Melvins + Fantomas - Millennium Monsterwork

Chronique CD album (40:40)

chronique Melvins + Fantomas - Millennium Monsterwork

CANADA BUZZ HAS A WAY TO SEE THROUGH MY EYES


Pour une vraie-fausse discographie des MELVINS. - Chapitre 30 -

Pour comprendre le pourquoi de la démarche boiteuse, se référer à l'introduction du chapitre 1...

 

Putain, chapitre 30...

Franchement, est-ce que vous me lisez ? Est-ce que vous lisez ces insupportables chroniques melvinsiennes, honnêtement ? A quoi ça rime, tout ça ? Pas avec toucan, ducon, ça c'est sûr. Mais enfin, tout le monde sait bien que c'est du vent, un avis parmi tant d'autres, perdu sur la toile, et qu'il aurait mieux fait de rester enterré dans son cerveau géniteur malade... Et les opinions, c'est un truc super surestimé. Tout le monde en a, des opinions, sur tout et n’importe quoi. Ça n'a pas forcément une valeur inestimable. Et ce n'est pas forcément juste.

Bref, chapitre 30 déjà et je m'en cogne, c'est la fête, je chronique la bête, le monstre ! Donc, le disque-témoin de la fusion de deux entités cornues, ventrues, tentaculaires (restons polis), hallucinatoires et oniriques: Fantômas et Melvins dans le grand shaker cosmique, bébé.

 

Alors, bon, je passerai sur le cul de mes principes (y sont faits pour ça), pour une fois j'utiliserai la citation de noms, rien que pour le plaisir de vous emmerder avec des infos pas très utiles.

Ça rassemble donc, comptons sur nos petits doigts boudinés (pour ma part, plutôt d'étrangleur, les doigts): Mike Patton - homme-chant-bruitages du bon et surtout du mauvais goût, Tomahawk, Mr Bungle, Faith No More, patron de Ipecac et j'en passerai des vertes et des pas mûres – et les trois Melvins de l'époque - Kevin Rutmanis (qui jouait dans les frappés Cows rappellerais-je), Dale Crover et Buzz Osborne. Mais aussi Dave Lombardo de Slayeret Grip Inc. à la batterie, Trevor Dunn - de Mr Bungle, Secret Chiefs 3, pote de John Zorn, carrière solo et Madlove, et tout un tas d'trucs - à la basse et enfin David Scott Stone - des Melvinsà l'occasion, qui a également collaboré avec The Locust, Big Business, Joe Lally, LCD Soundsystem et autres - à la guitare et aux bruitages.

Ha! Ça fait combien, tout ça ? T'es paumé, hein?, ça donne le tournis, hein?, t'as envie de vomir, là, tout de suite? Hein? Je t'en prie, soulage-toi.

Ben ça fait 7. Et les sept, je peux vous dire qu'ils servent mieux que les neufs piteux de Slipkorn.

 

Torrent d'infos, ce disque en est un. Des sons partout, dans tous les sens, pour une orgie musicale dionysiaque. Deux batteries (tiens-donc, ça rappelle une fusion plus récente), deux guitares, deux basses, trois voix et le plein de bruits de l'espace. Le son n'est pas honteux, mais on nage un peu dans le flou. Il faut préciser aussi que ce disque a été enregistré le soir de nouvel-an 2000/2001, donc, euh, peut-être les musiciens étaient eux-mêmes un peu dans le gaz, je les comprendrais. On a droit à quelques moments de flottements et quelques jolis (petits) pains.

 

Le répertoire brasse les deux premiers (et les deux meilleurs) albums de Fantômas, ainsi que divers titres des Melvins, réarrangés à la sauce Pattonienne and Co. Avec en sus les délires bruitistes de l'excité de service, Dave Stone, qui fait autant de bordel à lui tout seul qu'un groupe complet de Techno noisy pourri comme Health (mais qui se souvient d'eux?) Sauf que lui, je l'aime bien.

Du coup, on subira un déballage sonique empruntant aussi bien au Grindcore spé', qu'à la musique de film, aux cartoons, au Black Metal, au gros Rock d'éléphants, au Metal transgénique, au bruit, cacophonie, grand bazar psychédélique, samples horrifiques et assimilés.

 

Du côté Melvinsien, les tubes « Night Goat » (avec un Patton hystérique, ça fait plaisir), « The Bit » (presque massacré, celui-ci), « Hooch » et « Mombius Hibachi » (versions courtes court-circuitées pour ces deux derniers) sont joués passés au filtre du LSD pas hippie pour un rond, heureusement (qui a dit PCP?). On a droit également à la deuxième partie comptine du très beau « Skin Horse », qui tape peut-être ici un peu trop dans le grotesque pour vraiment émouvoir. Dommage. « Ol' Black Stooges », extrait de Hostile Ambient Takeover a une intro encore plus Noise que l'originale et Mikey fait ensuite son prédicateur satanique, zappant les paroles pour recréer la chose version Frankentômas. Peut-être qu'à l'époque, les textes et les lignes de chant de Buzz n'existaient pas encore, vous me direz (« H.A.T. » est sorti en 2002).

 

La fusion n'est pas totalement réussie, ce qui est plutôt étonnant, Fantômas étant à la base très inspiré, en plus de Naked City, par les Melvins, et comptant de plus King Buzzo en membre permanent et fondateur. Cela dit, le DVD sorti plus récemment du Fantômas Melvins BigBand est de qualité largement supérieure, avec une version de « Sacrifice » tout bonnement géniale en ouverture. L'association n'en était ici qu'à ses débuts et ça s'entend parfois un peu trop.

 

Appréciable mais pas transcendant pour autant. La faute aussi, comme je disais, à un son pas très percutant. Et puis, Fantômas, c'est bien beau, mais le meilleur ici, ce sont tout de même les morceaux des Melvins.

Ben ouais. Je ne fais pas mon fanatique, c'est juste la plus pure vérité (de mon inestimable opinion qui peut encore changer).

photo de El Gep
le 22/01/2012

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