HELLFEST 2019 - Le week-end de Tookie - Première partie

Menu du dossier
Hellfest J-1
Cher journal,
on vit quand même une sacrée belle époque de merde et la puanteur de la décennie à venir chatouille déjà nos narines en cette année 2019. Et pourtant, aveuglés par leur folie, les hommes continuent à ignorer les signaux négatifs d’une planète en perdition de sa faune, sa flore, ses valeurs, son humanité.
« On va tous crever, on va tous crever,
Y'a la fin du monde qui nous guette et nous on fait la fête! »
Les mots du poète Didier Super se vérifient un peu plus chaque jour. Pour le fan de metal, la fête c’était du 21 au 23 juin 2019. Voire même le 20 Juin pour ceux qui avaient 70€ et une journée de congés en rab avec le Knotfest.
Moi, le 20 juin, je l’ai passé à faire mes sacs et à me faire épiler le sillon interfessier au cas où je pourrais exprimer toute ma beauferie en exhibant mon cul aux caméras de Quotidien, puis, enfin, à me faire des escarres sur la banquette arrière d’une Hyundai. Relier Bailleul-sire-Berthoult à Clisson en respectant les limitations de vitesse, les pauses recommandées s’est fait en approximativement 6h30, 51€ de péage, 50€ d’essence, avec deux amis aux goûts sûrs (parfois surs…) et un paquet de mauvais jeux de mots.
Dans la voiture, certains titres font débat, d’autres l’unanimité. NB : On ne capte pas la 4G à BSB.
Je te passe le résumé de la route, très cher journal, un peu parce qu’on s’en fout et beaucoup parce que j’ai oublié toutes les bonnes blagues que je voulais mettre à ce sujet (NB : cette phrase résume 99% de mes chroniques). Dans le même temps, des milliers d’autres metalleux convergeaient vers le 44. En sa qualité de grand rebelle de la société, pourfendeur d’un contre-pouvoir culturel, le (la) metalleux (-se) (80% de mecs et 20% de gonzesses) affichait ses départs et arrivées sur Facebook, Twitter et Instagram à grand coup de clichés grassement filtrés et hashtags (#Hellfest) dans l’espoir de récolter du like tout en affichant fièrement sa consommation de bière bas de gamme.
Oui cher journal, tu le sais peut-être déjà : j’aime le metal, un petit peu moins les gens…et j’en ai croisé beaucoup pendant le weekend. Des gens que je détestais déjà. Je me souvenais que, lors de mon unique Hellfest (en 2015), le public avait été un gros point noir de par son nombre (sérieusement les mecs de l’orga, baissez la jauge) et plus partiellement son comportement (les pires ? Cette sale race de squatteurs en chaises pliantes, qui aime 2 titres de Scorpions diffusés sur RTL2, venus « pour l’ambiance »).
Après un arrêt pour acheter des chips à Nantes (l'occasion de citer La classe Américaine dans les rayons de Leclerc), puis une arrivée dans notre gîte (pas super propre, suis deg’) dans un village voisin (plutôt joli), s’en suivit un apéro et enfin, le déchiffrage du mot de passe du Wi-fi noté sous le « modem » avant de se pencher sur le programme du lendemain en essayant de ne pas songer au fait que, non loin de là, jouait une flopée de très bons groupes qu’il est souvent de bon ton d’haïr (autant du fait de leur popularité que pour leurs choix artistiques).
« Vous trouverez le mot de passe du wifi sous le routeur» nous dit la proprio du gîte.C'est ainsi que nous avons appris qu'elle était fan de black-metal.
Hellfest J-J (à partir de maintenant ma flemme de corriger la concordance des temps se vérifie à chaque ligne)
Le réchauffement climatique apporte cela de positif : depuis quelques années, la météo est clémente durant le Hellfest. Arrivé à 9h45 après avoir trouvé une place sur le parking des Impôts à 1.2kms des portes, j’attends de retirer mon pass VIP (privilège qui semble en être un, mais note que dans 99% des cas, les VIP ne sont absolument pas importants. Les gens ressemblent à des pequenauds dans mon genre) dans une file encore peu garnie et plutôt sage. À gauche, le bas-peuple (enfin, les festivaliers «pas VIP ») rentrent comme dans un moulin. Jalousie.
