Sylak Open Air 2024 (Converge + Electric Wizard + Behemoth + Comeback Kid + Insanity Alert + Terror + Ken Mode) le 02/08/2024, , Saint-Maurice-de-Gourdans (01)

Converge + Electric Wizard + Behemoth + Comeback Kid + Insanity Alert + Terror + Ken Mode (report)

Pour la douzième édition du Sylak Open Air, dans l'Ain, l'asso The Rock Runners a mis les bouchées doubles, proposant encore une fois une affiche alléchante dans la charmante bourgade de Saint-Maurice-de-Gourdans.

 

 

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C'est avec l'oreille gauche bouchée des suites d'un plongeon impromptu et après 3 heures sup' de conduite bloqué dans les bouchons en plein cagnard dans la CoreandCar que je parviens enfin sur site, histoire d'avoir le crâne bien fracassé avant même de commencer le festival. Une fois garé, je m'empresse d'aller récupérer mon bracelet et d'entrer sur le site, sachant que j'ai malheureusement manqué le set des Lyonnais de Perséide, qui ouvraient le bal de ce vendredi de warm-up. Je vous laisse ici leur bandcamp et leur facebook malgré tout, pour que vous soyez meilleurs que moi.

 

C'est pendant le set de Bind Torture Kill, Lyonnais eux aussi, qui comme leur nom l'indique opèrent dans le bal musette deathgrind (bandcamp / facebook), que je débarque, tandis que la soirée mousse commence, deux énormes tuyaux déversant des litres de mousse sur le public qui s'en donne à cœur joie. Ce qui donne une très bonne première impression lors de l'arrivée sur le festival : on va passer un bon moment, sans prise de tête. Ce qui s'avèrera vrai : tout le week end sera très agréable, avec extrêmement peu de jean-michel neuneu qui viennent en faire trop, et absolument 0 embrouille dans ce qu'il m'a été donné de voir.

 

J'avoue ensuite ne pas avoir suivi avec tant d'attrait que ça les sets de Roadies of the D (tribute band à Tenacious D, site/facebook), de Princesses Leya (bandcamp) ou des Bracos (bandcamp) et que je n'ai regardé celui de Loudblast (facebook) que de loin, ayant déjà vus ces derniers un paquet de fois.

Il faut dire que je faisais un peu le tour du site pour prendre mes marques, à commencer par l'espace merch, où on trouve notamment les stands de Bigoût Records et d'Adipocere pour ce qui est des vinyles, un stand de l'édition des flammes noires, des fringues et bijoux dont j'avoue avoir oublié le nom parce que ça ne m'intéresse qu'à moitié ; et un peu plus loin voir le merch des groupes qui s'installeront les uns après les autres à mesure de leur passage pendant le week-end, ainsi que celui du Sylak, permanent pour sa part.

 

 

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Il s'agissait aussi d'aller remplir la carte cashless Sylak, unique moyen de payer sur les stands estampillés Sylak (sur les autres, la carte est généralement prise, tout comme dans l'espace VIP).

 

Et c'est assez tôt, éclaté par la fatigue accumulée, que je m'en irai rejoindre mon coffre de bagnole réaménagé en hôtel de luxe.

 

SAMEDI

 

Après une nuit pépouze (l'oreille bouchée aidant bien) dans la CoreandCar, loin des aventures nocturnes du camping et du "macumba" jusqu'au bout de la nuit, il est temps d'aller poser un cul dans la rivière pour découvrir cet aspect indispensable et très appréciable du Sylak, en attendant que la zone du fest ouvre. A dix quinze minutes à pattes du site, les longues plages de galets au confluent de l'Ain et du Rhône sont fréquentées toute la journée par les festivalier·e·s et les autochtones (et j'ai quand même réussi à tomber sur un évangéliste qui a cherché à me convertir au passage, mais raté), et procurent une petite pause très agréable, d'où on peut même entendre au loin le son du fest, et donc éventuellement suivre les changements de plateau pour gérer son temps au mieux. Mais bref, pour le moment, personne ne joue, c'est le samedi matin, et on compte les premiers maux de crâne que l'on croise au passage.

 

Une fois de retour, c'est aux Lyonnais·es d'Aesmah, et de leur nouvelle vocaliste Liza Bouchet, d'ouvrir le « vrai bal » du festival. Malgré l'heure pré-midi (ce qu'on appelle généralement le matin), un certain nombre de personnes sont déjà présentes pour assister à la performance très propre du groupe, posant un death mélodique qui se veut inspiré par les vieux In Flames et Dark Tranquillity, auquel j'ajouterais de très vagues accents core ici et là sur certains riffs, et qui m'a également régulièrement évoqué le The Agonist de la première période, avec beaucoup moins de voix claires cependant (ce qui est pour le mieux)

Et une autre différence de taille : j'ai trouvé la performance d'Aesmah très sincère, à des années-lumières des groupes du style de type Arch Enemy ou The Agonist justement, qui tournent plus en modalité 'machine de com bien rodée'. Ici, l'attitude "amateur" (et j'utilise ce terme en tant qu'adjectif très positif, ne vous méprenez pas, par opposition avec ce dont je parlais avant) d'ensemble m'a clairement fait apprécier le concert, qui s'achèvera sur un morceau extrait d'un prochain album à venir, le premier enregistré avec Liza derrière le micro donc, si j'ai bien compris. En bref, une entame de moi inconnue mais sympathique pour commencer la journée.

