Hellfest 2018 : le mini-guide ultime - Les incontournables du dimanche (R. Savary)

Hellfest 2018 : le mini-guide ultime Les incontournables du dimanche (R. Savary) (dossier)
 

 

Nicke Andersson. Nicke Andersson à la batterie à 11h40 à la Valley. Nicke Andersson à la guitare et au chant à 22h35 à la WarZone. Voilà le programme du dimanche. On l'aurait bien vu à un troisième horaire, comme il a assez de groupes pour ça, assez de groupes excellents, mais ce ne sera pas le cas pour cette édition 2018 (holy shit!) (bordel ça aurait été excellent). Et puis il y a les autres groupes, des autres musiciens. D'ailleurs, de ceux qui jouent, jouèrent, également, plusieurs concerts au fest le même jour on gardera en tête le guitariste Brian Patton qui après le concert de EyeHateGod sur la main stage dut courir jusqu'à la Valley/ou Terrorizer (à l'époque) pour commencer le set de Soilent Green qui s'enchaînait, immédiatement. Intense pour lui ! Il y avait aussi le bassiste qui – presque – enchaîna les concerts avec Capricorns et Taint. Mais, sur la même scène, alors moins de pression ! Le dimanche on a des heures de live, de poussière, d'amis, de boissons, de sales nuits, dans les pattes. Alors ça paraît, physiquement, assez intense. Mais, encore, il y a tant de groupes à voir, que l'on ne pourra sûrement plus jamais revoir après (avec encore le casse-tête des horaires simultanés dont je parlais dès le vendredi)… Dimanche c'est le dernier jour du reste de ta vie, alors il ne faut pas rater :

 

Lucifer

 

Du hard rock avec une voix féminine. Revival, non, quoique des fois, 70's, parfois, efficacité intemporelle, majoritairement. Faster Pussycat ! Kill ! Kill !, ambiance Russ Meyer, pour les visuels, ça ne virera quand même pas en musique de bikers de pacotille. C'est déjà ça. Mais si le groupe reste une entité en soi, c'est quand même le premier passage, et le premier coup de batterie de Nicke Andersson au Hellfest, et ça c'est un événement. De ses milliers de groupes, Nicke Andersson à la batterie c'est quand même la naissance du death metal suédois avec les premiers Entombed, le bonheur du death metal suédois avec Death Breath. Oui, nombreux sont les groupes qui passent au Hellfest qui lui sont redevables. Et puis comme le nouvel album de Lucifer a plusieurs excellents morceaux, ce serait con de ne pas en profiter. Histoire que vous sachiez de quoi on parle, pour un album qui ne sort qu'après le Hellfest, on vous l'a déjà chroniqué, et préparé une interview sur ce nouveau groupe à découvrir dès maintenant.

 

 

Zeal And Ardor

 

Depuis quelques années déjà, le Hellfest nous propose des groupes qui sortent un peu des clous du hard-rock et du metal. Hank III et sa country de l'enfer restera pour toujours dans nos mémoires. Cette année on aura par exemple Dälek, et, Zeal And Ardor. Le point de départ de ce groupe, créer un lien entre le black metal et le gospel. Rappeler l'histoire pour mieux briser l'oppression et appeler à la liberté. Il n'y a pas plus « true ». Si sur disque c'est une réussite, le challenge du live sera sûrement plus compliqué. Et si le live est à la hauteur des albums, on ne sera pas prêt de l'oublier ! Comme le rappelait Danko Jones l'année de la mort de James Brown, la magie noire a plusieurs couleurs et plusieurs formes. Ici c'est Fantomas+Ghost+Genghis Tron+C2C+Yann Tiersen+Johnny Cash+Darkthrone+la bo de Rosemary's Baby+The Heavy. Incroyable non ? D'ailleurs Cglaume en parlait déjà dans cette chronique. Un titre pour s'y essayer ? Essayez donc celui-là.

 

 

Iron Maiden

 

Bon, c'est le meilleur groupe du monde catégorie hard rock, metal. Leur longévité, les nombreux courants musicaux qu'ils ont créé et inspiré (NWOBHM, metal progressif, power metal, metalcore…), leur honnêteté, leur refus des tendances pour n'en faire qu'à leur tête et donc leur intégrité, leur respect des fans, leurs, etc, etc, les rend plus importants dans l'histoire de la musique que les classiques Beatles, Rolling Stones, Led Zeppelin, Judas Priest, et même Black Sabbath. Il n'y a qu'à écouter leur histoire et leur musique pour s'en rendre compte. Pas besoin d'en rajouter.

 

 

The Hellacopters

 

Plus gros choc des emplois du temps du week-end. La faute à un changement de planning du festival, le set des 'copters commence avant la fin de Maiden… Ils en veulent à l'histoire de la musique ou bien ? Si Maiden a eu l'impact que l'on vient d'évoquer, The Hellacopters a remis en route le rock 'n roll high energy quand les années 70 étaient emportées par les courants plus propres et plus pop. Et que le metal était devenu très propre. Entombed n'était pas encore fini que Nicke Andersson (son fondateur-batteur-compositeur-parfois chanteur) à coup de guitares arrachées nous ressortait au visage une musique brut, corporelle, emportée, et viscérale. L'art de refaire des morceaux « in your face » sans tourner autour du pot. Sans eux, sans lui, il n'y aurait pas eu de revival des MC5 (auquel il participa), des Stooges, pas de The Hives, pas de Dead Lord, pas de médiatisation du garage rock… et j'en oublie. De l'énergie donc, et des tubes. Parce qu'il sait composer. Et s'entourer. Si la basse n'est plus d'origine, malgré les années on ne peut que penser que les autres musiciens seront au niveau de l'enjeu. Celui de nous faire profiter d'une leçon en bonne et due forme de ce qu'est un putain de morceau garage rock 'n roll. Papy Cyril et moi-même en avons fait un dossier tellement on y croit ! Il est ici. Ce sera historique !

 

 

Amenra

 

Descendance de Neurosis et d'Isis ils ont depuis bien longtemps tracé leur propre voie. Même si on peut avoir des retenues sur leur dernier album, leurs concerts sont d'une telle intensité qu'ils sont des seuls où les membres du public peuvent fondre, en larmes. Véridique. Nous en avons parlé plusieurs fois ici. Niveau intensité donc, c'est à ne pas rater !

 

 

photo de Geoffrey Fatbastard
le 14/06/2018

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