À ma droite se joue un ballet de voitures, mecs qui semblent vraiment importants, techniciens (tout aussi importants), bénévoles (également nécessaires), agents de sécurité (assez souriants et sympathiques) et même des convoyeurs de fonds. Bref, des acteurs qui vont et viennent par des accès que nous n’aurons pas le privilège de découvrir, simples consommateurs du fest.
9h45 : Manowar annule. Je croise le camion contenant leur cachet + le budget putes [et viagra] du groupe.
Sinon j’avais une autre vanne pas drôle : Jeff Loomis, guitariste Nevermore et Arch Enemy, en mal de notoriété marque son nom sur sa voiture. (NB : j'veux la faire à chaque fois que je croise une camionnette de cette boîte)
La barrière du sas d’accueil VIP s’écarte, on peut rentrer et la jeune fille qui me pose le bracelet ne me met qu’un doigt et pas deux comme je le souhaitais.(Un doigt d’espace entre le poignet et le fil du bracelet hein). Résultat ça va me serrer et je chouine intérieurement face à cette gêne, tout en me rappelant combien je peux être une petite nature.
Un peu plus tôt, mon téléphone a vibré 4 fois dans ma poche. Le plaisir de ce tremblement près de mon sexe passé, je regarde la notification de l’application Hellfest : MANOWAR ANNULE !
J’avoue m’en foutre un peu et n’ai aucune opinion sur la question…mais j’entends déjà autour de moi que ça déçoit, amuse, fait jaser : les cancans fusent et les critiques à la va-vite également. « Ils ont encore dû faire leurs princesses » est l’idée générale…
En vérité, on ne saura vraiment jamais.
Allez cher journal, je crois que j’ai oublié une chose importante depuis 800 mots : la musique !
Il est 10h30, le site est vide, propre, respirable et encore relativement calme alors que Freitot vient chauffer une Altar encore clairsemée.
Freitot, qu’est-ce que c’est ?
Un patronyme extrêmement pratique pour faire des jeux de mots : jouer à 10h30 ? C’est Freitot dis donc !
J’en passe d’encore moins bons.
C’est aussi le groupe du batteur d’Aqme, d’un guitariste de Benighted, du chanteur de Carnival In Coal et de deux autres mecs que je n’ai pas reconnu et dont je n’ai pas suivi le mercato éventuel entre groupes.
Des garçons avec de tels CV ne pouvaient que me plaire et ça n’a pas loupé. Histoire de lancer le fest correctement, on part avec la base : du bon vieux Swedeath des familles.
Peut-être pas une révolution, peut-être pas du grand délire créatif, mais une patate à chaque morceau bien marquée par un bon son : une place qui n’est pas usurpée pour ce groupe assez jeune (pas en expérience…[j’aurais ajouté « ni en âge » si j’avais été un bâtard] qui a su échauffer de nombreuses cervicales).
Ce vendredi était une journée marquante pour son éclectisme et sa fameuse MainStage 100% française avec notamment Klone. Il est 11h40, le soleil tape déjà bien, le groupe est sur une très grande scène : toutes les conditions étaient réunies pour ne pas apprécier le concert d’une bande plus remarquable et appréciable en petit comité et/ou en soirée. Mais l’absence d’intimité n’a pas entamé le pouvoir des compos et de l’interprétation de Klone.
On est loin des prestations spectaculaires qui se succéderont par la suite sur cette scène, mais ce groupe est de loin le plus juste, le plus touchant, le moins metal (clairement) de la journée, mais aussi le plus « simple » et le plus classe (question attitude sur scène) ! Pendant 30 min, les Poitevins font leur job à la perfection et ne se sont définitivement pas trompés en nommant leur prochain album Le grand voyage (sortie le 20/9/19) tant leur musique parvient à nous emmener loin.
Avec mes camarades, on fait un arrêt au bar pour goûter à la Bête 6.66 « spéciale Hellfest » qui est une déception gustative rejoignant ainsi de nombreuses autres bières dites « METAL ». Je découvre aussi la zone restauration avec une joie non-contenue. (Vraiment, pour moi ce genre de truc compte carrément. La variété et qualité dépassent mes attentes en fest au point que je ne savais jamais où aller)…et je file voir Cult Leader.
Alors alors. Cas délicat.