 

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Vous pouvez retrouver Aesmah ici : Bandcamp | Site | Facebook | Instagram

 

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Place ensuite, après changement de plateau, aux death-blackeux d'Hysteria, Lyonnais toujours, bien en place pour venir défendre leur nouvel album Heretic, Sadistic and Sexual Ecstasy…, paru en janvier, 22 ans tout de même après le premier opus (et pas mal d'autres entre les deux). On sent le quatuor sérieux sur scène et dans le jeu, pour une presta qui sait être très solide sans avoir besoin de chercher à en faire trop (coucou Behemoth). Dès leur entrée sur scène, au vu de la moyenne d'âge des zikos, on sent bien qu'ils n'ont plus rien à prouver tout en prenant du plaisir à être là : la bonne recette pour là encore, un très chouette concert qui coche toutes les cases de la bonne entrée en festival, même dans un style qui n'est pas forcément mon pain quotidien.

 

On les retrouve ici : Bandcamp | Facebook

 

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C'est l'invasion Nantaise qui prend place sur scène ensuite, avec Stinky, qui viennent balancer les premières mesures incitant au 2-step et autres joyeusetés hardcore, dont le premier circle pit du fest, qui peupleront allègrement le Sylak de cette année, pour mon plus grand plaisir. Je dois dire que je ne m'attendais pas vraiment à retrouver autant de groupes hardcore-ish ici, et je sais d'ailleurs que ça n'a pas été du goût de tous et toutes en termes de programmation, mais pour ma part, c'était super.

Bref, Stinky. Empruntant pas mal de directions différentes sur la base d'un hardcore qui a beaucoup écouté Comeback Kid, avec des petites touches metalcore ici, quelques tendances que je qualifierais même de neo par là, l'orchestre a assuré un show plein d'énergie et qui mettait la patate en attendant la suite de la journée. Je n'avais jamais écouté avant de venir mais en avait entendu dire beaucoup de bien de la part de différentes sources, et je n'ai pas été déçu avec cette entrée en matière, tout comme par la courte prise de parole du chanteur à propos de transidentité et de soutien aux personnes minorisées dans la scène et dans la vie, ou par le message "Strong Men Cry" brandi à l'arrière de la basse (si je me souviens bien). Avec Escuela Grind qui tiendront le même type de discours le lendemain, il faut croire que le "troisième groupe de la journée" sera à chaque fois celui qui viendra poser un peu de sens dans tout ça.

En espérant un nouvel album, on salue un concert qui a su mettre une très bonne ambiance dans le pit, que j'ai personnellement pratiqué en sandales, ce que je ne recommenderais pas, au contraire du fait d'aller voir Stinky.

 

Et voilà les liens : Bandcamp | Facebook | Instagram

 

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Viennent ensuite l'un des petits évènements de ce festival. Lorsqu'une fan de prog conseille (ordonne !) très fortement de ne pas louper un groupe de crossover, on s'exécute au vu de ce contraste marqué. Parce que les Autrichiens d'Insanity Alert, en plus d'avoir été récemment chroniqués par le lapin en ces pages, m'avaient été vendus comme vraiment à voir en concert tant ils poussent les curseurs débilou à 11/10. Et une rapide mesure au rigoloscope confirme qu'on est dans la partie haute du diagramme. Dans une veine très proche de Municipal Waste ou Toxic Holocaust, leur tube « Run to the piiiit, mosh for your liiiife » et leur appels incessants à la « party », doublés de panneaux débiles tendus à bout de bras (« MOSH ! », « Détruire tout ! », « Fuck this shit », « Fuck RN ! »...), tout en dédiant un morceau aux enfants qui se blessent avec un nouveau jouet (« one of the funniest things ever »), à Satan qui ne rentre pas à la maison ce soir parce qu'il faut faire la teuf.... cette version de Queen en « Moshemian Thrashody », « let's say I am Axl Rose and you are the ugly people from Angleterre », « fuck fromage, fuck le vin, seulement picon »...

 

 

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L'ambiance est très bon enfant, littéralement 'metal punx' comme le dit un autre des panneaux brandi par le chanteur, pour un concert qui laisse un grand sourire plaqué sur le visage de toutes les personnes présentes, sous une bonne couche de poussière déjà. Et le nombre de casquettes/t-shirt avec le logo du groupe présents dans le festival montre qu'ils étaient attendus.

Je ne saurais donc qu'abonder dans le sens de cette amie prog : à ne pas rater en concert, et notamment en festival, dont le format convient parfaitement aux facéties d'Insanity Alert. Sinon, ils repassent le 19 octobre au Glaz'art à Paname.

 

 

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Faites la fête avec Insanity Alert : Bandcamp | Site | Facebook | Instagram

 

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On prend le temps de dépoussiérer vite fait les conduits, d'aller chercher une pinte pour nettoyer tout ça, et d'aller mettre des chaussures dignes de ce nom pour le reste de la journée (parce que Comeback Kid et Terror en sandales, j'étais moyen chaud, j'avoue), tandis que prennent place un groupe m'intriguait, puisque j'ai l'impression de les voir régulièrement popper dans les recos youtube ou les commentaires de gens en dessous de vidéos de groupes relativement 'mainstream', ou tout du moins 'porte d'entrée' (le combo est très suivi sur internet) : les Moldaves de Infected Rain. Sans jamais avoir écouté, j'y allais en curieux, et au bout du compte, le show est tout à fait conforme à ce à quoi je m'attendais sur le papier : un metal/metalcore groovy avec quelques accents rock et neo, mené par une chanteuse (Lena Scissorhands) au scream plutôt sympa mais au chant clair que je trouve relativement inutile, voire pénible. Au bout du compte, un groupe que je pense un peu condamné malgré lui à rester dans l'ombre de Jinjer, un net cran qualitatif au-dessus dans le style, mais qui reçoit cependant un très bon accueil du public, à la hauteur malgré tout de leur visible enthousiasme d'être là. Quelques tricks de scène de Lena (comme par exemple appeler toute la foule à s'asseoir pour se relever en choeur, voir photo, ou les réguliers appels au wall of death ou au circle pit) et emballé c'est pesé, le groupe se met tout de même pas mal de monde dans la poche. Pas moi, mais ça, on s'en fout un peu.

