Toehider - Toehider Too!

Chronique Maxi-cd / EP (26:45)

chronique Toehider - Toehider Too!

LE PROJET « 12IN12 » – OU LE MARATHON PROG / METAL / ROCK SELON TOEHIDER.

Episode 4, août 2009: Toehider Too!

 

Explication du pourquoi du comment: se reporter à la chronique de Not Much Of A Man.

 

Toehider Too!, a priori ça ne se prononce pas comme  Toe Hider Two!, d’autant qu’il est ici question du 4e EP de la saga « 12In12 », et non pas du p'tit deuxième. Sauf que les barjaustraliens n’en sont pas à leur premier jeu de mots à 3 francs (cf. To Hide Her, le titre de leur 1er véritable album longue durée, ou encore Metaltarsus), et que pour le coup cet épisode aoutien est sans doute ce que le groupe a fait de plus proche de leur EP-acte de naissance, Toe Hider. Et en effet, au lieu de se cantonner sagement à un thème bien précis comme ce fut le cas les mois précédents (les dessins animés sur le numéro #1, l’acoustique pour le #2 et le rock retro pour le #3), la bande à Michael Mills donne cette fois l'impression de vouloir être pleinement elle-même, en profitant au passage de l'occasion pour nous régaler les tympans avec une sacrée bon sang de collection de hits.

 

Bon alors vous avez l’habitude: cette nouvelle aventure discographique commence par l’incontournable intro qui, une fois de plus, est l’occasion pour Toehider de nous annoncer la couleur des minutes musicales qui suivent. Car de ce côté-ci, « It Landed On My Face » ne ment pas. Ce tic-tac survolté, cette batterie sur la brèche, cette tension trépidante: tout affirme haut et fort que le groupe a envie d’en découdre en mode « Zébulon impatient ». Gare: ça va fesser dru les potos!

 

Et vlan! L’effervescence introductive se mue naturellement en un riff nerveux et une agitation cymbalesque qui ouvrent « Lie Still » avec un à propos et une pêche sans appel. Puis le tout part rapidement sur la mélodie burnée d’un hard rock gentiment vindicatif et – surtout – hyper catchy. « Breathe / Don’t Move / Stay Calm / Lie Still ». Les recommandations du Dr Toehider, prodiguées à l’occasion du superbe refrain, s’ancrent durablement dans nos esprits.

« - Certes, l’agitation est folle, l’excitation est grande, mais n’aie nulle crainte ami auditeur: tout va bien se passer. » 

D’autant qu’un tel enthousiasme foisonnant et une telle maîtrise raviront les fans de Devin Townsend, voire d'Andrew W.K.: c’est du sourire musical toute gencive dehors qui s’écoule de nos enceintes lors de cet hymne grandiose.

 

M'enfin ne vidons pas si tôt la gourde à émerveillement: c’est qu’elle va encore servir! Car « Take It, It’s Yours » propose lui aussi du grand Toehider. Guitares acoustiques grattées énergiquement, lignes vocales aiguisées, le très bon rock poignant délivré sur ce 3e morceau fait mouche, d’autant qu’il est agrémenté de très chouettes orchestrations dont la présence va crescendo au fur et à mesure que l’on progresse dans le morceau… Encore une grosse tranche de miam!

 

Mais n'oublions pas que la nature profonde des australiens inclut une part importante d’énergie Queenienne. D’où l’arrivée de « I Must Say Yes », pure tranche de Freddy Mercury-worship carrément irrésistible. Joyeuse cascade mélodique, chœurs cartoonesques hallucinés, hyperactivité frénétique, clowneries: c’est juste excellentissime! Mais les plus avertis d'entre vous aurons vu venir ce joyeux geyser de délicieuse excentricité, vu qu'on vous en avait déjà causé lors de la sortie de Smash It Out!. Puis à l’opposé de la brève intensité de ce titre orgasmique, « Malcom, Dust’em » se pose comme une impressionnante fresque de plus de 6 minutes et demi. Démarrant sur le velours sombre d’une ballade inquiétante incluant quelques petits pétages de plombs ciblés, le morceau change du tout au tout à 2:12 pour se muer en une sorte de hard rock woody woodpeckerien martelé avec vigueur. Dès lors, le morceau ne cesse de gagner en ampleur, la guitare prenant du volume, les voix se chevauchant, les solos bombant le torse… Jusqu’à ce qu'il ne finisse par prendre de faux airs de chevauchée heavy metal héroïque, chœurs médiévaux à l’appui. Allo, Pr Blind Guardian? Vous avez reçu des visiteurs venant de l’autre hémisphère récemment?... Un seul commentaire rendra justice à ce titre: Ouawh!

 

Le groupe aimant manifestement respecter un certain nombre de figures imposées, Toehider Too! se finira lui aussi sur un moment de calme à l'occasion de « Suburban Descent - I », morceau de dark prog-rock tout en tension délicate et en ambiances quasi-cinématographiques. Classe.

 

On vous avait prévenus en intro que ça allait fesser dru. Et on ne vous avait pas menti: Toehider Too! nous laisse avec la couenne toute rougie d’avoir encaissé des impacts d’une telle intensité. C’est qu’on avait rarement autant aimé se faire attendrir ainsi les jambons. De la graine de chair à Fleury Michon: voilà peut-être, au fond, la définition la plus exacte du fan de Toehider (… n’importe quoi le cglaume décidément!).

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte:  vous vous rappelez les agréables frissons de délice ressentis à l’écoute du mémorable 1er EP Toe Hider? Eh bien Toehider Too! reproduit, voire amplifie le phénomène. Maman c’est bon!!!

photo de Cglaume
le 25/03/2013

0 COMMENTAIRE

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements