Melvins - Joe Preston EP

Chronique CD album (27:38)

chronique Melvins - Joe Preston EP

CANADA BUZZ HAS A WAY TO SEE THROUGH MY EYES

 

Pour une vraie-fausse discographie des MELVINS. - Chapitre 12 -

 

Pour comprendre le pourquoi de la démarche boiteuse, se référer à l'introduction du chapitre 1...

 

A l'époque (je m'en souviens bien, j'étais en sixième au collège de Giromagny), ce n'était pas la mode des lunettes carrées qui donnent un air si intéressant et intéressé à tout un tas de gros cons à lunettes, justement. Joe, lui, en affiche de belles et larges et arrondies sur sa pochette dessinée, et son air est pourtant déjà très inspiré. Merde, les verres à angles droits ne sont donc pas l'apanage exclusif de l'intelligence et de la bonne culture brandies en étendard!
Cela posé, le troisième EP solo de la collection Melvinssienne, celui de Joe Preston donc, est le plus long et peut-être le moins intéressant. Tout dépend de ton état, de l'ambiance et des circonstances. T'es vachement avancé, hein?

Alors parlons un peu. Et si on parlait de Joe, d'abord? Pas d'accord? Passe au paragraphe suivant, tête de nœud. Joe est apparu sur disque et sur scène au tout début des années 90. Il a fait partie de Earth, de High On Fire, Sunn o))) et de cette bande d'ours illuminés nommée Harvey Milk, groupe déglingué et génial que, en toute honnêteté, je ne connaissais pas avant que Noise Magazine n'en cause. Ils auront au moins fait ça de bien. Il a un projet solo appelé Thrones qui ne me fait ni chaud ni froid. Concernant les Melvins, on le trouve aussi sur « Lysol » et la vidéo éthylo-poisseuse « Salad Of A Thousand Delights », mais il n'a pas fait long-feu, le pépère Joe. Il a participé  temporairement à quelques autres formations, mais bon on va pas y passer la journée, hein...

Revenons au disque. « The Eagle Has Landed », malgré son titre national-géographique (une variante sur le thème musiques du monde animal national-socialiste?), est un machin que je qualifierais sans rire d'Easy Listening, accompagné de bruits de vinyle, même sur ton CD, c'est fait exprès, waouh... Joe inventeur de la musique « relic » (entendre par là, faussement « vintage ». Comme les armoires vieillies artificiellement. Non?, toujours pas? Peu importe.)? Instrumentation sax-batterie-piano pour un truc dégoulinant, genre film érotique passéiste ou soirée mondaine de vieux. Bandant, non? Je soupçonne même Joe de n'avoir strictement rien branlé sur ce titre, on dirait un morceau libre de droits qu'il s'est amusé (?) à détourner. Un sample de gamin qui chouine apparaît à un moment, c'est fabuleux.
Bon, allez, d'accord, va pour l'intro qui sert à rien.

« Bricklebrit » est un délire Indus pas trop mal, si ce n'est qu'il est réalisé avec une boîte à rythmes (genre Boss DR-5, j'ai écrit mes plus grands succès des nineties grâce à elle, rigolez pas). Sample de vieillard, cette fois (je pige rien à ce qu'il baragouine, je sens que je passe à côté d'un monde nouveau) et quelques dérives instrumentales assez psychotiques, j'aimerais juste l'entendre joué par son groupe.

Et c'est déjà le dernier titre, 22 minutes de Drone qui n'ont pas grand chose à voir avec Klaus Schulze, préciserais-je pour éviter de me faire engueuler par les connaisseurs qui ont appris l'histoire du Drone en un seul clic.
Deux mouvements de guitares bourdons, vagues coups de percussions (électroniques, j'imagine) et accords graves saturés qui n'en finissent pas, quelques larsens et bruits parasites bouclés. C'est du pur Drone (Metal), quoi.

Alors voilà, on y est.
Soit tu as envie d'écouter quelque chose de relaxant mais un peu sombre en même temps, tu balances le volume fort, tu fermes les yeux et tu planes. T'es content. Et non je ne parlerai pas de drogues, la drogue c'est mal et ma seule came, c'est la musique. Et ma maman chérie.
Soit tu te tapes une bonne sieste. D'ailleurs, j'écoutais souvent ce disque avant de m'endormir, franchement, j'étais pas malheureux. Merci Joe.
Soit ça te fait chier à mourir, mais rien que d'avoir lu le mot « Drone » utilisé un peu plus haut, ça t'aura déjà fait fuir.
En tous cas, il ne faut pas s'attendre à de fols rebondissements hauts en couleurs, comme on en trouve souvent dans les autres disques des Melvins.

Voilà, j'ai écrit ma douzième chronique de la vraie-fausse discographie des Melvins. Je suis fier de moi. Je t'assure! Le prochain chapitre sera à propos de la terrifiante collaboration Melvins/Lustmord, « Pigs Of The Roman Empire », et ça va être une autre paire de manches que de se branlotter mollement sur ce petit disque mineur. Je reprends des forces, surtout que je n'ai pas que ça à foutre. Chouette, quelle vie palpitante!

photo de El Gep
le 26/06/2011

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