 

 

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Et pour chanter sous la pluie : Bandcamp | Site | Facebook | Instagram

 

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Des petits tours entre le camping, le merch, le ravitaillement en nourriture m'empêcheront d'assister à l'intégralité du concert de Cro-mags, avec un Harley Flanagan à fond les ballons et un groupe qui assure clairement le show du haut de leurs presque 40 (première demo en 1985 !) ans de carrière de punk-hxc crossover. Formation ultra respectée, le public là encore ne s'y trompe pas et répond largement présent au sein du pit poussière, avec une énergie punk de bon aloi, telle cette phrase de début de concert : « hey, no smokes on stage, we're not a metal band ! ». Pas besoin d'artifices quand l'énergie déborde (re-coucou Behemoth). Gros gros respect pour l'énergie déployée et la longévité.

Et c'est maintenant aussi que commence l'un des runnings gags de cette édition du Sylak : les groupes de hardcore saluant les autres groupes de hardcore (ici, Stinky, Comeback Kid et Terror), et ceux de metal renvoyant aux groupes de metal, mais sans presque jamais s'entrecroiser dans les mots, et alors que dans le public tout le monde vient assister à un peu tout, d'autant plus que le running order favorise ce genre de mélange ; ça reste très bon enfant, mais ça fait sourire.

 

Pour continuer à sourire : Bandcamp | Site | Facebook | Instagram

 

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Parlons-en, de Comeback Kid, tiens. Une de mes principales raisons de monter au Sylak 2024 était que je ne les avais pas vus depuis longtemps et que j'avais envie de chanter « Wake The Dead » depuis le pit. Ils avaient fait une forte impression en remplaçant Hatebreed au pied levé en tête d'affiche de la Warzone au Hellfest l'année dernière, pour un show qui a marqué pas mal de monde. Réguliers en Europe, c'est tout de même à chaque fois un vrai plaisir de les voir, avec une setlist similaire à chaque fois, mais tellement bourrée de tubes que ça marche toujours : l'entame avec « Heavy Steps » qui enchaîne sur le classique « False Idols Falls » et son déclencheur de circle-pit, Neufeld la gueule dans le public qui hurle les paroles à l'unisson en essayant de ne pas se faire emporter par l'énergie dans le pit et de ne pas étouffer à cause de la poussière soulevée.

 

 

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Le reste de la setlist, vous la connaissez, on y trouvera des « Somewhere Somehow », les nouveaux singles, des « Crossed », « Do Yourself A Favor », « G.M. Vincent and I », « Wasted Arrow », « Should Know Better », etc.... et surtout l'immanquable, l'incontournable « Wake The Dead » qui vient comme d'habitude clôturer un set excellent mais beaucoup trop court. Mais hurler ces « you said you said you said this time was gonna be different » et ces « DON'T LOSE HOPE » d'une seule voix, bordel, ça fout les poils malgré la poussière dont nous étions littéralement recouverts en fin de set. J'ai réussi à me retourner un pouce au passage mais on s'en fout, ça valait le coût, car c'était un immense bonheur de revoir enfin les Comeback Kid. Et on pourra de nouveau le faire le 22 novembre au Glaz'art.

 

Reviens, gamin ! : Bandcamp | Site | Facebook | Instagram

 

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Pour moi, Les Tambours Du Bronx, ce sera de loin, pour se refaire un peu entre Comeback Kid et Terror, c'est qu'on n'a plus 20 ans les chatons. Avec des invités du genre Reuno de Lofo, Stéphane Buriez de Loudblast, l'ex-batteur de Dagoba (et d'autres que j'ignore) et des kilomètres de tambours, comme le nom l'indique, un large public a l'air de bien profiter. Pour ma part, c'est parfait pour la pause le cul posé dans l'herbe et le dépoussiérage de la glotte.

 

Boum boum paf boum tak toukaboum : Bandcamp | Site | Facebook | Instagram

 

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Et c'est alors qu'interviennent Terror. Qui commencent par du One With The Underdogs, visitent pas mal de leur discographie, dont l'évident « Always the hard way » qui déchaîne les passions.

Et comme toujours, une seule conclusion : les patrons. Si je ne suis pas toujours client de tous leurs enregistrements, Terror en live ont le mérite de remettre les points sur les I, les 2 dans les steps et les circle dans les pits. Tous les efforts de dépoussiérage précédents se voient rapidement réduits à néant par la bande à Scott Vogel, groovy et offensive, qui aimerait bien réussir à faire venir le public sur scène, puis se rabattra sur demander un max de slams depuis l'arrière pour donner du boulot à la sécu-licorne derrière les barrières. Et l'intervention passagère d'Andrew Neufeld de Comeback Kid sur un titre vient aussi rajouter une bonne dose de plaisir à l'ensemble.