Cult leader, pour ceux qui ne connaissent pas, existe depuis 2013 et est composé des anciens Gaza (à l’exception du chanteur). Le groupe a récemment marqué les esprits avec son dernier album A patient man dont Kurt Ballou a été le producteur. Voilà. Si tu connais bien le groupe, t’as peut-être pu passer un bon moment. Sinon, quelle misère !
Le son était une infâme bouillie. Déjà en studio, faut s’accrocher, mais c’est tellement propre et comme ça s’adresse quand même à des fans initiés du genre ça passe. Mais là, c’était inaudible. Tout le monde s’agite et transpire sur scène, mais, rien à faire, digérer avec ça dans la gueule laisse plutôt pantois une grande partie de l’assistance. L’Altar était pourtant pleine à craquer, mais les approximations sonores prennent le pas sur le plaisir que l’on peut tirer de la prestation hyperviolente des Américains. C’est d’autant plus dommage que le tensiomètre grimpe continuellement pour atteindre son apothéose sur le dernier morceau lent, noir, poisseux, dégueulasse à te filer un foutu bourdon…
Un concert…frustrant.
*Instant « Pourquoi t’en parles ? T’as rien vu et t’y connais rien »*
En face, Radio Moscow achève son set sur une branlette de manche sur un fond autant bruitiste que rock’n’roll. En 60 secondes, je pense avoir vu un résumé des 39 autres minutes.
Un peu plus loin j’entends Sonata Artica dont la riche discographie m’a toujours laissé…indifférent.
C’est aussi ça un festival : une fois sorti de son petit univers, de sa petite tente, on se rend compte qu’à quelques dizaines de mètres des millliers d’autres personnes vivent un grand moment dont l’intérêt nous échappe totalement. Pire, on a la sensation désagréable de prendre un film en cours.
Pire encore, on se rend compte qu’on a peut-être raté quelque chose. Pour le coup, ce n’était pas le cas…
Mais s’il ne fallait pas rater un concert, c’était bien celui de Daughters.
Nos chouchous depuis Canadian Songs dont le You won’t get what you want a été élu album de l’année 2018 chez nous (grâce à un mode de calcul arbitraire qui m’échappe toujours depuis 11 ans), étaient très attendus par la team (enfin, juste Pidji et moi)…mais pour avoir déjà visionné un live, j’étais presque…intimidé de les voir « pour de vrai ».
Daughters en live est une expérience intense. Déjà parce que le groupe déboule sur scène avec « The reason they hate me », son meilleur titre. Ensuite, parce qu’à mesure que le concert avance, en mettant particulièrement en avant le petit dernier, sur scène, il se passe un tas de choses qui foutent une ambiance entre le malaise viscéral et l’euphorie d’ondes négatives.
Bien que les yeux restent braqués sur le chanteur, showman exceptionnel (sur lequel je vais revenir), quelques regards se portent sur le reste d’un groupe comparativement calme, voire sérieux sauf lorsque le guitariste se retrouve avec une tête d’ampli pétée (remplacée en quelques secondes par une équipe technique au taquet) fou de rage près de quitter la scène d’agacement alors que l’on regrette de ne pas mieux entendre le clavier. Ces quelques soucis n’entament pas un chanteur qui, arrivé habillé en costume, va se lancer dans un strip-tease qui n’a rien de festif, se châtiant avec la ceinture, tapant violemment le micro contre sa poitrine, se jetant dans le public pour des bains de foule complètement habités.
Il finira torse nu avec une énorme marque de sang sur le front : une blessure qu’il rouvre à chaque concert à force de se frapper le crâne avec le micro des dizaines de fois.
C’est dans cette ambiance géniale et hallucinante que se réveille une furieuse envie de buter des gens : en live, leur musique ravive toute la merde qui peut dormir en nous pour en faire une boule au ventre qui finit par ressortir entre chaque titre par le beuglement qui accompagne le silence de la fin d’un morceau.
Cette mise à nue (au sens propre) doit avoir une symbolique, un sens artistique (la mise à nue figurée ?) car tout a un sens dans Daughters mais une chose est certaine : ce live était brillant et particulièrement puissant.
L’autre plaisir pervers fut de voir le regard apeuré de Pidji qui, 30 minutes après ce live, devait interviewer Alexis S.F. Marshall. Je décidais courageusement de ne pas l’accompagner et de le laisser se démerder seul. Spoiler : le mec est totalement sobre depuis des années et absolument adorable.
