foule, composée à la fois de curieux timides et de quelques trues Aïe-wôz-zère, s’avère logiquement clairsemée et peu excitée, ce que le côté statique du groupe ne risquait pas de changer beaucoup. Typiquement le genre de concert « où il fallait être », mais qui, pour autant, ne marquera durablement que les quelques élus qui maîtrisaient vraiment le sujet.
Et c’est après une revigorante pause Pain / Muscadet / Poulet qu’arrivait le moment tant attendu (par le lapin) du concert de Psykup. C’est que le DVD fraîchement sorti nous avait sacrément ouvert l’appétit! Et les Gentils Organisateurs toulousains de répondre à nos attentes en arrivant sur le « Surfin’ USA » des Beach Boys, balançant pour l’occasion des freesbies à une foule forcément réceptive à ce genre de zouaverie joyeuse. Respectant la setlist du Live au Bikini, le groupe commence son show en claquant directement les beignets au son du Broudôl Rio de Janeiro Metal de « Violent Brazilian Massage », puis en enchaînant sans temps mort sur « We Will Win This War » et le Meshuggah-friendly « Do It Yourself ». Le groupe se voit alors obligé – set réduit de festoche oblige – de sauter jusqu’à « Shampoo The Planet », puis à l’excellentissime « Cooler Than God », avant de réserver le temps qui lui reste pour les classiques « Love Is Dead » et « Teacher ». Pas de grosses surprise donc, pour celui qui aura vu les récents ébats scéniques du groupe. Et c’est tant mieux finalement, vu la qualité de ceux-ci et la banane qui nous est restée scotché een travers du visage (la suite à lire au sein de l’interview – bientôt en ligne – que nous a alors accordée le groupe).
Le temps d’aller miamer un coup – 15h, l’heure du déjeuner, voire du petit-déjeuner en festoche – puis de retrouver quelques potos, et 17h40 arrivait à grands pas. Pourquoi 17h40? Parce que c’était l’heure à laquelle la Valley accueillait la sensation si-tu-y-es-pas-t’es-qu’un-naze Dälek, groupe de « Hip-Hop expérimental » américain signé chez Ipecac ayant la particularité de plaire à certains métalleux du fait d’un enrobage sombre compatible avec les univers de la Noise et de l’Indus. « Alors lapin? T’as dû triper vu tes goûts crapuleux?! » Oui mais non. Ce Rap rampant et ambiant est bien trop monolithique, monochrome et fatalement monotone pour emporter l’adhésion des amateurs de groove et de vélocité. Ce que MC Dälek au micro, son compagnon DJ et leur compère gratteux derrière sa Gibson proposent cible clairement les amateurs de trips hallucinés plus que les amateurs de violence pure. Le troisième titre de leur set nous aura réveillés un peu du fait d’une certaine similarité avec un vieux morceau de Clawfinger… Mais las: le groupe n’arrivera pas à nous convaincre, ni moi ni nombre de curieux qui n’ont pas réussi à tenir plus d’un ou deux morceaux…
Pour se consoler d’un set tiède, un petit tour devant une bande de mecs vénères à la Warzone, c’est souvent LE remède radical (ça ou une bonne murge, mais bon…). Ça tombe bien, Terror s’y produit dans la foulée, le Terror qui enflamme les relativement nombreux coreux de la rédac’. Doté d’un esprit « corporate » à toutes épreuves, le lapin se lance donc dans l’aventure afin d’entrer en communion d’esprit et de cérumen avec ses collègues webscribouilleurs. D’autant que putain, ça claque comme nom de groupe! Arrivé avec 10 minutes de retard, c'est déjà le maximum bordelus devant la scène. Sur les planches, en effet, pas d’erreur possible: il s’agit bien du gang typique de NY Hardcore (enfin de L.A Hardcore en ce qui les concerne), avec un peu de bouteille mais la hargne syndicale. Les tatouages et les shorts sont de sortie, ainsi que les mosh parts bien graisseuses, ça mouline, ça menace, ça harangue, ça sent la fraternité forgée dans les terrains vagues et les cellules de dégrisement: oublié Dälek! Mais dites voir: ce ne serait pas Rocky Georges qui tient la gratte à droite? Non? Ça doit être la bière alors... Une bonne dose de punk vient régulièrement contrebalancer le côté salle de muscu' par un peu de vitriol mauvais: le mélange est parfait. « It's good to be alive! » martèle régulièrement Scott. Bordel c'est bien vrai!