Un concert de hardcore sans aucun faux pas, mais qui finira un poil prématurément (j'ai entendu dire que Vogel s'était senti mal et qu'il préférait ne pas faire semblant s'il ne pouvait pas se donner à 100%, mais difficile à confirmer, donc on laissera ça au stade de rumeur). Comme d'habitude avec Terror, une masterclass de hardcore, à voir absolument en live (à la machine du moulin rouge le 25 novembre par exemple).

 

Follow the hard way : Bandcamp | Facebook | Instagram

 

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La nuit tombe et interviennent les ovnis (à mon sens) sur cette affiche en les personnes des Finlandais.es de Lordi. Les monstres de l'Eurovision dénotaient vraiment au sein d'une affiche tout de même plutôt d'initié·e·s ou pas si évidente d'accès, y compris dans les têtes d'affiches.

Mais d'un avis assez partagé semble t'il parmi les personnes avec qui j'ai discuté, le show était fun et la plupart des gens ont trouvé ça mieux que ce à quoi ils ou elles s'attendaient. Et au final, mon bilan est sensiblement le même, bien que j'ai passé pas mal de temps à discuter au stand de Bigoût Records durant le concert : je pensais que ça allait me faire royalement chier, et au final je n'en ai eu juste rien à foutre. Donc un bilan malgré tout plus positif que prévu, raccord avec les autres.

 

Au bal masqué ohé ohé : Site | Facebook | Instagram

 

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En parlant de têtes d'affiches plutôt d'initié·e·s ou pas si évidente d'accès, Electric Wizard sont un bon exemple d'illustration. Les stone-doomsters halluciné·e·s serviront leur lot de lenteur, de fuzz, de fumée et de riffs répétitifs et en rondeurs pendant leur heure de set, illustré en backdrop par la projection de vieux films sacrifico-psychédéliques ou erotico-occultes qui correspondent très bien à l'ambiance de la musique pratiquée par le groupe, mais peuvent créer une ambiance un peu chelou en fin de soirée devant un parterre de gens déjà bien attaqués par la journée, l'alcool et, on ne va pas se mentir, parfois quelques autres joyeusetés moléculaires (les agressions sexuelles ça existe malheureusement aussi dans 'nos' scènes, et ce genre de trucs peut ne pas aider à ce moment là de la soirée ; bref).

 

 

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Mine de rien, à renforts de classiques (que certains auront trouvé être joués 'trop rapidement', fin de citation), c'est un très chouette set de clôture de journée à mon sens, la fatigue accumulée aidant à se laisser emporter par les assauts fréquentiels du groupe.

Et pourtant, un concert compliqué à apprécier pour moi du fait de mon voisin de foule qui n'arrêtait pas de me tomber dessus et de se tenir à moi, où que je me trouve ou bien que je m'éloigne un peu de lui, me faisant ressortir de la musique toutes les minutes ou presque. J'ai presque été plus bousculé pendant Electric Wizard que pendant Terror, c'est quand même un comble. Au passage, le soir, le même mec a failli me retomber dessus sur la route du camping, incroyable.

Et la petite anecdote qui fait plaisir : on s'étonnait de ne pas voir de stand d'Electric Wizard au merch des groupes, et paraît-il qu'ils étaient tellement déjà tellement déchirés en arrivant qu'ils ont oublié de sortir leur merch. Ne pouvant confirmer à 100%, on laissera ça aussi au stade de rumeur, mais comme je l'aime bien, je la garde.

 

Et pour vos cerveaux enfumés : Bandcamp | Site | Facebook | Instagram

 

 

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DIMANCHE

 

« It's a new day, it's a new dawn... and I'm feelin' good ! »

 

Rien de mieux que de se lever avec Nina pour cette dernière journée de festival, où j'ai coché trois noms principaux pour ma part : Escuela Grind, Ken Mode, Converge. Aujourd'hui encore, on assistera au petit jeu des groupes qui se font des salutations interposées mais cloisonnées aux différentes écoles (et on mettra celle du grind d'aujourd'hui dans le hxc), avec par exemple Rotting Christ qui disent d'aller soutenir Septicflesh et Behemoth qui jouent après eux, mais sans citer Converge qui doivent performer entre les deux. Et c'est rigolo, en cette journée d'un dimanche... dominical.

 

Qui commence de nouveau par des locaux en les personnes de Strivers, groupe de metalcore de Lyon, qui débordent ostensiblement de plaisir d'être là, et qui s'ils proposent un riffing assez classique du metalcore old school, avec des phases très At The Gatesiennes, ils ont le très bon goût de ne pas utiliser de refrains en chant clair. Très heureux de voir déjà pas mal de monde dès 11h le dimanche matin (car vous savez que le samedi soir n'attire pas que le sirop de violette dans son escarcelle), ils donnent clairement tout ce qu'ils ont et leur enthousiasme fait plaisir à voir en retour. Poussé par cette envie, leur chanteur s'offrira même un petit slam des familles pour profiter à fond du moment, avant de se confondre en remerciements pour tout le monde à la fin du set (et de repasser faire coucou lors du set de Kamizol-K qui fera suite pour chanter sur un morceau).

 

Pour aller les soutenir : Bandcamp | Facebook | Instagram

 

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Kamizol-K, donc, de Lyon encore, prennent la suite avec leur combiné metal/hardcore groovy et le duo chanteuse/chanteur, et reforment presque instantanément le pit poussière : l'équipe 2-step est réveillée et arrivée sur place, tout comme l'ensemble du site qui se remplit rapidement. Efficace, le groupe sait réveiller les énergies et le public répondra là encore très bien, tant dans la fosse que dans les backstages, où du monde affublé de t-shirt Sylak viendront faire les choeurs du refrain de « Get Away » : on les sent à la maison et devant un public qui connait son affaire.

