Melvins - Your Choice Live Series

Chronique CD album (30:20)

chronique Melvins - Your Choice Live Series

CANADA BUZZ HAS A WAY TO SEE THROUGH MY EYES


Pour une vraie-fausse discographie des MELVINS. - Chapitre 19 -

Pour comprendre le pourquoi de la démarche boiteuse, se référer à l'introduction du chapitre 1...

 

Note de jaquette: 0,50 Deutsch Mark par disque vendu sera reversé à Respect For Animals, une organisation anglaise qui combat le commerce de fourrure. Je ne sais si aujourd'hui, 20 ans plus tard, quand vous achèterez ce disque d'occasion cinquante-cinq euros sur internet (dommage pour votre gueule, je l'avais eu à 12 euros port compris...), 0,50 Deutsch Mark iront toujours à cette organisation si concernée.
Existe-t-elle encore, d'ailleurs? Eh bien... oui:
http://respectforanimals.co.uk/
Le militantisme a la peau dure, à défaut de fourrure.

Ce disque retranscrit une partie du concert du 23 janvier 1991 en Allemagne, on ne sait où, demerden sie sich. A cette époque, la divine nausée « Bullhead » n'avait pas encore été expectorée, on n'a droit qu'à un seul extrait de ce disque futur antérieur, « Anaconda » et une bribe de truc vaguement inédit appelé ici « Tanked » (Qui me souffle « Wisssssspyyyy !!! »??? Ne suis-je donc pas seul dans ma tête ? Pourrais-je apprendre de moi-même ?). Tout le reste est extrait de leurs trois premiers disques (« 6 Songs », « Gluey Porch Treatments » et « Ozma »), quand ils pratiquaient encore ce bloc de Rock Sludge altier, abscons, froid et lourd même lorsque le tempo s'accélérait. Période qui a inspiré tout un tas de groupes, apparemment, et pas que des meilleurs. Harvey Milk, par contre, ça c'est grand, mais ils ont transcendé le truc. Même si, c'est vrai, il y a de sacrés points communs. Selon moi, les Melvins ont quant à eux fait bien mieux depuis. Et Harvey Milk aussi.

Mais ce disque est tout de même assez chouette, sans être hibou. Funny Gep frappe à nouveau. « Heather Moves And Eyes » et « At A Crawl » ouvrent l'affaire de bien belle manière « Do these guys look like heterosexuals? » (non, c'est pas ça qu'il dit, putain, je comprends rien, que de mystères!) et c'est parti pour le tournis la tête dans la boue. Riffs malaxés dans tous les sens du 4/4 malmené puis pulvérisé, mises en place improbables et Buzzo qui commençait à être vraiment à l'aise au chant (même si on sentira un peu la fatigue plus tard).
King B rajoute une petite intro, plaisir coupable en son clair, qui pose une ambiance faussement aérienne avant la tornade « Anaconda », véritable tube de malsain qui fera secouer la tête au ralenti avec trois grammes dans le sang. T'aurais pas dû jouer au foot sauvage  Ricard caramel/pétard, maintenant t'as la tronche dans l'herbe et les brins verts ondoient devant tes yeux gaugés de larmes. Pas de tristesse, non : tu as juste vomi douze fois en dix minutes.
Le terrible « Eye Flys » n'est pas la meilleure version que je connaisse, un peu plus molle que d'autres... Bon, OK, sa ligne de basse fait toujours son petit effet et Dale est un authentique gogol derrière ses fûts. Et ça devait de toutes manières avoir une autre gueule en vrai. Paraît qu'ils vidaient les salles, parfois. Les cons.
Accordage LA grave pour « Koolegged ». « The river where your legs meet sprouts wings and runs and crawls and kicks and now speaks. […] A picture of Jesus as an Indian over my bed, and playing with parts of my self. » Chanson d'amour Doomy Rock ou spiritualité charnelle de supérette?
Comment ça j'ai toujours rien compris?!?
Intro swing zarby pour « Let God Be Your Gardener », les Melvins sont là pour faire danser vos petits animaux domestiques, c'est Dale Crover qui le dit. Mais moi je dis que les structures de leurs titres sont parfaitement débiles. Béééh?, pourquoi ils niquent la mesure, là? Et pis pourquoi ils balancent ce pont? Ah non, c'est pas le pont, c'est l'outro après avoir rejoué l'intro. Normal, quoi : Pop, Pearl Jam, tout ça. Tellement Grunge... Tellement 1991...
Hin-hin-hin.
Pas si étonnant qu'ils puissent déclencher la « Revulsion » avec ces plans noisy qui font couic-couic-couic et encore un titre qui se traîne, aux tirés de cordes abusés, lourdeur qui reste énergique, car y'a rien de pataud là-dedans, mon pote. Mais les voix sont moins présentes. Fatigue, disais-je? Z'avez qu'à jouer moins fort, les gars.
Larsens, bruit, pèches-marteaux et final. Qu'est-ce qu'on s'marre! Ah non, c'est pas fini, encore du riffage de chaudronnier, puis re-bruits (pas les mêmes) dronesques et fin. Ça  y'est, on remballe. Les allemands ont coupé la plage brutalement, on suppose que le bordel continuait mais ils devaient manquer de place pour le vinyle ou alors c'était vraiment pas intéressant.
Comme ma chronique, quoi.
Enfoirés d'Allemands, vous n'aurez pas le Lion de Belfort!

Bref, bref, bref. Un disque live ma foi pas dégueu et le son est bon. Mais il faut savoir qu'il ne survole forcément que la première période artistique, plutôt rude et brute, du groupe. Avant la diversité folle et les délires fantasques de la suite. Mais ça vaut dix fois mieux que tous les EyeHateGod ou Unearthly Trance du monde (et ça en fait un paquet).
Tiens, je remarque qu'au milieu de 10000 groupes inconnus de ma petite personne, traînent les No Means No dans les autres disques « Your Choice Live Series ». Merde, je ne l'ai pas trouvé sur le net (à ne pas confondre avec la compil « People's Choice »).
Aveu d'impuissance, tirons le rideau sur mon ignorance: vous avez de grandes choses à réaliser.

photo de El Gep
le 25/09/2011

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