Après cette grosse claque sous le soleil, une option raisonnable aurait été d'aller se faire rafraîchir la couenne par les Canadiens de Kataklysm sous l'Altar, leurs puissantes bourrasques ayant l’intensité glacée requise pour faire baisser de quelques degrés les épidermes et dermes malmenés par le soleil. Mais en parallèle Body Count annonçait son grand retour à Clisson, et sur une Main Stage cette fois! On a donc rejoint une bande de potos installés en mode pique-nique à portée d'oreille de cette dernière pour guetter l'arrivée d'Ice T et sa bande. Et il faut bien avouer qu'après la claque prise 3 ans plus tôt à la Warzone, la déception fut au rendez-vous... Quoique les choses démarraient pas trop mal au son du couple « Raining Blood / Postmortem » de Slayer, repris sans doute à la fois pour se donner un peu de metalhead-cred', et pour rappeler aux plus vieux l'époque lointaine de la B.O. de Judgement Night. Mais par la suite la tension a eu tendance à progressivement retomber, notamment du fait d'un manque certain de rage – cette rage qui est normalement l'une des marques de fabrique du groupe. Forcément, quand on est accueilli en loge méga-VIP avec toute la petite familly et qu'on joue en début de soirée devant des milliers de personnes, il y a moins de raison de « les avoir là ». Et quand on ajoute à ça les automatismes tueurs de spontanéité auxquels « Mister T » a définitivement sacrifié (pas étonnant quand on voit la méchante similitude entre les setlists des concerts donnés pourtant à 3 ans d'écart), on obtient un show vraiment tiède et décevant. Sur le groovy et vindicatif « Bowels of the Devil » la tension et l'excitation sont encore là. Puis la présentation de la petite troupe commence déjà à refroidir les ardeurs, surtout qu'Ernie C se croit obligé de se la toucher inutilement alors que le temps est compté et qu'il n'est pas non plus Yngwie Malmsteen. « My new name is Ice Mother Fuckin' T Bitch »... Comme il y a 3 ans, oui Ice, on sait: ‘achement nouveau le « name »! Et comme il y a 3 ans tu nous recolles « Manslaughter » qui n'est clairement pas le morceau le plus excitant de ta discographie, surtout que ton dernier album déchire! Heureusement, au bout d'un quart d'heure tu en dégaines enfin un très bon extrait: « No Lives Matter ». Suivi du bon vieux « Body Count »... Hé oui, ça, ça marche toujours! La suite reste assez excitante avec « Necessary Evil », sauf que le son ressemble de plus en plus à une grosse bouillie, notamment du côté gauche de la scène où 90% de ce que l'on capte est uniquement constitué de la section rythmique. Pénible, et là on ne peut pas blâmer le groupe! Le show continue de se dérouler avec cette frustration auditive, à laquelle s'ajoute celle de voir cette année encore au programme le lourdingue « Voodoo », casseur d'ambiance de première, alors que bordel, il y a un putain de nouvel album qui déchire sa mère à défendre les gars! Continuant à jouer la sécurité le groupe dégaine le génial « There Goes the Neighborhood ». Mais entre le son moyen, une patate pas vraiment convaincante et la frustration de ne pas entendre du nouveau son, le constat commence à se dessiner: la performance est vraiment moins bonne cette fois-ci. Surtout que, bam, le batteur s'offre un solo dont tout le monde se serait bien passé. Deuxième et dernier extrait de Bloodlust (pas le meilleur mais bon), « Black Hoodie » apporte un peu de sang frais, avant qu’Ice T ne s'auto-parodie à nouveau en nous ressortant son speech sur le plus jeune fan du groupe, « Tonton Ice T » et tout le tralala... Pour au final faire débarquer la petite dernière sur scène. Mouais, on est en train de regarder un épisode de The Osbournes ou bien? Le show se termine alors avec le moyen-ok-ça-passe « Talk Shit Get Shot » et le très surestimé « Cop Killer » qui vaut plus par le scandale qu'il avait provoqué à l'époque que par ses qualités intrinsèques. Non, définitivement, en ce samedi il fallait vraiment ne pas avoir été collé contre les barrières de la Warzone 3 ans plus tôt pour espérer profiter un tant soit peu de la prestation...