Ce sera aussi la journée des zikos qui descendent dans la foule, avec une incursion à deux reprises du bassiste au beau milieu du pit pour un beau moment de communion. Bref, à mon sens, un passage très réussi en terrain conquis, et qui met sur un bon pied pour affronter le reste de la journée, même si (très légère critique), je pense qu'il y aurait moyen de faire bien plus fou et pète-cerveau avec cette paire derrière les micros. En attendant, on prend volontiers !

 

C'est par là que ça se Kasse : Bandcamp | Facebook | Instagram | Interview (2023) sur CoreandCo

 

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Bien qu'on soit en août, il est désormais temps de retourner à l'école, les enfants. Mais pas n'importe laquelle, puisque les profs qui viennent fouler les planches en ce début d'après-midi ont pour nom d'orchestre Escuela Grind. Et comme vous avez bien lu en début de paragraphe de ce dimanche, mon cartable était déjà prêt, la trousse déjà en place sur ma table de classe.

Avec 40 minutes de set, on pouvait se dire qu'il leur faudrait jouer deux fois toute leur discographie pour tenir sur la longueur, mais que nenni, le combo grindpunk tient la scène sans problème, leadé par une chanteuse extrêmement charismatique et espiègle, qui saute dans tous les sens, rampe et kicke tout ce qui bouge, et dont les presque seuls mots en 'voix claire' (si l'on ose dire) seront « move, bitch ! » avant un break écrasant. Dans le pit, il y a du répondant, avec son lot de bordel, de circle et de bonne ambiance, ainsi qu'un wall of death qui s'ouvre de la scène à la sono, lors duquel deux personnes essayeront de courir au milieu dans la longueur au milieu du départ. Manque de bol, ceux-ci me percutent sur le flanc une demi-seconde avant que je prenne celui d'en face sur la tronche, la double force m'envoyer bouler au sol au milieu du chaos, sans possibilité de me relever pendant plusieurs secondes. Pas de bobos au final mais sur le moment, je me suis vu me faire piétiner.

 

 

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Un dernier petit hommage à toutes les femmes et les personnes LGBT+ de la scène, un dernier morceau et pas youpi, l'école est finie. Mais le concert a été vraiment génial, une vraie satisfaction de ce festival qui comble toutes mes attentes en attendant le prochain album prévu pour octobre.

 

Pour prendre des cours du soir : Bandcamp | Site | Facebook | Instagram

 

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Je n'attendais pas grand chose de The Roughneck Riot, qu'on m'avait vendu comme du punk celtique festif, ce qui n'est absolument pas ma tasse de thé au jasmin. C'est donc sandwich à la main et un peu à l'écart que je verrai le concert, qui finalement s'avèrera bien plus sympathique que ce à quoi je m'attendais, certes très dansant, comme le prouve un public très animé (un petit coucou au circle-pit chenille) et souriant, mais malgré tout un peu plus sombre et chargé que ce que j'avais sur le papier. On n'est pas sur du purement festif, quelques petites incartades punk-hardcore font leur apparition ici et là, et puis j'aime bien l'accordéon. Bref, encore une fois, agréable à voir.

 

Et les quelques fleurs que voici : Bandcamp | Site | Facebook

 

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Changement radical d'ambiance avec l'entrée en lice de Ken Mode, qui a dû faire tout bizarre à celles et ceux qui ne les connaissaient pas et qui arrivaient par curiosité directement depuis The Roughneck Riot juste avant. Je les avais ratés au Roadburn l'année dernière, préférant aller voir le dernier des trois sets de Sangre de Muérdago au même moment, et était donc bien contents de les voir programmés sur l'affiche. Kill Everyone Now Mode, donc (oui, 'KEN' est un acronyme), c'est parti.

Et leur noise-rock dissonante a fait mouche pour moi (et pour la plupart des gens qui se trouvaient autour de moi lors du concert), emmenée par la performance habitée de Jesse Matthewson, aux expressions faciales et au jeu de scène proches de la dissociation, du bassiste proche de la rupture nerveuse et de la claviériste aux incursions de saxophone proches d'un free-jazz maladif, le tout sous un soleil de plomb qui ajoutait un contraste saisissant entre l'obscurité menaçante de la musique et la chaleur étouffante devant la scène. A grand renforts de mesures répétitives et d'ambiances grinçantes, on dérive stylistiquement du reste de l'affiche du festival, moins porté sur l'expérimental en règle générale, mais il s'agit pour ma part d'un excellent choix de programmation.

 

 

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J'imagine que de loin, ça n'était pas la même chose à vivre, et je comprends bien qu'on puisse passer à côté, mais depuis ma position (devant et au centre), il était facile de se laisser immerger dans cet univers cabossé et déchiré. En bref, encore une grande satisfaction en ce qui me concerne vis-à-vis d'un des groupes que j'attendais aujourd'hui.

 

Un peu de froideur sous le soleil : Bandcamp | Site | Facebook | Instagram

 

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Pour faire suite à cet épisode de nuit en plein jour qu'était l'épisode Ken Mode, les Canadiens (comme les précédents) de Cancer Bats viennent remettre une ambiance plus adaptée à l'heure du jour avec leur hardcore stoner-sludgy et groovy qui mettra le feu dans la fosse. Ça bondit, ça ondule, mais ça circle pit aussi, pour un show excellent qui remettra tout le monde de bonne humeur après la douche froide métaphorique de Ken Mode ! Je n'en attendait absolument rien et ait été très agréablement surpris.

