Toehider - Mainly Songs About Robots

Chronique Maxi-cd / EP (24:42)

chronique Toehider - Mainly Songs About Robots

... Ça c'est ce que, dans le jargon culinaro-bondageo-managerial, on appelle un calendrier ficelé aux petits oignons. Bah si, regarde: d’un côté, le 4 septembre, sortie de Mainly Songs About Robots, 15e EP de Toehider (… en 7 ans d’existence. Moi je dis « Môssieur »!). Et de l’autre, fin septembre, organisation d'une mini-tournée européenne en marge de shows portant sur scène le The Human Equation de Ayreon… Pas de doute, la rentrée se fera les orteils planqués (toe = orteil, hider = cacheur: my tailor is rich!) ou ne se fera pas! Quoique – attendez voir: bordel, c’est que les australiens n’avaient prévu de passer qu’en Suède, au Danmark et en Allemagne. Groumpf? Heureusement une poignée de fans débrouillards aura permis à Mike Mills de venir assurer quelques shows électro-acoustiques « seul en scène » au sein de l’Hexagone, parmi lesquels une date à Paname (à l’Abracadabar). Et bordel que ce fut bon! Les absents se sont une fois de plus méchamment fourvoyés… 'y en a vraiment qui n'apprennent jamais de leurs erreurs!

 

Mais allez allez, ne digressons point trop: le sujet du jour ce n'est pas le live report "Maman j'y étais!", mais bien la chronique des 4 (presque-) nouveaux titres de cet EP qui – en fait, à part sur « No, Not You… YOU » – ne parle pas tant que ça de boites de conserve sur pattes. Ni au sein des textes, ni au niveau de la musique, le Toehider 2015 débordant assez peu sur les univers de l’Indus, de l’Electro-Djent ou du Cyber Metal.

 

Publicité mensongère alors?

Qu'importe l'étiquette: on s’en fout Gilou, du moment que ça démonte du gnou!

 

Les plus malins auront sans doute remarqué le « presque- » qui tentait de se faufiler ni vu ni connu j’t’embrouille quelques lignes plus haut. C’est que, sur ce nouvel opus, Mike a eu envie de donner une seconde chance au couple « Magnetic Farmer » / « Gridlines » (cf. l’EP Not Much of a Man) au sein d'un « Gridlines ‘15 » qui, il est vrai, dote ces titres d’un son bien plus scintillant, ainsi que de petits ajouts qui font beaucoup d’effet. Comme par exemple ces orchestrations qui habillent joliment le passage « 1001 Nuits », en fin de 1e partie du morceau… L’exercice imposé « une voix / une guitare, that’s all folks » des originaux ne permettait évidemment pas ce genre de fanfreluches... Du coup cette 2e passe s'avère franchement la bienvenue!

 

Mais parlons plutôt des nouveautés nouvellement nouvelles qui constituent quand même 2 gros tiers de l’EP (... en terme de durée). « On and On » ouvre le rideau sur un fin filet acoustique qui, tel un ruisseau cascadant avec espièglerie sur la roche’n’roll, nous met immédiatement du baume au cœur. Gagnant rapidement en mordant métallique, cette entame est typique du Metal Rock frais, énergique, personnel et lumineux caractérisant une grosse proportion de la production MikeMillsienne. De la bonne, donc, nuancée, pertinente et gratouillant en plein sur nos zones sensibles. Puis suit « What I Saw », morceau jouant moins sur l’amplification, mais plutôt sur un usage « stridulent » de la guitare, celle-ci sonnant parfois entre mandoline et banjo, pour finir carrément, vers 2:30, dans une démonstration convaincante de Flamenco (les spécialistes me recadreront si nécessaire). « No, Not You… YOU » ferme la marche selon une ligne de conduite qui ne se contente pas de justifier le titre « Mainly Songs About Robots » textuellement, mais également musicalement, ceci à l’aide d’un riffing plus saccadé que la moyenne, et d’un passage laissant un court instant ouverte la cage aux sonorités technoïdes (cf. à partir de 3:08). Plus sombre, plus aventureux, le morceau se pare en 2e partie d’un faste proprement Devin Townsendien… Pour un max de ShebamPowBlopWizz dans la palpitant!

 

Sans compter que les ceusses qui accordent de l’importance à la forme seront sans nul doute impressionnés d’apprendre que – vas-y l'ôt', la frime – le petit débutant qui martèle les fûts sur ces 4 titres se nomme Vinny Appice, musicien qui a entre autres malmené son kit en compagnie de Black Sabbath, Dio, et même John Lennon… Ça claque non?

 

Vous l’aurez compris à demi-mots: pas de débauche de gros Metôôôl velu sur ce 15e EP, ni de zouaveries Queeniennes poignée en coin. Le Toehider de Mainly Songs About Robots a l’agressivité et la distorsion mesurées, la corde acoustique régulièrement attachée à son arc guitaristique, et la capote relevée pour d'agréables trips cheveux au vent sur la route de la corniche. Pas de véritable tube définitif et renversant au programme, non, mais de très bonnes nouvelles compos qui raviront les fans. Dont je suis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: sur son 15e EP, Toehider / Mike Mills sort à nouveau ses tripes, cette fois-ci dans une veine Metal Rock positif et lumineux – la thématique « Robot » étant à vrai dire uniquement palpable sur le titre « No, Not You… YOU ». Les fans exclusifs des pétages de plombs Queeniens feront sans doute la moue, tandis que ceux qui apprécient la douce schizophrénie dont "souffre" Mike seront ravis de ces 25 minutes fraîches et enthousiasmantes.

photo de Cglaume
le 21/10/2015

3 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 21/10/2015 à 12:29:47

Des personnes bien informées me soufflent dans l'oreille que, si si, "What I Saw" parle bien de robot (il s'agirait d'une personne hospitalisée/immobile qui couche avec un robot à l'hôpital), tout comme "On and On" qui, métaphoriquement, parle d'un artiste qui se ne renouvelle pas et fait toujours les mêmes trucs "comme un robot"...

Blame it on my poor English !

Manon

Manon le 21/10/2015 à 12:33:33

Héhé, lire un texte écrit par Mike Mills c'est un peu comme une énigme, il faut gratter :)

cglaume

cglaume le 21/10/2015 à 12:48:50

Bouge pas: je change le style de l'EP en "Eczéma Metal Prog/Rock"... :D

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