Mais alors, après une telle aventure musicale, que faire ?
Aller voir Godsmack, une version « néo-metal » d’Alice in chains ? Non, faut pas déconner.
TrollFest ? C’est le bordel dans la Temple et c’est marrant 5 minutes…surtout que se profile un dilemme : aller voir Power Trip ou My sleeping Karma.
Ce sera My sleeping Karma. Pas très metal, pas très original non plus dans la prog’ du fest (le groupe doit être déjà venu 4 ou 5 fois) mais tellement bien. Cette parenthèse instrumentale remplit largement la Valley qui va devenir une petite bulle de « repos ». Rock prog’ psychédélique (un peu post) aux influences orientales et indiennes originaire d’Allemagne : tu ne peux pas faire plus hasardeux comme mélange, mais ça fonctionne parfaitement. Déjà 5 albums au compteur, et donc pas un seul moment d’ennui dans une setlist équilibrée (pour la vie du concert) plutôt orientée sur le dernier Moksha sorti en 2015 (déjà!) et Soma (2012).
My sleeping karma est aussi le groupe qui m’a semblé être le plus heureux d’être là durant tout le weekend…C’est un détail peut-être, mais leurs sourires, leur rapport avec le public (sans même échanger un mot mais par de simples regards) ou entre eux, a aussi permis de se sentir dans la Valley comme dans un cocon. C’était vraiment bien…
N’ayant pas de caractère ni de charisme, je me suis laissé traîner par mes compagnons à Dagoba et Dream Theater.
J’ai déjà vu les Marseillais 5 fois, cette 6eme sera ma dernière : je n’ai jamais aimé ce qu’ils font, je ne suis pas fan de l’attitude « Ouais là on va en envoyer plein la gueule, c’est la guerre ». Pas mon truc. Mais ça a l’air de marcher.
Quant à Dream Theater, leur prog’ ne m’a jamais beaucoup emballé en studio et je le trouve chiantissime en live. Ce n’est pas en 2019 que je changerai d’avis, surtout pas avec ce concert où tous les membres semblaient somnoler, récitant leurs partitions sans entrain : Petrucci en fait des caisses, Labrie chante de traviole la moitié de ses lignes.
Viens alors Ultra Vomit.
Déjà vu de nombreuses fois (même eu l’occasion de les faire jouer deux fois à une époque où faire 50 entrées payantes à 5€ était un challenge) et là, 40.000 personnes les attendent.
Certains prendront de haut le groupe, son concept et le public chaud bouillant connaissant par cœur chaque titre.
Mais si les locaux ont bien un fest sur lequel jouer, c’est bien celui « Populo Pouet Pouet » du Hellfest : c’est fédérateur et on se marre vraiment bien. Leur show reprend pas mal d’éléments de leur tournée depuis 2 ans, avec quand même quelques animations supplémentaires, d’autres vannes (la vidéo de Maïté, un groupe de Gospel, les (faux-)guests) et puis, dans le fond, malgré tous les efforts de tous les autres groupes ce jour-là, UV aura définitivement été le plus subversif :
-Qui a fait monter sur scène (puis fait applaudir) Jésus écartant la foule, balançant des pains, faisant des checks ? Ultra Vomit
-Qui fait a fait scander le nom de Jesus ? Ultra Vomit
-Qui aura fait un Wall of death plus grand que Dagoba ou Mass Hysteria ? Ultra Vomit
-Qui aura su faire applaudir Calogero (bon ok, c’était un sosie) au Hellfest ? Ultra Vomit
-Qui fait slammer sur une chanson parlant clairement de nécrophilie ? Ultra Vomit
En plus, Ultra Vomit, c’est millimétré au poil de cul. Alors, voilà, c’est certes pouet pouet (je t’avais néanmoins parlé en 2017 de la difficulté à être drôle tout en faisant un bon album musicalement) mais c’était excellent !