 

More of the pipistrelles du crabe : Bandcamp | Site | Facebook | Instagram

 

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Pour la suite, je dois bien avouer que je commençais à fatiguer et que mis à part Converge, j'étais relativement peu intéressé par les derniers groupes devant s'emparer de la scène. Je passerai donc l'essentiel de Tagada Jones à la rivière pour essayer de me défaire des multiples couches de poussière accumulées, à décoller les croûtes si on veut, revenant sur site pour le final « Mort aux cons », mais beaucoup de gens avaient répondu à l'appel et avait l'air de foutre un beau bordel dans la fosse. Et comme vous n'avez pas besoin de moi pour connaître Tagada Jones, pas de remords.

 

Pour les deux groupes Athéniens qui suivent, que je verrai malgré tout, mais de relativement loin et en refaisant un tour au merch, quelques mots toutefois : avec Rotting Christ, on sent tout de même bien qu'on met un pied dans les têtes d'affiche, la multiplication des t-shirts et casquettes floqués du logo du groupe, ainsi que la masse qui se presse devant la scène, ne trompant pas. Il semble (d'après les infos qu'on m'a donné) que le groupe ait adapté sa setlist aux horaires encore diurnes auxquels ils jouent, ainsi qu'à l'ambiance plutôt bonne humeur qui prévaut sur le festival jusqu'ici, avec un set plus 'lumineux' que d'autres fois où ils jouaient de nuit. Dans cette idée, petite dédicace au guitariste qui s'est mis en mode crabcore, ce qui était assez rigolo à voir.

 

 

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En ce qui concerne Septicflesh, là encore, je ne suis pas bien client de ce death orchestral, bien que j'apprécie l'inclusion de sonorités d'instruments traditionnels dans la musique, ici du bouzouki (entre autres). Plusieurs petits problème par contre à mon sens pour le concert des Grecs : la surabondance de samples pour coller au mieux à l'album, mais à un point que je trouve exagéré. Pour ne prendre qu'un exemple, le sample de guitare acoustique alors qu'aucun des deux guitaristes ne jouent m'a semblé franchement passable, y compris pour les nappes de clavier et compagnie. A un moment, je trouve qu'une pédale d'effet et la constitution d'un groupe live pour limiter cet usage des samples aurait donné un aspect plus organique et vivant au set, et que le combo y gagnerait. Ok, je comprends qu'on veuille sonner au plus proche du disque, mais là, j'en venais à me demander pourquoi venir les voir en concert, du coup. Autre surabondance qui m'a laissé en-dehors de la performance du groupe : les « are you ready my friends » balancés toutes les 40 secondes par le chanteur bassiste, qui semblait plus occupé à répéter cette phrase qu'à vraiment jouer de la basse, souvent laissée de côté. Bref, vous avez compris, je suis passé complètement à côté du concert de Septicflesh, mais le public qui les aime a apparemment beaucoup apprécié, donc ne vous fiez pas forcément à moi.

 

Les bonbons à la fraise : Site | Facebook | Instagram

Le Petit Jésus a la viande délicate : Bandcamp | Site | Facebook

Les plaisirs de la chair dans la fosse : Bandcamp | Site | Facebook

 

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Encore une transition stylistique qui a du un peu surprendre les fans de Septicflesh qui se seraient approché·e·s du set de Converge en toute innocence et sans connaître, tant les sets des quatre de Boston sont connus pour leur intensité et leur exigence, à des années-lumières des plus tranquilles heavy/death et death opératique des groupes précédents. Et une autre chose que l'on sait bien à propos des concerts de Converge, c'est que cela peut vraiment aller du tout au tout selon l'état de forme de Bannon. Mais aujourd'hui, c'est un tonton JB en grande forme qui débaroule, pour nous en foutre absolument plein la gueule. Et nous nous sommes littéralement fait rouler dessus.

 

 

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Le set est furieux et va piocher dans toute la discographie à partir de Jane Doe (« Dark Horse », « All We Love We leave Behind », « Worms Will Feed/Rats Will Feast »...), la fosse est un véritable bordel, chaotique à l'image de la musique, et la setlist très bien construite entre folie destructrice et zones mid-tempo plus aérées mais toujours menaçantes et dissonantes, avant une logique apocalypse qui déferlera lors de l'inévitable morceau de clôture « Concubine », qui embrase littéralement tout le devant de la scène.

En bref, un concert furieux, qui a du laisser pas mal de monde venu pour les têtes d'affiche plutôt metal au placard, tant les vibes étaient différentes entre Converge et les groupes qui l'entouraient sur le running order. De mon point de vue, comme Terror la veille, une masterclass, tout simplement, qui me vaudra par ailleurs un petit slam surprise, soulevé par un camarade grec inconnu mais que j'embrasse s'il lis ces lignes, et beaucoup d'émotions lisibles sur le visage de la chanteuse d'Escuela Grind en backstage, lorsque Converge balancent quelques remerciements aux groupes précédents, dont EG.

 

Pour continuer à en prendre plein la face : Bandcamp | Site | Facebook

 

***

 

En gros, mon festival était terminé après Converge, et quelle fin mamma mia. Mais je suis tout de même resté pour Behemoth, en guise d'épilogue, un peu par souci de tout voir et un peu par curiosité, puisque si tous les changements de plateau du fest ont duré 30 minutes, Behemoth sont les seuls à avoir eu droit à 40mn de prépa, pour en plus le plus long concert du fest.