Là les plus perspicaces se disent: « il s'est consolé du raté Dälek devant Terror, donc pour faire passer la pillule Body Count, il va aller renifler devant Madball ». Bien vu. Mais pas du tout. C'est que sa Majesté Mike Patton allait officier dans moins d'une heure dans la Valley, et personne, pas même la tribu de Dana, n'aurait pu m'empêcher d'aller participer à la messe. D'autant que j'étais censé y assister avec ma Margoth de collègue. Sauf que celle-ci ayant squatté devant la scène depuis une semaine pour bénéficier d'une vue imprenable, il ne me sera pas possible de couper la masse des fidèles pour la rejoindre. Tant pis, elle ne pourra donc pas m'aider à rendre plus compréhensible cette cérémonie du bizarre qu'allait forcément être l'événement, le Général n'ayant pas l'habitude de jouer la carte de la facilité, et ma pomme n'ayant pas eu la chance de vraiment travailler l'album de Dead Cross que d'autres que moi ont chroniqué sur votre webzine préféré. Mais vu comment les avis sur la chose diffèrent au sein de l'équipe, il y avait potentiellement autant matière à coup de cœur qu'à déception amère. Heureusement c'est le cœur qui sera sollicité pendant l'heure à venir, et non pas ma mère. Quoique l'approche musicale de la chose ne soit pas aisée. Car le début du set va bien nous vriller les tympans, entre larsen hostile et hurlements d'un Mike dont le registre tranche avec la chemise « à la Magnum » qu'il arbore. La batterie de Dave Lombardo est très en avant dans le mix – normal me direz-vous –, ce qui aide à y voir plus clair dans ce déluge d'agression qui emprunte parfois des virages Punk. Les morceaux développent tantôt des atmosphères lourdes, tantôt se révèlent plus mélodiques et accessibles, avant de repartir dans des accès plus Hardcore: du pur Patton, offrant un peu de tout (bien que ce ne soit pas lui qui compose dans le groupe). Par contre, petit malaise en début de set: les 2 maigrichons anonymes qui s'occupent de la guitare et de la basse, et qui parfois assurent les chœurs, sont complètement ignorés par Mike, qui n’interagit qu'avec Dave. 'y a malaise dans le groupe ou bien? Mais non, l'ambiance va bientôt se détendre, d'autant qu'aujourd'hui le Miko est de bonne humeur, manifestement heureux de l'accueil qui est réservé au groupe. Ainsi le trublion va-t-il faire monter un tout jeune fan (mais VRAIMENT jeune, 10 ans maxi) sur scène avec lequel, après avoir galéré pour communiquer, il va chanter assis (c'est ce qu'on appel faire du baby-sitting). Sacré lui! En tous cas l'épisode va clairement détendre l'atmosphère lourde créée par le mélange Punk'n'Noise bordélique dans lequel évoluent les 4 Américains. Autre bulle d'humour décalé dans le show: entre 2 morceaux Mike se fend d’un speech lors duquel il charrie grave son compatriote Johnny Depp, présent sur les lieux avec les Hollywood Vampires – celui-ci s’étant, d'après les dires du Général, coincé un god' dans le fondement. C'est gratuit, con et drôle, et on ne saura pas le fin mot de l'histoire, si les 2 s'apprécient et qu'il s'agit là d'une boutade entre potes ou si au contraire il s'agit d'une pique moqueuse... C'est meilleur quand le doute persiste! Le set se finira en beauté – en tous cas pour les hurluberlus comme moi qui ne connaissaient pas vraiment le groupe – sur une reprise du « Nazi Punk Fuck Off » des Dead Kennedys, puis sur un medley ultra-court – c'est plus rigolo quand c'est frustrant – de « Raining Blood » et « Epic ». « You want it all but you can't have it »… Sacré farceur: tu sais bien que ça nous aurait fait plaisir!
Une fois la Croix Morte redevenue mutique, il était temps de cavaler à nouveau vers la Warzone pour aller se replonger dans les années lycée, à cette époque lointaine où Best Wishes tournait régulièrement sur mon vieux walkman-cassette rouge. Et j'avoue qu'en ces temps reculés, pour moi qui plongeais alors dans toutes ces musiques musclées sans vraiment distinguer les limites entre les différentes chapelles, j'avais l'impression que Cro-Mags était un groupe Thrash comme un autre. D'autant que la pochette de l'album n'évoquait pas trop la guerre des gangs ni les gros durs à bandanas. Mais en effet, redécouvert 20 ans plus tard en territoire clissonnais, il faut bien reconnaître que tous tatouages et casquettes dehors, le groupe est indéniablement un combo Hardcore. Bah merde, ce sont vraiment les mêmes? Il est où le style mélodique, profond, presque épique parfois de l'album de 1989? Parce qu’en ce samedi soir, les New-Yorkais font plus dans le style urbain de Brooklyn que dans les riffs de la Bay Area, à se demander si ma mémoire ne me jouerait pas des tours. Mais après un gros fuck adressé à l'attention de Donald Trump débarque enfin « Crush The Demoniac », dans une version certes plus « tough guys » que ce dont je me souvenais, mais néanmoins assez fidèle à l'impression que mes oreilles en gardaient. Bordel quel panard, quel beau shoot de Thrash/Hardcore mélodique! Je l'aurai finalement eu ma grosse bouffée de nostalgie heureuse! Et pour le reste la bande de John Joseph nous aura offert le type de boost revigorant qu'on est en droit d'attendre de la Warzone, avec l'inclusion de quelques petits missiles empruntés aux Bad Brains (« Right Brigade » et « Attitude »). Une bien belle façon d'atteindre la barre symbolique de minuit!
Le samedi à cette heure, soit il y a un concert qui tue, soit on grappille du son de-ci de-là en buvant avec les potos. C'est pourquoi mon ultime passage de la journée sous l'Altar reste un peu brumeux, le set de Nile ne se résumant plus qu'à une batterie massive en mode « über alles », à des « Hey! Hey! Hey! » mal venus, et à une dédicace à Vinnie Paul. Ça fait maigre, je reconnais. Du coup on s'arrête là: rideau!
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