Le squat des grandes scènes se poursuit avec Dropkick Murphys que l’on ne présente plus. Groupe que j’attends de voir depuis plus de 10 ans…qui m’a légèrement déçu. Oh, pas question de remettre en doute le professionnalisme de la joyeuse équipe de Boston : au contraire ! Mais ça pue la routine, ça manque un petit peu d’âme, de fraîcheur. Restent les grands titres, les hymnes (« Rose tatoo », « I’m shipping up to Boston » etc.) que l’on ne peut s’empêcher de reprendre, une pinte à la main qui permettent de laisser sur une bonne impression en fin de concert. Faut pas déconner : même s’il y a un côté répétitif un peu pénible, même si ça commence à fatiguer, les DM sont à voir en live.
Synthèse malhonnête du concert de Mass Hysteria :
*début*
Ouais les furieux, les furieuses, tous avec les gilets jaunes parce que bon, ben, ils sont gentils. Et z’avez vu ? J’bois du sky sur scène !
Les furieux, les furieuses ! Allez !
*gros son d’un vieux titre*
* gros son d’un titre récent*
Les furieuses, les furieux, le respect, on est une grande famille, on se respecte tous, on est tous tolérants ici, pas de bagarre ici !
*gros son d’un titre d’un vieil album*
Allez, un wall of death ! C’est la guerre !
*gros son de vieux morceaux*
*fin*
J’ai l’air cynique comme ça, mais j’ai grandi avec Mass Hysteria. Je n’ai pas un très bon souvenir d’échanges avec 2 membres (donc cette mentalité de respect, bagarre tout ça, m’amuse pas mal) mais, voilà, ne retirons pas au groupe d’avoir motivé et chauffé le public, d’avoir pour lui une sacrée carrière et de très bons titres hyper efficaces. Sans compter un gros son sur la MS2 qui a été impeccable tout ce vendredi.
Le reste, pour moi, sonne faux, en fait des caisses, mais MH fait partie avec Lofo, No One, des « patrons » du metal français populaire : un groupe qui compte.
À 23h, sur la MS1 devait jouer Manowar, mais Sabaton s’est proposé de remplacer au pied levé les Américains et comme je le pensais : je me suis emmerdé au bout de 5 morceaux.
Le concept des Suédois…c’est la guerre. Alors, c’est bien, c’est cool, pas très original dans le metal mais aussi assez redondant. Il y a bien quelques morceaux vraiment épiques, le groupe s’est bien débrouillé pour faire face aux soucis de voix du chanteur, pour donner vie à son concert, mais on a vite fait le tour du propos musical de la bande.
Minuit, Fu Manchu se lance dans une Valley bondée pour l’autre déception de la soirée : c’est bruyant, son moyen, hyper répétitif. Ça ne manque pas d’énergie, mais, j’ai beau bien connaître le groupe, je m’ennuie. Un sentiment loin d’être celui de la majorité de la tente, qui est, certes, pas mal bourrée, mais semble touchée par la patate communicative des FM.
Pas loin de m’endormir sur le show des Californiens, je refais le chemin vers Gojira pour un 12ème concert perso des Landais.
Tu le sais cher journal, je suis archi-fan de ce groupe depuis bien longtemps et suis donc déjà conquis. Alors le propos suivant est sans doute celui d’un amoureux aveuglé par son fanatisme, mais Gojira est largement au-dessus du lot de tout ce qui s’est succédé sur cette MS 100% française…ou même la MS voisine.
Le groupe joue un petit peu plus vite ses morceaux, le chant de Joe est un peu limite, mais il n’y a pas un temps mort dans leur setlist : c’est hyper puissant, incroyablement massif. Ces mecs sont en avance sur leur temps musicalement, dans le message qu’ils veulent faire passer et même dans leur mentalité, ils sont irréprochables. Ce concert était une leçon de metal. Non, une leçon de musique.
Mon admiration restera sans borne après la clôture de cette première journée…
Je suis déjà trop long dans ce report, mais après cette première journée, mes yeux et oreilles sont témoins de comportement…au mieux pénibles, sinon insupportables. Et oui, LES METALLEUX SONT DES GENS COMME TOUT LE MONDE : TRES CONS QUAND ILS ONT BU, ET PARFOIS MÊME LORSQU’ILS SONT SOBRES.
Cette journée aura aussi été marquée par le concours du plus long wall of death qui semblait animer les groupes français sur la Main Stage...comme en témoigne cette discussion sur Facebook :
0 COMMENTAIRE
AJOUTER UN COMMENTAIRE