Bref, on sentait bien que c'était LA tête d'affiche, et même si leur musique ne me parle vraiment pas plus que ça et que je trouve qu'il y a bien plus intéressant dans le death/black (quoi que j'avais bien apprécié Demigod à l'époque), le spectacle allait probablement valoir le coup d'oeil. Bon, mon téléphone est mort pendant Converge, donc je n'ai pas pu faire de photos, mais vous en trouverez facilement sur le net.

Une grande toile avec des projections par l'arrière, des symboles trve-pasgentil en contre-jour, le rideau tombe et zou, c'est parti : du feu partout, deux estrades à escalier sur les côtés pour aller grattouiller les cordes avec vue plongeante sur le public, pas mal d'éléments de décor, plusieurs changements de costume tout au long du set. On peut dire qu'ils n'ont pas lésiné sur les moyens.

Là encore, le groupe va chercher un peu partout dans sa discographie, en allant même jouer le tout premier morceau composé par Behemoth, pour un set très carré et léché d'où rien ne dépasse, si ce n'est une petite incartade humaine à l'occasion d'un double-anniversaire : le groupe a 33 ans ("on dépasse le christ", donc, se sent obliger de préciser Nergal, bravo à lui), et c'est l'anniversaire du guitariste, qui a le droit a un petit gâteau sur scène.

Clairement, ils ont mis le paquet sur la scénographie et la déco, au point que comme pour Lordi, ça me donne presque une sensation de remplissage visuel pour aller chercher ailleurs ce que la musique ne suffit pas forcément à apporter. Mais du coup, pour ne pas être de trop mauvaise foi, ça fait un spectacle son et lumière qui est sympa à regarder. Mais quel contraste avec le show de Converge juste avant, venus en jean et basket et basta !

Un petit rappel pour la forme puis la marée humaine se déversera hors du site du festival, (déjà) terminé pour cette édition 2024.

 

***

 

Lundi matin. Il est temps de repartir dans la vraie vie. Bon, avant ça, il me faudra gérer un pneu à plat de la CoreandCar, dans lequel se trouve un clou de charpentier (encore un coup de Behemoth ça, à tous les coups, z'ont voulu crucifier ma voiture, j'en suis sûr. Damn, Nergal, live and let live boudiou), mais ça permettra de faire un petit bilan de ce Sylak Open Air, édition de l'an de grâce 2024. Un pouce tordu, une cheville fragile qui a bien subi, un pneu à plat donc, des contusions partout et un beau bronzage : ça valait le coût.

 

Du côté des points positifs : et bien à peu près tout, à vrai dire. J'ai passé, et toutes les personnes que j'ai croisées, ont passé un excellent week-end, d'autant plus avec cette jauge à 10.000 sur le week-end, qui ne donne jamais l'impression d'être submergé par la foule

Du point de vue de la programmation et du running order, j'ai beaucoup aimé le fait de faire ouvrir chaque journée par plusieurs groupes locaux, puis l'alternance stylistique assez fréquente, doublée au fait de n'avoir qu'une seule scène, permettant vraiment d'aller voir tous les groupes pour peu qu'on aie un peu de curiosité (et d'endurance, aussi).

Et à ce propos, on saluera également le gros travail des techos qui ont assuré toutes les transitions ave brio et sans retard. Alors m'sieurs-dames les techniciens et les techniciennes, bravo et merci beaucoup pour votre travail.

Pas mal de groupes affiliés au hardcore cette année, ce qui m'a clairement amené à faire le pas, à voir ce qu'il en sera de l'affiche l'année prochaine ! Et si jamais il y avait un petit trou d'appréciation personnelle à un quelconque moment, il vous reste toujours la rivière à deux pas, donc tout benef !

Côté sécurité, plusieurs fronts : la sécu a l'entrée est toujours très courtoise et plutôt bienveillante, efficace et ouverte à la discussion (bonjour à toi avec qui on a discuté d'un bouquin si jamais tu lis ces lignes et que tu te reconnais), jamais stressante ni agressive : un vrai plus, qui rend l'entrée sur le site rapide, fluide et agréable, et on sait que ce n'est pas le cas partout. Quant à l'équipe de sécu-licorne derrière les barrières devant la scène, pareil, toujours très doux dans la réception des slams, que l'on sent profiter également des concerts et de la bonne ambiance, en faire partie et clairement vouloir que tout le monde passe le meilleur moment possible. Alors merci à vous aussi.

Ainsi qu'aux équipes de sécurité civile qui tournaient régulièrement et prenaient soin des gens qui étaient dans le mal.

Côté orga, beaucoup de bénévoles partout, ce qui rend là encore l'ensemble du week-end très agréable et fluide.

Le son était la plupart du temps excellent, fort sans l'être trop, merci à la régie !

En termes de stands de bouffe, avoir la possibilité de prendre des sandwich à 3 balles (y compris végétarien) est vraiment appréciable, quitte à aller chercher autre chose d'un peu plus cher sur d'autres stands si l'envie nous en prend (glaces, gaufres, nans, pizza, diots de Savoie, une option vegan avec merguez vegan et galette de lentilles, sandwichs divers), bref : il y a le choix, et si on choisit bien son moment, il n'y a presque pas de queue.

D'ailleurs, la queue : à part la queue-leu-leu dans le pit, je n'en ai quasiment jamais souffert sur toute la durée du festival : l'entrée est fluide, les stands de nourriture assez nombreux, tout comme les toilettes (même si ça dépend évidemment de l'heure, mais ça n'a jamais été dramatique si on n'attend pas l'ultimissime moment), l'accès à la scène toujours possible... A la limite, il n'y a (sans surprise) qu'au bar où on attendra parfois un peu. Mais là encore, rien de dramatique, de multiples lignes sont ouvertes en parallèle, et la pause de 30 minutes entre les groupes est amplement suffisante.

Le site est super, pour pouvoir poser son cul dans l'herbe ou sous les arbres, avec un petit brumisateur suspendu bienvenu proche de l'entrée. Et la proche rivière, comme déjà dit, est un vrai plus.

Les campings et parkings (dont un parking réservé PMR proche) sont très proches, aucun problème de ce côté là.

J'ai aussi tout trouvé très propre, probablement à la fois du fait d'un gros travail de l'orga et des bénévoles, des panneaux d'indication appelant à respecter les lieux de camping et d'un bon respect des lieux de la part des festivalier·e·s, ce qui est très appréciable. Même les toilettes ont bien tenu la route, aucune mauvaise surprise pour ma part de ce côté là, même si on sentait bien le lundi matin que le festival tirait sur sa toute fin.

 

Et du côté des points négatifs, et bien... pas grand chose, je dois dire. Allez, si on voulait être chafouin, on pourrait dire qu'il manquait peut-être l'option café au bar (même si on pouvait le prendre aux stands à l'extérieur ou en zone VIP, pour celles et ceux qui y avaient accès). Parfois de petits confusions sur les queues entre pissotières et toilettes fermées, mais là encore, on est vraiment dans le point de détail. Et un autre point d'eau pourrait également être utile si les fortes chaleurs que l'on a connues venaient à se répéter, ce qui est somme toute probable.

 

Bref, le Sylak Open Air 2024 était en tous points réussi.

Encore un grand merci à toute l'équipe d'organisation, à Cyrielle pour l'accréditation malgré ma demande tardive, à toutes et tous les bénévoles du fest, à toutes celles et ceux qui ont bossé à la régie, à la technique, au montage et démontage, au nettoyage, à la sécu, à l'accueil, aux services divers et variés, bref, vous avez compris, à tout le monde, dont celles et ceux que j'oublie : vous avez assuré. Et notamment toi, qui m'a prêté un cric et un compresseur pour regonfler mon pneu le lundi matin. Je t'aime.

 

Retrouvez le Sylak sous toutes ses formes en suivant ces liens, et rendez-vous en août 2025 pour la prochaine édition : Site officiel | Facebook | Instagram

photo de Pingouins
le 18/08/2024

12 COMMENTAIRES

Moland

Moland le 18/08/2024 à 19:07:05

Lordi et son tube "Dur dur d'être un PC"

Seisachtheion

Seisachtheion le 18/08/2024 à 20:42:41

Ça c'est du live report !!!

cglaume

cglaume le 19/08/2024 à 00:01:41

Super Fest report ❤️❤️🤘🤘

Vincent Bouvier

Vincent Bouvier le 19/08/2024 à 13:52:33

Très bon report Pingu! Merci!
@Momo : Tu fais de l'humour que les moins de 30 ans ne peuvent comprendre. On va se fair cataloguer comme webzine de boomer, là! 😂

Moland

Moland le 19/08/2024 à 14:13:05

@Vincent je peux pas te répondre, j'ai changé de nom, de visage, de sexe et suis en  ce moment en escale à  Ibiza en attendant mon prochain vol pour Buenos Aires.
Mais tu as totalement raison !
Et oui, @Pingouins, chapô pour ce rapport détaillé en solo ! Et vive KEN Mode et Electric Wizard !

Pingouins

Pingouins le 19/08/2024 à 15:21:42

Merci les zamis :)
C'était vraiment très chouette, comme on le comprend assez je pense.
Bon du coup j'ai une belle entorse au pouce droit (à force de dire "trop bien", évidemment), mais ça valait tout à fait le coup.

Freaks

Freaks le 20/08/2024 à 22:49:39

T'as géré! 
Et on est jamais trop vieux pour ces conneries :p

Aldorus Berthier

Aldorus Berthier le 27/08/2024 à 11:20:11

La CoreAndCar ça j'adore ; sûr que Vincent s'en est servie pour filer au Motoc et qu'il m'a même pas proposé de covoit', le margoulin !

Vincent Bouvier

Vincent Bouvier le 27/08/2024 à 13:19:11

De une, j'ai un CoreAndCamion.
De deux, passer par Paris pour faire Carhaix/Saint-Brieuc, je veux bien, mais ça fait un sacré budget essence... 😂

Aldorus Berthier

Aldorus Berthier le 27/08/2024 à 13:45:12

Allons, pour un blessé de guerre tu peux bien faire une entorse (haha jsuis drôle) 😭

Moland

Moland le 27/08/2024 à 14:18:10

Et il est où, le selfie de la team  ?

el gep

el gep le 01/09/2024 à 22:38:19

Supa cool le report !
Mais ton oreille s'est-elle bien débouchée ?
Quelques soucis d'oreilles aussi de mon côté à cause d'une otite, puis de la mer méditerranée un peu intrusive...

Euh pis sinon, Electric Wizard qui casse l'ambiance en festival, ben c'est tout à fait normal, et c'est très bien, c'est fait pour être chelou, ils rigolent pas.

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